Conflit taxis-VTC (suite) : le médiateur Laurent Grandguillaume propose la création d’un fonds de garantie


Qui alimentera le fonds d'indemnisation des taxis? Si ce n'est ni l'État, ni les taxis, ni les VTC ce sera... les clients.

« Un pas en avant, un pas arrière. C’est un peu la règle pour qui se retrouve dans le rôle délicat de celui qui doit trouver une solution au conflit opposant taxis et VTC. Au départ, le principe de l’indemnisation des licences achetées parfois fort cher par les taxis faisait consensus. Proposé par le médiateur Laurent Grandguillaume, ce projet a été validé hier par Alain Vidalies, secrétaire d’État au transport, lors d’une réunion avec les représentants des taxis et des VTC.

Mais, au lendemain de cette annonce offrant une issue convenable aux artisans ayant acheté ce qu’on appelle dans le jargon l’ADS (Autorisation de stationnement), taxis et VTC s’élèvent désormais non pas contre le principe, mais contre son financement assuré par un fonds d’indemnisation. » (Extrait de bfmbusiness.bfmtv.com du 5/04/2016)

En savoir plus sur http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/indemnisation-des-licences-de-taxis-qui-va-reellement-payer-964541.html

Conflit entre taxis et VTC : « Donner pleinement sa chance à la médiation » Par Dr Henri Cohen Solal et Ruben Arnold (médiateurs et cofondateurs de Terrain d’entente)


"Le processus mis en place par le premier ministre se confronte à deux confusions qui l’enrayent : confusion sur le rôle du médiateur et confusion sur le rôle du gouvernement " (Photo: manifestation de taxis contre les VTC en 2014 à Strasbourg).

« Dès que le député (PS, Côte-d’Or) Laurent Grandguillaume a été nommé, le 26 janvier, par le premier ministre « médiateur » du conflit entre taxis et VTC, il a rencontré les parties prenantes et a rendu ses propositions au gouvernement… S’agit-il vraiment d’une médiation telle que l’Etat l’a définie dans ses textes ? Qu’apporterait une telle médiation ?

Mais le processus mis en place par le gouvernement n’est pas une médiation. Le premier ministre le sait bien, ses communiqués parlent d’une « mission de réflexion ». Quel mot utiliser alors : conciliation, arbitrage, négociation ? Ces termes semblent synonymes. Est-ce là juste un débat d’experts de plus ? Nous croyons que cela nous concerne tous et révèle la manière avec laquelle notre société donne une chance au règlement non-violent des conflits qui la traversent. (Extrait de .lemonde.fr du 1/03/2016)
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/03/01/conflit-entre-taxis-et-vtc-donner-pleinement-sa-chance-a-la-mediation_4874267_3232.html#DYdfDVp8P11QcH2U.99

Conflit avec les taxis : les VTC rejettent les propositions du médiateur


Un taxi en grève contre les VTC, photo d'illustration.

« Les propositions-clés du médiateur Laurent Grandguillaume ont été rejetées par les VTC en crise avec les taxis, y compris la proposition d’un fonds financé par tout le secteur pour compenser la chute de la valeur des licences de taxis. Dans un communiqué commun, la FFTPR (Fédération française du transport de personnes sur réservation), Voitures noires et Uber jugent comme lui qu’il est nécessaire de « repenser l’équilibre d’ensemble du secteur » et que ces prestations de service « sont génératrices d’emplois ». Mais ils jugent « décalées » les « réponses sécuritaires » apportées et rejettent en bloc les propositions-clés du député PS.

Alors que les taxis se voient proposer des « indemnisations et des rachats de licences », ils soulignent que le médiateur promet aux VTC et Loti (chauffeurs de transport collectif, NDLR) un « renforcement des contrôles policiers » et la « création de nouvelles restrictions d’accès à la profession ». Cela aurait pour effet, expliquent-ils, de maintenir l' »asphyxie » de leur activité économique alors que les VTC se disent déjà victimes d’un « harcèlement policier ». « Il faut que les contrôles s’appliquent à tous. Aujourd’hui, on stigmatise les VTC et Loti, alors que des taxis continuent à refuser la carte bleue (obligatoire depuis octobre, NDLR) », a souligné un représentant du secteur ayant requis l’anonymat, ajoutant avoir « le retour de chauffeurs contrôlés trois à quatre fois dans la même journée ».

