Le développement des pratiques sociales de médiation dans des secteurs aussi différents que la famille, la justice, l’école, les quartiers urbains… conduit à s’interroger sur le contexte idéologique et institutionnel dans lequel s’inscrit ce type d’innovations. Cette étude cherche à comprendre comment des référents culturels et des orientations religieuses des acteurs catholiques peuvent induire de nouvelles modalités d’action et des préférences politiques spécifiques. Deux voies sont inventoriées : la place du principe de subsidiarité et des corps intermédiaires dans la doctrine sociale de l’Église catholique, et l’exercice d’une fonction médiatrice au travers du ré-investissement de l’espace public par des acteurs religieux. Chacune de ces deux dimensions oriente vers une interprétation en termes d’utilité sociale des confessions religieuses et de prégnance de la matrice catholique en période de crise relative des modes de régulation des rapports sociaux par les institutions politiques et administratives. (Extrait
« À l’initiative du grand rabbin de France Haïm Korsia, une médiation a eu lieu jeudi 5 janvier entre le recteur de la Grande Mosquée de Paris et l’écrivain Michel Houellebecq. À l’issue de cette rencontre Chems-Eddine Hafiz suspend son intention de déposer plainte contre l’auteur. » (Extrait de la-croix.com du 5/01/20233
L’ensemble des pratiques para-judiciaires de régulation des conflits que le vocabulaire de l’époque moderne désigne par les termes d' »accord », d' »accommodement », d' »appointement » , de «compromis » en vue d’un « arbitrage », de « composition », de « conciliation », de « réconciliation » ou de « transaction », a fait l’objet d’une attention renouvelée de la part des historiens depuis une vingtaine d’années, soit depuis les travaux fondateurs en la matière de Nicole et Yves Castan, James Sharpe et Alfred Soman. Jusqu’à présent, les études consacrées à cette thématique se présentent cependant dans un ordre très dispersé : des monographies concernant les pratiques de pacification dans tel ou tel lieu ou concentrées sur telle ou telle instance de conciliation n’éclairent la question que de façon ponctuelle. En l’état de la recherche, une synthèse est par conséquent difficile – du moins pour l’époque moderne – alors même qu’elle s’avèrerait très utile. Face à des procédés de régulation très variés et dont une partie importante échappe à l’attention de l’historien parce qu’elle demeure avant tout orale, une telle synthèse présenterait pourtant l’avantage de fournit des points de comparaison susceptibles de faciliter l’analyse de ces pratiques (Extrait )
« La crise qui secoue l’Eglise évangélique presbytérienne du Togo (EEPT), « découlant de la vente de l’immeuble de l’EEPT sis à Hanoukopé /Lomé et de son prolongement à d’autres problématiques majeures de notre Eglise », peine à connaître un dénouement. La médiation mise en place pour une sortie de crise exhorte tous « fidèles en particulier les parties prenantes à cette crise, qu’au-delà de tous les désagréments et amertumes qui affectent les uns et les autres, d’apporter au stade actuel, des contributions concrètes sur des problématiques précises ».
COMMUNIQUÉ DE LA MEDIATTION
– Au Comité Synodal de l’EEPT,
– Au Bureau Exécutif du Comité Synodal,
– Au Groupe de Réflexion pour une Gestion Saine et Evangélique des Ressources de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo,
– Aux organes, aux corps et aux groupes organisés,
– A tous les fidèles de l’EEPT Frères et sœurs fidèles de l’EEPT
Que la grâce de notre Seigneur soit avec vous. Dans le cadre du processus de médiation pour un règlement serein et digne de la gloire du Seigneur de la crise découlant de la vente de l’immeuble de l’EEPT sis à Hanoukopé /Lomé et de son prolongement à d’autres problématiques majeures de notre Eglise, le Comité de Médiation mis en place par le Comité Synodal de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo se fait le devoir de :
1. remercier toutes les bonnes volontés qui ne cessent de manifester leur amour pour notre Eglise à travers leurs contributions aux travaux du Comité de Médiation par des prières, des encouragements, des conseils, de la documentation et des rencontres.
2. tenir informés tous et toutes les fidèles que malgré les entraves de tous genres, les membres sont à l’œuvre avec cet enseignement de Luc 9, 62 : celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu.
