Café Visio(n) des professionnels de la médiation – Atelier N°6 : « La médiation dans les conflits armés : une médiation de combat ? » avec Florent Geel – Directeur général adjoint de PROMEDIATION, le 10/01/2023


« Quelques mots sur le Café Visio(n) :

Je m’appelle Laure Faget, je suis médiatrice, formatrice et consultante, je propose ces rencontres pour que nous puissions échanger, évoluer dans nos pratiques et partager nos questionnements en tant que facilitateurs. 

Ce Café Visio(n) est un atelier mensuel – chaque deuxième mardi du mois – d’1h30 à travers lequel nous abordons différentes thématiques. Il ne s’agit en aucun cas d’une conférence mais bien d’un atelier d’échanges avec des mises en pratique et des dynamiques participatives.

Quelques mots sur l’atelier à venir : 

« La médiation dans les conflits armés : une médiation de combat ? »

Lors de cet atelier, nous vous proposerons de vous transformer en négociateurs à travers une simulation qui promet d’être riche et drôle!

Contexte :

Cette dernière décennie, la remise en cause du multilatéralisme et la multiplication des crises géopolitiques ont consacré le retour de la guerre et l’émergence de nouvelles conflictualités. Outre le retour des conflits de hautes intensités, le développement de nouvelles formes de la guerre (hybride, guerre de l’information, insurrections djihadistes, etc.) a profondément modifié le paysage de la conflictualité et favorisé l’irruption de nouveaux acteurs. L’implication de ces acteurs non-étatiques (communautés, groupes armés djihadistes, sociétés militaires privées, etc.) et la fragmentation de la violence ne changent pas seulement les formes d’affrontements sur le champ de batailles mais bouleverse la nature même des conflits en déstabilisant profondément les sociétés et leurs modes de fonctionnement.

Ce changement de paradigme implique un renouvellement des stratégies d’action et appelle des réponses innovantes dans les modes de prévention et de résolution de conflits. Ces dynamiques ne scellent pas la « fin de l’État » dans la géopolitique des conflits comme certains l’ont proclamé mais de nombreuses voix évoquent la nécessité d’en finir avec « le tout État » au profit de stratégies de « mieux d’État » incluant d’autres acteurs dans les processus de résolution de conflits. Ces dernières années, les médiateurs et, plus largement la société civile dans son ensemble se sont imposés comme des acteurs utiles et légitimes pour contribuer aux efforts de stabilisation et à la construction de processus de paix durables. Ils plaident pour une application inclusive de « l’obligation de règlement pacifique des différends » telle que prévue au chapitre VI de la Charte des Nations unies qui identifie la médiation et la négociation comme des outils essentiels de règlement des conflits. Ces évolutions devraient inciter les acteurs de la scène internationale à réfléchir ensemble à des diagnostics partagés, à construire de nouveaux paradigmes et envisager des alliances innovantes pour faire face aux nouvelles conflictualités et construire des paix durables. Face à la diversité des acteurs et des modes d’actions dans le domaine de la gestion et de la résolution de conflits, le rôle et la place de la médiation comme outil de travail en faveur de la paix progresse tout en suscitant des questions sur son efficacité.

Au travers de ce café Viso(n), nous vous proposons d’échanger sur la pratique et la spécificité de la médiation dans le cadre des conflits armés et des crises politiques. Quels apports pour les parties en conflits, les bénéficiaires de ces médiations et pour la pratique de médiatrice/médiateur.

 Quelques mots sur Florent GEEL (France/Suisse) :

Directeur général adjoint de PROMEDIATION depuis octobre 2019, M. Florent Geel possède plus de 15 années d’expérience dans l’analyse et la résolution de conflits armés, de gestion de crises et de transitions politiques ainsi que de promotion des droits humains, en particulier en Afrique. Expert en médiation, négociations et plaidoyer, il a également travaillé étroitement avec la société civile en Afrique. Ancien Directeur adjoint des opérations et Directeur du Bureau Afrique (2008-2019) de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), il a mené de très nombreuses missions d’enquête et de contact politique. Il a dirigé les opérations notamment en Afrique, les actions contentieuses ainsi que les dialogues avec les décideurs politiques, les groupes armés, les représentants des diplomaties influentes et la société civile. Diplômé en relations internationales, sciences politiques, droit pénal, droit international humanitaire et des droits de l’Homme à l’Institut des Hautes Études Internationales (HEI) et de l’Université de droit (UNI) de Genève et de l’Académie de droit international humanitaire et des droits de l’Homme de Genève. Il est également l’auteur de très nombreux rapports sur la situation des droits humains en Afrique, d’articles universitaires et d’interviews. Il intervient régulièrement dans les Masters et les formations de l’Institut des Études Politiques (IEP) de Paris, de l’Université Paris IX – Dauphine, de l’Université Paris XII – Evry, de l’École nationale d’administration (ENA) ainsi qu’au sein de plusieurs groupes de réflexion et auprès des médias nationaux et internationaux.

