Sénégal : les membres du Comité national de médiation et de conciliation installés (directactu.net)


« Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismael Madir Falla a procédé, lundi, à l’installation des membres du Comité national de médiation et de conciliation, ‘’organe phare dans l’environnement de promotion des modes amiables du règlement des différends’’, a appris l’APS des services de communication dudit ministère.

Le cadre juridique national est favorable à l’instauration d’une culture de la médiation et de la conciliation, règlementées aux articles 7 et suivants du Code de procédure civile, rappelle le texte transmis à l’APS.

En outre, l’article 3 du décret 2014-1653 du 24 décembre 2014 relatif à la médiation et à la Conciliation prévoit que  ‘’sauf dispositions contraires, tout différend peut faire l’objet d’une médiation’’.

C’est pourquoi, selon le ministre de Justice, Garde des Sceaux cité par le texte, ‘’le comité aura pour mission de réguler et de garantir le respect des règles du dispositif national d’exercice de la médiation à travers les structures publiques (tribunaux, maisons de justice, observatoire de la qualité des services financiers) et privées (centre de médiation et d’arbitrage de la chambre de commerce de Dakar). 

Le Comité pourra, entre autres, ‘’contribuer à rendre la justice plus accessible » aux usagers’’. 

Les membres du comité, sont chargés ‘’d’organiser les procédures de médiation et de conciliation qui ne sont pas confiées à des centres de médiation privée’’.

Le Comité national va ainsi jouer un rôle de ‘’plateforme d’interaction entre les structures de médiation et de conciliation’’, a dit le ministre lors de l’installation, appelant les membres à ‘’avoir à ce niveau le sens de l’innovation’’ à travers leurs compétences ‘’variés et complémentaires’’. » -B. Sow – (Extrait de directactu.net du 7/03/2023)

En savoir plus sur https://directactu.net/2023/03/07/51904/

Sénégal : création du Comité national de médiation et de conciliation


« Le Ministre de la Justice a procédé ce 06 mars 2023 à l’installation du comité national de médiation et de conciliation. Ce mode alternatif de règlement des différends vient en appui aux juridictions. “Il existe des instances de médiation, d’arbitrage et de conciliation en raison de la loi accordée un statut légal et dont les décisions ont une portée juridique”, à savoir Ismaïla Madior Fall revenant sur l’importance de ce comité. Le Garde des Sceaux relève que ce comité est un organe phare dans l’environnement de promotion de la politique amiable du règlement des différends.

L’instance a pour mission de réguler et de garantir le respect des règles du dispositif national d’exercice de la médiation à travers les structures publiques (tribunaux, maisons de justice, observatoire de la qualité des services financiers) et privées (centre de médiation et d’arbitrage de la chambre de commerce de Dakar). Elle peut, entre autres, contribuer à rendre la justice plus accessible par les usagers. » – A. NDIAYE -O. Sakho-(Extrait de terangaposte.com du6/03/2023)

En savoir plus https://terangaposte.com/le-comite-national-de-mediation-et-de-conciliation-porte-sur-les-fonds-baptemes/

Sénégal – Règlement à l’amiable des différends : les membres du Comité national de médiation et de conciliation installés


« Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismael Madir Falla a procédé, lundi, à l’installation des membres du Comité national de médiation et de conciliation, ‘’organe phare dans l’environnement de promotion des modes amiables du règlement des différends’’, a appris l’APS des services de communication dudit ministère.

Le cadre juridique national est favorable à l’instauration d’une culture de la médiation et de la conciliation, règlementées aux articles 7 et suivants du Code de procédure civile, rappelle le texte transmis à l’APS.