3. prier tous et toutes les fidèles en particulier les parties prenantes à cette crise, qu’au-delà de tous les désagréments et amertumes qui affectent les uns et les autres, d’apporter au stade actuel, des contributions concrètes sur des problématiques précises.
4. solliciter de la part des uns et des autres concernés ou intéressés par la crise à des degrés divers, à limiter l’utilisation des médias en particulier les réseaux sociaux qui ne fait que nuire davantage à l’image de l’Eglise et même fragiliser la foi de bon nombre de fidèles et dont les effets à la sortie de crise seront contreproductifs pour la vie de l’Eglise et les relations interpersonnelles.
5. lancer un appel aux parties en présence de faire preuve dans leur communication sociale et leurs relations réciproques, de courage, de tolérance, d’une grande humilité, bref de l’amour comme nous le recommande le Seigneur dans Matthieu 5, 44-45.
Biens aimés(es) frères et sœurs, le chantier est grand tout comme le sont vos attentes justifiées à plusieurs égards. La médiation sait toutefois compter sur votre indulgence et prières ferventes pour la réalisation de la mission à lui confiée par le Seigneur, selon le rythme et la méthode que lui-même inspire.
Avec la foi des enfants de Dieu, la médiation augure positivement que l’EEPT se relèvera et survivra à cette crise pour la gloire du Seigneur.
Chers frères et sœurs fidèles de l’EEPT, c’est l’occasion pour le Comité de Médiation de vous souhaiter de bonnes fêtes de la Nativité et vous présenter les vœux les meilleures pour l’année 2022, Joie, Amour et Paix du CHRIST à tous et à toutes.
« La Mosquée de Paris crée un Conseil de Médiation et de Conciliation avec pour mission de renforcer l’accompagnement des personnes confrontées à un problème familial, parental ou conjugal, et qui souhaitent bénéficier de l’écoute et des recommandations religieuses de nos imams. » (Extrait twitter.com du 7/10/2021)
L’annonce du rôle joué par François, premier pape des Amériques, dans le rapprochement cubano-américain de décembre 2014, soulève plusieurs questions. Sollicité par les deux parties, le pape a exhorté Barack Obama et Raul Castro à surmonter l’obstacle des prisonniers politiques qui obérait la négociation et s’est porté garant de l’accord signé par les deux parties en accueillant une de leurs ultimes séances de négociation au Saint-Siège. Outre une première ébauche de la chronologie de la médiation pontificale, des motivations qui ont conduit Washington et La Havane à se tourner vers le Vatican, ainsi que de l’effet de cette médiation, cet article a pour objectif de replacer cette intervention dans le contexte plus large des priorités de la diplomatie papale, notamment vis-à-vis de Cuba, depuis le pontificat de Jean-Paul II qui fut le théâtre d’un premier dégel entre Rome et La Havane.
Le fait que l’Église catholique, devenue interlocutrice privilégiée du régime, accepte d’assurer une médiation, après des années passées à ignorer les exhortations de Washington à jouer un rôle de catalyseur de la transition démocratique, sur le modèle de la Pologne des années 1980, ne signifie pas un changement de priorités au Vatican. Si François souhaite par son action replacer le Saint-Siège sur le devant de la scène diplomatique, c’est bien pour y porter les préoccupations − défense des chrétiens menacés, maintien d’un espace pour l’exercice de la mission ecclésiale et promotion du dialogue entre États − qui sont celles de l’Église depuis la fin du XIXe siècle, moment à partir duquel elle exerce un rôle actif sur la scène internationale.
Résumé La diplomatie est réputée avoir peu à peu connu, ces dernières années, des incarnations et des initiatives nouvelles qui paraissent déposséder les États d’une de leurs fonctions les plus traditionnelles, en particulier en matière de règlement des différends ou de prévention des conflits. La fin de la guerre froide pourrait d’abord être banalement invoquée pour l’expliquer : « l’effondrement » de certains États, des belligérants indéfinis et incontrôlés, dans des lieux peu aisés d’accès, paraissent relativiser les possibilités de succès de toute médiation diplomatique traditionnelle. À problèmes nouveaux, remèdes nouveaux? D’une façon plus théorique, c’est la question des « nouveaux acteurs des relations internationales » qui pourrait être mise en exergue ici : acteurs étatiques d’un côté, acteurs privés de l’autre.
