Emploi – Médiateur : Conseiller(ère) auprès du Médiateur du MEFSIN H/F


Description du poste

Domaine et métier

Affaires juridiques – Conseillère / Conseiller juridique

Intitulé du poste

MEDIATEUR : Conseiller(ère) auprès du Médiateur du MEFSIN H/F

Cotation RIFSEEP

Cotation 3

Versant

Fonction publique de l’Etat

Catégorie

Catégorie A (cadre)

Statut du poste

Vacant

Nature de l’emploi

Emploi ouvert aux titulaires et/ou aux contractuels

Descriptif de l’employeur

«Au ministère de l’économie et des finances, mettez votre talent au service d’une économie forte et durable »

Institué par le décret n° 2002-612 du 26 avril 2002, le Médiateur reçoit les réclamations des particuliers, des entreprises et associations ayant un litige individuel non résolu au plan local avec les services du ministère de l’économie, des finances et de la relance.

Nommé par les ministres chargés de l’économie et des finances, le Médiateur instruit des médiations qui relèvent, dans une grande majorité des cas, du champ de compétence de la Direction générale des finances publiques (DGFiP).

Le Médiateur dispose d’un service implanté à Caen (Calvados) composé notamment de conseillers chargés d’examiner les demandes de médiation et d’élaborer des projets de recommandation pour statuer en toute indépendance et impartialité.

Chaque année, le Médiateur remet au ministre un rapport annuel d’activité dans lequel il formule des propositions de réformes pour améliorer le fonctionnement des services dans leurs relations avec les usagers.

L’organigramme du service, les conditions de recevabilité et d’instruction des médiations ainsi que les rapports annuels d’activité sont consultables sur le site internet du Médiateur, à l’adresse suivante : http://www.economie.gouv.fr/mediateur.

Description du poste

« Informations importantes à l’attention des candidats :


Seules les candidatures déposées via l’outil dédié PASSERELLES seront étudiées par les recruteurs.
En conséquence, les candidatures transmises par courriel ne seront pas traitées. »

Placé directement sous l’autorité du Médiateur et de la Déléguée, le/la conseiller(ère) instruit dans son intégralité les demandes de médiation formulées par les usagers. Il/elle procède à une lecture attentive des requêtes et à l’analyse des faits et des situations exposés en les plaçant dans un contexte administratif et juridique.

A l’appui d’un rapport circonstancié des correspondants du Médiateur au sein de la DGFiP ou d’autres directions et, si nécessaire, des échanges avec les parties, le/la conseiller(ère) procède à une analyse en droit et en équité et élabore un projet de solution permettant au Médiateur de soumettre une médiation aux parties concernées.

Le/la conseiller(ère) participe à la rédaction du rapport annuel d’activité en proposant notamment des exemples de médiation et des propositions de réforme.

Ponctuellement, il/elle examine la recevabilité des demandes de médiation et rédige les accusés de réception à destination des usagers. Il/elle peut être conduit(e) également à assister et animer des réunions dans le cadre de la médiation ainsi que de participer à des manifestations ayant pour but de faire connaître l’existence et le champ de compétence du Médiateur.

Description du profil recherché

L’emploi d’un conseiller auprès du Médiateur du ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sera pourvu par une personne ayant des compétences fiscales et juridiques avec plusieurs années d’expérience.

En plus d’être un excellent généraliste de la fiscalité personnelle et professionnelle, une très bonne connaissance de la fiscalité patrimoniale sera particulièrement appréciée.

Compétences requises :

– capacités rédactionnelles requises alliant : clarté, vocabulaire circonstancié, synthèse et exhaustivité ;

– très bonnes connaissances et pratiques de la matière fiscale en général ;

– des solides connaissances des procédures de contrôle et de recours contentieux seront appréciées ;

– potentiel d’adaptation, d’acquisition et d’extension de nouvelles connaissances devant conduire, à terme, le candidat à exercer une polyvalence dans l’instruction des demandes de médiation, tant dans l’ensemble du champ de compétence de la DGFIP que de celui d’autres directions des ministères ;

Qualités professionnelles et personnelles requises :

– capacités à instruire, de manière autonome, les demandes de médiation, tout en manifestant des aptitudes pour le travail en concertation et en équipe ;

– qualités relationnelles reconnues propres à des échanges respectueux, de qualité et de haute tenue avec les usagers, les interlocuteurs des administrations et les collaborateurs de la médiation. La transparence, la loyauté, la discrétion et la confidentialité, une approche positive sont des qualités personnelles attendues du candidat pour instaurer un climat professionnel serein et de confiance réciproque ;

