« Médiation environnementale et crise climatique » par Louise Otis (ledevoir.com)


« L’urgence climatique et l’irrémédiable tragédie qui guette la Terre dépassent les frontières étatiques et nous obligent à redéfinir les moyens de coordination et de conciliation entre les États souverains. Plus que jamais la négociation et la médiation s’imposent dans la conception de nos modèles d’intervention.

Nous avons dépassé le stade de l’immédiateté. Nous sommes sur le point de dépasser l’état d’urgence, car il s’agit maintenant de la survie des espèces vivantes.(…)

Il faut, de prime urgence, changer les manières de parvenir au consensus et d’assurer le respect des ententes.

Il va falloir accentuer la collaboration et la coopération avec une efficacité démesurée, extraordinaire, afin de créer de nouvelles voies d’accès vers un contrat social mondial. Le premier sans doute.

Le temps est venu d’inclure les grands médiateurs dans les négociations environnementales mondiales. Nous n’avons plus le luxe des interminables négociations face à face comme nous le faisons depuis 30 ans. La crise environnementale que nous vivons est complexe et dynamique. On ne peut rester amarré aux méthodes traditionnelles de négociation, qui ne sont plus adaptées au contexte évolutif de la crise climatique planétaire.

Depuis la fin des années 1970, éclairés d’un cheminement empirique solide et nourris de la réflexion des penseurs du droit, nous savons que la médiation recouvre un phénomène transcendant dans l’histoire du droit moderne. La médiation constitue,en fin de compte, une refondation de la justice informelle.

En 2016, j’ai été invité au lancement d’un ouvrage consacré à la médiation environnementale : Le guide des médiateurs face aux conflits environnementaux. Conçu et publié par l’UNEP (l’Agence des Nations unies pour l’environnement), ce guide s’adresse aux médiateurs professionnels. Il décrit les études de menées cas dans les pays affligés par les désastres environnementaux, et ce, sur tous les continents. L’on ne s’improvise pas médiateur. La médiation est une profession et parfois un art. » – L. Otis- (Extrait de ledevoir.com du 3/11/2021)

En savoir plus sur https://www.ledevoir.com/opinion/idees/644598/idees-mediation-environnementale-et-crise-climatique

Visioconférence : « Le citoyen dans le dialogue territorial,un enjeu pour les transitions environnementales et énergétiques » Ateliers organisés par Comédie en partenariat avec le CERDD, les 2, 9, 16 octobre 2020


Depuis quelques années, de plus en plus de citoyens se font entendre à titre individuel ou sous forme de collectifs improvisés, c’est-à-dire en dehors des associations ou des organisations professionnelles qui constituent le public habituel des concertations. Cela en fait un public mouvant et difficile à saisir, parfois jugé peu représentatif, porté sur l’action plutôt que sur le dialogue, que l’on dit peu soucieux de l’intérêt général. Ces analyses correspondent-elles à la réalité ? Comment s’adapter à ces évolutions ? En quoi modifient-elles ou non les pratiques de dialogue sur les territoires ?Trois ateliers en visioconférence | inscrivez-vous !

Atelier 1. Le citoyen : un défi pour le dialogue territorial ? Vendredi 2 octobre 2020, 10h00 à 12h00

Comment  engager un dialogue avec des habitants dispersés ou des collectifs qui n’ont parfois pas de représentants ? Les réseaux sociaux conduisent-ils à une désinformation et à une radicalisation des points de vue ? Est-ce légitime que, parfois, quelques riverains bloquent un projet alors que les acteurs organisés y ont contribué et que la majorité de la population ne donne pas son avis ? A l’inverse, peut-on ignorer ces oppositions au nom de l’intérêt général ? Cela nous invite-t-il à repenser nos façons d’organiser la concertation ?

Cet atelier mobilisera l’expérience des participants et des animateurs de l’association Comédie. Il visera à identifier et comprendre les difficultés que cela pose à ceux qui agissent dans le champ de la transition environnementale et énergétique et à chercher ensemble des pistes de solutions.

Atelier 2. L’alliance des citoyens et des collectivités dans les dynamiques de transition. Vendredi 9 octobre 2020, 10h00 à 12h00

La transition écologique et solidaire passera par une forme de transition démocratique. Pour autant, les démarches participatives peuvent déstabiliser ou insécuriser les porteurs de projets. L’enjeu aujourd’hui porte sur l’outillage des professionnel.les et des élu.es pour associer les citoyens. L’atelier vise à apporter quelques éclairages basés sur des retours d’expériences en région Hauts-de-France.
L’expérience de Loos-en-Gohelle, de plus de 20 ans dans des démarches d’implication des citoyens, nous permettra de dégager des enseignements. L’expérience de la commune d’Erchin montre comment il est possible de passer d’une situation de conflit à une situation d’écoute, préalable nécessaire à tout projet. 

