Publication du rapport d’activité2022-2025 de la Commissiond’évaluation et de contrôle de lamédiation de la consommation (CECMC)


« La médiation de la consommation fêtera en 2026 les 10 ans d’existence de son cadre juridique actuel
issu de la transposition d’une directive européenne de 2013. Ce dispositif permet à tout
consommateur de saisir gratuitement un médiateur en cas de litige avec un professionnel relatif à
l’achat d’un produit ou d’un service lorsque sa réclamation préalable auprès du professionnel n’a pu
lui donner satisfaction. Il incombe aux professionnels de garantir, sous le contrôle de la DGCCRF,
l’effectivité de ce recours notamment en informant les consommateurs de cette voie de recours
et du médiateur qu’ils ont désigné.
En favorisant ainsi la résolution amiable des litiges de consommation de la vie quotidienne dans tous
les secteurs d’activité économique, ce dispositif contribue à pacifier les relations commerciales tout
en évitant d’encombrer les tribunaux. En 2024, les médiateurs de la consommation ont été saisis de
plus de 200 000 demandes, soit 18% de plus qu’en 2022, ce qui atteste de l’ancrage progressif de ce
mode de résolution des litiges dans les pratiques commerciales.
La CECMC publie son troisième rapport d’activité sur la période 2022-2025. Ce rapport a été inspiré
par le double souci d’associer à son élaboration l’ensemble des parties prenantes de la médiation de
la consommation en France et de fournir des éclairages sur des expériences étrangères.
Présidée par un Conseiller d’Etat, M. Marc El Nouchi, cette commission est garante du bon
fonctionnement de ce dispositif. Elle veille en particulier à ce que les médiateurs qu’elle référence (77
en septembre 2025) répondent aux exigences d’indépendance, d’impartialité et d’efficacité du
processus de médiation qui fondent leur légitimité auprès des parties. Elle est assistée dans ses travaux
par la DGCCRF, qui en assure le secrétariat.

Ce rapport présente les chiffres clés de l’activité des médiateurs de la consommation et de la
CECMC sur cette période. Il tire également les leçons du fonctionnement actuel du dispositif et
formule des propositions d’amélioration de son cadre juridique et de pratiques confrontés à de
nouveaux enjeux tels que le développement des achats en ligne et le recours à l’intelligence
artificielle dans le traitement des litiges.
Il ressort positivement de ce rapport :

un allongement des délais de traitement des saisines recevables, qui se sont élevés à 142 jours en
2024 excédant sensiblement la norme réglementaire de 90 jours. Même si les données de 2025
traduisent une amélioration significative de ces délais dans beaucoup de secteurs, le Président de la
CECMC « considère comme prioritaire d’enrayer cette tendance. Il en va en effet de la crédibilité d’une
voie de résolution conçue pour être plus rapide que le recours au juge. La commission veille notamment
à ce que les professionnels mettent des moyens suffisants à la disposition des médiateurs qu’ils ont
institués » »

un recours croissant à ce mode amiable de résolution des litiges. Le nombre de demandes de
médiation effectuées par les consommateurs a doublé depuis 2017. En 2024, les médiateurs ont
reçu plus de 207 000 saisines (+ 18% par rapport à 2022) ; ils ont en traité 212 000 (+ 25% sur la même
période). Comme le relève le Président de la CECMC, « La France est de très loin en tête des Etats
membres de l’Union européenne en nombre de saisines et de médiation traitées. » ;

une efficacité du dispositif puisque plus de 77% des saisines sont menées à terme. Et 85% d’entre
elles donnent lieu à un accord entre les parties ou à des propositions de solution du médiateur
acceptées par elles. Dans près de 60 % des cas, ces propositions ont donné partiellement ou
totalement satisfaction aux consommateurs ;

une implication satisfaisante des professionnels au processus de médiation, leur intérêt bien
compris étant d’utiliser cette voie amiable pour renforcer la confiance des consommateurs. Alors
qu’en France ce processus demeure volontaire et non contraignant, le refus des professionnels d’y
prendre part concerne moins de 10% des saisines recevables.
Toutefois, pour Marc El Nouchi, « ces données d’activité encourageantes, qui laissent espérer la
réussite de ce dispositif dans la durée, ne doivent néanmoins pas masquer les difficultés persistantes
relevées par la CECMC » :

