« C’est un service encore trop méconnu, la médiation de voisinage. Et pourtant, c’est un moyen de régler les tensions entre voisins lors d’un différend.
La médiation de voisinage n’impose rien. Elle aide chacun à exprimer ses besoins et à co-construire une solution acceptable pour tous. Anne Robin et Noémie Maës sont médiatrices de voisinage pour le compte de l’association « Cité et Médiation« , à Rennes. « Depuis le covid, les seuils de tolérance sont plus bas qu’auparavant. Peut-être que de rester enfermé chez soi a fait que les gens ont perdu en sociabilité » s’interrogent-elles. « Le conflit de voisinage, c’est un peu comme le pissenlit, il faut le prendre quand il est petit ». (Extrait de radiofrance.fr du 24/11/2025)
« Pour la fête d’anniversaire de ses trente ans, la Maison René-Cassin, point d’accès au droit et de médiation, a réuni le 16 octobre ses adhérents, bénévoles, partenaires et soutiens, pour une matinée spéciale à la Maison de quartier Albert-Camus.
Une cérémonie animée par la présidente, Brigitte Séguier, devant un public composé de représentants des pouvoirs publics et juridiques. Les membres fondateurs et les actuels dirigeants ont tour à tour pris le micro pour raconter ces trois décennies.
La Devèze comme racines
Le premier, Jean Pezon, a évoqué les origines : « La Maison René-Cassin a ouvert en juin 95. Elle s’est fondée autour du travail de quatre partenaires dont les trois fondateurs qui sont l’Association départementale d’information et d’aide aux victimes, le Comité biterrois d’accès au droit, et l’Association médiation dans la ville ».
Il a ensuite souligné le lien organique avec le quartier de La Devèze. « Au printemps 92, une crise provoquée par la petite délinquance a conduit à la formation d’un groupe d’expression des habitants du quartier. Ce groupe se saisira rapidement de l’idée que les citoyens ont une place dans la régulation des conflits, ce qui aboutira à la création de l’association Médiation dans la ville en août 93 ». (Extrait de midilibre.fr du 21/10/2025)
(Un article à lire qui va dans le sens de l’action menée depuis de nombreuses années par les associations qui appartiennent au RENADEM (Réseau National d’Accès au Droit et à la Médiation), comme AMELY à Lyon ou la Maison René Cassin à Béziers, et qu’il conviendrait de développer, car ces associations mettent en place une véritable médiation citoyenne en impliquant des habitants comme médiateurs. – J-P Bonafé-Schmitt – Lettre des médiations)
« Pour passer du droit DE la médiation au droit À la médiation, prolongeons la politique de l’amiable dans la gouvernance des Conseils départementaux de l’accès au droit (CDAD).
Du droit de la médiation au droit à la médiation.
Depuis plus de trente ans, la médiation s’est affirmée comme un outil incontournable du règlement amiable des différends, tant dans la sphère judiciaire que sociale, scolaire, familiale ou professionnelle.
Mais si le droit de la médiation s’est progressivement consolidé, par la reconnaissance des dispositifs, y compris en justice au travers de différents codes, des formations et des obligations d’information, le droit à la médiation, c’est-à-dire la possibilité effective pour tout citoyen d’y accéder, reste encore à construire.
Le moment est venu d’opérer ce passage. » (Extrait de village-justice.com du 21/10/2025)
« Que faire quand on est en conflit avec ses voisins, sa famille ou son bailleur et qu’on ne veut pas avoir recours à la justice ? Les médiations citoyennes organisées par l’association Amely proposent de rétablir le dialogue et de trouver des solutions à l’amiable.
(…)
Créée il y a 30 ans, l’association Amely propose gratuitement des médiations pour aider à la résolution de conflits. L’idée est de recevoir des personnes qui n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente, d’écouter leurs histoires individuellement puis de les faire se rencontrer. « L’objectif est de trouver une solution ensemble. Les accords, écrits ou oraux, témoignent du rétablissement du dialogue ». Preuve en est : lorsque les deux parties acceptent la médiation, une issue est trouvée dans la quasi-totalité des cas. » (Extrait viva.villeurbanne.fr du 27/02/2025)
« La dernière session de formation des nouveaux médiateurs citoyens vient de s’achever ! les voici prêts à intégrer les équipes déjà en place sur la Métropole de Lyon et pratiquer la médiation au service de ses habitants » (Extrait de linkedin.com du 20/02/2025)
Les modes de prévention et de règlement des différends [PRD] s’inscrivent dans une évolution de nos systèmes de justice vers une plus grande implication des individus. Le Code de procédure civile du Québec, en vigueur depuis le 1er janvier 2016, encourage la participation des personnes à la résolution de leurs différends et de leurs litiges. Le concept de « justice participative » annonçait bien avant l’entrée en vigueur de ce code un tel changement de culture. Le présent article propose de vérifier si ces processus prennent part à une forme de « participation citoyenne » dans le monde de la justice. Le concept de participation se situe, certes, au cœur du développement des modes de PRD, cependant des conceptions différentes de la participation, plus ou moins éloignées de la logique citoyenne, ont émergé selon les époques et les acteurs engagés dans le développement de ces processus. Après avoir les avoir distinguées, nous proposons d’explorer dans quelle mesure la recherche sur la participation citoyenne invite à poser un regard critique sur la justice participative, notamment en s’intéressant à la capacité dont disposent les personnes à participer à la résolution de leurs différends ainsi qu’en interrogeant l’instrumentalisation grandissante des modes de PRD.
