Liban : Walid Slaïby, défenseur du droit à la vie et de la non-violence s’en est allé, vaincu par la maladie (lorientlejour.com)


(J’ai eu la chance de connaître Walid Slaïby et Ogarit Younan lors d’un séjour au Liban, à leur invitation, pour donner une formation à la médiation dans le cadre de leur Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (Aunohr). J’ai eu l’occasion d‘échanger avec lui sur la situation au Liban et c’était un fervent défenseur de la médiation, de la non-violence pour régler les conflits, non seulement dans son pays, mais aussi dans le monde. Walid Slaïby est parti trop tôt, mais il nous laisse un immense héritage et je suis certain que sa compagne Ogarit Younan saura le développer en continuant son action en faveur de la médiation et de la non-violence au sein d’Aunhor.  – Jean-Pierre Bonafé-SchmittLa Lettre des Médiations)

« Avec sa compagne de vie et de militantisme, la sociologue Ogarit Younan, le disparu aura initié une avancée palpable pour le Liban : le moratoire sur la peine de mort qui aura bientôt 20 ans.

Il était de ces adeptes de la non-violence qui ont rendu meilleure la société libanaise et le monde arabe. Une pensée qu’il a développée durant la guerre civile, au même titre que la laïcité, en réaction aux conséquences destructrices du conflit intercommunautaire libanais sur le tissu social. Walid Slaïby n’est plus. Il s’est éteint mercredi dernier à l’âge de 68 ans, vaincu par un cancer qui le rongeait depuis plus de 20 ans. Son nom, indissociable de celui de sa compagne de vie et de lutte, la sociologue Ogarit Younan, restera à jamais lié au militantisme pour le droit à la vie dans le cadre de la lutte pour l’abolition de la peine de mort. Les droits civils seront aussi au cœur de son combat pour une loi libanaise sur le statut personnel. Au même titre que les droits des travailleurs et la justice sociale, dès le début des années quatre-vingt, alors que la livre libanaise amorçait un premier effondrement.

Un immense héritage
De son engagement au service du Liban, il laissera un immense héritage. Une multitude de livres, de publications, de traductions, de propositions de loi, d’associations, de progrès tangibles sur le terrain, toujours avec Ogarit Younan. Avec en couronnement l’édification en 2015 de l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (Aunohr), une institution éducative dédiée à la non-violence qui continue de former des générations d’étudiants, de militants, de syndicalistes prêts à prendre la relève. Ce parcours verra le duo plusieurs fois récompensé, notamment par le Prix des droits de l’homme de la République française 2005, le Prix de la Fondation Chirac en 2019 et le prix Gandhi pour la paix décerné en 2022 par la fondation indienne Jamnalal Bajaj, du nom du disciple du Mahatma Gandhi. » – Anne-Marie El-HAGE -(Extrait lorientlejour.com du 8/05/2023)

A lire sur https://www.lorientlejour.com/article/1336787/walid-slaiby-defenseur-du-droit-a-la-vie-et-de-la-non-violence-sen-est-alle-vaincu-par-la-maladie.html

Liban : Le prix Gandhi pour la paix 2022 à Ougarit Younane et Walid Slaiby co-fondateurs de l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (AUNHOR) à Beyrouth (lorientlejour.com)


Je connais depuis de nombreuses années Ougarit Younane et Walid Slaiby et j’ai eu l’occasion de pouvoir les rencontrer et d’avoir des échanges avec eux au cours de mon séjour à Beyrouth pour donner des cours à AUNHOR. Je suis heureux pour eux de l’obtention de ce prix Gandhi qui est une juste reconnaissance de leur action en faveur de la médiation au Liban et plus largement au Moyen-Orient – JP Bonafé-Schmitt

« Deux militants de longue date pour la philosophie de non-violence, Ougarit Younane et Walid Slaibi, sont les lauréats 2022 du prix Gandhi pour la paix, décerné par la Fondation Jamnalal Bajaj du nom d’un proche du Mahatma Gandhi. Ougarit Younane, sociologue, écrivaine et formatrice, a fait le voyage jusqu’à Mumbai en Inde (Walid Slaibi, écrivain et penseur, n’a pas pu s’y rendre pour des raisons de santé), afin de recevoir, le 8 décembre, ce prix dans le bâtiment historique de l’Opéra de la ville. Les deux militants, dont le parcours exceptionnel en une région troublée comme le Moyen-Orient s’étend sur quarante ans, ont fondé ensemble l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (AUNHOR), une institution éducative unique consacrée à la non-violence.

