
« Ce jeudi 10 novembre marque la Journée nationale contre le harcèlement scolaire. Dans ce cadre, au collège Louise-Michel, les élèves de 3e ont participé à un ciné-débat. D’autres initiatives ont été mises en place par l’établissement. Celles-ci s’inscrivent dans le programme pHARe.»
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Dispositifs nombreux et récents
La CPE détaille différents types de violences. « Il y a une différence entre les agressions et le harcèlement, mais aucun des deux n’est minimisé. Le harcèlement se déroule sur le long terme. L’agression est ponctuelle. Les faits concernés sont nombreux. Il s’agit de moqueries, de coups ou encore de racket. »
Par ailleurs, elle note une évolution du phénomène avec les réseaux sociaux. « Il n’y a plus de coupure », déplore-t-elle. Valérie Gelmini souligne également la position des adultes, bien souvent gardés à l’écart de ces épisodes. « Dans le film, les adultes sont présents, mais le harcèlement ne se produit pas là où ils sont. »
Afin de lutter contre le harcèlement scolaire, d’autres mesures ont été prises par le collège. Depuis plus de cinq ans, un dispositif de médiation par les pairs a été mis en place. Cette année, dans le cadre du programme pHARe, onze élèves, membres du conseil des délégués pour la vie collégienne, vont être formés à la lutte contre le harcèlement. Ils seront amenés à faire de la sensibilisation, mais aussi des actions, comme l’accueil des CM2 afin de créer le lien entre les promotions et de prévenir des moqueries dont peuvent faire l’objet les 6e.
Autre dispositif instauré, un cahier “Non au harcèlement” mis à disposition sur “Mon bureau numérique”, un espace numérique de travail accessible aux parents. S’y trouve un protocole visant à identifier et résoudre toute situation d’agression ou de harcèlement grâce à une série de questions.
Résoudre des problèmes par la communication non-violente
Depuis plus de cinq ans, le collège Louise-Michel a instauré un dispositif de médiation par les pairs. « L’objectif est, qu’en cas de conflit, des médiateurs aident les différentes parties prenantes afin qu’elles trouvent une solution grâce à la communication non-violente », indique la CPE du collège. Cette médiation vise les conflits, pas le harcèlement. Si une telle situation est repérée, les médiateurs ont pour consigne de prévenir un référent car ça ne relève pas de leurs compétences.
Les médiations respectent un protocole bien précis. « On commence par dire bonjour et tous se présenter. Ceux qui sont en conflit lisent des règles à respecter, comme ne parler que de soi et de ses sentiments. S’ils ne sont pas d’accord, on arrête la médiation. S’ils le sont, ils signent un papier et on commence », explique Léa, élève en 3e et médiatrice.
Son camarade Nello poursuit : « Chacun leur tour, ils expliquent leur version du conflit. Ensuite, on leur fait reformuler les propos de l’autre, comme ça on est sûrs qu’ils se comprennent bien. Enfin, on essaie d’approfondir avec eux le problème, de les faire échanger sur leurs sentiments, pour qu’ils trouvent sa vraie source et qu’ils puissent le résoudre. » -J. Guinamard – (Extrait jhm.fr du 10/11/2022)
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