« La médiation, un processus adapté au harcèlement moral en entreprise » par Anne Pichon, Médiateur (village-justice.com)


« La médiation est un processus adapté pour traiter les cas de harcèlement moral, en offrant un espace pour clarifier les faits, rétablir le dialogue et élaborer des solutions équitables pour tous les acteurs concernés.

Le travail au sein d’une entreprise, quelle que soit sa taille (à l’exception des travailleurs indépendants), engendre des interactions quotidiennes avec les autres (collègues de travail, supérieurs, subordonnés, dirigeants). Ces interactions sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par l’entreprise. Cependant, elles peuvent parfois être source de conflits, de tensions et, dans certains cas, être perçues comme du harcèlement moral. » (Extrait de village-justice.com du 27/03/2024)

En savoir plus sur https://www.village-justice.com/articles/mediation-processus-adapte-harcelement-moral,49301.html?utm_source=backend&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS

Conférence-débat (Belgique) : « Discours de haine et médiation » le 21/03/2024, UCL Louvain – Saint-Louis Bruxelles


« À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, L’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles organise, en partenariat avec ses cercles étudiants, une conférence-débat dont le but est de réfléchir sur les « mots qui blessent » et sur la légitimité et l’effectivité des alternatives aux poursuites pénales classiques pour lutter contre le discours de haine, procurer reconnaissance aux victimes et « transformer » les auteurs. 

Cet événement est soutenu par la Fondation Pierre Kompany, Fondation qui développe son action autour de trois thématiques principales :

  • Le climat et l’environnement ;
  • La pratique sportive et les valeurs intrinsèques à son exemplarité,  
  • Les droits humains et, singulièrement, la lutte contre le racisme et la xénophobie.

C’est à ce dernier titre qu’elle soutient depuis l’an dernier, le 21 mars, l’organisation d’un évènement – conférence, séminaire, atelier, exposition… – organisé en partenariat avec des cercles étudiants de notre campus. ( (Extrait)

Programme :

18h  : Conférence

  • Introduction – Sébastien Van Drooghenbroeck
  • En parlant de haine. Répression du hate speech en droit belge – Jogchum Vrielink 
  • La procédure de médiation et mesures : un outil adéquat pour lutter contre les discours de haine ? – Christine Guillain 
  • La médiation dans l’expérience d’UNIA – Camille Chiavetta, UNIA
  • Le parcours pédagogique, une mesure alternative contre le racisme, la discrimination et des crimes de haine – Kyra Fastenau, Kazerne Dossin

19h : Échanges avec le public

19h45 : Exposition et réception

Inscription sur https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=1JCwei76z068fEEntNWC7BG3AsLXs-BAk6gB2jU3gfxUMTg0S0c2MTlBUFJKOEdLMzJTUDUwMk1VMC4u&origin=QRCode

Belgique : « Violences conjugales et la médiation » –  après-midi d’étude de l’UBMP-BUPB- 20 mars 2024 – La Bourse à Namur


« L’ UBMP-BUPB organise une après-midi d’étude le 20 mars à La Bourse à Namur sur les violences conjugales.

Twee sprekers geven een uiteenzetting over de problematiek en wordt bekeken en besproken in welke mate bemiddeling hier van toepassing kan zijn. Deux orateurs présenteront cette problématique et dans quelle mesure la médiation s’applique sera examinée et discutée.

Notre membre du Comité Directeur, Sehriban Saritas est notre modératrice.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 1 femme sur 3 dans le monde a été victime de violence physique ou sexuelle de la part de son partenaire intime au cours de sa vie. Les femmes sont plus susceptibles d’être victimes de violences conjugales que les hommes. Selon les données de l’OMS, environ 30 % des femmes dans le monde ont subi une forme de violence conjugale.

En outre, les enfants sont souvent témoins de violences conjugales, ce qui peut avoir des effets dévastateurs sur leur développement émotionnel et psychologique. En plus les violences conjugales sont souvent sous-déclarées en raison de la peur, de la honte ou du manque de ressources pour rechercher de l’aide.

Ces chiffres ne capturent que partiellement l’ampleur du problème, car de nombreuses victimes n’ont pas accès aux services de soutien ou n’osent pas signaler les abus. Les organisations nationales et internationales, ainsi que les gouvernements, travaillent à sensibiliser sur cette question et à fournir des ressources pour aider les victimes de violences conjugales.

