Thèse : « Violences machistes et médiation familiale en Catalogne et en Espagne. Enjeux de la mise en œuvre d’un cadre légald’inspiration féministe » par Glòria Casas Vila, Université de Lausanne, 2016, 657 p.


RÉSUMÉ / ABSTRACT
« Cette thèse porte sur les réponses politiques aux violences machistes et leur lien avec les
réformes du Droit de la Famille, parmi lesquelles la médiation familiale, en Espagne et en
Catalogne. Depuis plus d’une dizaine d’années, grâce au mouvement féministe, des lois
spécifiques y considèrent les violences comme un problème lié aux discriminations que
subissent les femmes. À partir d’une recherche combinant l’analyse de la littérature et de
sources statistiques, une enquête par entretiens semi-dirigés et des observations directes, cette
thèse porte plus spécifiquement sur l’interdiction de la médiation familiale en situation de
violences machistes. Dans la première partie de la thèse, j’analyse les frames ou cadres de sens
féministes sur les violences, et conceptualise les limites de la médiation à partir de ces théories-
là. Dans la deuxième partie, j’analyse le parcours législatif sur les violences en Espagne pour
souligner autant les avancées dans ce champ, après presque 40 ans de dictature franquiste, que
les obstacles de traduction juridique des frames féministes (2005-2015). Dans la troisième
partie, j’examine la mise en œuvre de la loi par des opérateurs socio-juridiques
(médiateur/trices, psychologues, avocat·e·s et juges), et je montre comment ces derniers font
sens de la loi, et comment certain·e·s requalifient les violences machistes comme de simples
conflits familiaux. À partir de l’observation directe de séances d’information à la médiation
familiale intra-judiciaire, je montre comment les médiateurs ou médiatrices en viennent parfois
à empêcher les femmes de parler des violences. Finalement, resserrant la focale d’analyse
sur les expériences de femmes séparées avec enfants, mon enquête révèle la manière dont elles
sont parfois revictimisées au cours de la médiation familiale. Cette thèse met en évidence le
décalage entre des lois avant-gardistes d’inspiration féministe, et une application marquée par
la violence institutionnelle, dans une société patriarcale formellement égalitaire et traversée par
des politiques d’austérité. » (Extrait)

Résumé, table des matières et introduction sur : https://www.academia.edu/38204065/Th%C3%A8se_de_Doctorat_R%C3%A9sum%C3%A9_table_des_mati%C3%A8res_et_introduction_

Québec : une médiation est en cours avec la mairesse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension visée par des allégations de harcèlement


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« Valérie Plante a exigé de la mairesse de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension qu’elle travaille de la maison à la suite d’allégations de harcèlement portées contre elle. Giuliana Fumagalli conserve pour l’instant ses fonctions, mais participera à un processus de médiation avec la personne ayant déposé la plainte.

La mairesse Plante a expliqué mardi qu’elle avait été avisée des allégations visant Mme Fumagalli le 10 mai dernier. Elle soutient avoir immédiatement rencontré la mairesse d’arrondissement et qu’il a été convenu qu’un processus de médiation serait enclenché. « On prend ces allégations très au sérieux, a-t-elle dit. Ce qui était important pour moi, c’est d’agir rapidement. »

Mme Plante n’a pas voulu donner plus de détails au sujet de la personne ayant porté plainte, invoquant la confidentialité du dossier. Il s’agirait d’une personne qui travaille pour la Ville : « On souhaite à tout prix que les relations de travail soient harmonieuses et respectueuses. »

Membre de Projet Montréal, Mme Fumagalli a été élue le 5 novembre dernier, l’ayant emporté contre Anie Samson.

Valérie Plante ignore combien de temps durera le processus de médiation chapeauté par la Ville et quelles seront les étapes suivantes. Mme Fumagalli participera toutefois aux assemblées du conseil municipal et du conseil d’arrondissement, a-t-elle dit : « Il ne s’agit pas d’une suspension. » (Extrait de ledevoir.com du 15/05/2018)

En savoir plus sur https://www.ledevoir.com/politique/montreal/527846/la-mairesse-de-villeray-saint-michel-parc-extension-visee-par-des-allegations-de-harcelement