L’événement se déroulera en ligne via l’application Zoom le mardi 10 janvier à 18h30 – atelier GRATUIT » (Extrait )

Inscription sur https://lnkd.in/eW8R6uH9

Série – La Suisse et la promotion de la paix, Épisode 6: «Négocier avec le diable» ou les dilemmes moraux de la médiation de paix (swissinfo.ch)


Série La Suisse et la promotion de la paix, Épisode 6:

La médiation de paix est nécessairement un travail discret. Les médiatrices et médiateurs parlent peu de ce qui se passe en coulisses ou des dilemmes moraux auxquels la fonction les confronte. Ces spécialistes sont des rouages importants de la diplomatie suisse et joueront à terme un rôle pour obtenir la paix en Ukraine.

«Dans un conflit, il y a tout de suite une tendance à déshumaniser l’autre partie», explique Pierre Hazan, conseiller senior auprès du Centre pour le dialogue humanitaire à Genève (HD Centre), quand on l’interroge sur le titre de son livre Négocier avec le diableLien externe, publié en septembre.

«Très souvent, on parle de personnes qui ont commis des crimes de guerre. Que l’on veuille limiter l’étendue de l’insécurité régionale et internationale, stabiliser la situation ou aider à trouver une sorte de règlement, on est obligé de négocier et on ne le fait pas avec les gentils.» Ces personnes ont leurs propres intérêts, relève-t-il. Elles ne recherchent peut-être pas sérieusement la paix et peuvent vouloir vous manipuler.

Des dilemmes moraux

D’après son expérience, il y a d’autres dilemmes moraux. Aider à négocier l’évacuation de personnes civiles pour les mettre à l’abri, en Syrie par exemple, peut servir les objectifs de nettoyage ethnique des parties belligérantes.

Et si vous devez sélectionner un tiers des prisonniers d’un terrible camp tenu par la milice croate en Bosnie pour les libérer, comment choisissez-vous? Pierre Hazan faisait partie d’une équipe humanitaire qui s’est justement retrouvée dans cette situation, en 1993 près de Mostar. » – J. Crawford – (Extrait de swissinfo.ch du 15/12/2022)

En savoir plus sur https://www.swissinfo.ch/fre/politique/-n%C3%A9gocier-avec-le-diable–ou-les-dilemmes-moraux-de-la-m%C3%A9diation-de-paix/48133880

Mali : La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) sollicite la médiation internationale conduite par l’Algérie pour réunion d’urgence dans un lieu neutre pour un examen de la viabilité de l’accord d’Alger


information donnée par Laccent L’actualité Malienne et internationale

En savoir plus sur https://twitter.com/Laccent_/status/1602004278037860354/photo/1

ONU : Répercussions des changements climatiques sur la paix et la sécurité


Le Secrétaire général a dit des conclusions formulées dans le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (août 2021), à savoir que le monde fait face à des risques sans précédent qui découlent des changements climatiques et qu’aucune région n’est épargnée, qu’elles sonnaient le tocsin pour l’humanité. Inévitablement, étant donné la gravité de l’urgence climatique, ses effets en cascade dépassent la sphère environnementale pour s’étendre au domaine social et politique. S’il est vrai que les changements climatiques ne sont que rarement – voire jamais – la principale cause des conflits, ils peuvent néanmoins accentuer les risques, en exacerbant les vulnérabilités et en venant s’ajouter à d’autres difficultés.