Atelier 3. Citoyens et experts : des savoirs pluriels entre confrontation et coopération. Vendredi 16 octobre 2020, 10h00 à 12h00

Face aux savoirs des scientifiques, des gestionnaires techniques ou des industriels, les “simples” citoyens et usagers des territoires ruraux sont-ils incompétents et peu légitimes à participer, ou sont-ils porteurs de savoirs méconnus et écartés ? Sont-ils des individus avec des niveaux variables de connaissance, mais aptes à en acquérir de nouvelles et à décider de l’avenir de leur territoire, autant que des experts ?
En pratique, la mise en dialogue de différents registres de savoirs est difficile. Comment peut-on favoriser leur expression et surtout leur complémentarité ? Cette alchimie délicate engendre-t-elle de meilleures décisions ? Des témoignages apporteront des éclairages concrets à cet atelier. (Extrait de Comédie)

Programme et inscription sur https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeBXIv2l9y3Huyl12D-mhbepNg3U2H_X3uK1up40Z8iMwcYSQ/viewform

PUBLICATION DU NUMÉRO 9 DE LA LETTRE DES MÉDIATIONS : LA MÉDIATION DANS LE DOMAINE DE L’ ENVIRONNEMENT DANS LE MONDE FRANCOPHONE (JUIN 2020), 64p.


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Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication du 9ème numéro de la lettre des médiations consacré à la médiation dans le domaine de l’environnement dans le monde francophone. Cette « lettre des médiations » est une revue électronique de langue française fondée par des médiateurs et des chercheurs français avec la participation de représentants de pays francophones comme le Québec, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse. Nous nous sommes limités dans un premier temps à quelques pays francophones et nous cherchons des correspondants d’autres pays. Si vous êtes intéressés merci de nous contacter à letmed@numericable.fr

Le comité de rédaction

Lettre des Médiations N° 9 sur la médiation dans le domaine de l’environnement dans le monde francophone à télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/coreWeb/docReader/myReader.php?fID=refBibliography_ID-146_No-01.pdf

Editorial : Pour une refondation de la médiation

Le numéro 9 de la Lettre des Médiations est consacré à la médiation dans le domaine de l’environnement et sa publication se fait dans un contexte particulier, celui de la pandémie provoquée par le Covid-19 qui a accru la crise sociale, économique et écologique que connaissaient nos sociétés depuis des années. Le contenu de ce numéro a été élaboré avant cette crise sanitaire et les auteurs n’ont pas pu intégrer cette nouvelle dimension dans leur article. Aussi, nous voudrions, dans le cadre de cet éditorial, apporter notre contribution à tous ces appels pour que « le monde d’après » ne soit plus celui « d’avant » et que la médiation prenne toute sa place dans la manière de « repenser » nos sociétés d’après pandémie notamment dans le domaine de l’environnement.

Cette nécessité de repenser la société, ou ce que l’on appelle communément le « vivre ensemble » se pose aussi pour le monde de la médiation et nous devons faire de cette période particulière que nous vivons, une opportunité pour réinterroger ce qui fonde
l’action des médiateurs et plus généralement repenser les paradigmes de la médiation. En effet, la médiation n’a pas échappé à ces phénomènes de spécialisation, de rationalisation, d’instrumentalisation par les pouvoirs politiques et économique, mais aussi de marchandisation en devenant un véritable marché… Il convient donc de repenser les fondements de la médiation, en partant de l’idée que ce n’est pas une simple technique de gestion des conflits mais un véritable système de régulation sociale permettant de gérer non seulement les relations entre les individus mais aussi les relations de ces derniers avec leur environnement (Bonafé-Schmitt).

