Québec : Les techniciens de l’AQTIS ont accepté l’offre du médiateur dans le conflit de travail qui les oppose aux producteurs membres de l’AQPM.


Tant pour l’AQTIS que l’AQPM, le prochain combat consistera donc à interpeller les gouvernements fédéral et provincial pour que le financement des productions audiovisuelles soit amélioré.

« Les techniciens de la télévision, du cinéma et des nouveaux médias membres de l’AQTIS ont accepté à 85 % dimanche soir l’offre du médiateur dans le conflit de travail qui les oppose aux producteurs membres de l’AQPM.

Les travailleurs membres de l’Alliance québécoise des techniciens et techniciennes de l’image et du son (AQTIS) ont étudié jusqu’à 23 h 30 dimanche soir les détails de la proposition. Ce sont 800 des quelque 6000 membres — dont 2000 dits permissionnaires — qui se sont rassemblés pour une assemblée générale qui se tenait au même moment que le gala des prix Gémeaux, qui récompensait les artistes de la télévision.

Vendredi, l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) avait déposé une offre dite « bonifiée », qui a été la base d’un sprint de négociation durant la fin de semaine. Les discussions se sont faites avec le médiateur désigné par la ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lebrun.

Le directeur général de l’AQTIS et porte-parole à la table de négociation, Gilles Charland, s’est montré « très satisfait » du rapport du médiateur qui a été présenté à ses membres.

« Sur le plan salarial, on n’a pas atteint nos objectifs, mais il y a quand même eu du progrès — et je pense que ce n’est que partie remise, a-t-il dit au Devoir. Et sur le plan des conditions de travail de tous les jours, c’est là où les techniciennes et les techniciens ont amélioré grandement leur sort. »

 Sur le plan salarial, on n’a pas atteint nos objectifs, mais il y a quand même eu du progrès — et je pense que ce n’est que partie remise. Et sur le plan des conditions de travail de tous les jours, c’est là où les techniciennes et les techniciens ont amélioré grandement leur sort.

Les techniciens de l’AQTIS et l’AQPM ont trouvé un terrain d’entente pour que les augmentations salariales profitent autant aux travailleurs touchant les cachets minimums qu’à ceux plus haut dans l’échelle salariale. Tous profiteront par ailleurs d’une augmentation de 3 % par année — la demande initiale était de 4 % et s’est révélée un des enjeux les plus tendus de la négociation des dernières heures.

Des gains ont aussi été faits sur la prévisibilité des contrats, la formation et le régime d’avantages sociaux.

« Notre objectif, c’est de bâtir une perspective de carrière et de progression dans l’industrie pour nos membres », a résumé M. Charland. » D. Papineau –  (Extrait de .ledevoir.com du 17/09/2019)

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Belgique : Proximus fera appel à un médiateur social pour relancer les négociations


La direction de Proximus a accepté la demande des syndicats, un médiateur social sera nommé pour relancer les négociations. Ces dernières sont suspendues depuis lundi par les syndicats qui souhaitaient voir Dominique Leroy démissionner immédiatement.

 

La direction de Proximus a finalement accepté mardi en fin de journée la demande des syndicats de faire appel à un médiateur social pour reprendre le suivi des négociations. Une réunion est prévue demain avec la direction pour déterminer les modalités pratiques. La direction répond ainsi favorablement à la demande faite par les syndicats. Lundi en front commun, les trois organisations s’étaient réunies au siège du groupe pour demander la démission immédiate de la patronne Dominique Leroy. Cette demande a été rejetée par le conseil d’administration et la CEO quittera donc ses fonctions, comme prévu le 1er décembre prochain. « La nomination d’un médiateur est une bonne chose. C’est un pas dans la bonne direction. La direction de Proximus nous avait annoncé qu’elle nous donnerait une réponse demain (ce mercredi ndlr) mais visiblement les choses ont été plus vite que prévu« , a précisé Jean-Claude Philippon, délégué syndical SLFP.