« le dispositif demeure globalement insuffisamment connu, tant des consommateurs que des
professionnels, et donc sous-utilisé. Les consommateurs ne sont pas suffisamment informés de
l’existence de cette voie de recours, ni avant la souscription du contrat, ni au moment de contracter, ni
même lors de la survenance du litige » (Extrait du communiqué de presse)

Rapport à consulter sur https://www.economie.gouv.fr/mediation-conso/la-cecmc-publie-son-rapport-dactivite-2022-2025

Belgique – Dix ans de médiation notariale : un nombre de dossiers stable en 2024 (msn.com)


« Après dix ans d’existence, le service de Médiation pour le notariat a traité 1.194 dossiers sur l’année 2024, ressort-il des chiffres communiqués vendredi par l’Ombudsman pour le notariat. Le nombre de dossiers traités est quasiment similaire à celui de l’année 2023 (1.192 dossiers).

En 2024, 54% des dossiers étaient en néerlandais, 45,9% en français, et 0,1% dans une autre langue (anglais et allemand). La majorité des dossiers concernaient des successions (43%) et des dossiers immobiliers (39%).

Parmi les 1.194 dossiers traités, 1.024 étaient des plaintes formelles, dont 742 ont été déclarées recevables et ont donné lieu à l’ouverture d’une procédure de médiation. Seulement 345 plaintes ont finalement été considérées comme fondées par l’Ombudsman. Un an plus tôt, 738 plaintes avaient été traitées par le service de médiation. (Extrait de msn.com du 5/12/2025)

En savoir plus sur https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/dix-ans-de-m%C3%A9diation-notariale-un-nombre-de-dossiers-stable-en-2024/ar-AA1RM5Zc?ocid=BingNewsVerp

Bilan annuel 2024 de l’activité des membres du club des Médiateurs de Services au Public (clubdesmediateurs.fr)


« Fondé en 2002, le Club des médiateurs de services au public, association loi 1901, regroupe aujourd’hui 33 médiateurs, qu’ils soient médiateurs de la consommation ou médiateurs institutionnels placés auprès d’administrations, de grands services publics ou d’organismes de protection sociale. D’autres membres du Club ont compétence pour des secteurs économiques ou exercent auprès d’entreprises ayant des missions de service public.

Très divers par leurs domaines d’exercice, tous les membres partagent en revanche une même exigence de qualité pour leurs médiations, fondée sur leur impartialité et le respect d’une déontologie et de procédures très strictes.

Les médiations sont gratuites pour les requérants. Elles sont accessibles à tous en dernier recours amiable. Les médiateurs se prononcent en droit et en équité. Ils publient chaque année un rapport qui rend compte de manière précise de leur activité de médiation. Les rapports d’activité des membres du Club sont disponibles sur le site internet du Club. Au-delà du règlement des litiges individuels, les médiateurs du Club proposent aux entreprises ou administrations concernées des mesures générales pour prévenir les litiges et améliorer les relations avec le public.

Le Club est également représenté au sein du Conseil national de la médiation (CNM), institué par la loi n° 2021-1729 du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire, et installé par le Garde des Sceaux en juin 2023.

Les membres qui exercent pour totalité ou pour partie de leur activité dans le domaine de la consommation sont référencés « Médiateur de la Consommation » par la Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation (CECMC).

Depuis janvier 2024, le Bureau du Club est présidé par Arnaud CHNEIWEISS, Médiateur de l’Assurance, et composé des médiateurs suivants :

  • Marielle COHEN-BRANCHE, Médiatrice auprès de l’autorité des marchés financiers (AMF) ;
  • Jean-Pierre HERVÉ, Médiateur pour le Groupe ENGIE ;
  • Marie-Caroline DE LUSSY, Médiatrice du Groupe Caisse des Dépôts (CDC) ;
  • Eric MOITIÉ, Médiateur du Groupe La Poste ;
  • Pierre PELOUZET, Médiateur des entreprises.

Le bilan de l’activité des membres

Ce bilan agrège les données chiffrées de l’ensemble des médiateurs membres du Club en 2024, sous réserve de deux exceptions :

  • les dossiers traités sous l’égide du Défenseur des droits, membre d’honneur du Club représenté dans les travaux du Club par son Délégué général à la Médiation avec les services publics (pour mémoire : près de 225 000 dossiers traités) ;
  • les données d’activité du Président de l’Association des Médiateurs des Collectivités Territoriales ainsi que du Président du Cercle des Médiateurs Bancaires.

