Communique de l’Unions Syndicale des Magistrats (USM) sur le projet de décret RIVAGE


« L’USM a été consultée par la DACS sur le projet de décret visant à « réguler les instances en voie d’appel pour en garantir l’effectivité », dit RIVAGE, portant diverses modifications de la procédure civile, dont notamment :

  • l’élévation du taux du ressort de 5 000 à 10 000 euros ;  
  • la suppression du droit d’appel contre certaines décisions du juge aux affaires familiales et certaines décisions du juge de l’exécution ;  
  • la création d’un mécanisme de « filtrage » des appels jugés manifestement irrecevables par le président de la chambre à laquelle l’affaire a été distribuée ; 
  • l’obligation de justifier d’une tentative de règlement amiable préalable dans les affaires tendant au paiement d’une somme n’excédant pas 10 000 euros (élévation du seuil de 5 000 à 10 000 euros).  

De manière générale, nous sommes opposés à ces mesures qui restreignent le droit d’accès à la voie de l’appel, faute de moyens humains et matériels suffisants. Renforcer l’efficacité de la justice civile passe avant tout par la poursuite de recrutements massifs de magistrats et de greffiers, ainsi qu’une amélioration notable des outils informatiques. 

Sur les modifications proposées, l’USM a notamment fait valoir : 

  • son opposition à l’augmentation du taux du ressort rappelant qu’il est fréquent dans ce type d’affaires que les justiciables se présentent en personne voire ne se présentent pas du tout, ne cernant pas nécessairement l’objet de leur convocation ; nous avons également rappelé que la collégialité est de plus en plus souvent absente en première instance ce qui légitime d’autant plus le droit d’appel ; 
  • s’agissant du filtrage des appels par le président de chambre en cas d’irrecevabilité manifeste, si nous avons indiqué n’y être pas formellement opposé, nous avons néanmoins relevé que cela devait nécessairement s’inscrire dans le respect des principes fondamentaux de la procédure civile et notamment celui du contradictoire mais également que la décision du président de chambre devait pouvoir faire l’objet d’un déféré ; 
  • nous avons mis en évidence les risques et difficultés liés à la mention de la date de notification de la décision attaquée et la production d’une copie de la notification et ceux liés à la sécurité juridique des procédures : 
  • nous avons souligné les écueils liés à l’augmentation de l’obligation de justifier d’une tentative de règlement amiable préalable rappelant l’insuffisance du nombre de conciliateurs de justice et leur inégale répartition sur le territoire national, outre le risque de développer un contentieux supplémentaire pour les juges de la mise en état notamment lorsqu’une partie estime qu’aucune tentative de règlement amiable préalable réelle n’a été tentée ou quant aux cas de dispense ;  (Extrait de union-syndicale-magistrats.org du 19/11/2025)

En savoir plus sur https://www.union-syndicale-magistrats.org/projet-de-decret-rivage/

« Lorsque la logique juridique ne suffit plus : pourquoi la médiation devient utile aux avocats » par Maïyadah Bashmilah, Avocate et Rim Souissi, Médiateure (village-justice.com)


« Vous vous dites peut-être que l’avocat est toujours la personne la mieux placée pour résoudre tout contentieux entre deux personnes. Pourtant, certaines situations dépassent le cadre juridique, notamment lorsque les émotions sont aux commandes. Dans ces cas-là, il est souvent impossible de traiter des enjeux de la relation. Dans ces situations, nous parlons alors de conflit et non plus de contentieux.

Quand les émotions brouillent la réflexion.

Lorsqu’un différend survient, les parties sont souvent submergées par leurs émotions, quelles qu’elles soient : la peur, la colère, la frustration, la déception, la tristesse. Celles-ci les empêchent de réfléchir sereinement, de dialoguer sur les véritables enjeux de la relation. Dans ces moments-là, les échanges deviennent passionnels et tournent rapidement à l’impasse.

Le rôle du médiateur : restaurer la capacité de réflexion.

Le médiateur accompagne les personnes dans leur réflexion. Il les aide à accéder à un état émotionnel plus apaisé, condition indispensable pour leur permettre de clarifier leurs attentes et aborder les enjeux réels du conflit.

Ces enjeux diffèrent selon les contextes. Qu’il s’agisse de la garde des enfants dans un couple qui se sépare, de la répartition des tâches dans une équipe, la médiation aide dans tous les cas les personnes à sortir du conflit en étant plus sereines. Elle leur permet de réfléchir de façon factuelle à leur situation. » (Extrait de village-justice.com du 10/12/2025)

En savoir plus sur https://www.village-justice.com/articles/lorsque-logique-juridique-suffit-plus-pourquoi-mediation-devient-utile-aux,55420.html

Belgique – Dix ans de médiation notariale : un nombre de dossiers stable en 2024 (msn.com)


« Après dix ans d’existence, le service de Médiation pour le notariat a traité 1.194 dossiers sur l’année 2024, ressort-il des chiffres communiqués vendredi par l’Ombudsman pour le notariat. Le nombre de dossiers traités est quasiment similaire à celui de l’année 2023 (1.192 dossiers).