– ouverture et curiosité d’esprit, prise de recul devant les faits, des événements, des situations administratives ; objectivité, impartialité, exercice des missions avec rigueur, fiabilité et célérité ;

– sens de l’écoute, prise en compte des situations avec empathie et créativité, force d’adhésion et de proposition facilitant des avis en droit et en équité dans le respect des intérêts des parties à la médiation ;

– très forte implication professionnelle : disponibilité,  réactivité pour faire face à un rythme soutenu de dossiers de médiation à traiter.

Temps Plein

Oui

Compétences candidat

Compétences

  • CONNAISSANCES – Droit/réglementation
  • SAVOIR-FAIRE – Communiquer
  • SAVOIR-FAIRE – Contrôler
  • SAVOIR-FAIRE – Rédiger
  • SAVOIR-FAIRE – Travailler en équipe
  • SAVOIR-ÊTRE – Aisance relationnelle
  • SAVOIR-ÊTRE – Aptitude à l’écoute
  • SAVOIR-ÊTRE – Avoir l’esprit d’équipe
  • SAVOIR-ÊTRE – Être autonome
  • SAVOIR-ÊTRE – Être rigoureux
  • SAVOIR-ÊTRE – Faire preuve de discrétion
  • SAVOIR-ÊTRE – Sens de l’analyse

Niveau d’études min. souhaité

Niveau 7 Master/diplômes équivalents

Niveau d’expérience min. requis

Confirmé

Informations complémentaires

Fondement juridique du recrutement

Art. L332-2

Télétravail possible

Oui

Management

Non

Localisation du poste

Localisation du poste

France, Normandie, Calvados (14)

Lieu d’affectation

98, rue de Bernières 14000 CAEN

Renseignements et contact – Note : les candidatures se font obligatoirement depuis l’application

Date de vacance de l’emploi

01/09/2023

Personne ou service à contacter pour obtenir plus d’informations sur l’offre

Mme ROUCHONNAT : marie-noelle.rouchonnat@finances.gouv.fr

Pour candidater :https://www.passerelles.economie.gouv.fr/offre-de-emploi/emploi-mediateur-conseiller-ere-aupres-du-mediateur-du-mefsin-h-f_9134.aspx

Colloque : « 50 ans de médiation dans la République » organisé par Le Défenseur des droits, Paris 23/01/2023


« Voie de recours non contentieuse en matière administrative, la médiation s’est peu à peu imposée dans le champ des services publics en France, avec pour objectif de créer les conditions du dialogue pour la résolution amiable des litiges des usagers face à l’administration. L’essor de cette médiation publique s’est intensifié dans un contexte de modernisation de l’action publique et d’amélioration de la relation de l’administration avec ses usagers.

Comment la médiation s’est-elle développée dans le temps ? En quoi peut-elle être moteur d’amélioration de la qualité du service public ? Quelles sont les perspectives d’évolution des pratiques de médiation pour conforter la confiance des usagers ?

50 ans après la promulgation de la loi n°73-6 du 3 janvier 1973 instituant le médiateur de la République, de nombreuses questions demeurent. A cette occasion, la Défenseure des droits, Claire Hédon, et son adjoint délégué général à la médiation, Daniel Agacinski, organisent un colloque intitulé « 50 ans de médiation dans la République ».

En présence de Didier-Roland Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat, de praticiens de la médiation, de chercheurs, de représentants de l’administration et d’organismes sociaux mais également d’acteurs de la justice, cet événement sera l’occasion de dresser un bilan du développement de la médiation, et surtout d’ouvrir des perspectives d’évolution de cette voie de recours, pour en renforcer les garanties d’indépendance et d’accessibilité, afin de permettre à l’ensemble des usagers de faire valoir leurs droits.

