« Le canton de Genève va inaugurer le 8 janvier un nouveau Bureau de médiation judiciaire, dont le but est de favoriser le règlement des litiges à l’amiable plutôt qu’au tribunal. Chose inédite, la démarche sera gratuite dès lors que les deux parties souhaiteront y avoir recours.
Dès la rentrée, les justiciables genevoises et genevois auront droit à une nouvelle procédure s’ils souhaitent régler leurs litiges à l’amiable. Le Bureau de médiation offrira un mode de résolution extra-judiciaire aux conflits, à la seule condition que les deux parties le souhaitent.
« C’est un mode de résolution qui permet aux parties de trouver elles-mêmes une solution, grâce à l’aide d’une médiatrice ou d’un médiateur neutre qui veillera à la bonne tenue du dialogue », explique le secrétaire général du pouvoir judiciaire genevois Patrick Becker, interrogé mercredi dans l’émission Forum de la RTS.
La procédure permettra donc de régler des litiges tels qu’un divorce, une dispute d’héritage, des problèmes de voisinage et même des infractions pénales telles que des agressions sexuelles. « Dans le cadre du processus de travail, on a renoncé à lister les contentieux qui seraient susceptibles de faire l’objet d’une médiation. Tout dépendra donc des circonstances », précise encore Patrick Becker. » (Extrait de rts.ch du 28/12/2023)
La médiation – une procédure structurée pour régler les conflits de manière constructive – est une merveilleuse façon de résoudre les litiges sans recourir à la justice. Les deux parties au litige élaborent, sous la « direction » d’un médiateur, des solutions qui tiennent compte des besoins des deux parties. Le recours à la justice devient superflu.
Les atouts particuliers d’un bon médiateur résident dans le maniement habile de la langue et dans une écoute active attentive, tenant compte du langage corporel, des mimiques et du ton de la voix. Le bon médiateur dissèque le conflit en posant de bonnes questions, il met à jour par ses questions des liens qui n’étaient pas visibles au départ et dont même les parties en conflit n’avaient souvent pas conscience. Cette reconnaissance des liens et des besoins favorise la compréhension entre les parties en conflit et conduit très souvent à de bonnes solutions. Le litige est résolu.
Les médiateurs qui réussissent sont des maîtres du langage, de l’observation et de l’empathie ! Un programme informatique a-t-il des capacités similaires ? Je ne pense pas ! Ou bien ? Jusqu’à récemment, la réponse à cette question aurait été claire. La question en soi n’aurait même pas mérité d’être posée, tant la réponse était claire. Depuis la mise en ligne de l’IA ChatGPT 4.0, la réponse à cette question ne semble plus si évidente. Qu’est-ce que ChatGPT 4.0 ?
ChatGPT est un LLM, un Large Language Model, et interrogée par l’auteur de ces lignes, l’IA décrit un LLM comme suit :
ChatGPT:un Large Language Model (LLM) est un modèle d’apprentissage automatique avancé pour le traitement du langage. Il … a la capacité d’analyser et de générer des textes. Ces modèles sont entraînés sur d’énormes données textuelles.