En 2024, 54% des dossiers étaient en néerlandais, 45,9% en français, et 0,1% dans une autre langue (anglais et allemand). La majorité des dossiers concernaient des successions (43%) et des dossiers immobiliers (39%).

Parmi les 1.194 dossiers traités, 1.024 étaient des plaintes formelles, dont 742 ont été déclarées recevables et ont donné lieu à l’ouverture d’une procédure de médiation. Seulement 345 plaintes ont finalement été considérées comme fondées par l’Ombudsman. Un an plus tôt, 738 plaintes avaient été traitées par le service de médiation. (Extrait de msn.com du 5/12/2025)

En savoir plus sur https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/dix-ans-de-m%C3%A9diation-notariale-un-nombre-de-dossiers-stable-en-2024/ar-AA1RM5Zc?ocid=BingNewsVerp

Synthèse CSA : « Enquête sur les pratiques des modes amiables de règlement des différends (MARD) » pour le Conseil national des barreaux (CNB)


« Le CNB Conseil national des barreaux – les avocats publie l’enquête menée par le CSA sur les pratiques amiables chez les avocats.

Cette enquête montre que
👍 Une grande majorité (80% ) des avocats pratique des modes amiables ,
👍 Les avocats reconnaissent l’apport des modes amiables en terme d’ « efficacité et de satisfaction client » ,
👍 Les avocats trouvent du sens à cette pratique qui leur fait « ressent{ir} une certaine forme d’utilité. »

Cette enquête objective certains freins au développement de ces solutions :
👎 Un modèle économique qui peine à se définir ce qui empêche leur pleine intégration. En effet, la facturation au taux horaire apparait insatisfaisante.
👎 Un manque de formation (59% d’entre eux sont formés pour une durée moyenne de formation de 31h00) ,
👎 « La réticence des clients eux – mêmes », qui restent attachés à la décision du juge et peuvent percevoir dans les MARD un aveu de faiblesse.

Sur le dernier point, des possibilités (homologation de l’accord, ARA…) existent pour permettre l’intervention du juge 😅 et nécessitent un certain travail de pédagogie auprès du client » (Extrait : Virginie LOUBIER ALDIAS)

Enquête à consulter sur https://www.linkedin.com/posts/virginie-loubier-aldias-737867186_synth%C3%A8se-enquete-sur-les-pratiques-mard-activity-7396482507182948352-rSHM/?utm_source=share&utm_medium=member_android&rcm=ACoAAAI9qKIBUdrVnyHXEanNZav8WKMzIxTvR8I

Grand Café de la Médiation (Lyon) : Thème : « Avocats et Médiateurs : une relation à construire… » co-organisé par l’Association National des Médiateurs, le Centre Interprofessionnel de Médiation et d’Arbitrage de Lyon et la Faculté de Droit Julie Victoire Daubié, le 15/10/2025 à la Maison des Sciences de l’Homme-Université de Lyon, 14 AV Berthelot, Lyon 7ème


« Rencontre et échange entre professionnels de la médiation, professionnels du droit et universitaires. Thème : Avocats et Médiateurs : une relation à construire…co-organisée par l’Association National des Médiateurs, le Centre Interprofessionnel de Médiation et d’Arbitrage de Lyon et la Faculté de Droit Julie Victoire Daubié. » » (Extrait de https://www.linkedin.com/posts/ga%C3%ABlle-walker-42871588_semainedelamediation-avocat-mediation-activity-7378654834851385344-p1gk/?utm_source=share&utm_medium=member_android&rcm=ACoAAAI9qKIBUdrVnyHXEanNZav8WKMzIxTvR8I)

Inscription en MP : contact@cima-mediation.com

Médiation : un colloque pour appréhender différemment les conflits en milieu scolaire, le 10 octobre à Grenoble (ledauphine.com)


« Vendredi 10 octobre, le Centre des avocats médiateurs en Isère organise un colloque axé sur les conflits en milieu scolaire. Avec pour ambition de montrer que même à l’école, dans les collèges ou les lycées, un autre mode de règlement des conflits existe.« Le travail du médiateur, c’est de faire en sorte que la voix de l’autre soit entendue. » C’est Me Corinne Beaufour-Garaude qui l’explique. L’avocate grenobloise est présidente du Centre des avocats médiateurs en Isère (Cami) qui organise, vendredi 10 octobre un colloque sur le sujet à la Maison de l’avocat, à Grenoble.