« Alors que les sociologues de la religion retracent généralement leur ligne de pensée aux philosophes des Lumières, Les anthropologues revendiquent une tradition plus lointaine : des anciennes investigations d’Hérodote parmi les peuples barbares aux observations du père Jean-François Lafitau sur les coutumes des sauvages américains par rapport aux coutumes des premières fois (1712), en passant par la fameuse controverse Valladolid (1550) sur la religion naturelle des « fils d’Adam » ou les divers récits de rencontres avec des hommes nus (Hans Staden , 1557; Jean de Léry, 1578).
Anthropologie culturelle moderne
L’anthropologie culturelle moderne est l’héritier de cette « révolution sociologique du regard », comme l’a dit Roger Caillois, dans laquelle le proche devient soudain étrange au contact des lointains : Montaigne racontant comment les trois « naturels » transplantés à Rouen en 1562 s’étonnent que l’imposant homme d’armes ne s’agenouille de façon dévot devant un minuscule enfant-roi, nous laisse avec un récit paradigmatique de celui-ci.
L’observation, la description et la réflexion sur la décacité forment la base d’une connaissance de l’altérité culturelle dont la formation disciplinaire est étroitement associée à la connaissance du phénomène religieux en même temps qu’à la colonisation occidentale du monde. La marche d’une civilisation est ponctuée de conflits qui concernent à la fois les aspects moraux (personnels) et sociopolitiques (collectifs), et l’évolution de la forme de religion constitue souvent une place entre ces deux catégories d’aspects.
Plutôt que de diluer cette formation dans les pensées contemporaines qui l’accompagnent (Hegel, Marx, Durkheim, Weber, Freud, Jung), Lionel Obadia se limite à un parcours académique marqué par quatre moments : l’évolutionnisme qui distingue sur un continuum temporel les religions primitives des religions civilisatrices (théories anthropologiques de la fin du 19E siècle), le fonctionnalisme qui définit les fonctions sociales du sentiment religieux (enquêtes ethnologiques de l’entre-deux-guerres), le structuralisme qui tend à dissoudre l’instance religieuse dans le symbolisme humain (analyse mythologique), l’éclectisme épistémique qui reprend la croyance en des actes au sein de cultures intersusiques – un forum interdisciplinaire et herméneutique que l’auteur ne définit pas exactement de cette façon, mais dans lequel il présentera les propositions appropriées à la tradition anthropologique.
La religion est un phénomène culturel universel et un sujet central d’étude en anthropologie. Cependant, il y a un manque flagrant de consensus sur sa définition et son origine dans les manuels d’introduction et les dictionnaires d’anthropologie. Cependant, les hypothèses et les modèles explorant cette question sont disponibles en psychobiologie depuis une vingtaine d’années. Nous devons déterminer si la définition et les explications de la religion proposées par l’anthropologie sont compatibles, en tout ou en partie, avec des données et des modèles de psychobiologie. Une synthèse des hypothèses psychobiologiques est d’abord présentée ; il sert de point de comparaison analytique avec les théories anthropologiques de la religion.
Deux de ces théories, celles d’Edward Burnett Tylor ([1874] 1889) et Clifford Geertz ([1966] 2010), sont d’un grand intérêt pour leurs éléments universels (explicites et implicites) et leurs principes théoriques. Ces deux auteurs sont connus pour leur influence majeure basée sur des fondements théoriques. La théorie de Tylor soutient l’hypothèse que certaines conceptions anthropologiques et explications de la religion sont compatibles avec les explications psychobiologiques.
À partir du milieu des années 19E siècle, l’étude des mythes est devenue une discipline académique. Le mythe était considéré comme un objet de réflexion, alors même qu’il se retirait de la sphèresociale, puisque notre monde est devenu plutôt démythologisé : la culture mythique s’est réfugiée dans la littérature ou dans l’art, qui est devenu une sorte de conservatoire. Les mythes n’ont plus d’impact religieux dans nos sociétés sécularisées.
Au cours des dernières décennies, cependant, les recherches menées par des historiens de la religion, des anthropologues et des ethnologues se sont concentrées sur la permanence de la pensée mythique dans les sociétés modernes. Par conséquent, les mythes ont été considérés dans leur nécessité, comme des systèmes de représentations qui sont constitutives de toute culture, et qui répondent à une structure fondamentale de l’imagination.
(….)