Les données chiffrées utilisées sont celles figurant dans les rapports annuels d’activité publiés par chacun des médiateurs. Certaines dénominations variant selon les médiateurs, une concordance a été opérée pour ne retenir que trois catégories synthétiques :

  • Les saisines : toute demande écrite de médiation, relative au règlement d’un litige, transmise par voie postale ou électronique ;
  • Les demandes irrecevables : dossiers qui ne respectent pas les conditions pour être instruits par le médiateur, principalement en raison de l’absence de démarche préalable auprès des services de traitement des réclamations de l’entité ;
  • Les médiations : dossiers instruits donnant lieu à l’émission d’un avis du médiateur ou résolus par son intervention.

Les saisines reçues par les médiateurs

Au cours de l’exercice 2024, les médiateurs membres du Club ont reçu 283 400 demandes de médiation, se répartissant en 107 700 pour les médiateurs institutionnels et 175 500 pour les médiateurs de la consommation.
Ces volumes traduisent une augmentation de 4 % par rapport à 2023. (Extrait de clubdesmediateurs.fr)

En savoir plus sur https://clubdesmediateurs.fr/bilan-annuel-2024-de-lactivite-des-membres-du-club/

Sénégal : Rapport annuel 2024 du médiateur des  assurances (pressafrik.com)


« Le secteur de l’assurance sénégalais traverse une période de fortes turbulences, comme en témoigne le rapport annuel 2024 du médiateur des  assurances, Amadou Kane Diallo. L’année a été marquée par une véritable explosion des contentieux, avec une hausse spectaculaire de 92% des réclamations, principalement alimentées par les litiges automobiles. 

Les statistiques de l’année 2024 révèlent une activité record pour la médiation des assurances. Avec 71 dossiers traités représentant un enjeu financier de 235,5 millions de FCFA, le médiateur a enregistré un quasi-doublement de son activité par rapport à l’année précédente (2023). Cette augmentation massive des saisines intervient dans un contexte où le secteur peine encore à retrouver son niveau d’activité d’avant la pandémie de Covid-19, ce qui rend cette explosion des litiges d’autant plus significative. » -Ndèye Khouredia Seck- (Extrait de pressafrik.com du 14/10/2025)

En savoir plus sur https://www.pressafrik.com/Mediation-des-assurances-71-dossiers-traites-pour-un-montant-de-2355-millions-de-francs-CFA-Rapport-2024_a296171.html

François Coll, « Le médiateur du cinéma. La régulation de la concurrence et de l’offre culturelle dans le secteur de la diffusion des films » In M. Deguergue (éd.), L’art et le droit (1‑). Éditions de la Sorbonne, 2010


Plan du chapitre

Chapitre à consulter sur https://books.openedition.org/psorbonne/105565

Convention Aeras : le refus d’assurance dans 64% des demandes de médiation (.magnolia.fr)


« La (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) vise à faciliter l’accès au crédit immobilier ou professionnel des personnes présentant un risque de santé. Pourtant, le rapport annuel 2024 de sa Commission de médiation, publié en mai 2025, révèle une réalité préoccupante : dans près de deux tiers des cas, les demandes recevables concernaient un refus d’assurance de prêt. Retour en détail sur ce bilan, les chiffres clés et les enjeux. » (Extrait de magnolia.fr du 9/10/2025)

En savoir plus sur https://www.magnolia.fr/actualites/assurance-emprunteur/convention-aeras-refus-assurance-dans-soixante-quatre-pourcents-demandes-de-mediation

Assurance : les consommateurs de plus en plus nombreux à saisir la médiation (lesechos.fr)


« Les dossiers de consommateurs mécontents continuent d’affluer sur le bureau de la Médiation française de l’assurance. Après avoir explosé de plus de 40 % en 2023, le nombre de saisines auprès de cet organe indépendant a encore progressé de près de 20 % en 2024.

Au total, 36.540 dossiers ont été reçus en 2024, d’après le rapport annuel de la Médiation de l’assurance, publié ce mardi. Sur les douze derniers mois, la barre des 40.000 dossiers a même été franchie. » (Extrait de lesechos.fr du 2/09/2025)

En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/assurance-les-consommateurs-de-plus-en-plus-nombreux-a-saisir-la-mediation-2183921

Baromètre CMAP Médiations et Arbitrages réalisés en 2024


A consulter sur https://cmap.fr/wp-content/uploads/Documents/CMAP-Barometre-2024.pdf

 Médiation : « Contentieux aérien, décret du 5 aout : ce qui change »  par Pascale HEBÄCKER, avocat médiateur (linkedin.com)