Abstract
Appropriate Dispute Resolution [ADR] methods are part of an evolution in our justice systems towards greater individual involvement. The Quebec Code of Civil Procedure, which has been in effect since January 1, 2016, encourages individuals to participate in resolving their own disputes and litigation. The concept of “participatory justice” heralded such a cultural shift long before the Code came into effect. This article aims to examine whether these ADR processes foster a form of “citizen participation” within the justice realm. The concept of participation is indeed at the heart of the development of ADRs. Over time, and with various actors involved in shaping these processes, diverse conceptions of participation have emerged, some deviating significantly from the citizen logic. After distinguishing between them, we propose exploring the extent to which research on citizen participation prompts a critical view of participative justice, notably by examining the ability of individuals to participate in resolving their disputes as well as questioning the growing instrumentalization of ADRs. (Extrit)
« L’Association biterroise d’accès aux droits (Abad) reprend ses permanences mensuelles à la Maison de la vie associative Daniel-Cordier. Elles auront lieu le vendredi matin, les prochaines dates sont le 4 octobre, le 8 novembre et le 6 décembre.
Ces médiations s’adressent à toute personne souhaitant régler un litige évalué à moins de 5 000 euros.
Les médiateurs sont bénévoles et la procédure est simple : le médiateur reçoit chacune des personnes séparément. Si elles sont d’accord pour enclencher un processus de médiation, elles seront reçues ensemble. » (Extrait de midilibre.fr du 9/09/2024)
« L’association Amely promeut l’accès au droit et la médiation depuis 30 ans. Implantation locale, travail au plus près des territoires et des préoccupations des gens, intervention et formation à l’amiable en milieu scolaire : voici ses piliers pour œuvrer à rapprocher au quotidien les citoyens de la Justice. Sabine Morel, Directrice de l’association, lui prête ici sa voix pour la présenter au Village de la Justice.
Village de la Justice : Votre association œuvre depuis 1989 pour l’accès au droit et la médiation, notamment. Concrètement, cela passe par quels moyens ?
Sabine Morel : « L’association Amely [1] traite les conflits de la vie quotidienne sur la Métropole de Lyon par le biais de l’accès au droit et de la médiation citoyenne :
L’accès au droit est assuré par des juristes salariés de l’association, lors de permanences au sein de quartier d’une vingtaine de communes de la métropole de Lyon, ainsi qu’au sein de trois maisons de justice et du droit ; ce sont des permanences de 3 à 4 heures en moyenne, où les juristes reçoivent sur rendez-vous des personnes en demande d’informations juridiques précises sur leur situation. Il s’agit d’un accès au droit généraliste, où les juristes traitent de tout type de demande [2].
Les juristes informent sur les droits et obligations, aident à la rédaction de courriers de nature juridique et orientent vers les professionnels adaptés à la situation de l’usager (avocat, notaire, etc.) ; ils sont aussi formés à la médiation pour proposer ce moyen de règlement amiable du conflit aux usagers, c’est d’ailleurs une des spécificités d’Amely : l’articulation entre accès au droit et médiation avec l’accès au droit comme point d’entrée pour promouvoir la médiation quand elle est envisageable.
C’est une de nos spécificités : l’accès au droit comme point d’entrée pour promouvoir la médiation.
Nous assurons aussi des permanences d’accès au droit spécifiques au plus près des besoins : par exemple, sur un des territoires de la Métropole par exemple, des permanences d’accès au droit sont assurées avec l’objectif de proposer une entrée neutre pour les femmes victimes de violences conjugales qui ne portent pas plainte, en étroite collaboration avec une association d’aide aux femmes victimes spécialisée. Nous assurons également des permanences d’accès au droit au plus près des sans-abris, au sein de trois accueils de jours qui les reçoivent, et aussi auprès d’un CCAS ; en partenariat avec les travailleurs sociaux.
La médiation est appelée « citoyenne » à Amely, car elle est assurée par des habitants volontaires et bénévoles que nous recrutons et formons chaque année [3] ; ce sont aussi des permanences sur rendez-vous sur les mêmes lieux que l’accès au droit à des horaires et jours différents ; les équipes de médiateurs sont constitués de quatre à cinq personnes, de tous profils et qui réalisent les médiations toujours en binôme ; en 2022, 548 dossiers de médiation ont été traités par les 54 médiateurs d’amely [4].
Notre association perçoit des subventions pour assurer ses permanences gratuites pour les personnes, de la part de l’État (politique de la ville), des communes, de la métropole et de la justice ; AMELY est d’ailleurs labellisée « Point-justice » et fait partie du conseil d’administration du Conseil Départemental d’Accès au Droit (CDAD) du Rhône. » (Extrait de village-justice.com du 29/02/2024)
« Les résidents de Saint-Bruno-de-Montarville peuvent bénéficier des services de médiation citoyenne dans leur ville. La Municipalité offre des locaux au centre communautaire à l’association provinciale à but non lucratif Équijustice Richelieu-Yamaska.
Depuis 2016, Équijustice Richelieu-Yamaska offre ses services à toutes les personnes qui souhaitent entamer une démarche de dialogue à la suite d’un conflit, en marge de procédures judiciaires. « Une équipe de médiateurs bénévoles, formés et supervisés par Équijustice, accompagne les citoyens dans la gestion de leurs différends. Gratuit et confidentiel, le service est accessible à tous », explique au journal Nathalie Trudeau, d’Équijustice Richelieu-Yamaska. » (Extrait de versants.com du 29/04/2024)