PROGRAMME

13h15 Accueil café

14h00 Introduction

  • Claire Hédon, Défenseure des droits

14h20 Conférence introductive « La médiation depuis 50 ans : évolution de la relation usager-administration »

  • Pierre-Yves Baudot, professeur de sociologie à l’Université Paris-Dauphine

14h45 Table ronde « La médiation, un levier d’amélioration de la relation entre usagers et administration ? »

Table ronde animée par Sarah Bénichou, directrice de la direction Promotion de l’égalité et de l’accès aux droits au Défenseur des droits, avec :

  • Frédéric Iannuci, chef du service de la sécurité juridique et du contrôle fiscal, administrateur général des finances publiques, au sein de la DGFIP
  • Christian Leyrit, président du conseil d’administration de l’Association des Médiateurs de Collectivités Territoriales
  • Christelle Dubos, médiatrice nationale de la CNAF
  • Anne-Claire Grandjean, déléguée du Défenseur des droits dans le Nord
  • Josy Embarek Mirabello et Olfa Selim, usagères

15h45 Pause

16h00 Table ronde « Quelles perspectives pour une médiation de confiance au service des usagers ? »

Table ronde animée par Daniel Agacinski, délégué général à la médiation de la Défenseure des droits avec :

  • Sabine Boussard, professeur de droit public, Université Paris Nanterre
  • Amaury Lenoir, Délégué national à la médiation pour les juridictions administratives, Conseil d’Etat, référent médiation au tribunal administratif de Nice

17h00 Conclusion – Didier-Roland Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat

Pour tout complément d’information, nous vous invitons à prendre l’attache de madame Nassera Bechrouri (nassera.bechrouri@defenseurdesdroits.fr + tel : 01 53 29 61 82)

(Extrait Défenseur des droits)

Inscription sur https://www.eventbrite.fr/e/billets-50-ans-de-mediation-dans-la-republique-481604390697

Energie : L’hydroélectricité a désormais son médiateur


Philippe Junquet a été nommé médiateur de l’hydroélectricité par un arrêté du 9 décembre 2022, publié au journal officiel du 20 décembre 2022. Une mission expérimentale limitée pour l’instant à l’Occitanie.

L’hydroélectricité représente plus de la moitié de la production de l’électricité renouvelable en France, selon EDF. Avec ses 427 centrales hydrauliques et plus de 600 barrages, 62,5 TWh ont été produits par ces centrales en 2021, soit 12 % de la production de la France métropolitaine.

Alors, pour régler les conflits nés dans le cadre de nouveaux projets, un décret du 28 juin 2022 issu de la loi Résilience et Climat a fixé les modalités d’application d’une nouvelle expérimentation portant sur l’institution d’un médiateur de l’hydroélectricité. Il a fallu attendre le mois de décembre pour qu’un premier soit nommé. Il s’agit de Philippe Junquet. Ce dernier aura pour mission de résoudre amiablement les difficultés rencontrées par les porteurs de projets ou les exploitants d’installations hydroélectriques » – L. Verron- (Extrait de revolution-energetique.com du 22/12/2022)

En savoir plus sur https://www.revolution-energetique.com/lhydroelectricite-a-desormais-son-mediateur/

Signature d’une Convention de partenariat entre la Médiation Nationale du Crédit de la Banque de France et le Centre National d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises


« Le 16 décembre 2022, la Médiation Nationale du Crédit de la Banque de France et le Centre National d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises ont signé une Convention de partenariat pour renforcer leur soutien aux entreprises. 

Dans un contexte économique incertain avec une remontée progressive des défaillances d’entreprises, la mobilisation de tous les acteurs de l’accompagnement, de la prévention et du traitement des difficultés des entreprises constitue un enjeu majeur.

Au travers de leur partenariat, la Médiation Nationale du Crédit de la Banque de France et le Centre National d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises réaffirment leurs engagements pour faciliter l’accompagnement des entreprises en recherche de solutions.

La Médiation Nationale du Crédit et le Centre National d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises (CIP) mèneront des actions pour informer davantage les dirigeants d’entreprises qui en ont besoin de la possibilité de se faire accompagner par les CIP sur leur territoire et de la possibilité de saisir la Médiation du crédit aux entreprises à partir du moment où les entreprises rencontrent des difficultés de financement. » (Extrait de banque-france.fr du 16/12/2022)

En savoir plus sur https://www.banque-france.fr/communique-de-presse/signature-dune-convention-de-partenariat-entre-la-mediation-nationale-du-credit-de-la-banque-de-3

Rapport annuel 2022 de la Médiation de Bercy qui fête ses 20 ans d’existence !


« 2002-2022, 20 ans de médiation à Bercy. C’est un anniversaire important à plus d’un
titre. 20 ans pour une institution c’est l’âge d’une maturité et d’un positionnement
clair dans le paysage administratif.


