
« Le médiateur dans la crise burundaise, Benjamin Mkapa, tente depuis plusieurs mois d’amener le pouvoir burundais et l’opposition à la table de négociations. Face à un nouvel échec de cette initiative censée trouver une issue à la crise politico-sécuritaire que connaît le pays, l’ancien président tanzanien s’est remis ce dimanche 19 février aux chefs d’Etat de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) dont il tient son mandat.
L’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa aurait-il jeté l’éponge face à l’impasse politique au Burundi ? C’est peut-être ce que cache l’appel du médiateur, ce dimanche 19 février 2017. M. Mkapa a estimé urgent, un sommet des chefs d’Etat de la communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour se pencher sur la crise burundaise. Cette déclaration a été faite à l’issue de quatre jours de consultations infructueuses entre les parties à la crise burundaise. Lors de ces quatre jours, l’absence du gouvernement a été notoire.
Il faut souligner que ce n’est pas la première fois que les négociations entre le pouvoir et l’opposition échouent. Les autorités burundaises dénoncent comme toujours, la présence à Arusha (Tanzanie) où se déroulaient les négociations, des figures de l’opposition en exil, qu’elles accusent d’être derrière la tentative de putsch des 13 et 14 mai 2015, au plus fort des manifestations contre le 3eme mandat du président Pierre Nkurunziza.
Selon une source diplomatique, ce sommet, prévu avant la fin du mois de février, a pour objectif de faire endosser par les chefs d’Etat de la région, le processus de négociation en cours. Il est aussi question d’imposer à tous, notamment au gouvernement du Burundi encore très réticent, le projet d’accord de Mkapa. A l’occasion, quatre sujets majeurs à savoir les questions politiques, constitutionnelles, législatives et électorales, la situation socio-économique, les questions humanitaires et la sécurité seront débattues.
A la fin des prochaines discussions, il est prévu que les protagonistes s’engagent contre la violence, à ne toucher ni à l’accord de paix d’Arusha signé en 2000 et «garant» de la paix au Burundi, ni à la Constitution, et à parvenir d’urgence à un consensus sur l’organisation pacifique des élections de 2020. Pour sa part, M. Mkapa s’est engagé à arriver à un accord de paix définitif de sortie de crise au Burundi au plus tard fin juin 2017.
Ce petit pays d’Afrique centrale, dont l’histoire post-coloniale est jalonnée de massacres politico-ethniques, a plongé dans une grave crise depuis l’annonce en avril 2015 de la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat controversé.
Les émeutes, réprimées dans le sang, puis les violences politiques qui ont suivi ont fait de 500 à 1.000 morts selon les sources et poussé près de 400.000 personnes à quitter le pays. » (Extrait de beninmondeinfos.com du 21/02/2017)
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Source : beninmondeinfos.com
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