« Notre travail consiste à réparer une relation »

Du conflit de voisinage au différend commercial en passant par les affaires familiales, la médiation « aidée par l’évolution des textes de procédure » se fait une place de plus en plus importante dans le monde de la justice comme alternative au procès. « On ne touche pas au fond du contentieux. Notre rôle, c’est de rétablir le dialogue entre deux parties qui s’opposent, de recréer un lien qui permet, ensuite, de trouver une solution », explique Me Cécile Gabion, également membre du Cami qui regroupe une trentaine d’avocats grenoblois diplômés en médiation. » (Extrait de ledauphine.com du 29/09/2025)

En savoir plus sur https://www.ledauphine.com/societe/2025/09/29/mediation-un-colloque-pour-apprehender-differemment-les-conflits-en-milieu-scolaire

Événement CNB (hybride) : « Nouvelle ère de l’amiable : Synergie avocats-magistrats ! » organisé par le CNB – ENM à Paris, le 2/10/2025, de 9h à 17h


« Parce que le droit évolue vite et que l’amiable y prend une place croissante. Cette journée est l’occasion de faire le point sur les nouvelles dispositions du décret : ce qui change concrètement pour les praticiens, notamment autour de l’ARA (Audience de Règlement Amiable) et de la mise en état conventionnelle. 

Mais ce n’est pas tout. Vous découvrirez également les réflexions en cours sur une nouvelle convention d’honoraires dédiée à l’amiable, pensée pour mieux valoriser ce mode de résolution des différends dans votre pratique. 

Enfin, une table ronde inédite réunira avocats, magistrats et médiateurs pour réfléchir ensemble à une coopération renouvelée, autour d’un projet de charte commune et de nouvelles perspectives de collaboration » (Extrait de cnb.avocat.fr)

Programme et inscription sur https://cnb.avocat.fr/fr/nouvelle-ere-de-lamiable-synergie-avocats-magistrats

« Expert et médiateur : un mariage risqué sous le décret du 18 juillet 2025 » par Sandra Gallissot, médiatrice (village-justice.com)


« Au 1ᵉʳ septembre 2025, le décret 2025-660 du 18 juillet 2025 autorise l’expert judiciaire à jouer aussi un rôle de médiateur dans la même affaire. Mais articuler les règles du contradictoire avec celles de la confidentialité pose des défis pratiques. Le texte pourrait tempérer l’enthousiasme de certains au regard des risques, d’autant que la désignation devient encore plus délicate pour le magistrat…

Comme tout nouveau texte, le décret de recodification du 18 juillet 2025 [1] sur la fin de l’interdiction de conciliation/médiation (puisque même définition) par l’expert : doctrine et circulaires de présentation du décret [2] va subir « l’épreuve du feu » de la pratique. Il faudra voir si les magistrats et conseils vont s’en emparer.

Il n’est pas certain que chez les experts, hormis une minorité formée et ayant une motivation suffisante, l’évolution de ce décret suscite l’enthousiasme. Le magistrat qui peine déjà le plus souvent à trouver un expert disponible dans la spécialité correspondante à l’affaire s’ajoute un critère sans pour autant améliorer le processus.

Pour l’expert, comment articuler son rôle au contradictoire avec l’exigence de confidentialité qui gouverne les modes amiables ? Quelles responsabilités pèsent sur lui ? » (Extrait de village-justice.com du 4/09/2025)

En savoir plus sur https://www.village-justice.com/articles/expert-mediateur-mariage-risque-sous-decret-juillet-2025,54390.html

Colloque : « Droit pénal et modes de résolution amiables. Une montagne (in)franchissable ? » organisé par le Groupement suisse des Magistrats pour la Médiation et la Conciliation, le 26 septembre 2025 à l’Université de Lausanne


Programme et inscriptions sur https://www.linkedin.com/posts/gemme-europe_lausanne-26-septembre-2025-activity-7349406980626649089-gNEq/?utm_source=share&utm_medium=member_android&rcm=ACoAAAI9qKIBUdrVnyHXEanNZav8WKMzIxTvR8I

« Médiation : les avocats peuvent rendre un accord exécutoire sans homologation judiciaire ! » par Alexandra Six, avocat (village-justice.com)


« Cette faculté donnée aux avocats de rendre un accord exécutoire sans homologation judiciaire est entrée en vigueur en février 2022 et reste assez méconnue.
Elle renforce l’intérêt d’être accompagné d’un avocat lors d’une médiation, son rôle est d’accompagner son client dans ce processus, de s’assurer qu’il mesure les enjeux de l’accord obtenu et ses conséquences.
Elle permet, si l’avocat le contresigne, de lui conférer la force exécutoire dès enregistrement auprès du greffe. » (Extrait de village-justice.com du 3/07/2025)

En savoir plus sur https://www.village-justice.com/articles/mediation-les-avocats-peuvent-rendre-accord-executoire-sans-homologation,53855.html

Tribune : « Lever les freins au recours à l’amiable : dépasser l’entre-soi des professionnels du droit pour penser la médiation comme bien commun » par Sandra Gallissot, médiatrice (village-justice.com)


« L’objet de cette tribune est d’inviter à la réflexion sur les freins au recours à l’amiable. Cela passe par le dépassement de l’entre-soi des professionnels du droit pour penser la médiation comme bien commun. Repensée comme un outil de justice sociale, la médiation doit intégrer divers acteurs et réflexions citoyennes » (Extrait de village-justice.com du 9/05/2025)

En savoir plus sur https://www.village-justice.com/articles/lever-les-freins-recours-amiable-depasser-entre-soi-des-professionnels-droit,53292.html