C’est en outre le moment où se développent, sur la base de l’activité de médiation
concernant les usagers, deux nouveaux champs de la médiation : la médiation
à l’initiative du juge, qui croît et qui permet d’obtenir des accords équilibrés, et la
médiation dans le domaine RH, qui est expérimentée depuis le 23 mai 2022 à Bercy.
En 2002, la médiation de Bercy, qui reçoit des demandes des usagers personnes
physiques et entreprises, était dans la position des précurseurs. Elle est aujourd’hui
connue et reconnue dans son rôle spécifique de tiers bienveillant, indépendant,
impartial et neutre, faisant émerger, lorsque cela est possible et que les parties en
sont d’accord, une solution satisfaisante pour elles.


En 2021, année sous revue statistique, la médiation a été mise à rude épreuve avec
54 % de dossiers en plus par rapport à 2020, croissance essentiellement due aux
médiations concernant les aides aux entreprises affectées par la crise sanitaire, fonds
de solidarité et coûts fixes. Cette dynamique a continué jusqu’au 30 juin 2022, date
à laquelle la médiation n’a plus qu’une portée limitée dans cette matière dès lors
que l’administration ne peut plus décider d’attribuer une aide à compter de cette
date. Dans ce contexte, la qualité de la mission ne s’est pas dégradée, sauf sur le délai
de réalisation des médiations, qui s’est néanmoins maintenu à un niveau équivalent
à l’année précédente pour le taux de médiations traitées dans les trois mois de la
demande.

La forte mobilisation de l’équipe de la médiation de Bercy a permis de faire face
à cet afflux de demandes.
En lien avec le Secrétariat Général du Ministère, la sélection de collaborateurs du
Médiateur, pour faire face à l’extension de son activité à la médiation RH, a été un
franc succès par le nombre des candidats et candidates, qui ont été sélectionnés pour
travailler auprès du Médiateur lorsqu’ils sont formés ou en vue de se former, pour
préparer l’avenir. C’est une grande satisfaction de constater l’attrait que présente la
médiation aux yeux de nombreux et divers candidats, qui vont maintenant se former
à l’Institut de la Gestion Publique et du Développement Economique (IGPDE), dont
l’offre est très riche en la matière.


Christophe BAULINET
Médiateur de Bercy »

(Extrait de economie.gouv.fr du 2/11/2022)

En savoir plus sur https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/mediateur/mediateur-rapport-annuel-2022.pdf?v=1667482889

« La médiation, une démarche pour dépasser les conflits ». Entretien avec Pascale Beyma, médiatrice au CNRS


« Le CNRS possède depuis 27 ans un service dédié de médiation interne pour tous ses agents, pouvant être contacté directement, à tout moment. Retour sur ses objectifs avec sa médiatrice, Pascale Beyma. 
 

Vous occupez la fonction de médiatrice interne du CNRS depuis juin 2021. Quelles sont vos principales missions ?
Pascale Beyma1  : Le CNRS, comme beaucoup de grands organismes de recherche et d’entreprises possède un service de médiation qu’il a mis en place il y a 27 ans. Cette pratique demeure assez mal connue ou peu utilisée au sein de l’organisme. Sa mission est de prévenir et gérer de façon amiable des conflits interpersonnels, individuels ou collectifs entre agents CNRS ou avec des personnes exerçant leurs fonctions dans un laboratoire/département/service du CNRS, ayant des répercussions sur la relation de travail. Elle peut ainsi intervenir dans le cadre de difficultés de communication ou de tensions entre deux scientifiques d’une unité, les agents d’une unité et le DU, un doctorant et son encadrant, au sein d’une équipe administrative, etc. Il s’agit d’un espace confidentiel d’écoute et de dialogue entre agents vivant un différend relationnel qui permet la co-construction de solutions adaptées aux besoins de chacun. Les agents peuvent me contacter directement, à tout moment, qu’ils aient ou non tenté d’autres recours internes au préalable. Ma mission inclut également un rôle de conseil et de facilitatrice qui peut m’amener à intervenir comme intermédiaire en cas de difficultés administratives entre un agent et des services du CNRS. » (Extrait de cnrs.fr du 21/09/2022)

En savoir plus sur https://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/la-mediation-une-demarche-pour-depasser-les-conflits

RAPPORT : LES RECOMMANDATIONS DE LA COUR DES COMPTES A PROPOS DE L’ACTIVITE DU MÉDIATEUR NATIONAL DE L’ÉNERGIE (Exercices 2013 à 2020 )