Conclusion : La médiation socio-anthropologique est probablement la réponse au conflit aujourd’hui
En réponse aux problèmes sociaux et économiques de la périphérie urbaine, la politique urbaine a rapidement recours à la médiation sociale, transformant son objectif par des législations successives. D’un remède contre la délinquance et le sentiment d’insécurité, la médiation sociale est devenue un mécanisme institutionnel conçu pour résoudre des problèmes au-delà de son champ d’application initial, et encore aujourd’hui, un moyen de contrôle social et de régulation des « banlieues en crise ».
Les émeutes d’octobre 2005, novembre 2007 et juillet 2010 qui se sont produites dans quelques quartiers précaires de logements sociaux à la périphérie des agglomérations urbaines en France, ont une fois de plus mis la question des banlieues sensibles au premier plan de la scène politique et médiatique. Ces émeutes sont sans aucun doute l’élément le plus visible de ce que les spécialistes des sciences sociales appellent la crise urbaine. Cette crise se caractérise par des phénomènes de désorganisation sociale (dégradation des biens publics et privés, incivilités, délinquance, conflits de voisinage, actes de racisme, etc.), par des logiques de ségrégation (marginalisation d’autres personnes différentes, retrait marqué dans des territoires sûrs, etc.) et par des inégalités sociales et territoriales (taux de chômage, prestations sociales et pauvreté dans les zones urbaines sensibles que dans le reste des agglomérations urbaines). , moins d’accès aux soins de santé ou à l’enseignement supérieur dans les quartiers à faible revenu que dans les centres-villes, etc.).
Si les émeutes rappellent à quel point la crise urbaine est encore présente, il n’en demeure pas moins que, depuis près de quarante ans, les pouvoirs publics s’efforcent de mettre en place des remèdes à cette crise, dont les lotissements appauvris et stigmatisés à la périphérie des villes représentent l’épicentre. Regroupés dans ce qu’on appelle aujourd’hui la politique urbaine générique, ces remèdes vont des opérations techniques (rénovation de l’environnement bâti, amélioration de l’environnement urbain, démolition des bâtiments, etc.) aux moyens économiques (installation d’installations supplémentaires, création de nouvelles activités, etc.), en passant par les interventions sociales (développement de la médiation et des activités socioculturelles, lutte contre les pratiques délinquantes, promotion de la santé, etc.) et les actions d’intégration professionnelle (création d’emplois locaux) et les actions d’intégration professionnelle (création d’emplois locaux) et les actions d’intégration professionnelle (création d’emplois locaux) et les actions d’intégration professionnelle (création d’emplois locaux) , création de zones exemptes d’impôt, etc.)
La médiation sociale a la ville comme cadre principal, et c’est précisément la politique de la ville qui a soutenu les premières expériences dans ce domaine. Déjà dans les années 1980, les conseils locaux de prévention de la délinquance (CCPD) ont mis en avant diverses initiatives pour faire face aux conflits mineurs dans la vie quotidienne et rebâtir les liens sociaux dans les quartiers défavorisés. Ces initiatives reposaient d’abord et avant tout sur une approche citoyenne, communautaire et souvent volontaire, semblable à celle des femmes qui s’entaugèrent. Issues de la population de quartiers « sensibles », les femmes-relayeuses assument le rôle d’interprètes, de médiateurs ou de régulateurs de tensions interculturelles. Ils servent de lien entre les administrations et les individus qui sont « perdus » par la langue, la culture et diverses difficultés.
D’autres actions sont ensuite menées dans des zones ouvertes au public, notamment au sein des entreprises de transport urbain. Au tournant des années 1980 et 1990, la RATP, la SNCF et les entreprises de transport des agglomérations de Lille et Lyon ont mis en place des réponses aux problèmes d’insécurité en embauchant de jeunes collaborateurs pour apaiser les tensions et gérer les conflits dans les trains, tramways et bus. Ce sont, entre autres, ce qu’on a appelé des « emplois de chat », incarnés notamment par les « grands frères ».
Les « grands frères », par exemple, sont, comme leur nom l’indique, des garçons qui sont censés représenter des figures d’autorité. Ces jeunes garçons, dans la vingtaine, remplaceraient des pères qui ont perdu leur autorité et auraient plus d’influence sur les adolescents. Ils devraient avoir une autorité naturelle en raison de l’âge, de la connivence géographique et de la proximité culturelle. L’idée est de faire ressortir des chiffres exemplaires, payés pour leur rôle de artisans de paix, avec l’idée que d’autres mécanismes sociaux ne semblent plus être très efficaces pour contenir le désordre dans les banlieues défavorisées.