Comme il y a un déséquilibre de pouvoir important entre les parties, la médiation peut être très difficile. Cependant, il existe des approches spécifiques et des techniques qui peuvent être utilisées dans des situations de violence conjugale pour tenter de réduire ce déséquilibre et créer un espace plus sûr pour la discussion.  

Dans les cas de violence conjugale la médiation doit être menée par des professionnels spécialement formés à cette problématique. Ces médiateurs doivent avoir une compréhension approfondie de la dynamique des violences conjugales et des compétences spécifiques pour gérer ces situations sensibles de manière sécurisée et efficace.

Le débat sera mené par la modératrice Sehriban Saritas. » (Extrait)

Inscription sur https://ubmp-bupb.org/newsite/?wysija-page=1&controller=email&action=view&email_id=23&wysijap=subscriptions&user_id=448

Article : « Violences de genre et médiation familiale. Une réflexion basée sur l’expérience des femmes en Espagne et en Italie » par Glòria Casas Vila et Mariachiara Feresin, Revue des Sciences Sociales, n°70/2023, p. 120-129


Résumé

« Cet article analyse la mise en œuvre de la médiation familiale comme politique de régulation des conflits familiaux et son rôle dans les cas marqués par les violences conjugales, en comparant les cas de l’Espagne et de l’Italie. La médiation familiale obligatoire est interdite dans les deux pays, qui ont ratifié la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Cependant, cet interdit n’est pas toujours mis en œuvre et des femmes victimes finissent par participer à des séances de médiation avec leurs ex-partenaires violents. À partir de deux enquêtes qualitatives basées sur des entretiens semi-dirigés avec des femmes (N=13 en Italie, N=20 en Espagne), nous exposons les problèmes de victimisation secondaire, de minimisation des violences et de culpabilisation des victimes dans la médiation familiale. Nous concluons que ce dispositif de déjudiciarisation des conflits familiaux rend la sortie des violences de genre plus difficile pour les femmes et les enfants.

This article analyses the implementation of family mediation as a policy aimed at regulating family conflicts and its role in intimate partner violence (IPV) cases, through a comparison between Spain and Italy. Family mediation in case of IPV is banned in both countries, which have ratified the Council of Europe Convention on preventing and combating violence against women and domestic violence. However, this proscription is not always implemented and women victims of IPV end up participating in mediation sessions with their violent former partners. On the basis of two qualitative studies based on semi-structured interviews with women (N=13 in Italy, N=20 in Spain), we outline the problems of secondary victimization, minimization of IPV and blame of the IPV victims in family mediation. We conclude that this system of non-juridicization of family conflicts makes it more difficult for women and children to escape gender-based violence. » (Extrait)

Article à consulter sur https://journals.openedition.org/revss/10146

33èmes palabres de la médiation agile : « Médiation en cas de violence faite aux femmes ?  » le 19/9/2023 à 20h30, par energeTIC


« Nos palabres porteront sur un sujet important à savoir la médiation en cas de violence faite aux femmes

Il s’agit d’un sujet délicat et contesté où il existe une forte polarité entre ceux qui considèrent que la médiation doit céder la place à la justice, ceux qui estiment que justice et médiation se complètent et ceux qui estiment que la médiation peut suffire.

Pour y voir plus clair, nous aurons le plaisir d’accueillir et d’échanger avec :

_ Joelle Arlette Agbecy, présidente de L’association pour la protection du genre et de la non-violence du Burkina Faso : APGNV-BF

_ Catherine Sophie Dimitroulia, médiateure, présidente de l’Association des Femmes de l’Europe Méridionale (AFEM).

Comme d’habitude, nous laisserons la place à l’échange ave les participants et à une petite étude de cas. » (Extrait)

Inscription sur https://www.eventbrite.fr/e/billets-palabres-de-la-mediation-agile-580644793207

« France, répondre aux émeutes par la fraternité et la médiation » entretien avec le Père Jean-Marie Petitclerc par Lucienne Bittar (cath.ch)


« Les émeutes qui ont secoué l’Hexagone confirment l’échec de la politique gouvernementale d’intégration de la jeunesse des «cités» et de la réhabilitation de ces quartiers. Pour le Père salésien Jean-Marie Petitclerc, seules l’éducation à la fraternité et la médiation professionnelle sont à même de recréer du lien.

La violence et l’étendue (553 villes touchées) des émeutes qui ont secoué la France suite à la mort du jeune Nahel, abattu par un policier à Nanterre le 27 juin sont saisissantes. Le jeune âge des fauteurs de troubles démontre l’ampleur de la fracture générationnelle et sociale dans le pays.