SYNTHÈSE
Une activité de médiation structurée pour faire face à une augmentation des saisines
Le champ de compétence du médiateur national de l’énergie (MNE), médiateur public
de la consommation, a été étendu par le législateur à plusieurs reprises depuis 2013, qu’il
s’agisse des personnes physiques ou morales susceptibles de le saisir (microentreprises ou
consommateurs non-professionnels), du type de litige concerné (exécution des contrats conclus
avec un distributeur, autoconsommation) ou des énergies éligibles à la médiation (toutes les
énergies domestiques). Cet élargissement paraît justifié au regard des difficultés rencontrées
par les consommateurs. Toutefois, le MNE instruit de façon peu justifiée un certain nombre de
saisines provenant de collectivités territoriales au motif qu’elles sont des personnes morales
assimilées à des non professionnels. La Cour recommande de les exclure expressément du
champ des personnes morales éligibles au service de médiation.
La forte augmentation du nombre de litiges dont le médiateur est saisi, notamment
depuis 2016, est la conséquence de plusieurs facteurs, dont en premier lieu l’intensification de
la concurrence sur les marchés de l’énergie et l’entrée de nouveaux fournisseurs n’en maîtrisant
pas les procédures et la réglementation. Des améliorations de productivité ont permis
d’absorber cette augmentation jusqu’en 2018 et de maîtriser le coût de la médiation. Ces
améliorations ont porté sur l’organisation des services, la mise en œuvre d’accords amiables et
le développement d’une plateforme de médiation en ligne. Par ailleurs, le taux de suivi des
recommandations s’est amélioré au cours de la période sous revue.
Toutefois, depuis 2019, on observe une dégradation du délai de traitement des saisines,
ce qui ne permet plus de respecter les délais prescrits par le code de la consommation. La
poursuite, au rythme actuel, de la hausse des litiges dont il est saisi posera à terme la question
de l’adéquation entre ses missions et les moyens humains dont il dispose.
La nécessaire régulation en amont des saisines du MNE à travers la gestion des réclamations par les fournisseurs


Le secteur de l’énergie présente la particularité, dans le paysage de la médiation de la
consommation, d’une coexistence d’un médiateur public, le MNE, et de deux médiateurs
d’entreprises (EDF et Engie). Le code de l’énergie dispose que la saisine d’un autre médiateur
ne fait pas obstacle au traitement d’un litige de consommation par le MNE, dès lors que l’objet
de ce litige relève de son champ de compétences. Le MNE a passé avec chacun des médiateurs
d’entreprise des conventions qui régissent, notamment, la coordination de leurs interventions.
La dualité de médiation entre le MNE et les médiateurs d’entreprises EDF et Engie,
rendue possible par la transposition de la directive européenne sur la médiation de 2013, conduit
à des écarts d’analyse dans l’examen des litiges. Au vu de ce constat, la création de nouveaux
dispositifs de médiation internes à d’autres entreprises ne semble pas souhaitable. La Cour ne
remet toutefois pas en question la dualité de médiation. Elle considère, en revanche, que le
traitement des litiges par les fournisseurs devrait faire l’objet de moyens renforcés, de manière
à traiter de façon rapide et efficace les réclamations de leurs clients. Le MNE se trouve en effet
trop souvent saisi de litiges simples restés sans réponse. La régulation de ces saisines en amont de l’intervention du MNE suppose une responsabilisation accrue des fournisseurs. La Cour
recommande de les inciter à régler directement les litiges avec leur clientèle et, si nécessaire, à
renforcer leurs obligations réglementaires.
Une mission d’information confortée et une communication de plus en plus active.


La seconde mission statutaire du MNE, en lien avec plusieurs partenaires, est d’informer
les consommateurs sur leurs droits et de mettre à leur disposition les outils permettant une bonne
compréhension du fonctionnement du marché de l’énergie et de ses évolutions.
Le MNE a développé ces dernières années une communication active auprès des
consommateurs et des acteurs de l’énergie. Il gère le service d’information énergie-info qui
comprend un centre d’appels et un site internet dédié. Il a développé un comparateur d’offres,
devenu un outil de référence dont la loi a consacré l’existence. Un certain nombre de
publications complètent ces services et sont également disponibles en ligne. L’activité
d’information du MNE a augmenté au cours de la période sous revue, sous l’effet notamment
de la montée en puissance du comparateur d’offres mais également de la fréquentation
croissante du site énergie-info. Le coût de cette mission est maîtrisé.
Le MNE est par ailleurs reconnu par les acteurs de la consommation et les pouvoirs
publics ; il a développé une communication d’influence active, notamment à l’occasion de son
rapport annuel.


