« Alors que la régulation, et notamment la réforme art et essai, est au cœur des débats à Cannes, ce bilan montre que les demandes de médiation sont redevenues aussi nombreuses qu’avant la crise sanitaire, formulées majoritairement par des exploitants, mais de plus en plus par des distributeurs indépendants.
« L’année 2023 a été marquée par la vitalité du cinéma : le retour à un niveau d’entrées antérieur à celui de la crise, une production élevée de films en France et une part de marché des films français plus que satisfaisante. Ce constat heureux, dont il faut se réjouir, recouvre une réalité plus contrastée et la médiation en est un bon baromètre », introduit Laurence Franceschini pour présenter son bilan. En effet, du côté du Médiateur du cinéma, le nombre de demandes est comparable à celui d’avant-crise : 73 demandes de médiation ont été formalisées au cours de l’année 2023, soit 29 de plus qu’en 2022 et un niveau équivalent à 2019. Le Médiateur a de plus reçu 102 demandes informelles d’intervention. » (Extrait de
« Pour ce 7ème épisode d’Antidot, j’ai le plaisir de recevoir Catherine Garreta, Médiatrice interne et Conseillère à l’éthique chez l’Agence Française de Développement (AFD).Ancienne élève de l’ENA, Catherine a un parcours riche au sein d’institutions publiques, s’investissant dans l’aide au développement et la protection de l’environnement avant de se former à la médiation et de créer un diplôme de médiation au CNAM.Au cours de notre échange, Catherine nous partage :
Comment elle a pensé le recours à la médiation interne au sein de son organisation
Le lien entre l’activité de conseillère à l’éthique et celle de médiateur et le refus de toute posture normative
Son action de sensibilisation auprès des collaborateurs et la médiation « invisible »
La vigilance qui doit être celle du médiateur interne et la solitude de la fonction
Un épisode qui passionnera les médiateurs, mais également tous professionnels s’intéressant à l’utilité de la médiation dans un cadre organisationnel. » (Extrait)
« Le nombre de plaintes adressées au médiateur de Pôle emploi a continué de progresser en 2023, avec une part accrue des demandes liées aux radiations, selon le rapport annuel de l’instance indépendante de recours consulté mercredi par l’AFP. Initialement dévoilé par Les Echos, le rapport indique que le nombre de demandes de médiation était de 52.464 en 2023 (contre 45.316 en 2022 et 34.924 en 2021). Un chiffre à mettre en regard des plus de 6 millions de personnes inscrites à France Travail (ex-Pôle emploi), toutes catégories confondues.
Les demandes liées à l’indemnisation restent prépondérantes (44%) mais moins qu’en 2022 (54%). Elles sont suivies de celles liées aux radiations (22% contre 14% en 2022), relève le rapport de Jean-Louis Walter, médiateur de l’opérateur public. » (Extrait de lefigaro.fr du 24/04/2024)
« Harcèlement scolaire, litiges relatifs aux examens, contentieux entre des agents et leur hiérarchie… Le médiateur académique doit traiter une centaine de dossiers chaque année. Il devrait désormais pouvoir proposer des délais plus rapides.
Pratiquée depuis plusieurs années, la médiation académique dispose depuis le 8 avril d’un cadre plus formel. Justice et rectorat viennent en effet de signer une convention qui, en permettant d’alléger les lourdeurs administratives, devrait raccourcir les délais de traitement des litiges propres à l’Éducation nationale.
« Le temps des juges n’est pas celui de l’Éducation nationale »
Une bonne nouvelle a priori pour les usagers, à commencer par les élèves et leur famille. Dans un contexte où les faits de violence scolaire semblent se multiplier, la médiation peut être vue comme une voie d’apaisement tout en offrant un peu d’air à des tribunaux que l’on sait engorgés. » –Florence Clavaud-Parant –(Extrait de lepopulaire.fr du
« Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises et Nicolas Mohr, directeur général, ont présenté, lors d’une conférence de presse ce jeudi 21 mars , le bilan annuel 2023 du Médiateur des entreprises : « Une activité en hausse dans tous les domaines en 2023 – Besoin d’accompagnement, recherche du dialogue, amélioration des pratiques d’achats… Assiste-t-on [depuis la crise de la COVID-19] à une transformation durable du comportement des acteurs économiques ? »
En 2023, 4300 sollicitations et demandes de médiation ont été reçues et traitées par les équipes du Médiateur des entreprises, contre 3677 en 2022. Il est important de souligner un réel changement de paradigme qui s’est opéré après la crise de la Covid-19. En effet, le volume des demandes traitées a doublé ces dernières années :plus de 22000 en quatre ans, contre 10400 sur la période allant de 2010 à 2019. Désormais installé dans le paysage économique français, le dispositif est un véritable outil du dialogue et de la co-construction. Il permet de dénouer rapidement et efficacement les conflits entre les acteurs économiques avec comme objectif majeur, le développement de la compétitivité des entreprises. Il faut d’ailleurs souligner que lorsque les deux parties acceptent d’entrer en médiation, elles aboutissent à un accord dans sept cas sur dix. » (Extrait de economie.gouv.fr)
« 21 636. C’est le nombre de demandes de médiation adressées aux caisses d’allocations familiales (CAF) en 2022, soit une hausse de 10 % par rapport à 2021, selon le rapport annuel de la médiation nationale de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) publié le 14 septembre dernier.