Dans la journée de mardi, quelques mouvements de mécontentement spontanés ont eu lieu un peu partout en Belgique. Les organisations n’appelaient toutefois pas à des actions, mais quelques membres du personnel ont tout de même arrêté le travail, entraînant notamment la fermeture de l’un ou l’autre magasin du réseau de Proximus. Plusieurs employés notamment à Liège, Marcinelle, Bruges, Mons et au call center de Bruxelles ont ainsi débrayé spontanément. Ces actions n’ont toutefois pas eu d’impact majeur sur les activités de l’entreprise. » – A. Martin – (Extrait de lecho.be du 10/09/2019

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Québec : une pause de trois semaines dans la médiation relative au conflit entre la Fédération des enseignants de la Colombie-Britannique (BCTF) et le gouvernement provincial


Des enfants assis par terre dans une classe de maternelle avec quelques parents en périphérie.

« Le médiateur David Shaub a imposé une pause de trois semaines aux négociations entre la Fédération des enseignants de la Colombie-Britannique (BCTF) et le gouvernement provincial.

Il a justifié sa décision prise à la fin d’une huitième journée de négociation vendredi en affirmant qu’il y avait encore trop de points en litige entre les deux partis.

Le début des classes aura donc lieu cette semaine en Colombie-Britannique sans la menace d’un arrêt de travail ou d’un lock-out.

Le processus de médiation reprendra le 23 septembre.

La convention collective entre la BCTF et Victoria est échue depuis le 30 juin. Un médiateur a été nommé par la Commission des relations de travail en juillet pour aider les deux partis à s’entendre.

La BCTF affirme que son équipe de négociation s’inquiète de certaines demandes de l’employeur qui aurait pour effet d’annuler les articles de la convention collective qui ont été restaurés par la Cour suprême du Canada, entre autres, en ce qui concerne le nombre d’élèves par classe, la composition des classes et le nombre requis d’enseignants spécialisés.

Les syndiqués ont indiqué clairement qu’ils ne céderont pas ces acquis.

La pause du processus de médiation permettra à nos associations locales d’enseignants de tenir des rencontres d’information pour mettre à jour leurs membres sur le processus de négociation, note la présidente de la BCTF, Teri Mooring, dans une note envoyée à ses membres en fin de soirée vendredi.

Nous respectons et appuyons le droit que la Cour suprême a redonné aux partis, soit celui de négocier le contenu de la convention collective, et c’est exactement ce que font les partis, a affirmé le ministre de l’Éducation de la Colombie-Britannique, Rob Flemming.

Ce dernier soutien qu’il désire en arriver à une entente de principe négociée et équitable comprenant une augmentation salariale juste pour les enseignants.

Cette pause permettra aux deux partis de réfléchir et à l’année scolaire de s’entamer avec toute l’attention du personnel de consacré au bien-être des élèves, a ajouté le ministre Flemming » – Annick Forest – (Extrait de ici.radio-canada.ca du 1/9/2019)

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Travail : médiation difficile après 135 jours de grève pour huit femmes de chambre d’un 4 étoiles à Marseille


Huit femmes de chambre d'un hôtel quatre étoiles de Marseille sont en grève depuis 135 jours et ont déploré jeudi "le sabordage" par Elior Services, leur employeur, de la médiation

« Huit femmes de chambre d’un hôtel quatre étoiles de Marseille sont en grève depuis 135 jours et ont déploré jeudi « le sabordage » par Elior Services, leur employeur, de la médiation.

« Ils ont proposé une prime de 500 euros pour tout le monde, ça fait des mois qu’on est à la rue, c’est vraiment rien », s’est insurgée jeudi Leila Mendez Lopez, 27 ans, l’une des grévistes.

Depuis quatre mois, les femmes de chambre de l’hôtel NH Collection de Marseille demandent une revalorisation salariale, le 13e mois ou encore une majoration le dimanche.

Après plus de deux mois de conflits, une procédure de médiation avait été proposée par la préfecture de région, médiation attaquée par le syndicat CNT-SO 13, qui a dénoncé « le rôle partial de la médiatrice nommée par le préfet ».

« La médiation s’est terminée sur un constat d’échec que l’on impute à Elior qui a fait traîner en longueur, sans avoir la volonté de négocier » a estimé Julien Huard, secrétaire du syndicat CNT-SO 13.

« Pour nous, concrètement, Elior doit partir. Il faut que l’hôtel embauche directement nos collègues. La balle est dans leur camp », a poursuivi M.Huard.

Pour sa part, la direction d’Elior Services a précisé à l’AFP que la médiation engagée sous l’égide des services de la préfecture n’était pas clôturée et qu’elle ne souhaitait pas communiquer durant son déroulement.

« Nous espérons vivement que cette dernière (la médiation), et les propositions que pourra formuler la médiatrice, permettront d’aboutir à une issue rapide du conflit », a ajouté la direction.