En outre, l’article 3 du décret 2014-1653 du 24 décembre 2014 relatif à la médiation et à la Conciliation prévoit que  ‘’sauf dispositions contraires, tout différend peut faire l’objet d’une médiation’’

C’est pourquoi, selon le ministre de Justice, Garde des Sceaux cité par le texte, ‘’le comité aura pour mission de réguler et de garantir le respect des règles du dispositif national d’exercice de la médiation à travers les structures publiques (tribunaux, maisons de justice, observatoire de la qualité des services financiers) et privées (centre de médiation et d’arbitrage de la chambre de commerce de Dakar). » – Big Sow – (Extrait de directactu.net du 7/03/2023)

En savoir plus sur https://directactu.net/2023/03/07/51904/

Emploi : Médiateur P4 – Dakar, Sénégal proposé par World Food Programme Genève, Suisse


À propos de l’offre d’emploi

Le PAM célèbre et encourage la diversité. Il s’engage à respecter le principe d’égalité des chances pour tous ses employés et encourage les candidats qualifiés à postuler sans distinction de race, de couleur, de nationalité, d’origine ethnique ou sociale, d’information génétique, de sexe, d’identité et / ou d’expression sexuelle, d’orientation sexuelle, de religion ou de croyance, de statut sérologique ou de handicap.

Êtes-vous un médiateur professionnel expérimenté et désireux de bâtir sa carrière tout en contribuant à l’éradication de la faim dans le monde ? Êtes-vous animé par la passion de venir en aide aux nécessiteux ? Souhaitez-vous rejoindre une organisation d’envergure mondiale qui investit dans son personnel ?

Si tel est le cas, une carrière passionnante et gratifiante vous attend ! Rejoignez notre équipe diversifiée et passionnée qui travaille sur des projets variés de portée internationale, contribuant ainsi à sauver et à changer des millions de vies dans le monde.

DATE LIMITE POUR SOUMETTRE LE DOSSIER DE CANDIDATURE

Les candidatures doivent être soumises avant le dimanche 12 mars 2023 (23 h 59 CET).

LE RÔLE ET LE CONTEXTE DE L’ORGANISATION

Ce poste relève du Bureau de l’Ombudsman et des services de médiation du PAM et il est placé sous l’autorité de l’Ombudsman principal et du Médiateur basé au siège.

Le poste est situé au Bureau régional du PAM à Dakar, au Sénégal. Vous devrez effectuer de nombreux déplacements auprès des bureaux nationaux et auxiliaires du PAM dans la région.

OBJECTIFS DU POSTE

Assurer la présence effective de l’Ombudsman et des services de médiation du PAM en Afrique de l’Ouest et fournir des services professionnels en matière de résolution des conflits, y compris la médiation, aux cadres et employés du PAM en poste dans ces régions.

Renforcer les capacités en matière de conflit en élaborant et en exécutant une stratégie de formation appropriée.

Identifier les problèmes structurels, les évolutions et les tendances sur le lieu de travail, et proposer une alerte rapide, un retour d’information vertical et des recommandations d’action aux responsables, y compris aux directeurs régionaux et nationaux.

Promouvoir la prévention et la résolution des conflits par la défense d’une justice équitable et transparente, ainsi que des mécanismes de sensibilisation et de la collaboration au sein du réseau régional des intervenants internes.

PRINCIPALES RESPONSABILITÉS (liste non exhaustive)

Sous la supervision de l’Ombudsman principal et du Médiateur (P5) en poste au siège, l’Ombudsman régional sera chargé des tâches suivantes :