L’environnement : le parent pauvre de la médiation

Si l’on se réfère au développement de la médiation depuis le milieu des années soixante-dix, on constate que la médiation dans le domaine de l’environnement, tout comme celui de la santé, sont les derniers nés de la grande famille de la médiation. En restant dans la
métaphore familiale, on peut même ajouter que l’environnement est le « parent pauvre » de la famill de la médiation, comme le montrent les articles de ce numéro sur l’évaluation de la place de la médiation environnementale dans les pays francophones (à l’exception toutefois du Québec). Ce constat est fait aussi bien par des chercheurs comme Sophie Allain et Fathi Ben Mrad que par des praticiens comme Jean-Paul Puyfaucher ou Laurent Thévoz et la situation n’a fait que se dégrader au fils des années. Si au cours des années 90, comme le souligne J-P Puyfaucher dans son article « la médiation environnementale semblait porteuse d’avenir. En 2020, le développement de la médiation environnementale ne semble pas avoir répondu à cette attente » (Puyfaucher). Il ajoute même qu’au Québec « on constate que le recours à la médiation est en recul ».
Pour tenter d’expliquer cette situation, nous serions tentés de dire que depuis les débuts de la médiation, les médiateurs se sont trop focalisés sur la relation sociale, c’est-à-dire la (re)création du lien social, en oubliant le lien qui nous unit à la nature et plus généralement à l’environnement. Il serait donc urgent de faire de la médiation environnementale une priorité, surtout en cette période de pandémie, d’aggravation des conditions climatiques, de gaspillage des ressources naturelles…car comme l’a écrit Fathi Ben Mrad, « les préoccupations environnementales lorsqu’elles deviennent des inquiétudes sociétales génèrent de la conflictualité » (Ben Mrad). Il ne s’agit pas pour nous de verser dans un discours naturaliste ou catastrophiste et de plaider pour une « médiation verte », mais de sortir de cette médiation autocentrée sur le lien social et de l’ouvrir à ce qui nous lie à la nature, à l’environnement.

La médiation doit se refonder autour de ces logiques à la fois sociale et environnementale, sans les opposer, ni les superposer, car la médiation a pour fonction, comme le rappelle Sophie Allain dans son article, de contribuer à la résolution de conflits afin de faciliter « la cohabitation d’êtres humains avec et dans leur environnement par un tiers neutre et indépendant, selon un processus reposant sur l’implication des parties prenantes » (Allain). Tout en partageant la définition de Sophie Allain nous serions tentés d’aller plus loin, car la médiation est souvent réduite à la régulation des conflits et on ne prend en compte les dimensions éducatives et préventives de celleci. Tout comme la médiation scolaire par les pairs qui peut s’apparenter à un processus éducatif en matière d’apprentissage de la citoyenneté par les élèves, la médiation environnementale pourrait être enseignée dans les écoles. Dans cette période de crise sanitaire, où l’apprentissage des « gestes barrières » dans les établissements scolaires est recommandé, on pourrait aussi concevoir en raison de la crise écologique, des « gestes de médiation » pour favoriser, par exemple, le compostage, le tri sélectif ou encore lutter contre la dégradation de la biodiversité.

 Un flou sémantique.

Pour faire de la médiation environnementale une priorité, il faut, en premier lieu, la sortir du flou sémantique dans laquelle elle se trouve depuis des années malgré les tentatives de chercheurs ou de praticiens pour en clarifier le contenu. Cela est surtout vrai dans les pays francophones, comme le montre l’état des lieux des différents pays dressés par les auteurs de ce numéro. Ainsi, en France, on parle le plus souvent de concertations, de débat public, de dialogue territorial… alors qu’en Suisse on parlerait de procédures de participation, d’initiative et de référendum…
Ce flou sémantique dissimule, en fait, la difficulté dans les pays francophones et même latins à l’image de l’Espagne, de l’Italie…de faire émerger une véritable médiation environnementale, c’est-àdire de redonner aux acteurs le pouvoir de gérer leurs conflits. C’est surtout vrai en France, ou l’Etat s’érige en défenseur de l’intérêt général face à une multitude d’intérêts particuliers et c’est pour cela qu’il limite les dispositifs de concertations, de dialogue… à la seule expression des points de vue des citoyens, mais sans leur donner un réel pouvoir de décision. Seul le Québec, avec le BAPE, se distingue des pays francophones, car la « Belle Province » s’est beaucoup inspirée des principes de médiation en vigueur dans les pays anglo-saxons à savoir que l’Etat n’est qu’un acteur parmi d’autres. On comprend dès lors que la médiation environnementale ne pourra se développer que si les Etats acceptent de redonner aux parties impliquées dans des conflits environnementaux le pouvoir de les gérer directement, c’est-à-dire de leur permettre de se réapproprier la gestion des conflits.