En résumé : ChatGPT est lui aussi un maître du langage et cette évolution est une révolution technique. Une révolution à laquelle même les professionnels de l’IA ne s’attendaient pas si vite, selon le professeur Hannah Bast, Univ. de Fribourg. » (Extrait de linkedin.com du 28/12/2023)
On a assisté ces dernières années à l’émergence de nouvelles configurations familiales (unions libres, pacs, familles monoparentales, familles recomposées, mariage entre personnes de même sexe…) et par là même à de nouvelles complexités de liens parentaux. C’est ainsi que le droit de la famille va se « privatiser », il sera dès lors possible de gérer les conflits familiaux par des conventions négociées entre les parties au litige (principalement pour la rupture du couple et l’aménagement de l’autorité parentale). C’est dans ce contexte que la médiation familiale prend toute sa place. On parle à l’heure actuelle de « justice négociée », celle-ci recélant d’ailleurs plusieurs enjeux : l’apaisement des ruptures familiales avec la mise en avant de l’intérêt de l’enfant, mais aussi la déjudiciarisation de la procédure de la gestion du conflit, permettant de ce fait, le désengorgement des juridictions croulant sous un contentieux de masse. Préserver les liens familiaux, telle a été la préoccupation première de la procédure de médiation, depuis ses origines et jusqu’aux lois les plus récentes. Ainsi, la proposition de loi « APIE » (autorité parentale et intérêt de l’enfant) a été votée en première lecture par l’Assemblée nationale le 27 juin 2014, et intègre de nouvelles dispositions relatives à la médiation familiale. Plus récemment encore, le 14 mars 2015, le Journal officiel a publié un décret de nature à bousculer des habitudes en matière de « gestion » des différends. La médiation préalable est désormais nécessaire avant les procédures judiciaires civiles, sauf cas d’urgence ou condition d’ordre public. Ses dispositions sont entrées en application à partir du 1er avril 2015. L’intérêt de l’enfant apparaît donc supérieur au conflit familial qui doit être dépassé et pacifié. Globalement, la médiation familiale peut concerner toute personne en situation de rupture de liens familiaux. La médiation européenne est principalement marquée par la directive 2008/58/CE. Certains pays, comme l’Italie, rencontrent des difficultés sur le fait de la rendre obligatoire ou pas. Quant à la médiation internationale, elle se déroule dans le contexte très particulier des litiges transfrontaliers et des enlèvements d’enfants. Au-delà de la pacification du conflit, la médiation conduit à divers questionnements sur, notamment, le rôle actuel du juge, l’évolution des mentalités quant à la façon de gérer le conflit familial au sein de la famille, et sur le rôle des acteurs participant à la recherche d’une solution la moins douloureuse possible. (Extrait)
Recent years has seen the emergence of new family configurations (unions, pacs, lone-parent families, reconstituted families, marriage between persons of same sex…) and hence of new complexities of familial. It is thus that the family law goes to ‘privatize’, it will therefore be possible to manage the family conflicts through agreements negotiated between the parties to the dispute (mostly for the breakdown of the couple and the development of parental authority). It is in this context that family mediation takes its place. Talking to present «negotiated justice», it also concealing several issues: the appeasement of outs family with putting forward the interests of the child, but also the diversion of the procedure for the management of the conflict, thereby, reducing congestion of the courts crumbling under a mass litigation. Preserve family ties, such was the concern first of the mediation procedure, since its origins, and until the most recent laws. Thus, the draft law «FIPA» (parental authority and the child’s interest) was passed in first reading by the National Assembly on June 27, 2014, and incorporates new provisions relating to family mediation. More recently, March 14, 2015, the official journal has issued a decree to shake habits «management» of disputes. Mediation is now necessary before the civil judicial proceedings, except emergency cases or condition of public order. Its provisions came into application from 1 April 2015. Therefore, the interests of the child appear greater than the family conflict which must be exceeded and pacified. Overall, family mediation may apply to any person in a situation of breaking family ties. European mediation is mainly marked by directive 2008/58/EC. Some countries, such as the Italy encounter difficulties on the fact to make it mandatory or not. As for international mediation, it takes place in the very specific context of cross-border disputes and the abduction of children. Beyond the pacification of the conflict, mediation leads to various questions on, inter alia, the current role of the judge, the evolution of attitudes on how to manage the family conflict within the family, and on the role of the actors involved looking for the least painful solution possible.