  • Instaurer, gérer et diriger une nouvelle présence régionale indépendante du Bureau de l’Ombudsman et des services de médiation du PAM qui fournit un soutien, des réponses et des interventions immédiates et appropriées aux problèmes et conflits ayant trait au lieu de travail dans toute la région.
  • Fournir une gamme complète de services de médiation aux employés du PAM tout en sauvegardant et en maintenant les principes de l’International Ombuds Association : confidentialité, neutralité, impartialité, informalité et indépendance.
  • Explorer les possibilités de résolution des problèmes sur le lieu de travail dans le cadre d’entretiens individuels confidentiels avec les employés et les responsables, les encadrer afin qu’ils puissent résoudre leurs problèmes de manière autonome et les guider vers les sources d’information appropriées.
  • Au besoin et lorsque cela semble approprié, fournir les services d’ombudsman suivants : médiation, facilitation, diplomatie de la navette ou autre intervention.
  • Renforcer les compétences des employés du PAM en matière de résolution des conflits, élaborer des plans de formation stratégiques fondés sur l’évaluation des besoins, concevoir et animer des formations sur divers sujets relatifs à la résolution et à la gestion des conflits, dans le cadre du programme mondial de renforcement des capacités de l’OBD. Élaborer un plaidoyer régional et un mécanisme de sensibilisation destinés à promouvoir les services du médiateur et le système judiciaire interne de l’organisation.
  • Gérer les relations avec les parties prenantes ainsi que les bureaux de l’Ombudsman dans les régions ouest africaines couvertes par le PAM et collaborer en vue de renforcer l’impact de leurs services.
  • Identifier les problèmes structurels, les évolutions et les tendances sur le lieu de travail, et proposer une alerte précoce, un retour d’information et des recommandations d’action aux hauts responsables, y compris aux directeurs régionaux et nationaux ainsi que les parties prenantes.
  • Maintenir un contact régulier avec le Bureau de l’Ombudsman au siège, en discutant des politiques existantes et proposées ainsi que des problèmes systémiques.
  • Apporter une contribution valable du point de vue régional au rapport annuel du Bureau.
  • Intégrer les notions de genre et de diversité dans tous les secteurs du travail.
  • Aligner les interventions systémiques sur l’initiative de changement culturel du PAM afin de contribuer aux changements souhaités sur le lieu de travail.
  • Accroître l’accès aux services de l’Ombudsman dans le cadre du système judiciaire interne du PAM en se rendant régulièrement dans les différents bureaux de la région, et fournir des services de sensibilisation, de formation et de rétroaction systémique sur place.
  • Gérer, suivre, clôturer et analyser les cas en coordination à l’aide du gestionnaire de cas.
  • Exécutez d’autres tâches pour soutenir l’OBD, tel qu’assigné.

QUALIFICATIONS ET PRINCIPALES EXIGENCES

Formation :

Vous disposez d’un :

  • Diplôme universitaire supérieur en règlement extrajudiciaire des litiges, droit, ressources humaines, sciences sociales ou autre domaine pertinent

Expérience :

Vous êtes doté :

  • De huit ans d’expérience en qualité d’Ombudsman et de Médiateur dans une organisation, de préférence avec une maîtrise et une connaissance du système des Nations Unies.
  • De la formation ou de l’expérience dans la résolution de conflits, y compris la médiation.
  • D’expériences acquises sur le terrain
  • D’expérience en matière de résolution de conflits.
  • D’expérience dans l’élaboration et la conduite d’activités destinées à la sensibilisation et à la formation.
  • D’une expérience avérée en matière de collaboration avec des partenaires de haut niveau.

Langue :

Vous avez :

  • La maîtrise (niveau C) de la langue anglaise ;
  • La maîtrise (niveau C) de la langue française.
  • (Extrait de linkedin.com du 26/02/2023)

En savoir plus sur https://www.linkedin.com/jobs/view/3488256188/

Sénégal – L’attrait des maisons de Justice : 75% de médiation sur 175 mille dossiers, 1 million d’usagers


« Près d’un million d’usagers et plus de 200 mille personnes accueillies et informées sur leurs droits, 75% de médiations réussis. Tels sont, entre autres chiffres, les résultats enregistrés de l’activité des maisons de Justice pour la séquence 2006-2021. C’est Amaury Hoste, chef d’équipe Gouvernance et stabilité à l’Union européenne (Ue), qui l’a fait savoir lundi. «Au Sénégal, le dispositif de Justice de proximité constitue une véritable référence au regard des résultats importants enregistrés. En quinze ans, de 2006 à 2021, près d’un million d’usagers ont fréquenté les maisons de Justice et plus de 200 000 personnes ont été accueillies et informées sur leurs droits. Le résultat des médiations est de l’ordre de 75%, sur plus de 175 000 dossiers traités», a-t-il expliqué lors de l’inauguration de la Maison de justice de Bambilor.