Le prix Gandhi pour la paix est décerné depuis de nombreuses années à des penseurs et des pionniers dans leur domaine, par cette fondation qui porte le nom d’un proche du grand homme politique indien, Jamnalal Bajaj. Celui-ci a été l’un des principaux soutiens de Gandhi, consacrant des propriétés à sa cause, menant des activités sociales et pédagogiques à l’intention des plus démunis, protégeant les manifestants contre la force coloniale de l’époque… Il a lui-même été emprisonné plusieurs fois, et il est mort à 53 ans, quatre ans seulement avant l’indépendance de l’Inde. Sa famille perpétue cette tradition après lui. La fondation décerne quatre prix chaque année, dont trois à des Indiens, et un prix international au nom de Gandhi réservé à ceux qui propagent les valeurs gandhiennes à l’extérieur de l’Inde. » (Extrait de lorientlejour.com du 5/01/20203)

En savoir plus sur https://www.lorientlejour.com/article/1323515/le-prix-gandhi-pour-la-paix-2022-a-ougarit-younane-et-walid-slaiby.html

Médiation éducative (Liban) : témoignage de Fayrouz ABOU KHALIL, enseignante-médiatrice exerçant au Liban, responsable du projet pédagogique « médiation éducative » publié par Hermes-Mediation.fr


« Lors du congrès international des médiations qui s’est tenu du 5 au 7 octobre à Angers, une table ronde était consacrée à la médiation scolaire. Si la médiation touche tous les domaines de la vie, la médiation scolaire est, à notre sens, un enjeu de société. Elle contribue à l’avenir de notre humanité en ce qu’elle permet aux plus jeunes d’en comprendre les mécanismes dès leur scolarité et de les appliquer dans leur vie d’adulte. 

Si cette table ronde sur ce sujet fut riche, il y eut un moment où l’émotion fut particulièrement poignante ; un moment en dehors du temps, à la lecture d’une lettre écrite par Fayrouz ABOU KHALIL, enseignante-médiatrice exerçant au Liban, responsable du projet pédagogique « médiation éducative ». Ce témoignage exposa en quoi la médiation éducative a transformé la vie professionnelle de cette enseignante et celle de ses élèves.

« Bonjour à tous. Je suis Fayrouz ABOU KHALIL. Je n’ai malheureusement pas pu être présente avec vous aujourd’hui. Malgré tout, je souhaitais vous partager la transformation que la médiation éducative a opérée sur moi en tant qu’enseignante. En 2019, je me suis inscrite au diplôme universitaire de médiation éducative, organisé par l’Université Sainte Famille (USF), avec le Centre d’enseignement des modes amiables (CEMA). En deux ans, j’ai suivi 360 heures de formation. Et je dois dire qu’il y a un avant et un après. Cette formation à la médiation éducative m’a transformée comme je ne l’aurai jamais imaginé. Avant, comme toute enseignante, je cherchais toujours à donner le meilleur de moi-même à mes élèves, être à l’image de la bougie ; la bougie qui éclaire le chemin des autres. Mais est-ce que le meilleur pour moi est nécessairement le meilleur pour mes élèves ? » (Extrait de hermes-mediation.fr/du 6/11/2022)

En savoir plus sur https://hermes-mediation.fr/2022/11/06/mediation-educative-temoignage/

Appel à manifestations d’intérêt de l’AUF ; initiation à la médiation dans les universités


« Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Dialogue interculturel au Moyen-Orient », l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) au Moyen-Orient considère les actions de sensibilisation et de formation à la médiation comme pertinentes pour restaurer le dialogue et créer une dynamique de renforcement de capacités dans ce domaine au sein des établissements universitaires.

Dans cette perspective, l’AUF Moyen-Orient s’associe au Centre professionnel de Médiation (CPM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), premier centre universitaire de médiation au Liban, pour offrir aux étudiants, enseignants ou cadres administratifs de ses universités membres des activités de sensibilisation à la médiation, en mode virtuel en raison de la crise sanitaire mondiale.

L’objectif principal de cette action d’initiation à la médiation est de développer chez le public universitaire une écoute active et une capacité à mieux communiquer, mais aussi de diffuser une culture de paix et de dialogue dans les universités.

L’AUF Moyen-Orient publie cet appel à candidatures, qui a pour finalité d’identifier les établissements intéressés à co-organiser ce type d’atelier en ligne au profit de leur public estudiantin et académique.

Les demandes d’appui doivent être présentées dans le cadre d’un dossier rempli conformément au calendrier de l’appel à manifestations d’intérêt, téléchargeable depuis le site internet de l’AUF Moyen-Orient (www.auf.org/moyen-orient).