En second lieu, on retrouve le même flou sémantique autour de la notion d’environnement, qui a comme la médiation un caractère polysémique et il est nécessaire d’en cerner les contours pour ne pas se limiter aux espaces ruraux, car « elle peut aussi concerner les espaces maritimes, les espaces littoraux ou encore les espaces urbains » (Allain). A partir de cette approche, il est nécessaire, comme nous l’avons déjà souligné, de repenser les fondements de la médiation en ne se limitant pas au lien social, mais d’intégrer aussi le lien avec la nature, c’est-à-dire de ne pas nous en tenir au simple « contrat social, mais d’intégrer aussi ce que Michel Serres dénomme le « contrat naturel » (Serres). Pour ce faire, il convient de dépasser les approches binaires opposant nature et culture, le sujet et l’objet et d’adopter une approche ternaire. Et Sophie Allain, dans son article, nous donne une piste de réflexion en considérant que la médiation pourrait concerner « toute tension avérée ou possible entre des collectifs humains et leur environnement » (Allain). Selon elle, l’environnement peut être compris comme « milieu de vie pour homme et pour les espèces animales et végétales leur permettant d’assurer leur subsistance et leur reproduction, mais aussi comme ressource pour toutes les activités humaines ».

 Pour une médiation environnementale citoyenne.

Pour avancer dans cette refondation de la médiation, il est nécessaire de sortir des paradigmes traditionnels et de redéfinir les relations entre l’Etat et la société civile, c’est-à-dire de permettre aux citoyens de se réapproprier leur vie sociale mais aussi leur environnement. A l’instar de ce qui se passe en médiation scolaire ou de quartier, où les élèves et les habitants s’investissent dans les fonctions de médiation, les citoyens devraient aussi se réapproprier la gestion des conflits liés à l’environnement. En effet, la crise sanitaire provoquée par la pandémie du Covid19 est une preuve de plus de la faillite du modèle libéral, productiviste et consumériste. La sortie du confinement constitue une opportunité pour que les citoyens se donnent les moyens, à travers la médiation de redéfinir, les règles de vie en commun et ceci dans le respect de l’environnement. Cette démarche permettrait ainsi d’une manière graduelle d’élaborer et de faire évoluer au jour le jour, ce que l’on pourrait appeler un nouveau « pacte socio-environnemental ». Cela est possible car au cours de cette période de confinement, les citoyens, dans tous les pays touchés par la pandémie, ont fait preuve d’une certaine créativité dans la mise en œuvre de nouvelles solidarités au niveau des quartiers, des villages… (Bolis)

Pour continuer dans cette voie, il est nécessaire que les organisations de médiateurs, surtout dans les pays francophones, fassent leur « aggiornamento » en prenant vraiment en compte l’environnement, et en se mobilisant pour aider à la formation de ces « médiateurs-citoyens » seul moyen pour donner vie à ce « pacte socio-environnemental ». Pour parvenir à cet objectif, on ne part pas de rien, car il existe un certain nombre d’organisations francophones, comme le BAPE au Québec ou COMEDIE en France, qui œuvre dans le domaine de la médiation environnementale depuis des années. De même des fondations comme la Fondation de France, ont lancé des programmes dans le domaine de l’environnement ou encore la Fondation pour le Progrès en Suisse a financé des projets de médiation… Donc, toutes les conditions sont réunies pour que la médiation environnementale sorte de l’enfance et devienne « le grand frère » de la famille médiation et ceci pour le bien de tous.

Jean-Pierre Bonafé-Schmitt

Les précédents numéros peuvent être téléchargés sur :

Lettre des Médiations N° 8 sur la médiation dans le domaine de la santé dans le monde francophone à télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/Asset/Source/refBibliography_ID-134_No-01.pdfLettre des Médiations N° 7 sur la médiation dans le champ pénal dans le monde francophone à télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/Documentation/Bibliographie?ID=128
Lettre des Médiations N° 6 sur la médiation de la consommation dans le monde francophone à télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/Asset/Source/refBibliography_ID-115_No-01.pdf
Lettre des Médiations N° 5 sur la médiation des relations de travail dans le monde francophone à télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/Asset/Source/refBibliography_ID-108_No-01.pdf
Lettre des Médiations N° 4 sur la médiation interentreprise dans le monde francophone à télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/Asset/Source/refBibliography_ID-40_No-01.pdf
Lettre des Médiations N° 3 sur la médiation familiale dans le monde francophone à télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/Asset/Source/refBibliography_ID-116_No-01.pdf
Lettre des Médiations N° 2 sur les médiations sociales à télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/Asset/Source/refBibliography_ID-56_No-01.pdf
Lettre des Médiations N° 1 sur les médiation scolairesà télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/coreWeb/docReader/myReader.php?fID=refBibliography_ID-51_No-01.pdf