Le Père Jean-Marie Petitclerc connaît bien la problématique des «cités». Il connaît les jeunes qui y vivent, issus le plus souvent de la migration; leurs valeurs, leurs manques et leurs besoins. Coordinateur du réseau Don Bosco Action sociale (une centaine d’établissements et de services en France et Belgique), il est aussi un expert en éducation dans les zones sensibles.

Cath.ch: On dit ces jeunes réfractaires à toute autorité. Ne devrait-on pas plutôt dire au pouvoir, notamment institutionnel?
Jean-Marie Petitclerc: Il faut en effet bien distinguer la notion de pouvoir de celle d’autorité. L’une des grandes intuitions éducatives de notre fondateur Don Bosco (1815-1888) est d’avoir compris que la crédibilité d’une proposition se fonde sur celle de la personne qui l’émet et non sur l’institution qu’il représente.

Le pouvoir est lié à un statut. Je le reçois de l’institution. L’autorité, elle, m’est conférée par les jeunes auprès de qui je l’exerce. On a du pouvoir, mais on fait ou on ne fait pas autorité. Aujourd’hui on assiste à une crise de crédibilité des porteurs de l’autorité, que ce soit dans la famille, l’école ou le politique, par manque d’adéquation entre les paroles et les actes.

Dans ces quartiers, cette crise touche pour commencer les pères, parfois absents ou au chômage. Comme ce gamin qui va lancer à son père: «Qu’est-ce que tu as à me dire que je dois aller à l’école toi qui ne f… rien.» C’est terrible pour le père pour qui la valeur du travail avait été transmise par sa famille. » (Extrait de cath.ch du 30/06/2023)

En savoir plus sur https://www.cath.ch/newsf/france-repondre-aux-emeutes-par-la-fraternite-et-la-mediation/

Assemblée nationale : Intervention d’Emmanuel Peller, député des Hauts-de-Seine, en faveur de la reconnaissance de la médiation sociale.


Vidéo à consulter sur https://twitter.com/i/status/1679054357390655488

Déclaration de Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, sur l’importance des missions des médiateurs en temps de crise comme au quotidien.


Déclaration à consulter sur https://twitter.com/PierreHurmic/status/1676221638948409345?t=MU-SR0fq2IP7W9rQLnsFfQ&s=09

« Violence et médiation, quelle médiation ? » par Jean-Louis Lascoux (officieldelamediation.fr)


« Dans les contextes de violence, notamment conjugale, la question de recourir à la médiation se pose. Pour les uns, la médiation serait une démarche contraire à l’intérêt de la victime. Elle pourrait permettre à l’agresseur de se trouver abusivement en posture d’égalité, ce qui diminuerait la victime. D’autres pensent que la médiation devrait quand même être mise en place, sans pour autant épargner à l’auteur des violences une sanction judiciaire. Cependant, en sortant de l’approche traditionnelle de la médiation axée sur l’empathie et la prise de conscience raisonnée (cf. raisonnable), une autre forme d’intervention apparaît possible, avec des conceptions et des postures différentes. Cette médiation d’ingénierie relationnelle peut avoir des résultats très performants pour les relations interpersonnelles.

Pour beaucoup d’intervenants dans le champ de la médiation familiale, il y a incompatibilité entre des actes de violence et une intervention de médiation. En effet, il n’y a pas unanimité. Les raisons de ce positionnement non favorable au recours à la médiation par rapport à certaines formes de conflits conjugaux sont liées à des aspects idéologiques et confessionnelles qui ne se disent pas. Ces conceptions reposent sur des représentations morales qui tissent cette manière de considérer les comportements et l’application d’une forme d’intervention. 

Pour ceux qui tendent à exclure la médiation au regard de ce qui a pu humilier, brimer, ou agresser une personne, la violence doit être punie. Il leur apparaît plus pertinent, à défaut de pouvoir appliquer la loi du talion, de faire punition contre violence. Cette manière de voir est imbriquée dans l’héritage culturel de la représentation de ce qui fait une personne. On y trouve la notion de volonté, de conscience, d’intention et de responsabilité. Le fait d’être persuadé qu’une personne agit délibérément et d’une certaine manière engendre des préjugés. Dans cette perspective, on suppose que ses réactions sont volontaires et qu’elle a la capacité de se contrôler. Si elle a des comportements violents, on la perçoit comme intentionnellement agressive et dégradante envers autrui.  » (Extrait de officieldelamediation.fr du 12/06/2023)

En savoir plus sur https://www.officieldelamediation.fr/2023/06/12/violence-et-mediation-quelle-mediation/