Pour le Département, comprendre et faire face aux risques pour la sécurité qu’entraînent les changements climatiques est devenu une priorité absolue, comme en témoigne son plan stratégique pour 2020-22. Ces risques sont propres au contexte et leurs effets varient selon les régions, les pays et les populations, de sorte qu’il faut procéder à une analyse intégrée et adapter la réponse selon que ce sont des femmes, des hommes ou des jeunes qui sont concernés. Les risques sont plus grands lorsque la capacité des institutions et des populations est diminuée par des conflits passés ou présents et que celles-ci ne peuvent donc pas faire face à la pression supplémentaire que les changements climatiques exercent sur elles ni s’adapter à l’évolution de la situation.

Comme l’a souligné la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, dans un exposé présenté au Conseil de sécurité en 2020, les changements climatiques ont des répercussions considérables sur notre capacité de prévenir les conflits et de pérenniser la paix dans le monde. Cette affirmation se vérifie dans les contextes où le Département dirige des missions politiques spéciales (dont la plupart sont déployées dans des pays très vulnérables aux changements climatiques, selon l’indice ND-GAIN) ainsi que dans des contextes sans mission, où il apporte aux coordonnatrices et coordinateurs résidents un soutien dans le domaine de la prévention des conflits et du rétablissement et de consolidation de la paix, notamment dans le cadre du Programme commun de renforcement des capacités nationales de prévention des conflits mis en place avec le Programme des Nations Unies pour le développement.

Le Département s’attache à adapter ses pratiques et ses méthodes à un monde en mutation et il tient compte notamment des changements climatiques dans ses activités d’analyse et de planification et dans les stratégies de prévention des conflits, de médiation et de consolidation de la paix. Parmi ses principales activités, figurent des analyses consacrées à telle ou telle région, la coordination de l’action, les approches environnementales de la prévention et l’élaboration de nouvelles orientations dans ses principaux domaines d’action, tels que la médiation des conflits armés. Conformément au mandat que lui a confié le Conseil de sécurité, la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie a été la première à déployer du personnel expressément chargé d’évaluer les risques que font peser les changements climatiques sur la sécurité, à élaborer des stratégies de gestion de ces risques et à rendre compte de ces questions au Conseil de sécurité. Des activités analogues sont menées dans d’autres contextes où le Conseil a constaté qu’entre autres facteurs, les changements climatiques avaient des effets néfastes sur la stabilité. Les risques que le climat fait peser sur la sécurité ne sont pas ressentis de la même manière par tout le monde ; c’est pourquoi le Département s’intéresse tout particulièrement aux effets qu’ils ont sur les femmes et fait porter ses travaux sur le potentiel qu’ont les femmes en tant qu’agentes du changement.

Étant donné la complexité des liens qui unissent changements climatiques et paix et sécurité, le Département préconise les approches intégrées et les partenariats à plusieurs niveaux. Afin de promouvoir les approches qui conjuguent consolidation de la paix et résilience et adaptation, il investit partout dans le monde, au moyen du Fonds pour la consolidation de la paix, dans un nombre croissant de projets de consolidation de la paix qui tiennent compte du climat. Il cherche également à renforcer les partenariats avec les organisations régionales, les pouvoirs publics, la société civile et les milieux de la recherche afin de développer les capacités existantes, de soutenir les solutions locales et d’enrichir la base de données mondiales sur les risques pour la sécurité qu’entraîne le climat. » (Extrait de dppa.un.org du 2/12/2022)

En savoir plus sur https://dppa.un.org/fr/climate-peace-security

Audio : Série « Conflits armés : quand les médiateurs entrent en jeu » – Épisode 3/4 : En marge des Etats : la privatisation du dialogue (france culture)


« Depuis une dizaine d’années on assiste à l’essor de nouveaux acteurs de la résolution de conflit : les ONGs de médiation. Les Etats ou l’ONU ne voulant pas assumer leur implication dans de nombreux conflits actuels dits « hybrides » financent l’intervention de ces organisations.