« Face à la complexité de la législation et à la diversité des situations des allocataires, la médiation nationale garantit un second regard lorsque les échanges avec la CAF n’aboutissent pas », rappelle la Cnaf dans un communiqué. Sur l’ensemble du territoire national, 149 médiateurs administratifs, répartis dans les 101 CAF, sont ainsi chargés d’examiner les demandes déposées par les allocataires ou encore la Défenseure des droits et d’y apporter une réponse, si le dossier est recevable. L’an dernier, un peu plus de 5 000 demandes ont été réorientées vers d’autres services. » (Extrait de mercipourlinfo.fr du 19/09/2023)
Le Conseil de l’Europe recherche actuellement une médiatrice pour un mandat de cinq ans.
Qui sommes-nous ?
Avec plus de 2 200 agents et agentes représentant ses 46 États membres, le Conseil de l’Europe est la principale organisation œuvrant à la promotion des droits humains et de la démocratie en Europe.
Chaque médiateur assure 18 jours de permanence par an. Des permanences de 3 jours sont assurées chaque mois, par alternance entre les médiateurs, afin d’assurer une continuité de service. Elles se tiennent au siège de l’Organisation à Strasbourg ou par vidéoconférence. Les médiateurs peuvent également être invités à venir à Strasbourg ou dans un bureau extérieur du Conseil de l’Europe pour assurer des permanences supplémentaires.
Les médiateurs traitent en général une quarantaine de dossiers annuellement. Ils sont assistés par un secrétariat interne.
Mission
Les médiateurs sont chargés de contribuer à la résolution informelle des conflits dont ils sont saisis. Ils aident les parties à trouver une solution amiable dans les meilleurs délais. Ils exercent leur rôle en toute indépendance.
Activités clés
En tant que médiatrice, votre rôle consistera principalement à :
Traiter les demandes des personnes vivant des situations affectant leur bien-être au travail.
Proposer le recours à la médiation en cas de difficulté.
Promouvoir une culture de dialogue constructif et de recherche de solutions.
Etablir, avec le médiateur, un rapport d’activités tous les deux ans qui sera présenté à la Secrétaire Générale.
Les médiateurs font partie du Réseau Bien-être qui rassemble des représentants de la Direction des Ressources humaines, du Comité du Personnel, les Personnes de confiance, les médecins et l’équipe médicale et l’Assistante sociale. Ils contribuent à ce titre aux actions pour promouvoir le bien-être au travail (campagnes de sensibilisation, enquêtes, réunions d’information etc.). Avec l’assistance de leur secrétariat, ils sont tenus de développer et proposer des actions de sensibilisation pour promouvoir une culture de médiation dans l’Organisation et accroitre leur visibilité en interne.
Une indemnité de 600€ par jour de permanence à Strasbourg est versée, pour couvrir les frais et débours divers et pour compenser le temps de travail passé sur les dossiers.
Les frais de voyage et de séjour sont pris en charge dans les conditions prévues par le règlement financier du Conseil de l’Europe.
Candidatures
L’acte de candidature (CV et lettre de motivation), rédigé en français ou en anglais, doit être envoyé par e-mail au plus tard le 31 août 2023 à l’adresse drh.staff-support@coe.int, avec en objet « Sélection d’une médiatrice », accompagné d’une copie du diplôme et du justificatif d’accréditation en médiation.
La procédure de sélection comprend une présélection et un entretien avec un jury. Les entretiens auront lieu par vidéoconférence au courant du mois de septembre 2023. A l’issue de ces entretiens, une liste de réserve, valable 3 ans, sera constituée sur proposition conjointe de la Directrice des Ressources humaines et du Comité du Personnel. Les deux meilleures candidates seront invitées à Strasbourg pour un entretien avec le Secrétaire Général adjoint. La Secrétaire Générale nommera la médiatrice choisie pour un mandat de 5 ans.