12 nouvelles maisons pour faciliter la Justice de proximité 
Le ministère de la Justice, dans le cadre du projet de l’Union européenne en appui au renforcement de l’Etat de droit (Pared), a entamé, depuis le 18 mars, une série d’inaugurations de 12 maisons de Justice sur le territoire national, pour conforter les bons résultats enregistrés par la Justice de proximité. «Nous sommes là aujourd’hui, au nom du Garde des sceaux, pour inaugurer la Maison de la justice de Bambilor. Depuis 2 semaines, le ministère de la Justice est dans un processus d’inauguration de 12 maisons de la Justice», a noté Aissé Gassama Tall, Secrétaire générale du ministère de la Justice, indiquant que Saint-Louis, Ourossogui et Richard Toll auront les leurs. » -A. B. NDIAYE (Extrait de lequotidien.sn du 13/04/2022)

En savoir plus sur https://lequotidien.sn/75-de-mediation-sur-175-mille-dossiers-1-million-dusagers-lattrait-des-maisons-de-justice/

Sénégal : Un nouvel organe de médiation va réunir les consommateurs et les acteurs télécoms du Sénégal


AITN

« L’Association des victimes du net, des réseaux sociaux et des télécoms a mis en place Médiation Net Télécoms. Il s’agit d’un organe d’Assistance, de Concertation, de Facilitation et d’Entente. Il s’agit d’un cadre consultatif dont le but est de rassembler les consommateurs, les opérateurs téléphoniques , le service Universel, les fournisseurs d’accès Internet (FAI) et de services, le réseau mobile virtuel (MVNO) , les abonnés, utilisateurs et usagers d’Internet, la société civile, et toutes les autres organisations impliquées dans le développement du secteur des TIC.

Médiation Net Télécoms a pour vocation d’accompagner l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) dans son action. Elle le fera tout en respectant le périmètre légalement bien défini de ses attributions et agira pour le compte et au nom de l’Etat du Sénégal. Pour atteindre ses objectifs, elle mettra sur pied des conditions favorables à la médiation, au dialogue, et à la concertation. » (Extrait de afriqueitnews.com du 26/10/2020)

En savoir plus sur https://afriqueitnews.com/tech-media/nouvel-organe-mediation-va-reunir-les-consommateurs-acteurs-telecoms-senegal/?RelatedContentIds=Article-BB1ar292,Article-BB1aqcZt,Article-BB1apOLx,Article-BB1ape38,Article-BB1andLm,Video-BB1as1Qf,Video-BB1asG0u,Article-BB1alYn2,Article-BB1afPIB,Article-BB1ak76S,Article-BB1acod3,Article-BB1aaq7y,Article-BB1ak81I,Article-BB1a5BFn,Article-BB1a9JCu,Article-BB19ZpYZ,Article-BB1arxtE,Article-BB1arQM9,Article-BB1arudZ,Article-BB1aruUt,Article-BB1arhVI,Article-BB19Z2lh

Sénégal : le ministre Abdou Karim Fofana va faire une médiation entre les villageois et Babacar Ngom dans l’affaire Foncier Ndengler


 

« Le ministre de l’Urbanisme  et cadre de vie annonce une médiation dans la semaine sur l’affaire du foncier opposant l’homme d’affaire Babacar Ngom aux populations de Ndengler. Il déclare sur Rfm qu’il va recevoir les villageois, écouter leurs revendications, ensuite entendre le propriétaire de la Sedima pour qu’il livre sa version des faits.

Abdou Karim Fofana explique qu’il s’agira, en premier lieu, de préserver les intérêts des populations sur du domaine national. Mais ça ne signifie pas pour autant d’interdire aux investisseurs sénégalais d’exploiter ces terres, conformément aux lois et règlements du pays. » -A. Diouf-(Extrait de senego.com du 28/06/52020)

En savoir plus sur https://senego.com/foncier-ndingiler-abdou-karim-fofana-va-faire-une-mediation-entre-les-villageois-et-babacar-ngom_1114059.html?RelatedContentIds=Article-BB15IWb7,Article-BB15GfPp,Article-BB15IInW,Article-BB15xZ0B,Article-BB15xCRc,Video3PP-BB15tG86,Article-BB15A3hA,Article-BB15uN1q,Article-BB15sHH2,Article-BB15oWSH,Article-BB15oQG0