Avec

  • Pierre Gastineau Journaliste, rédacteur en chef d’ « Intelligence Online »
  • Charles Tenenbaum Maître de conférences en Science politique à Sciences Po Lille, chercheur au CERAPS, chercheur associé au CERI.
  • Marie Balas Maîtresse de conférences en sociologie à l’Université de Strasbourg

Elles sont à mi-chemin entre diplomatie et conseil, leur palette de services va du simple appui diplomatique à l’assistance à la négociation. Elles s’appellent Inter Mediate, fondée en 2011 par Jonathan Powell, Centre pour le Dialogue Humanitaire (CDH, basé à Genève) mais aussi CMI (Crisis Management Initiative) fondée par l’ancien président finlandais Martti Ahtisaari. Ces organisations ont le statut d’ONG, elles agissent en toute discrétion pour le compte des Etats ou des Nations unies, interviennent en général sur des conflits intérieurs, qui opposent une puissance étatique à des groupes armés, guérillas ou terroristes jugés infréquentables et avec lesquels les Etats ne peuvent ou ne veulent dialoguer.

Qui sont ces organisations et au nom de qui agissent-elles ? Idéalisme ou intérêt commercial ? Dans quelles circonstances peuvent-elles être plus efficaces que les Etats pour résoudre une crise ? Quelles sont les limites d’action de ces nouveaux “mercenaires de la paix” ? » (Extrait de franceculture du 19/10/2022)

En savoir plus sur https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/cultures-monde/en-marge-des-etats-la-privatisation-du-dialogue-8651385

Tchad : le Togo au cœur de la médiation entre N’Djamena et les groupes rebelles


« Depuis la disparition d’Idriss Déby, le Togo organise des réunions avec les groupes rebelles tchadiens pour préparer le dialogue national avec les nouvelles autorités à N’Djamena. L’existence de ces consultations a fuité dans la presse tchadienne et RFI a pu le confirmer. Un processus lent et difficile.

Le Togo a multiplié les consultations avec les rebelles tchadiens depuis le mois d’avril. D’abord limitée aux quatre principaux groupes politico-militaires du Tchad : l’UFR, le CCMSR, le FNDJT et le FACT, elles ont ensuite été élargies à cinq groupes armés supplémentaires, avant de se resserrer de nouveau aux quatre groupes de départ.

Selon une bonne source, le but de l’initiative togolaise est de recueillir les revendications des rebelles en vue de leur contribution au dialogue national tchadien auquel semble vouloir se plier le nouveau pouvoir à N’Djamena. Pour l’instant, la position de ces groupes rebelles semble inconciliable avec celle des autorités tchadiennes : non seulement ils réclament une amnistie générale, la libération des prisonniers de guerre et des prisonniers politiques, mais ils refusent en bloc de reconnaître le Comité militaire de transition de Mahamat Idriss Déby. Quant à ce dernier, il refuse de considérer les rebelles du FACT, à l’origine de la mort d’Idriss Déby, comme partie au dialogue national. » (Extrait de rfi.fr/fr/afrique du 8/07/221)

En savoir plus sur https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210708-tchad-le-togo-au-c%C5%93ur-de-la-m%C3%A9diation-entre-n-djamena-et-les-groupes-rebelles

Cameroun : La difficile médiation de l’Église catholique dans la crise anglophone au Cameroun


« Dans plusieurs messages diffusés sur les médias sociaux fin janvier, les séparatistes anglophones ont demandé aux habitants des régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun de boycotter la visite, à Bamenda (sud-ouest) du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège. Pour justifier ces appels, les séparatistes ont estimé que l’Église est partisane dans la crise anglophone et qu’elle s’est rangée du côté du chef de l’État Paul Biya.

Le cardinal Tumi retenu par des troupes anglophones pendant 3 heures

Signe de ce mécontentement des troupes séparatistes, le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala, l’un des principaux acteurs du dialogue pour résoudre lacrise anglophone, a été retenu pendant trois heures alors qu’il quittait Kumbo pour Bamenda le 30 janvier. Il est finalement arrivé à Bamenda le même jour, assez fatigué, accompagné par les forces de sécurité du Cameroun. À plus de 90 ans, l’archevêque émérite de Douala avait été enlevé pendant plusieurs heures les 5 et 6 novembre 2020 avant d’être libéré.

Ce nouvel incident révèle la complexité de la situation de l’Église, appelée à faire de la médiation entre deux camps antagonistes qui l’accusent d’être partisane. « Il arrive que les séparatistes nous accusent d’être proches du gouvernement et que le gouvernement aussi nous accuse d’être proches des séparatistes », déclarait à La Croix Africa Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda.

Vendredi 29 janvier, au cours d’une séance de travail avec le cardinal Parolin, Mgr Abraham Kome, président de la Conférence épiscopale du Cameroun, a aussi abordé les écueils des tentatives de médiation amorcées par l’Église.