« Les avocats représentant les victimes d’abus du clergé et ceux représentant l’archidiocèse de Santa Fe sont officiellement entrés en médiation la semaine dernière pour tenter de résoudre les centaines d’affaires portées contre le clergé dans le cadre d’un dossier de mise en faillite de l’archidiocèse achevé plus tôt cette année.
L’archidiocèse de Santa Fe a déposé une demande de réorganisation du chapitre 11 l’année dernière, alléguant une diminution des ressources en raison des paiements déjà effectués aux victimes. L’archidiocèse a rapporté que 395 personnes avaient déposé de nouvelles réclamations contre l’église à la date limite de dépôt de bilan du 17 juin 2019 .
La médiation entre les deux groupes d’avocats a débuté sérieusement pendant trois jours de négociations la semaine dernière, a déclaré Levi Monagle, dont le cabinet Hall & Monagle représente de nombreuses victimes.
« Les deux parties ont mis beaucoup d’heures », a déclaré Monagle à InsideSources. «C’est lent, mais des progrès ont été réalisés.
« Maintenant, les deux parties retourneront dans leurs bases respectives et collecteront plus d’informations … dans l’intérêt de faire avancer les négociations et de se réunir à nouveau quelque temps après le début de l’année », a déclaré Monagle.
« Davantage d’informations seront désormais disponibles pour les survivants », mais pas pour le grand public, a-t-il déclaré, ajoutant qu ‘ »il existe des ordonnances de confidentialité qui régissent assez étroitement le fond des négociations ».
Monagle a déclaré au moment du dépôt de bilan que «le fait d’avoir près de 400 réclamations dans une zone aussi clairsemée que l’archidiocèse de Santa Fe témoigne de la profondeur de la crise ici». Il a également reconnu qu’il y avait probablement beaucoup plus de cas qui n’avait pas été signalé.
Les ordres religieux continuent en effet d’être confrontés à des cas d’abus du clergé. Par exemple, deux actions en justice alléguant la maltraitance d’enfants par trois prêtres jésuites qui ont autrefois exercé un ministère à l’église Immaculée Conception d’Albuquerque ont été déposées au début du mois .
Dans les deux cas, les victimes présumées étaient très jeunes, selon Monagle – dont le cabinet les représente – mais n’ont signalé les abus que des années plus tard. L’un de ceux qui prétendent qu’il a été abusé a maintenant 25 ans, l’un des plus jeunes à avoir signalé un abus, a déclaré Monagle.
«À ce stade, il y a… un consensus scientifique très large selon lequel la divulgation aux victimes d’abus sexuels sur des enfants est fortement retardée», a-t-il déclaré. «Je pense que l’âge moyen de divulgation pour les hommes victimes d’abus sexuels sur enfants est d’environ 50 ans.»
«Les victimes qui ont été maltraitées il y a des années et des décennies commencent tout juste à se présenter pour la première fois», a déclaré Monagle. «Je pense que l’Église catholique a fait beaucoup de bon travail pour protéger les enfants sous sa garde – faute d’un meilleur mot – ou sous sa garde, mais aucun système n’est efficace à 100%.
«Quand nous disons que les cas continuent de faire surface, ce n’est vraiment pas aussi simple que cela. Je pense qu’il y a un nombre important de victimes de maltraitance – ils disent que pour chaque victime qui se présente, il y en a six autres qui ne le font pas. »
Monagle a également noté qu ‘«il y a ensuite la question de savoir quand il y a abus sur la façon dont cela est géré», a-t-il déclaré.
En avril, un jury a trouvé un ancien prêtre catholique romain qui travaillait pour l’archidiocèse de Santa Fe et s’est enfui au Maroc coupable d’ avoir abusé sexuellement d’un enfant de chœur dans un cimetière d’anciens combattants et une base de l’Air Force au Nouveau-Mexique au début des années 1990.
Le jury a rendu son verdict contre Arthur Perrault, 81 ans, après que plusieurs hommes ont déclaré qu’il les avait maltraités lorsqu’ils étaient enfants lors d’un procès à Santa Fe. La victime au centre de cette affaire a déclaré que Perrault l’avait touché de manière inappropriée jusqu’à 100 fois depuis l’âge de 10 ans.