» Dans la lignée des débats de la commission Richard, l’association Décider Ensemble a organisé le 6 juin 2016 un colloque présidé par le député-maire Bertrand Plancher, pour débattre des réponses possibles aux conflits environnementaux. (…)
L’ancien responsable du pôle concertation et débat public du réseau SNCF, J-M Dziedzicki, a, sur la même question, approfondi la notion de médiation environnementale, pour la distinguer de l’expertise : « quand on analyse les conflits environnementaux entre plusieurs pays, on se rend compte qu’il existe des mécanismes conflictuels communs. Et ce qui est au cœur de la légitimité, c’est la remise en cause de l’expertise ». La médiation est pour lui le moyen de traiter la négociation.
Ainsi pour répondre à un conflit environnemental, il faut une participation du public et une négociation. La France ne parviendrait pas à résoudre ses conflits environnementaux par la négociation, « en raison du dogme de la démocratie participative ». J-M Dziedzicki insiste sur le rôle du médiateur, qui contribue à re-légitimer l’expertise en favorisant l’expertise collective. Il faut selon lui prendre exemple sur les Etats-Unis qui ont su résoudre dans les années 70, certains de leurs plus gros conflits environnementaux, grâce à une négociation dont les règles ont été établies de manière transparente, en amont des discussions. Si cette méthode génère une importante inertie, elle lui semble nécessaire à l’apaisement des débats environnementaux. » (Extrait de environnement-magazine.fr du 7/06/2016)
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