Vendredi 29 janvier, au cours d’une séance de travail avec le cardinal Parolin, Mgr Abraham Kome, président de la Conférence épiscopale du Cameroun, a aussi abordé les écueils des tentatives de médiation amorcées par l’Église.

Parvenir à la paix

« S’agissant de la crise dans le nord-ouest et le sud-ouest, l’offre de médiation de l’Église catholique a été rejetée, a-t-il exposé. La demande des évêques du Cameroun de rencontrer le président de la République afin de discuter et d’envisager des pistes de sortie de crise est jusqu’ici restée lettre morte. Malgré l’organisation du “grand dialogue”, les massacres de Ngarbuh, Kumba et autres tueries sont la preuve que beaucoup reste à faire pour mettre fin à la guerre. Les évêques sont convaincus que seul un vrai dialogue incluant toutes les parties peut favoriser un retour à la paix dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. » Pour sa part, au sortir de sa rencontre le 29 janvier avec le chef de l’État camerounais Paul Biya, le secrétaire d’État du Saint-Siège a évoqué son souci du retour à la paix dans la partie anglophone du pays. » (Extrait de la-croix.com du 01/02/2021)

En savoir plus sur https://www.la-croix.com/Religion/difficile-mediation-lEglise-catholique-crise-anglophone-Cameroun-2021-02-01-1201138287

Mali : Médiation mauritanienne dans les conflits tribaux


« Le gouvernement mauritanien a entamé une médiation dans le conflit opposant les Termoz aux Oulad Ich, deux tribus du nord du Mali qui se livrent la guère près de la frontière mauritanienne.

Les autorités mauritaniennes ont invité les protagonistes à une rencontre prévue ce 20 août à Nouakchott pour réactiver l’accord de paix signé entre les deux tribus au mois d’octobre dernier.  La rencontre sera supervisée par le ministre mauritanien de l’Intérieur. » (Extrait de utureafrique.net du 8/08/2020)

En savoir plus sur http://www.futureafrique.net/node/9404?s=03

 

Communiqué de la Médiation internationale pour le Mali du 28 mai 2020


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En préparation à la tenue de la 40éme session ordinaire du CSA, la Médiation internationale s’est réunie le 28 mai 2020 pour examiner l’évolution de la mise en œuvre de l’Accord depuis la dernière session du CSA, dans le contexte particulier de la pandémie du COVID-19.

Passant en revue l’état du processus de retour plein et effectif de l’État sur toutes les parties du territoire national, la Médiation internationale :

  1. Salue l’attachement continu des parties signataires au processus de paix et les appelle à redoubler d’efforts en vue d’accélérer la mise en œuvre des engagements de l’Accord, non encore parachevés.
  2. Exhorte les parties signataires de s’abstenir de tout acte contraire à l’esprit de l’Accord ou susceptible de remettre en cause, non seulement la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali, mais aussi les nombreux acquis obtenus tout au long de ces 5 dernières années.
  3. Se dit encouragée par les résultats de la reprise des consultations au niveau de la CTS visant le parachèvement du programme DDR-I déjà en cours et son extension pour atteindre l’objectif retenu à différentes occasions.
  4. Appelle les parties signataires à œuvrer, en étroite concertation, et aux niveaux appropriés, en vue d’aplanir toutes les difficultés qui émaillent encore les efforts d’accélération du processus DDR et du retour des services sociaux de base dans les régions du nord du Mali.
  5. Encourage les parties signataires à tout mettre en œuvre pour que les avancées enregistrées dans le cadre du processus d’opérationnalisation des nouvelles entités administratives couvertes par l’Accord soient consolidées et menées à leur terme.

Réitérant l’importance qu’elle accorde à la représentation de la femme dans le processus de paix, la Médiation internationale forme l’espoir de voir les parties signataires communiquer au CSA les listes nominatives consensuelles respectives de leurs représentantes féminines, idéalement au titre de la 40éme session du CSA, suffisamment avant la tenue de la session.