Concernant la proposition d’un fonds de garantie pour les taxis qui cesseraient leur activité, pour compenser la dévalorisation de leur licence, les VTC jugent qu’il serait « incompréhensible que cela soit financé par les consommateurs et les nouveaux acteurs de la mobilité urbaine ». (Extrait de lepoint.fr du 1/03/2016)

En savoir plus sur http://www.lepoint.fr/automobile/conflit-avec-les-taxis-les-vtc-rejettent-les-propositions-du-mediateur-01-03-2016-2022106_646.php

Conflit taxis / VTC : les pistes chocs du médiateur pour résoudre le conflit


« Distribution de licences gratuites et incessibles, fonds de garantie pour protéger les taxis contre la dévalorisation de la valeur de leur licence, contrôles renforcés des VTC : Laurent Grandguillaume a présenté ce vendredi ses propositions aux acteurs du secteur.

 Cela suffira-t-il à désamorcer le conflit entre taxis et VTC? Le député PS Laurent Grandguillaume, médiateur désigné par le gouvernement, a présenté ce vendredi plusieurs pistes pour résoudre la crise. Un volet répressif, d’abord, avec un renforcement des contrôles en utilisant davantage les outils numériques, afin de vérifier que VTC comme Lotirespectent les règles. «Mobilisation des préfets, mise en œuvre massive de contrôles sur place par les autorités pour s’assurer que les dispositions du code des transports relatives aux Loti soient bien respectées», souligne le texte, qui fait état d’un «décrochage, depuis fin 2015, du chiffre d’affaires des taxis». (Extrait de lefigaro.fr du 26/02/2016)

Conflit VTC et taxis : médiation… ou pas ?


« Le médiateur a déjà choisi son camp avant même que la médiation n’ait commencé1 »…
C’était mal parti pour Laurent Grandguillaume, le député de la Côte-d’Or mandaté par Matignon pour tenter de résoudre le conflit opposant taxis et VTC…

« Médiateur, médiateur, est-ce que j’ai une gueule de médiateur ? »

Il semblerait que oui… en tout cas selon un certain nombre de journaux qui n’aurait pas pris la peine de s’interroger sur la terminologie du mot « médiateur », remettant en cause le député et son action par la même occasion. Et c’est là que le machine s’emballe : en diffusant dans l’inconscient collectif une conception discutable de la médiation, les médias ont-ils été créateurs d’une confusion générale, engendrant frustration et incompréhension auprès des parties prenantes ?

Si Laurent Grandguillaume n’est pas neutre, c’est tout simplement parce que ce n’est pas son rôle. Comme il le dit lui-même dans un entretien accordé au Figaro1 : « Je ne suis pas un médiateur, mais plutôt un parlementaire socialiste en mission ». En effet, lorsque le gouvernement commissionne Laurent Grandguillaume, son mandat consiste en une « mission de réflexion sur l’avenir économique de la profession2 ». Au travers des réunions hebdomadaires entre l’homme politique et les organisations professionnelles de taxis et de VTC, l’objectif est de parvenir à « la mise en place d’un équilibre économique durable ».

En d’autres termes, Laurent Grandguillaume n’est pas sensé faire de la médiation, mais de la consultation destinée à une prise de décision, c’est à dire :

  • – rassembler les avis des différentes parties, de façon successive
  • – formuler des propositions au gouvernement

Il s’agit donc d’une démarche orientée solution, dans le cadre d’une culture de résultat, bien loin d’une démarche de médiation axée sur la compréhension préalable à toute décision. (Extrait de culturenego.fr)

En savoir plus http://www.culturenego.fr/blog/negociation/113/uber-taxis-et-mediation-ou-pas-

Taxis-VTC : les pistes du médiateur pour sortir de la crise


 

Des taxis parisiens à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, près de Paris.