Trois femmes de chambre ont quitté le mouvement de grève depuis le début de l’été.

Le mouvement marseillais a prévu de rejoindre les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Paris Batignolles, elles aussi en grève, lors des Journées d’été de La France insoumise samedi à Toulouse. » (Extrait de msn.com du 22/08/2019)

En savoir plus sur https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/marseille-135e-jour-de-gr%c3%a8ve-pour-huit-femmes-de-chambre-dun-4-%c3%a9toiles/ar-AAGbrQr

LES JOURNÉES DE L’IMAQ : »« PRÉVENTION ET RÉSOLUTION DE CONFLITS… DE L’INTENTION À L’ACTION! » », Montréal, 28/11/2019


« Comment instaurer une réelle culture de prévention et de résolution des différends en milieu de travail?  Qui devrait intervenir?  Comment? À quel moment?  

Cette journée d’ateliers vous permettra :

  • de participer à des ateliers interactifs animés par des experts en résolution de conflits organisationnels;
  • de rencontrer des collègues, médiateurs, facilitateurs internes ou externes, gestionnaires, professionnels en ressources humaines et en relations de travail, conseillers syndicaux et autres intervenants;
  • d’échanger sur les meilleures façons de prévenir ou gérer les situations conflictuelles et de maintenir un climat de travail sain et exempt de harcèlement dans vos organisations. » (Extrait de mbr.adric.ca/IMAQ du 3/09/2019)

En savoir plus sur https://mbr.adric.ca/IMAQ/Evenements/Affichage_des_evenements.aspx?WebSiteKey=743af5ac-7dce-4d8d-b7c4-8d1531eae946&EventKey=IMAQ1119TE

Bouches du Rhône : Le Préfet de région engage une procédure de médiation entre Elior et ses salariées


Mondial à Pétanque La Marseillaise

« Le préfet de la Région PACA et des Bouches-du-Rhône Pierre Dartout a engagé une procédure de médiation entre le groupe Elior et leurs femmes de chambres, en lutte depuis des semaines pour la défense de leurs droits.

Dans un communiqué publié jeudi 27 juin, la préfecture annonce qu’il a été demandé aux parties concernées (direction, salariés, syndicats) de « désigner un médiateur conjointement choisi ». Sans réponse dans les 3 jours, le préfet « désignera un médiateur qui devra rencontrer les parties, essayer de concilier leurs positions et soumettre un projet de règlement du conflit sur lequel chacun aura à se prononcer ».

L’institution ajoute que « les propositions du médiateur » comme les « positions de chacune des parties » seront rendues publiques à l’issue du processus de médiation. » (Extrait de lamarseillaise.fr du 27/06/2019)

En savoir plus sur http://m.lamarseillaise.fr/marseille/flash/77088-le-prefet-de-region-engage-une-procedure-de-mediation-entre-elior-et-ses-salariees

Echec de la médiation judiciaire dans le conflit opposant la direction de Technip FMC et les syndicats


 

« Lors de l’audience du 4 septembre, le TGI de Nanterre avait désigné une médiatrice judiciaire à la demande de la direction, pour qu’un dialogue s’installe entre la hiérarchie et les représentants syndicaux des salariés de l’entreprise. L’échec de cette médiation avait amené les deux parties à un procès dont l’audience s’est tenue le 5 février dernier. « (Extrait de lagazette-ladefense.fr du 20/06/2019)

En savoir plus sur https://lagazette-ladefense.fr/2019/06/20/technip-victoire-en-demi-teinte-pour-les-syndicats/

« La médiation en entreprise : Pourquoi la médiation est-elle devenue incontournable en entreprise ? » par Guillaume Coudray (Réflexe Médiation)


Dans cette série de 4 articles, je vais tenter de vous éclairer sur la médiation en entreprise :

1/4 – Pourquoi la médiation est-elle devenue incontournable en entreprise ?

2/4 – Dans quelles situations et comment solliciter une médiation en entreprise ?

3/4 – Dans la pratique, en quoi consiste réellement la médiation en entreprise ?

4/4 – Au final, quel est l’intérêt pour l’entreprise… et pour les salariés ?

Aujourd’hui, je vous propose de commencer à débroussailler : Pourquoi la médiation en entreprise est-elle devenue un outil pertinent de prévention des risques psychosociaux (RPS) ? Quel est l’intérêt d’intégrer la médiation dans le « Document Unique » (DUERP) ?

