
Résumé
Face aux problèmes des quartiers sensibles, des emplois « de médiation » furent officiellement créés pour lutter à la fois contre le chômage et l’insécurité. Ce sont surtout des hommes, jeunes, issus de l’immigration et des quartiers en difficulté qui furent alors envoyés dans les quartiers, auprès des groupes de « jeunes » en particulier. Les appartenances communautaires des médiateurs furent ainsi instrumentalisées pour justifier leurs recrutements et la création de ces emplois entraîna une certaine ethnicisation de l’action publique, consistant à déléguer certaines tâches de contrôle social à des individus issus de la population visée. Mais cette stratégie se heurta aux réticences des autres professionnels et d’une partie du public, et les médiateurs se retrouvèrent souvent cantonnés dans des rôles subalternes et stéréotypés. (Extrait de journals.openedition.org)
Article à consulter sur https://journals.openedition.org/jda/1141
To deal with intractable problems in « sensitive » neighbourhoods, « mediators » were appointed by the authorities to help deal with both unemployment and insecurity. Appointees were young second‑generation immigrants from deprived areas. Most of them were male. Sent into « difficult » neighbourhoods, they were asked in particular to deal with youth groups. They were thus given the jobs on the strength of their links with their own communities. With certain tasks being delegated to individuals drawn from a targeted population group, official activities were given an ethnic basis. This made other social workers and part of the public reticent. As a result, the « mediators » often found themselves confined to stereotyped subaltern roles.
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