Calendrier

  • 20 janvier 2021 : Lancement, mise en ligne et diffusion de l’appel à candidatures par l’AUF
  • 25 février 2021 : Clôture de l’appel à candidatures
  • mi-mars 2021 : Sélection des demandes, publication des résultats
  • À partir de fin mars 2021 : Mise en œuvre des ateliers de formation jusqu’à fin 2021 (Extrait de auf.org/nouvelles du 20/01/2021)

En savoir plus sur https://www.auf.org/nouvelles/appels-a-candidatures/appel-manifestations-dinteret-initiation-la-mediation-dans-les-universites-2/

Liban : Signature d’un protocole d’accord entre le Centre professionnel de médiation de l’USJ et et la Banque BEMO


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Signature d’un protocole d’accord entre le Centre professionnel de médiation #CPM_USJ et la Banque BEMO. L’objectif est de promouvoir le recours à la #médiation comme processus amiable de résolution des #conflits bancaires et de financer des #bourses pour les étudiants.

En savoir plus sur https://twitter.com/USJLiban/status/1273301405592432640

Liban – La médiation : outil de prévention et de gestion des conflits


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« La direction régionale Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie lance avec le Centre professionnel de médiation de l’Université Saint-Joseph un appel à manifestations d’intérêt qui a pour finalité d’identifier les établissements universitaires intéressés à accueillir un atelier d’initiation à la médiation dans leurs locaux au profit de leur public estudiantin et aussi au profit du corps professoral et des cadres administratifs. Ces ateliers permettront aux inscrits de découvrir la médiation comme moyen de résolution des différends à l’amiable, de développer une écoute active et une capacité à mieux communiquer mais aussi de diffuser une culture de paix et de dialogue dans les universités. Le contenu de la session peut être donné en français, en anglais comme en arabe. Il revient à l’université de choisir la langue selon son public. Les ateliers peuvent se tenir entre mars et décembre 2020. La date limite pour s’inscrire est fixée au lundi 10 février. Pour tout complément de renseignements ou pour s’inscrire, écrire à : mediation@lb.auf.org (Extrait de lorientlejour.com du 1/02/2020)

En savoir plus sur https://www.lorientlejour.com/article/1204761/la-mediation-outil-de-prevention-et-de-gestion-des-conflits.html

Un atelier de sensibilisation à la médiation à l’Université de Zaytounah en Jordanie a été organisé par l’AUF


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L’AUF au Moyen-Orient et le Centre de médiation professionnelle (CPM) de l’Université  Saint-Joseph (USJ) organisent, en partenariat avec l’Ambassade de France à Amman, un atelier de sensibilisation à la médiation les 8 et 9 décembre, à l’Université de Zaytounah en Jordanie.

La session intitulée « La Médiation : outil de prévention et de gestion des conflits » sert à outiller les participants aux techniques de médiation à utiliser en situation de conflit. Ce type de formation permet aux étudiants ainsi qu’aux enseignants de renforcer leurs connaissances et compétences dans ce domaine.

Cette action de formation va constituer une vraie réponse aux enjeux actuels de la région Moyen-Orient et est considérée comme une des priorités stratégiques d’actions régionales établies par l’AUF au Moyen-Orient dans l’accompagnement de ses établissements membres. »(Extrait de auf.org)

En savoir plus sur https://www.auf.org/moyen-orient/nouvelles/agenda/un-atelier-de-sensibilisation-la-mediation-luniversite-de-zaytounah-en-jordanie/

Liban : atelier de médiation destiné aux enseignants – 3 et 4 /12/2019


Retour en images sur l’atelier de médiation destiné aux enseignants qui a eu lieu les 3 et 4 décembre et  animé par Leila Kassatly Rizk, médiateure et formatrice du Centre Professionnel de Médiation de l’ USJ Liban
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Liban : des étudiants de 8 universités libanaises participent à un atelier de sensibilisation sur la médiation


Au bureau régional de l’UNESCO à Beyrouth, 25 étudiants de 8 universités libanaises participent à un atelier de sensibilisation sur la comme outil de prévention et de gestion de conflits.

En savoir plus sur https://twitter.com/AUF_MoyenOrient

Liban : La 3e Compétition interuniversitaire de médiation pour apprendre l’écoute et le dialogue


Photo souvenir rassemblant les étudiants finalistes et les membres du jury.

« Trente candidats, 20 équipes, neuf universités et un seul objectif : trouver une solution à l’amiable pour un litige opposant deux parties en conflit.

