Article : « De la médiation », Annie Cardinet, Diversité,  Année 2014  175 pp. 21-30


« Le Médiateur de la République, les médiateurs du livre, les médiateurs chimiques, l’agent de médiation, l’enseignant-médiateur, le parent-médiateur, la médiation des apprentissages… Comment s’y retrouver ? Parle-t-on de la même chose ou n’aurait-on pas dû parfois choisir un autre mot pour ces situations visiblement si différentes ?

Médiation dans les conflits sociaux, médiation familiale, médiation de voisi nage, médiation à l’école… Retrouvant souvent aux détours de tous nos chemins, les termes médiation et médiateur, nous
avons appris à les reconnaître comme liés aux règlements des nombreux conflits qui émaillent notre vie sociale et individuelle puis, petit à petit, à leur prévention. Spontanément, nous les décryptons en fonction de leur contexte. Mais que veulent bien dire exactement ces mots ? « (Extrait)

Article à consulter sur https://www.persee.fr/doc/diver_1769-8502_2014_num_175_1_3868?q=M%C3%A9diation%20

Article : « La médiation : aspects théoriques et foisonnement de pratique » par Claude Tapia, Claude Tapia, professeur émérite à l’université de Tours, CONNEXIONS 93/2010-1


Résumé

« L’étude proposée ici sur le contenu et le sens de la médiation sociale et interculturelle s’appuie sur une analyse des pratiques – diffuses ou professionnelles – à la lumière des théorisations ou conceptualisations empruntées aux sciences humaines et sociales, plus particulièrement la psychosociologie, l’anthropologie culturelle, la psychanalyse. L’auteur insiste sur l’institutionnalisation et la codification progressives des activités médiatrices depuis le milieu des années 1970 et sur leur insertion dans le corps des professions dites « nouvelles », dont la vocation est de faciliter et réguler la vie sociale, en traitant les tensions et conflits, selon des modalités diverses, mais toujours dans le respect d’une déontologie concertée et des valeurs cardinales de la société libérale démocratique. L’identité professionnelle des médiateurs s’est construite à mesure que se sont précisés et structurés les modèles et schémas de référence de l’intervention médiatrice, en même temps que se sont diversifiées les composantes démographiques et culturelles de notre société. » (Extrait)

« This study is about the content and meaning of social and cross-cultural mediation. It is based on an analysis of both professional and non-professional practices, viewed in the light of theorization and conceptualization taken from the social and human sciences, in particular, social psychology, cultural anthropology, and psychoanalysis. The author stresses the progressive institutionalization and codification of mediating activity which has been going on since the mid-1970’s, and their inclusion in professional groups known as « new ». The aim of such groups is to facilitate and regulate social life, dealing with tension and conflict by diverse means, but always with respect for deontology and the cardinal values of liberal democratic society. The mediator’s professional identity has been constructed in tandem with both the refinement and structuring of models of mediation, and the diversification of the demographic and cultural components of our society. » (Extrait)

Article à consulter sur https://shs.cairn.info/revue-connexions-2010-1-page-11?lang=fr

« Réflexion sur le décret du 18 juillet 2025 portant re-codification des modes amiables de résolution des différends » par Anne Pichon, médiatrice et avocate (linkedin.com)


Le décret du 18 juillet 2025 portant réforme de l’instruction conventionnelle et re-codification des modes amiables de résolution des différends m’interroge quant à la volonté réelle du législateur de promouvoir la médiation.

Une première source d’inquiétude tient au fait que ce décret, tout en rappelant que « sauf accord contraire des parties, tout ce qui est dit, écrit ou fait au cours de l’audience de règlement amiable, de la conciliation confiée à un conciliateur de justice ou de la médiation est confidentiel », opère une distinction, selon moi problématique, entre les pièces élaborées dans le cadre de ces processus et les pièces produites, seules les premières étant couvertes par la confidentialité.

Forte de mes trente années d’expérience dans l’activité d’avocate, et de ma pratique actuelle, régulière de la médiation, je crains que cette entaille portée au principe de confidentialité ne constitue un obstacle sérieux à l’essor de la médiation.

Je m’explique. Il n’était pas rare, dans le cadre de ma mission d’avocat, que je découvre une pièce dans le dossier de mon client qui, bien que pertinente pour comprendre le conflit, lui soit défavorable. Un avocat ne pouvant produire une pièce qui dessert son client — cela violerait le secret professionnel, la loyauté et l’éthique de la profession — je m’abstenais donc de la produire devant le juge. Or, cette pièce peut être essentielle à une médiation réussie, dans la mesure où ce processus s’attache précisément à l’origine, à la dynamique et aux causes profondes du conflit. (Extrait de linkedin.com du 24/07/2025)

En savoir plus sur https://www.linkedin.com/pulse/r%C3%A9flexion-sur-le-d%C3%A9cret-du-18-juillet-2025-portant-des-anne-pichon–xh1we/?trackingId=tZ%2BX36D8Q4ub%2B23YRMJyZQ%3D%3D