Au cinquième anniversaire de la signature de l’Accord et à la veille de la revue annuelle du mandat de la MINUSMA par le Conseil de Sécurité, la Médiation internationale s’attend à ce que les parties signataires fassent en sorte que la 40éme session du CSA soit une occasion pour renouveler leur attachement à la consolidation des acquis du processus de paix et de réconciliation au Mali et pour susciter la dynamique nécessaire à l’identification et la réalisation des priorités d’étape en matière de mise en œuvre de l’Accord.

Fait à Bamako, le 28 mai 2020

(Extrait de reliefweb.in du 29/05/2020)

En savoir plus sur https://reliefweb.int/report/mali/communiqu-de-la-m-diation-internationale-le-28-mai-2020

Suisse – avancée et défi pour les médiateurs suisses avec le Covid dans les conflits internationaux


« La pandémie offre des opportunités aux médiateurs, après l’appel du secrétaire général de l’ONU à un cessez-le-feu mondial. La Suisse et le Centre HD, établi à Genève, sont actifs. Mais la situation profite aussi aux extrémistes et il faut se préparer à des violences.

Depuis l’appel d’Antonio Guterres il y a un mois, des gouvernements et des groupes armés d’une quinzaine de pays au moins ont décrété des cessez-le-feu, notamment au Yémen, en Afghanistan et en Syrie. Dans certains, des violations ont déjà été observées.

A la manoeuvre pour préparer un dialogue entre gouvernement et séparatistes de la région anglophone du Cameroun, la Suisse a trouvé « un peu plus d’ouverture dans un contexte très difficile », dit dans un entretien à Keystone-ATS le directeur exécutif du Centre pour le dialogue humanitaire (HD) David Harland. L’organisation genevoise de médiation privée l’aide dans cet effort.

Signe encourageant, un groupe séparatiste a répondu à l’appel de M. Guterres dans cette zone. Le gouvernement camerounais a lui officiellement admis, après l’avoir démenti, que des militaires avaient tué des civils en février. Depuis de nombreux mois, les violences ont fait des centaines de milliers de déplacés dans cette région, selon l’ONU.

En Libye, où une trêve humanitaire avait été lancée le 21 mars, deux jours avant la déclaration du secrétaire général, les violences sont en revanche plus importantes qu’auparavant, selon plusieurs observateurs. Parmi eux, actif depuis des années dans ce pays où il a organisé pour l’ONU un dialogue national, HD relève que la situation « pose aussi un problème pour l’Europe en raison du potentiel de davantage de réfugiés et de terrorisme ».

Succès dans plusieurs pays

« Mais la situation change tellement rapidement en Libye qu’elle pourrait aussi provoquer des opportunités pour les médiateurs », dit M. Harland. HD a facilité il y a un mois un appel à l’unité pour faire face à la pandémie dans un pays divisé par des années de conflit civil.

Ce dispositif a été signé en un jour par un millier de médecins et travailleurs de la santé, maires, responsables politiques nationaux et autres acteurs. Avec l’ONU et d’autres partenaires, HD a aussi oeuvré activement il y a quelques semaines auprès d’un groupe d’une ville du sud qui avait coupé l’approvisionnement en eau de Tripoli. Plus de 2 millions de personnes ont été affectées pendant une semaine avant le rétablissement des infrastructures.

Plus largement, habituellement très discrète, l’institution a relayé plusieurs dispositifs ou avancées ces dernières semaines. Le même jour que l’appel de M. Guterres, elle s’est engagée à contribuer à faciliter l’accès aux données importantes de la pandémie et à l’assistance humanitaire pour les populations difficiles à atteindre. Et aussi à oeuvrer avec les communautés pour améliorer la réponse face à la crise.

Mais surtout, HD souhaite tenter d’arracher des trêves humanitaires. Accompagnés par le centre, des rebelles ont pris de telles résolutions ces dernières semaines au Soudan du Sud, au Sénégal ou encore en Centrafrique.

L’obtention d’engagements humanitaires de groupes non étatiques est au centre même de l’activité d’une autre organisation genevoise, l’Appel de Genève. Depuis le début de la crise, celle-ci a discuté avec un certain nombre de ces entités sur la réponse à la situation sanitaire, une réduction du probable impact économique et une diminution des violences auxquels les civils doivent faire face. (Extrait de laliberte.ch du 30/4/2020)

En savoir plus sur https://www.laliberte.ch/news-agence/detail/conflits-avancee-et-defi-pour-les-mediateurs-suisses-avec-le-covid/562167