« Le Décret du 5 aout 2025 instaure 3 barrages procéduraux pour saisir le juge:
👉 La saisine doit être précédée d’une tentative de conciliation auprès du médiateur de la consommation ▶️ On voit mal le médiateur du tourisme et du voyage absorber des milliers de dossiers hebdomadaires. En outre, cela ne concerne pas les compagnies hors UE auxquelles la code de la consommation ne s’applique pas.
👉 Le juge doit obligatoirement être saisi par assignation, quel que soit le montant du litige ▶️ Depuis plus de 10 ans que je pratique ce contentieux, je vois rarement des demandes d’indemnisation excéder 5 000 €. Il est fort probable que les officines de recouvrement d’indemnités exploitent toutes les voies de recours pour faire retoquer cette disposition.
👉 Les membres d’une même famille ayant voyagé ensemble devront se regrouper pour saisir le juge ▶️ Ce regroupement vise les membres d’une famille jusqu’au 4ème degré, les concubins et les pacsés. Des problèmes de preuve, voire de preuve par défaut vont inévitablement se poser.

Ce décret ne va pas manquer de faire couler beaucoup d’encre d’ici son entrée en vigueur prévue dans 6 mois » (Extrait de https://www.linkedin.com/posts/pascale-heb%C3%A4cker-00555b13_contentieux-a%C3%A9rien-d%C3%A9cret-du-5-aout-ce-activity-7360729471701737473-MC7J/?utm_source=share&utm_medium=member_android&rcm=ACoAAAI9qKIBUdrVnyHXEanNZav8WKMzIxTvR8I

Litiges : pourquoi la médiation est-elle si compliquée ? (60millions-mag.com)


« Lors d’un litige avec une entreprise, recourir à un médiateur conso peut résoudre le problème. Mais ce processus s’avère parfois bien complexe !

(…)

Un processus qui peut s’avérer kafkaïen

Mais cet engouement ne doit pas occulter une réalité moins glorieuse : depuis des années, sur l’ensemble des dossiers déposés, plus de la moitié passent à la trappe ! La raison principale ? De nombreux consommateurs ne respectent pas la procédure de saisine, selon la CECMC.

Il faut dire que le processus peut s’avérer kafkaïen : délais d’attente, documents à fournir, formulaires à rallonge… « Quand les gens sont déjà épuisés par un litige en cours depuis des mois et qu’ils tombent sur une porte de prison au moment de la médiation, certains baissent les bras », constate Elsa Cohen, juriste à la fédération nationale de l’association Familles rurales. Et ce n’est pas le seul problème : quantité d’avis sont rendus par les médiateurs bien après les 90 jours réglementaires, quand ils ne sont pas balayés par l’entreprise, qui peut les refuser.  » – Adrian de San Isidoro -(Extrait de 60millions-mag.com du 25/06/2025

En savoir plus sur https://www.60millions-mag.com/2025/06/25/litiges-pourquoi-la-mediation-est-elle-si-compliquee-24396

Rapport : « Les systèmes de médiation, complément indispensable de notre système judiciaire » par Arnaud Chneiweiss, Fondation Jean Jaurès, 2025 (jean-jaures.org)


« Les systèmes de médiation – on peut aussi parler de règlement amiable des litiges – prennent une importance croissante en France et en Europe. Parce qu’ils sont plus souples, plus rapides, plus pragmatiques que nos tribunaux classiques, ils sont amenés à jouer pour résoudre des conflits dans une société française devenue si défiante, ainsi que le montre Arnaud Chneiweiss, président du Club des médiateurs et médiateur de l’assurance.

Les systèmes de médiation – on peut aussi parler de règlement amiable des litiges – prennent une importance croissante en France et en Europe. Parce qu’ils sont plus souples, plus rapides, plus pragmatiques que nos tribunaux classiques, poussant d’ailleurs ces derniers à s’interroger et à évoluer, par l’introduction par exemple en France de l’Audience de règlement amiable où un juge va tenter de trouver un compromis entre les parties, validé par lui.

La montée en puissance des systèmes de médiation

Depuis des années, les gouvernements souhaitent développer les formes de règlement amiable des litiges, en Europe comme en France. La médiation de la consommation dans sa forme actuelle résulte d’une directive européenne de 2013, transposée en droit français en 2015. »

(Extrait de jean-jaures.org du 9/04/2025)

Rapport à consulter sur https://www.jean-jaures.org/publication/les-systemes-de-mediation-complement-indispensable-de-notre-systeme-judiciaire/