Sénégal : une médiation du ministère de la communication dans le conflit des licenciées de l’Agence de presse sénégalaise (Aps)


PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

« L’affaire opposant les deux femmes licenciées de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) et le Directeur général de la boîte, est toujours d’actualité. Après l’annulation des plaintes annoncées par les deux parties, une médiation a été enclenchée sur demande du ministre de la Communication, Abdoulaye Diop. Mais deux mois après cette initiation de la tutelle, l’affaire est au point mort, informe Yaye Fatou Mbayam Ndiaye, ex-cheffe de service commerciale, restée trois mois sans travail ni salaire.  » Aminata Diouf -(Extrait de pressafrik.com du 8/05/2020)

En savoir plus sur https://www.pressafrik.com/Agents-licencies-de-l-Aps-Apres-une-mediation-du-ministere-le-DG-joue-au-dilatoire-et-sacrifie-des-soutiens-de-famille_a215783.html?RelatedContentIds=

Sénégal : la médiation communautaire, solution appropriée aux conflits communautaires agropastoraux au Sénégal.


La Médiation communautaire, solution appropriée aux conflits communautaires agropastoraux au Sénégal.

« L’Agriculture et l’élevage constituent les activités économiques principales de la population active. Elles occupent presque la moitié des activités de la population. Cependant, malgré le nombre important de la population qui exerce ces activités, force est de constater que ces acteurs font face à d’énormes difficultés.

Partout au Sénégal les acteurs font face à un problème de gestion de l’espace qui provoque souvent des conflits entre les agriculteurs et les éleveurs qui se partagent la même zone.

Cette situation plonge très souvent les acteurs dans un conflit communautaire sanglant. Ce qui fait qu’aujourd’hui ces conflits entre agriculteurs et éleveurs sont de plus en plus récurrents. Ceci étant cette problématique mérite qu’on lui accorde une attention toute particulière.

En fait, chaque année, ces conflits entre acteurs ruraux surgissent un peu partout dans le pays et causent d’énormes dégâts matériels tels que : de perte en vies humaines, de baisse du rendement, entre autres.

Ainsi, il est important de dire que, dans un tel contexte de raréfaction des terres et des ressources naturelles, les individualismes se développent au détriment des valeurs ancestrales de partage et de solidarité. De cette situation de fait, il s’instaure et s’accentue une compétition entre les éleveurs et les agriculteurs puisque chacun a tendance à privilégier les différences au détriment des similitudes et des intérêts communs. Dans cette véritable lutte d’intérêts, chacun perd ses repères et les contacts se soldent malheureusement par des oppositions rangées.

Sur ce, Ces conflits deviennent de plus en plus nombreux et graves, menaçant ainsi la cohésion sociale de même que le développement socio-économique des acteurs. Il est important de dire que, de multiples causes sont à l’origine de l’éclosion des conflits et ils engendrent de nombreuses conséquences.
Dés lors, C’est une situation qui n’est pas sans conséquence ; c’est dans cette optique qu’il est important d’agir pour atténuer ces conflits qui ne cessent de gagner du terrain. Etant donné qu’il est difficile de mettre fin au conflit une fois qu’il a commencé, il est donc crucial d’empêcher que les conflits ne dégénèrent en confrontations sanglantes voire meurtrières entre les différents groupes.

Pour remédier a cette situation plusieurs solutions sont possibles en matière de gestion de conflits entre agriculteurs et éleveurs, les affaires peuvent être classées en deux catégories distinctes :
 les affaires civiles (dégâts aux cultures) ;
 les affaires pénales, telles que le vol, les tueries de bétail et les rixes sanglantes et les pertes en vie humaine.