« La Municipalité du Breuil présente un nouveau service à la population brogélienne : Le service de Médiation Sociale de Proximité. Ce nouveau service a pour mission de favoriser le lien social, d’accompagner les habitants, de prévenir les troubles et réguler les conflits. La création de ce nouveau dispositif fait suite au constat par la Municipalité de l’évolution de la population brogélienne et de ses besoins. Il était donc important de renforcer l’action sociale de proximité à destination des publics les plus en difficultés mais également en faveur de l’ensemble de la population avec la mise en place d’un service de Médiation Sociale de Proximité. C’est Yann REPY, qui travaille depuis de nombreuses années dans le champ socio-éducatif, au sein du service Enfance Jeunesse de la commune et qui connaît très bien la population, qui a été désigné pour être médiateur social de proximité. Son rôle est d’aller à la rencontre des habitants pour communiquer avec eux et travailler sur différents projets collectifs pouvant favoriser et développer le lien social sur la commune. L’objectif est, également, d’accompagner les brogéliens et en particulier les populations en difficultés, en se positionnant comme relais entre les habitants et les différentes institutions publiques et privées. Le but est de les accompagner dans leurs démarches en les mettant en relation avec les bons organismes, en fonction de leurs demandes et surtout de leurs besoins. Enfin, le médiateur social de proximité a pour mission de prévenir des troubles et réguler les conflits notamment en s’appuyant sur des dispositifs existants comme le Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CISPD) ». (Extrait de .creusot-infos.com du 21/12/2023)
« Dans l’article publié le 28 novembre dernierdans Discussions avec un médiateur, j’ai traité du meilleur moment pour proposer une médiation.
Lorsqu’arrive un moment propice pour ce faire, comment formuler une telle proposition pour maximiser la probabilité qu’elle soit acceptée par la ou les autres parties à un différend?
Pour commencer, revenons quelque peu en arrière.
Surtout en matière de contrats à moyen ou long terme impliquant une certaine collaboration entre les parties (tels, parmi bien d’autres, une convention entre actionnaires, un contrat de société, un contrat de franchise, un contrat de distribution ou d’approvisionnement, etc.) et où le risque de survenance d’un différend pendant la durée du contrat est réel, la première, et la meilleure, façon d’ouvrir la porte à une médiation est par l’inclusion dans le contrat d’une clause de médiation. » (Extrait de linkedin.com du 27/12/2023)
« L’INDIVIDU ET LA SOCIETE » comment bien vivre ensemble avec ses différences.
3 heures d’interviews et de débat
Comment parvenir à bien vivre ensemble, dans une société où parfois les repères traditionnels se brouillent, les clivages et les clans se créent, les passions deviennent exacerbées. L’individu y trouve-t-il sa place et laquelle ? Comment vivre pleinement ses différences ? La diversité, force souvent négligée, est pourtant, le tissu même de notre société ; mais comment pouvons-nous, en tant qu’individus, transcender nos différences pour vivre ensemble de manière épanouissante ?… Ces différents points seront traités par les Médiateurs Professionnels membres de la CPMN (Chambre Professionnelle de la Médiation et de la Négociation), dans le cadre de la Journée Internationale de la Médiation.
Une journée de promotion des actions des Médiateurs Professionnels présents sur plusieurs continents, spécialistes de l’Entente et de l’entente sociale lors de cet événement mondial en ligne sur Zoom. Cette journée est développée et animée par Edith Delbreil Sikorzinski, Avocat Honoraire et Médiateure Professionnelle, coauteure du guide pratique de la médiation de la consommation et secrétaire générale adjointe de la CPMN
Inscription gratuite et obligatoire sur www.journee-mediation.com pour suivre cet événement via Zoom
« Basée sur les critères «Evidence-Based Practice», cette revue systématique a été réalisée à la demande d’une école primaire valaisanne désireuse d’introduire un programme de médiation par les pairs. Onze articles évaluant chacun un programme différent ont été analysés. En tenant compte des critères en lien avec la fiabilité de l’évaluation, l’efficacité et la disponibilité de l’intervention, trois possibilités se sont dessinées: (1) choisir le programme québécois Vers le Pacifique; (2) préférer un des programmes anglophones qu’il faudra adapter en français, The Peacebuilders, Resolving Conflict Creatively, PATHS, The Good Behavior Game, Too Good for Violence ; ou (3) opter pour Peacemaker, programme disponible en français et proposé par une organisation, le National Coalition Building Institute (NCBI) »