Le Conseil de l’Europe encourage à se porter candidate toute personne répondant aux critères d’éligibilité, sans distinction de situation maritale ou parentale, d’orientation sexuelle, de handicap, d’origine ethnique ou sociale, de religion ou de convictions.
Au cours des différentes étapes de la procédure de sélection, des mesures spécifiques peuvent être prises pour assurer l’égalité des chances des candidates en situation de handicap. (Extrait de coe.int )
L’année 2022 a été une période très intense pour la médiation. L’augmentation du nombre de saisines s’est poursuivie, mais c’est surtout la tonalité générale de ces saisines, l’anxiété et l’âpreté parfois qui s’y expriment, qui donnent le sentiment d’un climat de tension exacerbé.
L’École et l’Université sont le réceptacle de nombreuses tensions sociétales. Après la crise sanitaire, la perte de certains repères traditionnels a accentué les inégalités et favorisé la montée des individualismes, des incivilités et des violences. Le besoin d’écoute, d’explications et d’équité devient de plus en plus pressant chez les élèves, les parents et les étudiants, qui souhaitent être mieux associés aux décisions les concernant, mais également chez les personnels, qui ont de plus en plus de mal à faire face à cette nouvelle donne et font état parfois, dans leurs réclamations, d’un sentiment d’insécurité, d’un manque de reconnaissance et de perspectives d’avenir. En outre, la complexité de certaines procédures administratives dématérialisées crée une forme d’opacité et engendre de la défiance chez les usagers vis-à-vis des responsables publics, tandis qu’une sensation d’épuisement professionnel s’exprime chez un certain nombre d’agents, au sein de l’administration comme dans les établissements scolaires, créant du découragement et de la démotivation.
L’École reste cependant le premier espace de vie sociale et de cohésion pour la plupart des enfants et des jeunes ; à ce titre, elle doit pouvoir continuer à jouer pleinement son rôle structurant en intégrant des publics d’une diversité de plus en plus grande, en fixant des cadres et des objectifs communs, tout en respectant les droits, les besoins particuliers et les aspirations légitimes de chacun.
Dans ce contexte, la médiation a poursuivi sa mission d’écoute, de conseil et d’apaisement. Elle a également entrepris d’améliorer la qualité de l’accès à ses services en modernisant ses outils de communication et de suivi, et en renforçant son réseau de médiateurs académiques. Son action doit en effet répondre à un triple enjeu
un enjeu social, parce qu’elle accompagne prioritairement les personnes les plus vulnérables, éloignées des services publics, gagnées parfois par l’amertume ou le ressentiment, pour leur faire retrouver confiance dans l’institution et s’inscrire dans une approche plus constructive de leurs difficultés ;
un enjeu démocratique, qui réside dans la possibilité de débattre, de comprendre et de faire valoir ses droits dans un univers administratif de plus en plus complexe et déshumanisé ;
un enjeu pédagogique, celui de diffuser la culture de la médiation à tous les étages du système éducatif, en encourageant, en particulier, dès les petites classes, le développement de compétences et de valeurs humanistes préparant les enfants à vivre ensemble et à coopérer.
Je tiens à saluer ici l’engagement de tous les médiateurs académiques qui œuvrent sans relâche, et tout au long de l’année, à maintenir le lien de confiance et à créer des espaces de dialogue entre les usagers, l’administration et tous les acteurs du système éducatif.
Aux côtés du pôle national, ils ont contribué à la rédaction de ce rapport qui est aussi la photographie de leur activité, fondée sur l’écoute bienveillante et la disponibilité, ainsi que sur une volonté farouche de ne jamais laisser prospérer une situation pouvant porter atteinte aux droits fondamentaux ou à la dignité des personnes.
Catherine Becchetti-Bizot Médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur
Rapport 2022 de la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur
L’activité 2022 des médiateurs en chiffres
L’enseignement supérieur privé : des clarifications nécessaires pour sécuriser le parcours des étudiants
Réduire les conflits en établissement : une responsabilité collective ?
Affectations et mutation : vers une mobilité consentie – Focus sur les académies d’Outre-mer
« En 2022, le nombre de demandes de médiation a cru de 30%, passant de 34 924 en 2021 à 45 316. Cette progression a deux explications principales : la mise en œuvre de la médiation préalable obligatoire (MPO) (cf. chapitre 2), d’une part, et le dispositif spécifique mis en place pour la période de référence affiliation allongée, d’autre part (cf. § 5.2.3). Hormis cela, les grandes répartitions restent comparables à celles de l’année dernière. La proportion des demandes de médiation qui n’ont pas été précédées d’une première réclamation auprès de l’agence reste élevée (27%). »