Pour la troisième année consécutive, le Centre professionnel de médiation de l’Université Saint-Joseph (CPM), la Direction régionale de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) au Moyen-Orient et le Bureau régional de l’Unesco au Moyen-Orient ont organisé du 2 au 6 mai à l’USJ, en partenariat avec l’Agence de coopération internationale GIZ-ZFD, la Compétition interuniversitaire de médiation qui s’est déroulée en deux parties, l’une en français, l’autre en arabe.

Trente candidats, 20 équipes sélectionnées, neuf universités différentes, 8 étudiants francophones et 12 arabophones. Un seul objectif : trouver une solution à l’amiable pour un litige opposant deux parties en conflit, avec la médiation comme seul moyen de solution au problème. « Le but de ces compétitions est de permettre aux étudiants de découvrir le vrai processus d’une médiation telle qu’elle se présente en réalité », a expliqué Nathalie Sabbagh, chargée de l’organisation de la compétition au CPM, précisant que les étudiants ont été préalablement préparés à ces compétitions par des médiateurs professionnels du CPM, qui les ont « aidés à élaborer une bonne stratégie de médiation, en leur donnant tous les outils de communication, d’écoute, qu’ils devront appliquer au cours de la compétition ».

Rétablir la communication

Lors de la séance d’ouverture, la directrice du Centre professionnel de médiation de l’USJ, Johanna Hawari Bourjeily, a mis l’accent sur la créativité, « outil indispensable du médiateur auquel il devra avoir recours tout au long de la médiation pour rassurer les parties, parfois dubitatives, instaurer un cadre de confiance pour recréer une autre forme de relation entre elles et, à la dernière étape, permettre au médiateur d’agir comme un coach créatif pour penser autrement l’issue du litige ». Les représentantes de GIZ-ZFD, Urte Luetzen et Justine Abi Saad, ont choisi, par le biais d’une représentation théâtrale mettant en scène une femme et sa fille en train de se disputer, de dire que «  dans un conflit l’attaque est la plus visible, alors pourquoi ne pas essayer quelque chose de différent ? ».

De son côté, le directeur régional du bureau de l’AUF, Hervé Sabourin, a insisté sur la « dimension symbolique incontestable de cette compétition qui rassemble de jeunes compétiteurs autour de valeurs qui sont chères à l’espace francophone que l’AUF représente, à savoir celles du dialogue, de la tolérance et du vivre-ensemble ».

Au bout de quatre jours de compétitions et 34 sessions de médiation, quatre universités ont été sélectionnées pour la finale : l’USJ et l’USEK pour les universités francophones ; l’Université islamique de Beyrouth et l’Université libanaise, pour la compétition arabophone.

En présence des membres du jury composé de Johanna Hawari Bourjeily, Hervé Sabourin, Meysoun Chehab, représentante du directeur de l’Unesco à Beyrouth, Justine Abi Saad, responsable de coordination de l’ONG allemande GIZ, et de Camille Menassa, les deux équipes ont exposé leur litige, défendu leurs propres intérêts, écouté la partie adverse et proposé une solution à l’amiable, en présence d’un professionnel du CPM dans le rôle du médiateur.

Et c’est l’Université Saint-Esprit de Kaslik, représentée par Elena Hawat, Karen Hajj et Léa Laoun, coachées par Paule Chiha, qui a remporté le 1er prix de la compétition en langue française.

L’Université libanaise, représentée par Jana Abdallah Bassil, Nelly Akiki et Alondra Féghali et coachée par Bernadette Rehayem, a remporté le 1er prix de la compétition en langue arabe.

La fondation Fathallah Sioufi, la société Foodstuff, la librairie Antoine et le cabinet d’avocats Younes et Mikkaoui, sponsors de la compétition, ont offert des prix aux équipes finalistes. Et c’est sur les paroles du recteur de l’USJ, le Pr Salim Daccache, qui a souligné que « dans un monde qui ne cesse de générer des conflits, il est bien nécessaire de cultiver cet art de négocier et de pratiquer la médiation entre des parties en conflit, surtout lorsqu’il s’agit de conflits dans un même camp ou dans un même pays », qu’a pris fin cette troisième compétition interuniversitaire de médiation.

Résultats de l’équipe francophone :

1er prix : l’Université Saint-Esprit de Kaslik

2e prix : l’Université Saint-Joseph

3e prix : l’Université libano-allemande.

Résultats de l’équipe arabophone :

1er prix : l’Université libanaise

2e prix : l’Université islamique

3e prix : l’Université Jinan.

Lamia SFEIR DAROUNI – (Extrait de lorientlejour.com du 11/05/2019)

 

En savoir plus sur https://www.lorientlejour.com/article/1169944/la-3e-competition-interuniversitaire-de-mediation-pour-apprendre-lecoute-et-le-dialogue.html