Gestion budgétaire et comptable : une clarification urgente des textes
applicables, des dépenses en diminution malgré l’augmentation de
l’activité
En application de l’article R. 122-10 du code de l’énergie, le décret n° 2012-1246 du
7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique (dit décret GBCP) est
applicable au MNE qui est, dans ce cadre, assimilé à un établissement public administratif. Le
médiateur n’applique cependant pas ce texte, au motif que le décret précité exclut de son champ
les autorités indépendantes.
La Cour invite les administrations concernées à prendre les textes nécessaires pour
préciser le statut budgétaire et comptable du MNE. Si le choix est fait d’aligner le MNE sur le
régime des autres autorités indépendantes et de ne pas lui appliquer le décret GBCP, il convient
d’abroger les dispositions contraires de l’article R 122-10 du code de l’énergie. En tout état de
cause, la situation actuelle ne peut perdurer et une clarification rapide s’impose.
Les dépenses de la structure se sont élevées en 2020 à 4,9 M€. Elles ont diminué de
20 % depuis 2013. Cette évolution résulte de la baisse du plafond d’emplois de 46 à 41 ETP,
d’économies de fonctionnement diverses ainsi que des efforts de productivité rendus
notamment possibles par le développement des outils de médiation. Malgré la baisse des
dépenses, les prévisions budgétaires sont restées supérieures à l’exécution, entraînant une
augmentation continue du fonds de roulement, dont le niveau (2,5 M€ en 2020) apparaît
excessif au regard des recettes de l’organisme (moins de 5 M€) et de ses besoins de fonctionnement.
Le déménagement récent du MNE dans les locaux du MTE permet des économies
substantielles. Pour autant, les conditions d’exécution par le ministère de la transition
énergétique du schéma immobilier qui a conduit au déménagement des services du MNE et à
accepter de différer celui de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), se révèlent peu
cohérentes. Elles ont privé le MNE de possibilités de mutualisation et d’optimisation de ses
moyens avec la CRE. Quant aux gains présumés pour l’Etat, ils resteront à démontrer à la
lumière du bilan financier des travaux accomplis par la CRE et des contrats de sous-location
effectivement conclus dans les locaux laissés vacants par le MNE.


Une gestion à optimiser
Le MNE dispose de moyens humains limités pour assurer la gestion administrative et
financière de l’organisme. Ces moyens ont diminué sur la période malgré la montée en
puissance de l’activité.
Cette situation fragilise doublement le MNE. Tout d’abord, elle le rend très dépendant
de quelques personnes dont l’absence prolongée ou le départ pourrait porter préjudice à son
fonctionnement. Ensuite, en dépit de l’engagement réel des personnels concernés, elle ne
permet pas d’assurer le niveau de fiabilité et de performance attendu d’un organisme public.
La gestion quotidienne est assurée de façon correcte et la Cour n’a pas relevé de
dysfonctionnements majeurs. Elle a cependant mis en évidence certaines pratiques non
conformes à la réglementation ou aux règles internes de fonctionnement du MNE. C’est
notamment le cas en matière d’achats où les règles internes de mise en concurrence au premier
euro ne sont pas toujours mises en œuvre. De même, la traçabilité de certaines procédures de
marchés publics est insuffisante pour assurer la sécurité juridique des contrats passés. S’agissant
des ressources humaines, certaines des primes versées ne reposent sur aucun texte définissant
leur montant et leurs conditions d’attribution et ne figurent pas dans les contrats de travail. Les
textes internes supposés préciser l’ensemble des conditions de recrutement et d’emploi se
trouvent incomplets ou obsolètes.