Webinaire ANM (rediffusion): « Les travaux du Conseil National de la Médiation – Point d’étape » avec Frédérique AGOSTINI, Myriam BACQUÉ, et Christiane FERAL-SCHULH et animé par Dominique WEBER, Présidente de l’Association Nationale des Médiateurs (28 octobre 2024)


« Ce webinaire a eu lieu le lundi 28 octobre 2024, de 12h30 à 13h30. Il a été animé par Dominique WEBER, Médiatrice et Présidente de l’Association Nationale des Médiateurs. Elle a échangé avec Frédérique AGOSTINI, Conseillère à la Cour de cassation et Présidente du Conseil National de la Médiation (CNM), Myriam BACQUÉ, Médiatrice et formatrice, et Vice-Présidente du CNM et Christiane FERAL-SCHULH, avocate, ancienne présidente du Conseil National des Barreaux et Vice-Présidente du Conseil National de la Médiation, sur le thème « Les travaux du Conseil National de la Médiation : Point d’étape ». Ce webinaire a pris la forme d’un échange entre les intervenantes et l’animatrice autour des travaux du CNM. Il s’est agi d’évoquer les avancées des travaux du Conseil un an et demi après sa création, et de dresser un panorama des divers sujets qui ont d’ores et déjà fait l’objet d’avancées significatives, tout en se questionnant sur les éventuelles suites qui y seront données. » (Extrait)

A consulter sur https://www.youtube.com/watch?v=A9ZA0B4NKTQ

Article : « La Médiation Dans la Société d’Aujourd’hui: Un Essai de Bilan et Perspectives » par Jean-Pierre Bonafé-Schmitt, dans Ana Maria Costa e Silva, Patrícia Guiomar, Sílvia Cunha e Isabel Macedo (Eds.), (Re)Pensar a Formação em Mediação, Coleção Atas, Uminos Editors, 2023, 244 p.



Rapport d’étape du Conseil national de la médiation (juin2023-Novembre 2024),114p.


« Le Conseil national de la médiation a été institué par la loi n° 2021-1729 du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire. Il comprend quelque 40 membres, choisis par le ministère de la Justice comme interlocuteurs sur la médiation, sous la dynamique présidence de Frédérique Agostini. Installé fin juin 2023, ce Conseil a rendu public le 12 décembre 2024 son premier rapport d’étape, avec un premier ensemble d’avis, de recommandations et de préconisations.

Le travail du CNM, au cours de sa période d’activité de 18 mois, s’est développé avec énergie autour des points suivants : définition de la médiation, déontologie, référentiel de formation, listes de médiateurs dans les cours d’appel, réglementation de la médiation. Ces différents sujets ont été travaillés avec l’apport de nombreux contributeurs extérieurs au CNM, français comme étrangers. Les deux représentants du Syndicat professionnel des médiateurs SYME au CNM, Jean Rooy (titulaire) et Jean-François Pellerin (suppléant), ont pris toute leur part dans ces réflexions. (Extrait syme.eu du 16/12/2024)

Rapport à consulter sur https://www.syme.eu/articles/165940-le-premier-rapport-du-conseil-national-de-la-mediation

Quelles sont les différences fondamentales entre la médiation et la négociation ? par Alexandra Six, avocat (Villagejustice)


« Les termes médiation et négociation ont tendance à être confondus. En réalité s’il s’agit dans les deux cas d’une méthode de résolution amiable d’un différend, elles sont différentes à de nombreux égards.
Il existe des points de convergence : que ce soit en médiation ou en négociation, il faut que les protagonistes aient une volonté d’aboutir et de parvenir à un accord en faisant évoluer leur position.

Ainsi, dans les deux cas, les conditions suivantes doivent être réunies :

  • un objet ou un sujet entre les parties ;
  • des protagonistes identifiables (deux au minimum) ;
  • une divergence ou un écart entre les protagonistes, qui peut aller de la simple discussion à une divergence profonde qui amène au conflit.

D’importantes divergences peuvent être relevées entre la médiation et la négociation, elles se classent en deux catégories : les différences de principe (sur le fond du sujet) et celles qui concernent leurs modalités de mise en œuvre.

La négociation et la médiation sont deux méthodes de résolution de conflits mais elles diffèrent dans leur approche, leur modalité de mise en œuvre et le rôle des intervenants. » (Extrait de Villagejustice du 29/11/2074)

En savoir plus sur https://x.com/Villagejustice/status/1862453218640568553?t=2wy6iwuQrpNyKyk2A1uxXA&s=09

Thèse de doctorat : « L’institutionnalisation du marché de la médiation en France », Marina Cluzet, thèse de doctorat en droit privé soutenue le 15 décembre 2022, Université Paris – Panthéon-Assas, 696p.