Le premier type d’affaires est réglé à trois niveaux : à l’amiable, au niveau local et au niveau des instances judiciaires ; les affaires considérées comme pénales sont exclusivement du ressort du parquet. Mais celle qui est la plus efficace et adaptée à notre ère, est celle dite à l’amiable en l’occurrence la médiation communautaire.
Qu’est ce que la Médiation ?

La médiation est démarche visant à mettre en œuvre des mécanismes de dialogue entre des parties en conflit, à faciliter la communication et la compréhension de l’autre pour résoudre le conflit de manière à obtenir un accord durable et viable.
Elle est une alternative aux tribunaux ordinaires, elle offre dans certains des avantages importants dans la gestion et la  résolution de conflits comme: la clarification des relations, le développement de compétences de management de conflit et surtout la satisfaction personnelle d’avoir contribué activement à des solutions « gagnant-gagnant ».

Le but de la médiation ne se limite pas seulement à la recherche d’une solution mais que la solution soit équitable  et  surtout  aider  les  parties  en  conflit  de  renouer  ou  de  rétablir  leurs  relations  distendues et d’en prévenir les conflits qui peuvent survenir.
Qu’est ce que la Médiation communautaire ?

La médiation communautaire à pour but d’améliorer la qualité de vie des personnes en se basant sur un changement social intégrateur, sur la solidarité et la coopération afin de faire accepter la différence. Il s’agit donc d’une réponse pacifique aux conflits qui se déroulent entre les communautés. Elle définit une communauté comme étant « Un espace physique, un territoire commun, une culture qui s’apparenterait à une information non génétique transmise entre les générations ». Diana de la Rua Eugenio, médiatrice
 C’est une médiation qui se focalise sur :
 La responsabilité de chacun,
 la reconnaissance de l’autre,
 la nécessité d’avancer jusqu’à trouver des solutions pour résoudre le conflit,
 le compromis mutuel,
 la prise de conscience de la détermination de chaque partie,
 le développement personnel et social,
 la participation à la prise de décision.

Face à cette situation préoccupante et dans le souci de promouvoir le vivre ensemble des communautés, le Sénégal à travers ses institutions : le Haut conseil du dialogue social, le Ministère de la justice, de l’Agriculture et de l’élevage doit  mettre en œuvre des stratégies pérennes en formant les acteurs et les conseillers municipaux sur la prévention et la gestion de conflits communautaires et en mettant en place des comités locaux de médiation communautaire dans chaque commune.
Cette formation aura pour finalité d’offrir une alternative très innovante sur la question des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Son objectif serait de contribuer à l’atténuation des conflits agro-pastoraux au Sénégal, á prévenir les conflits et vulgariser les voies de recours et les modes de règlements adéquats à suivre en cas de conflits, mais également promouvoir les textes qui régissent les agriculteurs et éleveurs. Tout cela, en renforçant les capacités locales et en favorisant la participation communautaire dans la gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Dans le but d’atteindre cet objectif, une implication des personnes ressources est privilégiée à travers l’implication de : représentant de jeunes, femmes, sages…. Car au Sénégal, les personnes ressources et les conseillers municipaux occupent une place importante dans toutes les activités et projets mis en œuvre par les communautés. Cette position stratégique qu’occupent ces derniers constitue un atout pour la mise en œuvre de mécanismes de prévention et de gestion de conflit communautaire durable.

En fin, dans la perspective de contribuer à améliorer, promouvoir et restaurer un climat de paix social entre agriculteurs et éleveurs, cette formation permettrait d’outiller et de former des acteurs communautaires, lesquels seront au sortir de la formation des acteurs de la paix, des Médiateurs sociaux.

