
« La médiation des petits litiges suspendue par le conseil d’Etat
Avant de dénoncer, critiquer, juger, rappelons le contexte : depuis le 1 er janvier 2020, tous les litiges inférieurs à 5.000€ et en application de l’article 750-1 du Code de procédure civile imposait aux justiciables, à peine d’irrecevabilité, en préalable de leur demande en justice, une tentative de conciliation, médiation ou d’une tentative de procédure participative.
Cette mesure était initialement prévue pour désengorger les tribunaux. La période COVID, avec la désorganisation des tribunaux, a renforcé son intérêt. Tandis que des avocats affirmaient que l’obligation de prouver le recours à des dispositifs renforçant l’amiable, avait pour effet d’allonger la durée des procédures, elle commençait à faire ses preuves. L’ultime argument a ainsi porté, habilement, sur la question de l’indisponibilité des conciliateurs ou des délais de convocation en médiation.
D’évidence, le texte n’était pas précis.
Une dérogation était certes prévue en cas “d’urgence manifeste” ou lorsque l’indisponibilité des conciliateurs de justice et/ou médiateurs entraînaient l’organisation de la première réunion de conciliation “dans un délai manifestement excessif au regard de la nature et des enjeux du litige“.
Le juridisme contre la liberté de décision
C’est dans ce contexte que le Conseil National des Barreaux et la Conférence des Bâtonniers considérant que ces dispositions étaient « trop imprécises et compte tenu des enjeux » ont eu recours au Conseil d’État et qu’un Arrêt n°436939 en date du 22 septembre 2022 a été rendu à l’encontre du décret n° 2019-1333 du 11 décembre 2019.
Mais que revendiquent-ils ? Que reprochent-ils à ce Décret ? De quoi ont-ils peur ? Pourquoi cet Arrêt intervient plus de deux ans après l’entrée en vigueur de ces dispositions aujourd’hui contestées ?
Il faut intégrer la lenteur de toutes ces structures d’Etat, agissant dans le silence. Certaines voix s’élèvent affirmant la mauvaise rédaction du texte qui serait source d’incertitude…comme la Loi peut l’être devrait-on dire ? » (Extrait de officieldelamediation.fr du 7/10/2022)
En savoir plus sur https://www.officieldelamediation.fr/2022/10/07/le-conseil-detat-fait-valser-la-mediation/amp/
Bonjour,
Attention : cet article peut induire en erreur.
Par son arrêt du 22 septembre le Conseil d’Etat a annulé la version de l’article 750-1 CPC issue du décret du 11 décembre 2019 UNIQUEMENT.
Par conséquent, l’article 750-1 du CPC* réécrit par le décret du 25 février 2022 reste en vigueur.*
Cf http://www.legifrance.gouv.fr
J’ai déposé un commentaire mais pour le cas où il ne serait pas passé je le double avec ce mail.
Bien cordialement.
Claude BOMPOINT LASKI * bompoint.laski@gmail.com bompoint.laski@gmail.com* * Avocat Honoraire* * Médiateur agréé F.F.C.M.* CECMC CNMA Cour d’appel de PAU Vice Présidente de la Fédération Française * des Centres de Médiation* *Présidente de *
32 rue du Hameau **64200 BIARRITZ* * 06 79 59 83 38*
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Merci pour ce commentaire et je le partage
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