Résumé

« La résolution des conflits constitue un besoin impérieux auquel toute société se doit d’apporter une réponse. Plusieurs voies sont proposées aux citoyens, parmi lesquelles l’accès à un juge qui fait figure, en France, de voie royale. Certes, la médiation apparaît comme une voie naturelle de résolution des différends, propre à pallier les insuffisances du procès. Pourtant, la voie juridictionnelle demeure privilégiée en France alors même qu’elle n’est pas, en soi, la plus efficace sur un plan économique. La présente thèse s’attache à identifier les causes et conséquences de ce qui apparaît ainsi comme une véritable tendance culturelle. La thèse démontre que le marché de la médiation se caractérise, en France, par un état relatif de sous-développement. Depuis la loi n° 95-125 du 8 février 1995, la médiation ne rencontre pas le succès escompté. L’étude montre que cet état de fait trouve sa source dans les défaillances plurielles du marché de la médiation, qui freinent son développement. Prenant appui sur une analyse transdisciplinaire du marché de la médiation, il sera démontré que l’institutionnalisation du marché de la médiation – préalable à un renversement de paradigme culturel – est nécessaire pour permettre l’essor de la médiation. La thèse plaide, en conséquence, pour une intervention étatique en la matière. Au-delà de l’intervention directe de l’Etat, elle suggère d’encourager les acteurs présents sur le marché de la médiation à favoriser la demande et à sécuriser l’offre de médiation. C’est à cette aune qu’est analysée, dans le cadre d’une démarche microéconomique, la mise en place inédite d’un dispositif interne de médiation au sein de la société Air France. » (Extrait)

thèse à consulter sur https://theses.fr/2022ASSA0077

LES 60 PROPOSITIONS ISSUES DU 2ème CONGRÈS INTERNATIONAL DE TOUTES LES MEDIATIONS, ANGERS 5-7 octobre 2022


Document à consulter sur https://5dbf7b38-a700-451f-9029-4e72e302f317.usrfiles.com/ugd/5dbf7b_3b77b924f5d44fc3a5e4bc396ef6f0cb.pdf

Article :  » Qu’est-ce que la médiation ? » par Frédéric Rognon, Études 2016/6 (Juin), pages 53 à 64


Résumé : Le recours aux vocables de « médiation » ou de « médiateur » est devenu si fréquent dans le langage courant que le risque est grand d’une confusion entre les diverses acceptions. Ce risque peut conduire à une certaine décrédibilisation de cet outil aux potentialités pourtant considérables pour aider à la traversée des conflits et à l’harmonie sociale .  » (Extrait de .cairn.info)

Article à consulter sur https://www.cairn.info/revue-etudes-2016-6-page-53.htm?contenu=resume

« En quoi la « médiation » peut-elle apporter sa contribution dans le renforcement du partenariat avec les sociétés civiles ? » Michèle GUILLAUME HOFNUNG (Partie 3/3) ManagerSanté.com N°18, Août 2022


L’étape primordiale passe par la reconnaissance qu’elles sont les acteurs de première intention en matière de médiation. Il ne peut s’agir d’une reconnaissance condescendante, mais bel et bien d’un constat de leur existence d’acteurs dotés de pouvoirs et de capacités incontournables.

Les sociétés civiles existent et possèdent un potentiel propre qui fonde leur légitimité à part entière, d’autant que leur capacité de mobilisation collective à l’échelon international va s’affirmant.

La puissance de la médiation vient de l’absence de pouvoir du médiateur ; son mode de fonctionnement et de propagation est horizontal et égalitaire. Elle s’est répandue entre égaux dans le cadre associatif. Les sociétés civiles dont elle a surgi dans les années 1980 en constituent le berceau naturel[1]

Reconnaître implique aussi de ne pas entraver ce potentiel en cherchant à le domestiquer :

Les politiques étatiques dites de « soutien » faussent souvent le jeu associatif : elles bénéficient le plus souvent aux associations les plus conformistes, et conduisent à leur récupération et à la banalisation de leur action. Les associations deviennent ainsi des « faux-nez » des pouvoir constitués. Partout, on assiste à une institutionnalisation de la médiation. En témoignent le groupe de soutien à la médiation créé en 2006 au sein du département des Affaires politiques de l’ONU, ou son équivalent de l’Union européenne, créé en 2011 au sein du Service européen pour l’action extérieure.

Parce que la médiation est essentiellement un processus de communication éthique, elle respecte les spécificités culturelles. Elle les fait dialoguer dans un esprit d’égale dignité[2], ce qui fait échapper au soupçon d’occidentalisation des modèles de résolution des conflits. Elle a tout intérêt à ne pas fonctionner à l’ombre portée des grandes institutions. » (Extrait de managersante.com du 5/08/2022)

En savoir plus sur https://managersante.com/2022/08/05/en-quoi-la-mediation-apporte-t-elle-sa-contribution-dans-le-renforcement-du-partenariat-avec-les-societes-civiles-michele-guillaume-hofnung-nous-apporte-des-elements-de-comprehension-partie-3-3/