MALICK NIASSE
Travailleur Social
Médiateur familial et communautaire
Spécialisé en gestion de conflits familiaux et communautaire

(Extrait de dakaractu.com du 9/11/2019)

En savoir plus sur https://www.dakaractu.com/La-Mediation-communautaire-solution-appropriee-aux-conflits-communautaires-agropastoraux-au-Senegal_a179081.html

Sénégal – « Conflits fonciers: La voie extrajudiciaire, un mode efficace et durable… » par Tabouré AGNE (Senego.com)


taboure agne - Conflits fonciers: La voie extrajudiciaire, un mode efficace et durable...*

« Au Sénégal, l’essentiel des alertes que je reçois au quotidien sur les risques de conflits viennent à plus de 90% du foncier, a dit le chef de l’Etat,  pour qui il convient de tenir dès lors en compte du potentiel économique des terres non immatriculées afin d’envisager un nouveau droit d’usage ». Ces propos tenus par le chef de l’Etat lors de la cérémonie d’ouverture du 31e congrès des notaires d’Afrique axé sur le thème : #déjudiciarisation, #foncier, #numérique montre que malgré la réforme foncière et l’acte 3 de la décentralisation, la sécurisation foncière tant recherchée n’est pas encore effective.

La mise en œuvre timide de l’acte 3 de la  décentralisation laisse entrevoir une augmentation des conflits fonciers. La gestion des revendications que la décentralisation  entendait  prendre en charge,   n’a pas  été  apaisée par le nouveau  code des collectivités locales. C’est le cas des conflits liés aux limites entre collectivités locales ,la mauvaise gestion de l’espace entre activités agricoles et pastorales, le confinement de l’élevage dans un espace réduit, l’avancée du front agricole, l’accaparement des terres. Il en est de même, de  l’accaparement des instances de décision par les anciens maîtres de terres, l’exclusion des jeunes, des femmes, des groupes vulnérables dans l’accès au foncier.

La sécurisation des droits fonciers est primordiale pour que la décentralisation réussisse. Or, la sécurisation foncière ne peut passer que  par une résolution effective des conflits  fonciers. En effet, comme la souligné le président de la république «  les réformes entreprises depuis 2012 tendent à apporter des corrections d’appui et adaptées dans le domaine de la justice.  D’autres réformes ont visé le désengorgement des rôles des tribunaux en permettant le concours d’autres acteurs, dans la résolution des litiges », a-t-il indiqué. Si, évidemment, ces modes extrajudiciaires ou modes alternatifs de résolution des conflits fonciers sont  pris  en compte  par les réformes foncières, il faut quand même noter qu’elles présentent des limites. Ce que révèle  l’analyse des  divers  documents fonciers  publiés par La Commission Nationale de Réforme Foncière (CNRF).

  1. L’importance accordée aux modes de règlement extrajudiciaires

On note une  certaine  considération accordée aux modes de règlements des conflits fonciers dans le document de politique foncière. En effet, il y est   recommandé d’augmenter le  nombre des maisons de justice[1] et de renforcer leur maillage sur le territoire national.  Cette  recommandation est formulée dans les   mesures d’accompagnement de la réforme foncière. En plus, la gestion des conflits est une préoccupation qui a été  consignée dans le document  d’orientation stratégique de la réforme foncière.

L’étude du document d’orientation stratégique de la réforme foncière  montre  que, dans les conclusions issues de l’évaluation de la gouvernance foncière, il est pris en compte vingt et un (21) indicateurs de gouvernance foncière. Ces  indicateurs sont regroupés en cinq(5) modules ou thématiques. Parmi ceux-ci la résolution des litiges et la gestion des conflits occupe la cinquième (5) place. L’évaluation de cette thématique recommandait d’assurer :

-La couverture complète des départements et leur maillage plus dense en maisons de justice ;

-La révision des procédures en vue de diligenter les décisions rendues par la justice ;

-la réhabilitation des modes alternatifs de règlements des conflits fonciers.

L’augmentation de nombre de maisons de justice et leur  maillage plus dense  sur l’ensemble du territoire national et la réhabilitation des modes alternatifs de règlement des conflits fonciers  comme recommandée dans le document d’orientation stratégique de la réforme foncière, montrent que la nouvelle politique foncière accorde une certaine importance à la médiation foncière. Certes, les modes alternatifs de règlement des conflits comprennent  les  méthodes autres que judiciaires, notamment la négociation, la conciliation, la médiation et l’arbitrage. Mais, d’une part,  la médiation est effectuée dans les maisons de justice[2]. Les expériences de médiation en institution judicaire comme  la médiation foncière, pénale et civile  dans les maisons de justice connait  un sucés croissant. D’autre part, la médiation  favorise  l’émergence de procédures, souples  et adaptées  à la régulation de notre société.

