
« Les Médiateurs croient au pouvoir des mots. Mais sommes-nous toujours conscients de ce qu’ils veulent dire ? Le plus souvent, d’ailleurs, chaque mot résonne de manière spécifique pour chacun des protagonistes. D’où les nombreux malentendus, sources de conflit, et ce quand bien même nous parlerions la même langue. En réalité, pour s’entendre, encore faut-il s’accorder sur le sens des mots.
Or, nous pensons le monde à travers le grec que nous parlons sans le savoir.
A cet égard, le retour à l’étymologie peut se révéler doublement précieuse : d’une part, elle donne le sens premier des mots, de manière quasi objective, ce qui permet de s’accorder sur un cadre de référence commun ; d’autre part, elle révèle, souvent pour ne pas dire toujours, un sens insoupçonné qui vient clarifier ou corriger notre pensée.
Ce faisant, on évite certaines confusions, un flou conceptuel et certains débats toujours ravivés en vain entre Médiateurs, notamment sur ce qui définit la Médiation, et ce qui la distingue, par exemple, de la Conciliation. Garantir la qualité de la pratique des Médiateurs suppose de bien penser la Médiation, et bien la penser implique de bien la nommer.
C’est la raison pour laquelle nous avons cru utile de revenir aux sources grecques des mots de la Médiation.
Mais d’aucuns auraient peut-être préféré le latin. Pour quoi ce retour au Grec ancien ? Pourquoi la Grèce ?
Parce que cela fait plus de 2 000 ans que « nous les avons pris pour maîtres, que nous nous en nourrissons, que nous les copions, que nous les trahissons, sans pouvoir jamais nous en détacher » (L’esprit de la Grèce, Le Point, Juin-juillet 2017, p. 3). Parce qu’il est difficile de revenir aux fondements de la Médiation sans revenir à la Grèce, « lieu des commencements » (selon la formule de Jean-Pierre Vernant). » (Extrait de cemaphores.org)
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