Une partie de ces difficultés peut être résolue par une simplification des règles internes
que se fixe l’organisme et qui vont parfois au-delà de ce qui est exigé par les textes
réglementaires. L’abrogation systématique des dispositions anciennes à l’occasion d’une
actualisation des textes internes en matière de ressources humaines contribuerait aussi à clarifier
les règles applicables et assurer la bonne information des salariés sur leurs conditions d’emploi
et de rémunération. De même, l’information et le pilotage budgétaire pourraient être enrichis
par un meilleur suivi de l’évolution, sur la durée, des principales lignes de dépenses.
Néanmoins, la taille de l’organisme justifierait de confier une partie de la gestion à une
structure publique disposant des moyens adéquats. Cela permettrait de décharger le MNE de
certaines contraintes de gestion tout en lui permettant de la sécurité nécessaire à
l’accomplissement de ses missions. Cette démarche, déjà engagée avec la CRE, a été poursuivie
avec le ministère de la transition énergétique dans le cadre du déménagement à la Défense. Elle
porte aujourd’hui essentiellement sur les aspects logistiques (entretien de locaux,
affranchissement…) mais semble pouvoir être étendue, dans le respect de l’indépendance du
MNE, notamment en matière de ressources humaines (Extrait

En savoir plus sur

Rapport d’activité 2021 de la médiatrice de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur


« Le médiateur est une instance qui peut être sollicitée en cas de désaccord avec une décision ou de conflit avec un membre de l’administration ou entre membres de la communauté éducative. Après un pic de réclamations en 2020 portant pour une très grande part sur les examens et concours, ce sont les conflits liés à la vie quotidienne dans les établissements scolaires qui ont le plus augmenté en 2021 : ils représentent 33 % des saisines des usagers, soit une progression de 106 % en 5 ans. Dans le prolongement des réflexions entreprises dans les deux derniers rapports (en 2019 : Prendre soin : une autre voie pour prévenir les conflits ; en 2020 : Favoriser le bien‑être pour la réussite de chacun), la médiatrice a fait le choix de revenir cette année sur trois thèmes emblématiques de son action, déjà abordés sous un angle un peu différent dans les rapports antérieurs.

  • Le premier thème concerne la dématérialisation de la procédure d’inscription aux examens.
  • Le deuxième thème porte sur des modalités d’affectation et de mutation qui peuvent constituer un frein au recrutement de personnels dont le système éducatif a besoin, comme elles peuvent empêcher une mobilité fonctionnelle ou géographique choisie.
  • Le troisième thème porte sur la persistance de discontinuités dans la conception et la mise en place des modalités d’accompagnement et des parcours des jeunes en situation de handicap. » (Extrait)

ÉDITO
INTRODUCTION
VERS UNE PÉRENNISATION DE LA MÉDIATION PRÉALABLE OBLIGATOIRE (MPO)
TEMPS FORTS 2021 DE LA MÉDIATION
L’ACTIVITÉ 2021 DES MÉDIATEURS EN CHIFFRES

CHAPITRE 1. LA PROCÉDURE D’INSCRIPTION AUX EXAMENS : REPENSER LES SERVICES EN LIGNE AU BÉNÉFICE DE L’USAGER

1. La procédure d’inscription aux examens : des difficultés anciennes et persistantes
2. Un nombre de saisines en augmentation depuis 2020
3. Des candidats individuels peu accompagnés dans leurs démarches
4. Inverser le regard pour faire de l’outil un facilitateur
5. Synthèse des recommandations

CHAPITRE 2. MIEUX ATTIRER ET CONSERVER LES COMPÉTENCES DONT LE SYSTÈME ÉDUCATIF A BESOIN : VEILLER À UNE JUSTE AFFECTATION DES PERSONNELS ET LEVER LES FREINS À LA MOBILITÉ

1. Prendre davantage en considération l’expérience antérieure et les parcours
2. Savoir garder et fidéliser
3. Synthèse des recommandations

CHAPITRE 3. MIEUX ANTICIPER L’ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES EN SITUATION DE HANDICAP POUR MIEUX GARANTIR LA CONTINUITÉ DES PARCOURS

1. Mieux anticiper les besoins en accompagnement des élèves
2. Mieux assurer la continuité des aménagements entre la scolarité et les examens et concours
3. Synthèse des recommandations

RECOMMANDATIONS : LA MÉDIATION, FORCE DE PROPOSITION

1. Les recommandations 2021
2. Les recommandations 2020
3. Les recommandations antérieures à 2020

AU SUJET DES MÉDIATEURS

1. Les textes instituant des médiateurs dans l’éducation nationale et dans l’enseignement supérieur
2. La charte du Club des médiateurs de services au public
3. Des médiateurs dans l’éducation nationale et dans l’enseignement supérieur : mode d’emploi
4. Le réseau des médiateurs

Rapport à consulter sur https://www.vie-publique.fr/rapport/285960-mediatrice-de-l-education-nationale-et-de-l-enseignement-superieur-2021

Rapport d’activité 2021 de la Médiation des communications


« Editorial de la Médiatrice

Déjà 3 ans de mandat

par Valérie Alvarez, Médiatrice des Communications Électroniques

Il s’agit de la dernière présentation de mon rapport annuel au titre de mon mandat de trois ans qui s’achève en avril 2022. Ces trois années ont été marquées par des inversions de tendances de conflictualité dans l’activité de la médiation des Communications Electroniques :

La première année enregistrait une baisse de la conflictualité de 8% des saisines soit 10512 saisines en 2019.
La seconde année, la survenue de la pandémie mondiale du Covid, avait conduit à une augmentation des saisines de plus 13% avec 11919 saisines en 2020.