Obligations de l’employeur concernant les risques psychosociaux (RPS)

Selon l’article L.4121-1 du Code du travail : « l’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires et efficaces pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

En clair, la loi impose à l’employeur de prévenir les risques psycho-sociaux (RPS).

Les mesures attendues correspondent à une obligation de moyens renforcée, également appelée obligation de résultat atténuée (Cass. Soc. 25 novembre 2015, « Air France », pourvoi n°14-24444). On notera par ailleurs que la charge de la preuve appartient toujours à l’employeur.

Ces « preuves » s’évaluent à la manière dont l’employeur a fait tout de qui est en son pouvoir pour prévenir les risques, s’est donné les moyens d’identifier et de savoir ce qui posait problème dans un contexte de souffrance d’un ou de plusieurs salariés et, le cas échéant, a fait preuve de réactivité immédiate en proposant les actions et outils adéquats.

Il me semble également important de souligner que l’employeur a une obligation de prévention relative à tous les risques pouvant survenir à l’occasion du travail, y compris si une cause externe à l’environnement professionnel était source de l’état de dégradation physique ou mental d’un salarié sur son lieu de travail.

Obligation légale de tentative de résolution amiable pour saisir la justice

Depuis le 1er avril 2015, pour saisir une instance judiciaire, il faut obligatoirement pouvoir justifier d’une tentative de résolution amiable du conflit (décret n° 2015-282 du 11 mars 2015.).

Ce point concerne l’ensemble des personnes physiques ou morales susceptibles de se lancer dans la grande aventure de la procédure judiciaire. 

La médiation pour faire face aux difficultés relationnelles

En cas d’alertes face à une difficulté relationnelle impliquant ses salariés, et au delà des actions de prévention qu’il aurait déjà pu engager (formation à la communication interpersonnelle, mise en place d’espace de discussion sur le travail, etc), l’employeur se doit d’agir.

Dans ce cadre, la médiation en entreprise est reconnue par la Cour de Cassation comme une mesure de prévention des risques psychosociaux (RPS) liés aux situations de conflit (puisque tout conflit est un blocage relationnel qui, s’il n’est pas traité de manière constructive, peut devenir pour le salarié source de mal-être et par conséquent relever du risque psychosocial).

On citera à titre d’exemple un cas où l’employeur avait refusé de mettre en œuvre une médiation, comme le préconisait l’inspection du travail : la Cour de cassation tranche clairement que « L’employeur, qui a laissé s’installer une situation de conflit sans y apporter aucun remède, a manqué à ses obligations contractuelles » (Cass. Soc., 17 oct. 2012, pourvoi n° 11-18.208, rejet, D. 2013. 1026, obs. P. Lokiec et J. Porta).

Par ailleurs, l’existence d’un conflit entre un chef de service et son subordonné n’engage pas la responsabilité de l’employeur dès lors que celui-ci justifie avoir saisi un tiers facilitateur (médiateur) pour tenter une conciliation (médiation en entreprise).

La médiation est donc devenue un outil incontournable de protection de la santé au travail.

Dans ce contexte, il est vivement conseillé aux entreprises de réfléchir en amont à un disositif de médiation afin de réagir rapidement dès l’identification de situations de tension pour lesquelles la médiation s’avère appropriée.

La présence d’un dispositif interne de médiation, sérieux et fiable, est même un indicateur de bien-être au travail (QVT) pour les entreprises dont la taille ou l’activité le justifierait.

Nommer les risques dans le Document Unique

Au delà de l’obligation légale, identifier et nommer les risques psychosociaux (RPS) inhérents aux situations de conflit dans le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) offre déjà une preuve d’action préventive de la part de l’employeur.

Ce travail d’évaluation des risques, qui doit être actualisé à intervalles réguliers, est une démarche structurée selon les étapes suivantes :

o  Préparer l’évaluation des risques

o  Identifier les risques

o  Classer les risques

o  Proposer des actions de prévention

Je conseille donc aux entreprises d’engager une démarche de concertation durant ce travail d’évaluation pour identifier les risques liés aux situations de conflit, isolement, harcèlement moral, pénibilité du travail, changements structurels ou autres, de manière à acter la médiation au titre des mesures de prévention et de résolution des situations de souffrance mentale au travail.