« Le député (PS) de la Côte-d’Or Laurent Grandguillaume, le médiateur dans le conflit entre taxis et VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur), chargé par le gouvernement de réfléchir à des solutions garantissant une saine concurrence dans le secteur du transport de personnes sur réservation, a remis, jeudi 11 février, son plan d’action au premier ministre.

  • Mise en place d’un seul ministère de tutelle pour tous : les transports

Ce plan d’action suggère de rattacher tous les transports de personnes à un seul ministère : celui des transports, qui assure actuellement la tutelle des VTC. Les chauffeurs de taxi n’auraient alors plus pour référent le ministère de l’intérieur. « Ils conserveraient un lien avec le ministère de l’intérieur et les offices de contrôle des boers [police des taxis] », précise prudemment M. Grandguillaume.

  • Autorisation pour les chauffeurs « LOTI » de se connecter aux plates-formes de VTC

Les chauffeurs professionnels relevant de la loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI) seraient toujours autorisés à se connecter aux plates-formes de VTC. Le médiateur préconise ici une solution pragmatique. Car ces chauffeurs professionnels sont de plus en plus nombreux à se connecter aux plates-formes de VTC pour s’assurer une activité. Ils seraient près de 15 000 en France et représenteraient 15 % à 30 % des chauffeurs connectés à Uber, Chauffeur-Privé et autres VTC. » (Extrait de lemonde.fr du 12/02/2016)
En savoir plus sur : http://abonnes.lemonde.fr/entreprises/article/2016/02/12/taxis-vtc-les-pistes-du-mediateur-pour-sortir-de-la-crise_4864643_1656994.html

Conflit taxis-VTC : « Clémenceau, la médiation et les taxis… » par Dominique Bamas, expert-comptable, commissaire aux comptes et médiateur


Dominique Bamas Headshot

 

« La médiation est une chose trop grave pour la confier à des politiques !

Pendant plus d’un siècle la France a perpétué inlassablement, avec une constance forçant le respect, une coutume fondatrice de sa vision démocratique du fonctionnement de la République : si vous voulez enterrer un problème nommez une commission.

Depuis quelques temps une nouvelle tendance s’esquisse. Les dirigeants de la Nation s’exonèrent dorénavant de toutes décisions en déléguant à des tiers la résolution des conflits. L’arbitrage Bernard Tapie-Crédit Lyonnais a donné ses lettres de noblesse à cette fuite des responsabilités. Ni responsable ni coupable. Ce n’est même pas moi… c’est l’arbitre ! Et comme chacun sait, l’arbitre est un vendu… » (Extrait de huffingtonpost.fr du 02/02/2016)

Pour en savoir plus : http://www.huffingtonpost.fr/dominique-bamas/mediateur-vtc-taxis-greve_b_9138926.html

GRÈVE DES TAXIS: PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LE MÉDIATEUR


« Plusieurs organisations professionnelles de taxis rencontraient ce jeudi 28 janvier pour la première fois le médiateur chargé de mener la concertation entre VTC et taxis, refusée sur le terrain par des centaines de taxis mobilisés encore ce jeudi à Paris, Marseille et Toulouse.

La réunion avec le député PS Laurent Grandguillaume a débuté vers 13h30 à Matignon, en présence de conseillers du Premier ministre. Elle vise à « poursuivre le dialogue entre les taxis et le gouvernement dans la suite de la feuille de route tracée par le Premier ministre mardi » 26, a indiqué à l’AFP le cabinet de Manuel Valls.

Sur 13 organisations invitées, plusieurs ont décliné, dont la CGT, Sud et la CFDT, des syndicats de l’intersyndicale à l’origine des rassemblements Porte Maillot et dans les aéroports parisiens, dont le mot d’ordre est « interdiction des VTC ou indemnisation des taxis ». Etaient présents des membres de l’intersyndicale plus modérée de Bercy, dont l’UNT, la FNTI, GESCOP ou FO, déjà reçus mardi. » (Extrait de francesoir.fr du 29/01/2016)

Pour en savoir plus : http://www.francesoir.fr/societe-transport/greve-des-taxis-premiere-rencontre-avec-le-mediateur