Conclusion Cette revue systématique avait pour objectif de répondre à deux interrogations: l’efficacité des programmes de médiation par les pairs a-t-elle été mesurée? Si oui, quel(s) programme(s) de médiation par les pairs pourrait (pourraient) être recommandé(s) à une école primaire valaisanne? À l’aide d’une procédure rigoureuse de sélection et d’analyse des données, l’efficacité de 11 programmes de médiation par les pairs a été comparée. Les 11 programmes démontrent des résultats significatifs positifs principalement au niveau des compétences sociales des élèves (augmentation de comportements prosociaux, des habiletés de communication, des compétences émotionnelles) et de la diminution du nombre de conflits (baisse de la fréquence des agressions, des comportements agressifs, du nombre de conflits à l’école). En pondérant la fiabilité de la recherche, l’efficacité et la disponibilité du programme, trois possibilités se dessinent pour les écoles primaires romandes désireuses d’introduire un programme de médiation par les pairs au sein de leur établissement scolaire: (1) choisir Vers le Pacifique, programme francophone dont l’efficacité est avérée, (2) préférer un des programmes anglophones dont l’efficacité est également prouvée mais qu’il faudra adapter en français (The Peacebuilders, Too Good for Violence, Resolving Conflict Creatively, PATHS, The Good Behavior Game), (3) opter pour Peacemaker, un programme dont l’effi- cacité reste à évaluer plus rigoureusement mais dont la disponibilité et le soutien à l’implémentation sont assurés grâce au support du NCBI. Évaluer l’efficacité de ces programmes soulève enfin des questions liées à leur implémentation. En effet, dans 5 des 11 programmes retenus dans cette revue systématique, des difficultés liées à l’implémentation ont été mentionnées, notamment lorsque les enseignant·e·s n’étaient pas (assez) impliqué·e·s (Aber et al.,
1998; CPPRG, 1999; Flannery et al., 2003; Hall & Bacon, 2005; Rondeau et al., 1999). Dès lors, comment faire accepter et engendrer de nouvelles pratiques chez les enseignant·e·s? Quels sont les facteurs de risque et de protection dans l’environnement scolaire permettant une implémentation fidèle et durable de tels programmes de prévention de la violence? Ces interrogations soulèvent des problématiques interdisciplinaires complexes et ouvrent la voie vers d’autres recherches, qui concernent à la fois la sociologie des innovations, les sciences de l’implémentation, les recherches sur la formation continue et le courant du School Improvement (Bélanger et al., 2012) (Extrait)
« Description : Le Centre universitaire de formation en environnement et développement durable (CUFE) offre des formations universitaires reconnues dans le milieu québécois et à l’international.
La séance d’information vous permettra de découvrir le microprogramme en médiation environnementale et de rencontrer les personnes responsables de cette formation de 2e cycle. Notez que cette formation est le résultat d’une collaboration entre la Faculté de droit et le CUFE.
(…)
Ce programme s’adresse à toute personnes professionnelles susceptibles d’avoir à prévenir ou résoudre des conflits environnementaux associés, notamment à des projets de développement, d’aménagement d’un territoire ou de conflits d’usage.
Il a été conçu de façon à développer une vision interdisciplinaire des enjeux et une compréhension poussée des parties prenantes impliquées, habiletés essentielles à la prévention et au règlement des conflits environnementaux.
D’une durée d’un peu plus d’un an à temps partiel, ce programe est offert entièrement à distance. » (Extrait)
« Éviter de coûteux frais juridiques, c’est possible. Pour y arriver, les citoyens, organismes, municipalités ou entreprises du Val-Saint-François peuvent faire appel à la médiation citoyenne. Un service gratuit, bien qu’encore peu connu, offert depuis trois ans par Equijustice Estrie.
De fait, même si ces services existent depuis environ une vingtaine d’années au Québec, ils sont peu utilisés dans la région. « Les gens sont toujours surpris quand on leur en parle. Je souhaite changer ça », promet Carlo Payeur, gestionnaire de l’unité de médiation du Val-Saint-François et médiateur. » (Extrait de msn.com du 22/12/2023)