Le « Document Unique » devra ainsi clairement expliciter les circonstances et conditions de mise en œuvre d’un processus de médiation.

La démarche de médiation devient un véritable instrument de politique managériale afin de maîtriser les signaux d’alerte des conflits et des problèmes de souffrance au travail. Elle permet de réguler les relations interpersonnelles afin d’éviter l’aggravation des conflits, tout en permettant aux acteurs concernés de trouver leurs propres solutions (de la responsabilisation naît l’adhésion).

La médiation en entreprise est donc indispensable afin d’intervenir sur la résolution des conflits, mais aussi et surtout à titre préventif.

Vous souhaitez vous faire accompagner dans la démarche d’évaluation des risques et la réalisation du « Document Unique » (DUERP), en prenant en compte les spécificités de votre entreprise ?

Le choix du médiateur en entreprise « référent »

Si le choix du médiateur fait l’objet d’un accord entre les parties, il me semble important pour l’entreprise de réfléchir en amont à deux ou trois « partenaires » sérieux pouvant être sollicités pour intervenir en tant que tiers externe à l’organisation. Une liste de « médiateurs référents » pourra alors être établie, pour des interventions « à la demande ».

Je rappelle que le médiateur est un tiers indépendant, neutre et impartial, sollicité d’un commun accord par des parties en litige, en vue de mener avec toute la diligence nécessaire le processus de médiation. Il doit être compétent, c’est à dire avoir été formé à ce métier (certification reconnue d’un minimum de 300 heures) et professionnel (respect du code national de déontologie du médiateur, assurance responsabilité civile, analyse/supervision de la pratique, nombreuses médiations à son actif). Sa connaissance du monde de l’entreprise et des différents types d’organisation est également un sérieux atout.

En conclusion

Pour résumer, je dirais que la médiation en entreprise répond à des obligations légales d’une part et je soulignerais d’autre part que, tout en restant un moyen curatif efficace, elle offre la possibilité d’actions préventives nécessaires pour sensibiliser dirigeants et salariés aux conditions d’un débat constructif sur le travail : comment l’organiser, comment le réaliser, comment s’en parler. (Extrait de guillaumecoudray.fr du 2/02/2019 )

En savoir plus sur https://www.guillaumecoudray.fr/27/mediation-en-entreprise-reflexe-mediation

Québec : impasse dans la médiation entre le CIUSSS de l’Estrie et des milliers d’employés


Vêtus de bouées de sauvetage, des d'employés syndiqués du réseau de la Santé de l'Estrie ont fait part de leur volonté d'obtenir une entente négociée avec la direction.

« Vêtus de bouées de sauvetage et de vestes de flottaison, une vingtaine d’employés syndiqués du réseau de la Santé de l’Estrie ont sommé la partie patronale de « faire son bout de chemin » afin d’éviter le « naufrage » dans la négociation de leur contrat de travail et dans l’espoir d’échapper à l’arbitrage.

Cette mise en scène s’est tenue lors du comité d’administration du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, mercredi soir, alors que le processus de médiation semble se diriger vers un mur.

Malgré plus de cinquante rencontres entre l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et la direction, la moitié des enjeux en négociation – 13 sur 26 – séparent encore les deux camps.

On ne veut pas que ces enjeux soient décidés par quelqu’un de l’extérieur, mais bien avec l’employeur, explique le représentant de l’APTS, Emmanuel Breton, dont le syndicat représente plus de 4000 membres parmi lesquels se retrouvent des éducateurs spécialisés et des travailleurs sociaux

On s’attend à ce que le CIUSSS de l’Estrie – CHUS fasse son bout de chemin, qu’il s’assoit de nouveau à la table pour que nous ayons une entente négociée et non pas imposée par un arbitre, ajoute-t-il.

Sans entente, un processus d’arbitrage pourrait être enclenché à la fin du mois de février. Ces négociations se tiennent alors que le syndicat dénonce régulièrement l’épuisement professionnel de ses membres en raison de mauvaises conditions de travail.

« Pas à n’importe quel prix »

La direction générale du réseau de la santé assure être déterminée à en arriver à une entente négociée avec ses partenaires syndicaux, mais semble toutefois peu optimiste de parvenir à régler les 13 points en litige en un seul mois.

On espère que les ouvertures sont de part et d’autre pour en arriver à une entente négociée. C’est notre intention, mais pas à tout prix, indique la présidente-directrice générale, Patricia Gauthier.

