« L’installation d’un banc géant, en 2019, dans le cadre du budget participatif, a renforcé l’attrait de la place pour les skateurs. « Ils y ont pris leurs habitudes et restent tard le soir », relate-t-il. Jusqu’à cinquante pratiquants s’y retrouvent en moyenne, selon les comptages de la ville. « On est arrivé à un déséquilibre. Les nuisances sonores causées par les roues et le claquement des planches sont devenues insupportables pour les habitants », poursuit-il. En mars 2020, un collectif de riverains lance une pétition afin de faire interdire la pratique.
La mairie fait face à un conflit d’usage complexe et à un climat tendu. « Pour nous, il était impensable de prendre un arrêté radicalement antijeunes. La seule solution était de rétablir le dialogue entre les deux groupes », affirme l’élu. Des patrouilles de la police municipale viennent sensibiliser les skateurs aux nuisances, surtout le soir. Pour trouver un compromis durable, la ville charge l’association Cité et médiation de mettre tout le monde autour de la table.
Stéréotypes déconstruits
Des médiatrices rencontrent les deux parties et leur proposent de choisir des volontaires représentatifs pour participer à des réunions collectives. La première a lieu en juillet 2020 et s’attache à déconstruire les stéréotypes. « C’était un moment intense où il y a eu de la reconnaissance réciproque et une reconnexion entre les citoyens », se souvient Anne Robin, médiatrice à Cité et médiation.
Les services de la ville sont conviés à l’étape suivante afin d’apporter leur expertise technique. En janvier de cette année, un règlement d’usage établi par le groupe de travail est proposé à la ville. » (Extrait de lagazettedescommunes.com du 8/09/2022)
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