Cette troisième année se caractérise par une stabilisation des saisines (12058), soit 1% de plus par rapport à l’année 2020, alors même que le besoin de disposer des outils de communication électroniques reste crucial dans ce contexte de pandémie qui nous oblige toujours à limiter nos interactions humaines en présentiel.

Je peux donc répondre à la question que j’avais partagé avec vous dans mon éditorial de l’année dernière : 2021 n’a pas été une année de reprise de la conflictualité. La hausse des saisines de 2020 était bien un effet de la pandémie qui a poussé les consommateurs à saisir la médiation sans respecter les critères de saisine, dans un contexte anxiogène accru par la perte de leurs moyens de communications électroniques en raison de leur impatience à disposer de leurs services.

Efficacité de la médiation

L’efficacité de la médiation au regard des chiffres d’acceptation des propositions de solution par les professionnels ( 97%) et des consommateurs (97%) n’est plus à prouver, dès lors qu’elle respecte les principes qui sont les siens : la compétence, la transparence, la neutralité, l’indépendance et la confidentialité. Je considère donc que la médiation lorsqu’elle dispose des bons outils et d’une bonne équipe bien formée comme celle des communications électroniques constitue bien une alternative au règlement judiciaire.
Elle est une réponse simple, rapide et gratuite pour le consommateur pour lui permettre de faire respecter ses droits.

Je travaille avec mon équipe à développer sa notoriété, notamment au travers des interviews que j’accorde aux journalistes ou d’autres actions de communication, pour que son existence et ses règles de fonctionnement soient encore plus et mieux connues tant par les professionnels que par les consommateurs.

Cette efficacité de la médiation passe par le rôle de la Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation (CECMC) qui est indispensable. Elle est le garant de son bon fonctionnement au regard des attentes des consommateurs, des professionnels et un gage de qualité des propositions de solution.

Vers une stabilité du volume de saisines ?

Je forme le vœu que pour les prochaines années qui vont connaître la fin du RTC et du déploiement des réseaux fibre et 5G, nous restions sur un volume de saisines de la médiation qui soit au maximum équivalent à celui d’aujourd’hui s’il n’est pas inférieur. Compte tenu des nouvelles dispositions législatives qui encadrent les pratiques des opérateurs de communications électroniques, et de la prise en considération par les professionnels des recommandations faites par la médiation des communications Électroniques, de l’action des associations de consommateurs et de l’ARCEP, j’ai la conviction que ce vœu est atteignable et réalisable.

Nouvelle présidence

Enfin, je souhaite souligner la nouvelle présidence de l’Association de la médiation des communications électroniques qui est assurée pour la première fois par une femme, Madame Claire Perset, à l’instar de la présidence de l’ARCEP. Je leur souhaite à chacune tout le succès qu’elle mérite dans leurs missions respectives.  » (Extrait)

Rapport à consulter sur http://rapportannuel2021.mediation-telecom.org/

Rapport 2021 du Médiateur national de Pôle emploi


« Ce rapport permet de faire un bilan de l’activité des services du Médiateur national et des Médiateurs régionaux de Pôle emploi :

  • 34 924 demandes de médiation ont été reçues en 2021, en hausse de 0,7% par rapport à 2020, formulées quasi uniquement par des demandeurs d’emploi ;
  • 53 % des saisines jugées recevables concernaient le champ de l’indemnisation, 17 % les trop-perçus et 8 % la formation ;
  • Pour 32% des demandes recevables, la médiation a été totale (satisfaction donnée au requérant) et pour 28 % aboutie (reprise du dialogue entre le requérant et les services de Pôle emploi qui a apaisé le conflit). » (Extrait de vie-publique.fr 28/06/2022)

Rapport à consulter sur https://www.vie-publique.fr/rapport/285533-mediateur-national-de-pole-emploi-2021