On a investi beaucoup de temps à se partager nos orientations, notre argumentaire et les principes auxquels nous croyons pour nos usagers et les employés. On pense qu’on arrive à la fin de ce qu’on peut faire sans l’aide d’un médiateur qui pourrait se transformer en arbitre, ajoute la directrice des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques, Josée Paquette.

Les 5000 membres de la section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), principalement des préposés aux bénéficiaires, sont aussi en négociation avec le CIUSSS de l’Estrie – CHUS.

La médiation progresse plus rapidement et va bon train, selon la direction.

Certains de ses représentants étaient toutefois présents au conseil d’administration pour réclamer des conditions de travail plus humaines et dénoncer l’imposition du temps supplémentaire, qui rend la conciliation travail-famille difficile. « (Extrait de ici.radio-canada.ca du 31/01/2019)

En savoir plus sur https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1150151/impasse-dans-la-mediation-entre-le-ciusss-de-lestrie-et-des-milliers-demployes

Travail : après 88 jours de grève, un accord peut-être en vue, à la suite de la médiation organisée par la Direccte dans le conflit du Park Hyatt Paris Vendôme ?


« Une cinquantaine d’employés, principalement des femmes de chambre salariées d’une entreprise de nettoyage (Group STN), se relaient depuis 88 jours pour occuper bruyamment la devanture de l’hôtel de luxe. Soutenus par la CGT, les grévistes espèrent enfin obtenir des avancées sonnantes et trébuchantes.

La direction du groupe Hyatt pourrait accepter d'aligner les salaires sur ceux de ses autres hôtels. - Radio France
La direction du groupe Hyatt pourrait accepter d’aligner les salaires sur ceux de ses autres hôtels. © Radio France – Nicolas Olivier

Réunion de la dernière chance

La médiation organisée ce vendredi par la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) avec toutes les parties pourrait bien être décisive. Pour la CGT, la balle est dans le camp de la direction du palace, à qui le syndicat a formulé des contre-propositions le 30 novembre. Un accord pourrait notamment être trouvé sur l’alignement des salaires – pour les employés de STN comme pour ceux de l’hôtel – sur la grille en vigueur dans les autres établissements parisiens du groupe Hyatt. En revanche, l’hôtel ne cédera pas sur une augmentation de trois euros de l’heure. Ni sur l’intégration des sous-traitants. Dès la sortie de la réunion, la CGT consultera les grévistes lors d’une assemblée générale.

L’Etat a poussé Hyatt à négocier

Longtemps réticente à la négociation, la direction a attendu le 43e jour de grève pour enfin rencontrer les représentants syndicaux. C’était le 7 novembre, sous la pression de la Direccte. Hyatt a préféré jouer la carte de la fermeté en demandant à plusieurs reprises l’intervention de la police pour ramener le calme. Des agents de sécurité de l’hôtel ont même agressé physiquement deux grévistes le 12 octobre – N. Oliver -(Extrait de francebleu.fr du 21/12/2018)

En savoir plus sur : https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/park-hyatt-paris-vendome-apres-88-jours-de-greve-un-accord-en-vue-1545320145

Transport : Accord dans le conflit entre Ryanair et le syndicat Forsa


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« La direction de la compagnie aérienne à bas coûts a amorcé un accord avec le syndicat Forsa. L’annonce a fait grimper l’action du groupe irlandais.

Ryanair est-elle sur le point de faire la paix avec ses pilotes? En Irlande, pays d’origine de la compagnie, la médiation, mise en place au début du mois après cinq jours de grève, semble porter ses fruits. Les pilotes irlandais réclamaient un meilleur système de promotion et de congés annuels ainsi qu’une voix au chapitre concernant leur affectation.

Jeudi, la direction de Ryanair et le syndicat Forsa ont annoncé avoir trouvé un compromis après une réunion marathon de 22 heures. Un vote doit encore entériner les propositions dont le détail n’a pas été rendu public. Le médiateur a en effet demandé aux deux parties de s’abstenir de tout commentaire avant la proclamation du résultat du scrutin dans une quinzaine de jours. » – V. Collet- (Extrait de lefigaro.fr du 23/08/2018)

En savoir plus sur http://www.lefigaro.fr/societes/2018/08/23/20005-20180823ARTFIG00229-paix-en-vue-entre-ryanair-et-ses-pilotes-irlandais.php