Cependant l’augmentation de nombre de maisons de justice et leur  maillage plus dense  sur l’ensemble du territoire national  demeurent insuffisants pour  les rendre plus efficace en matière de gestion du contentieux foncier. Il existe plusieurs dysfonctionnements liés aux au processus de règlement, aux  ressources financières et humaines. Les médiateurs dans les maisons de justice manquent  généralement de compétence  en matière foncière.

2.. Une  prolifération des instances de gestion des conflits fonciers 

La nouvelle  politique foncière insiste  sur  la mise en place de nouvelles intuitions pour mieux assurer une bonne gouvernance foncière, permettant de prévenir et de gérer les conflits fonciers. Elle prône la mise en place d’instances de gestion  foncière de proximité  à l’échelle inter-villageoise. Le recours à ces instances ayant une bonne maîtrise des réalités foncières au niveau local permettra de collecter une information fiable  sur les droits fonciers des exploitations familiales. Elle propose également la création  de commissions foncières de proximité qui permettront « aux collectivités locales de conduire un processus plus transparent de formalisation des droits des exploitations familiales, avec un minimum de risques de contestation et de conflit ». Ces structures  participent  en même temps à la gestion et à  prévention des conflits au niveau local.

 Il en est de même du conseil local de gestion foncière. Ce  conseil local de gestion foncière qui sera crée au niveau de chaque village  aura pour missions de : (i) participer à la gestion des terres de culture, des forêts villageoises, des zones de pâturage, des espaces halieutiques et des infrastructures communautaires ; (ii) contribuer à la prévention et à la résolution des conflits ; et (iii) de contribuer à l’élaboration d’un plan visant à promouvoir la gestion et le développement du terroir

La création de  comités villageois/inter-villageois de concertation[3]  rentre également dans ce cadre. Ainsi, il est précisé dans le document de politique foncière qu’il «  s’avère nécessaire de mettre en place un dispositif juridique et institutionnel local apte à répondre aux problèmes de gestion foncière et de sécurisation des droits des citoyens, tant en zone urbaine que rurale. Pour progresser dans cette voie, l’une des mesures d’accompagnement importante porte d’une part sur la création de bureaux fonciers communaux et de comités villageois/inter-villageois de concertation et, d’autre part, sur la généralisation de la tenue des registres fonciers, sous un modèle unifié. »

Toutes ces nouvelles instances qui participent à la gestion foncière, mais également aux règlements et à la prévention des conflits complexifient d’avantage le paysage institutionnelle des collectivités locales. A  ce niveau, on  note déjà la présence de beaucoup de structures de gestion et de prévention des conflits. C’est le cas des comités de gestion des conflits mis en place dans beaucoup de collectivités locales de la vallée du fleuve Sénégal par le MCA-S. C’est le cas également des commissions domaniales qui sont également compétentes dans ce  domaine. Il y’a également les comités de conciliation qui existent au niveau  des communes, des arrondissements et au niveau régional. Il s’y ajoute les instances locales créées par les plans d’occupation et d’affectation des sols (PAOS), comme les commissions zonale inter-villageois et inter-zonales. Il s’avère alors indispensable de rationaliser le fonctionnement de toutes ces structures.

Les possibilités de naviguer du système judiciaire à celui extrajudiciaire ou vice versa peut contribuer à l’imprévisibilité juridique et à la pérennisation de certains conflits. Ce pluralisme  juridique  laisse entrevoir l’importance de créer des passerelles entre la justice étatique et les procédés extrajudiciaires de résolution des litiges fonciers. Ce qui permettra de prévenir et de résoudre efficacement et durablement les conflits fonciers. – Tabouré AGNE  – agnetaboure@yahoo.fr (Extrait de senego.com

En savoir plus sur https://senego.com/conflits-fonciers-la-voie-extrajudiciaire-un-mode-efficace-et-durable_993769.html