 

Vidéo : installation dans les prochains jours d’un médiateur national de l’éolien qui aura pour but de concilier dans les territoires les différentes positions (LCP 31/01/2018)


 

Capture.PNG23.PNGVidéo à consulter sur https://twitter.com/LCP/status/958714761079767040/video/1

Parc naturel régional du Ventoux : les conclusions du rapport du médiateur Michel Sappin.


 

Parc Ventoux web

« Mission accomplie pour le médiateur…

Au cours des années 2000 le Conseil général de Vaucluse présidé par le sénateur socialiste Claude Haut et le Conseil régional dirigé par Michel Vauzelle apportaient leur soutien à la mise en œuvre du projet cher au président du SMAEMV, Alain Gabert, maire de Monieux. Mais après l’alternance politique intervenue en 2015 à la tête des hémicycles d’Avignon et de Marseille, les présidents des deux collectivités territoriales, Maurice Chabert et Christian Estrosi, ne manifestent par le même empressement à voir enfin le projet aboutir. D’autant que l’un des vice-présidents de la Région, le député (L.R) Julien Aubert affiche haut et fort son hostilité à la création d’un nouveau PNR en Provence. Appelés à se prononcer sur la poursuite ou l’abandon du projet les élus des communes concernées votent majoritairement en faveur du Parc du Ventoux. Malgré le résultat du scrutin, la Région décide de geler le dossier mais le président Estrosi confiera en début d’année 2017 une mission de médiation à l’ancien préfet de la région PACA, Michel Sappin. L’ancien haut fonctionnaire prendra son bâton de pèlerin pour mener à bien une longue série de consultations afin de trouver une issue heureuse au blocage. « J’ai bon espoir d’arriver à un résultat car malgré les fortes oppositions on perçoit véritablement une attente et, de surcroit, il y a des atouts forts pour la réalisation du Parc du Ventoux » nous avait confié au printemps le médiateur. Voici déjà quelques semaines que Michel Sappin a rendu officiellement son rapport au (nouveau) président de la Région Renaud Muselier. Il appartiendra à celui-ci de révéler fin septembre le contenu de ce rapport et les orientations préconisées au cours d’une réunion publique sans doute organisée en soirée à Carpentras. A cette occasion tant attendue la Région, principal partenaire financier, pourrait donner le « feu vert » au Parc du Ventoux, Parc d’une nouvelle génération, à la configuration plus légère au regard de l’environnement économique actuel. Il faudra également mettre en œuvre les préconisations stipulées dans cet audit et portant à la fois sur le contenu de la charte, les aspects budgétaires et la gouvernance du futur parc. Le médiateur aura donc parfaitement réussi cette « mission de la dernière chance » que nous évoquions dans la précédente édition de Ventoux Magazine. Une chose est certaine aujourd’hui partisans et adversaires du parc ont accepté, les uns et les autres, de mettre de l’eau dans leur vin…au pays des AOC Ventoux. Le dossier du PNR sera ensuite évoqué par l’Assemblée régionale lors de la réunion du 20 octobre prévue dans la capitale phocéenne. » – Jean-Louis Uhl (Extrait de  ventoux-magazine.com du 11/09/2017)

En savoir plus sur http://www.ventoux-magazine.com/2017/09/11/1462/

Médiation de l’Aéroport NDDL : Des élus écrivent au Premier ministre


Aéroport NDDL : les élus écrivent au Premier ministre

« Les membres du Syndicat mixte aéroportuaire ont écrit au Premier ministre. Ils réclament le respect de ses engagements sur la médiation et sur la Déclaration d’utilité publique sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Les membres du Syndicat mixte aéroportuaire, regroupant vingt collectivités de Bretagne et Pays de la Loire soutenant le transfert de l’aéroport Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes, ont décidé d’écrire au Premier ministre.

«Tout comme l’impartialité des médiateurs aurait dû constituer un préalable, seule la participation d’experts est acceptable. La présence de militants s’opposant à la démocratie, au sein des ateliers contradictoires, décrédibilise de facto les conclusions du rapport.

Pourquoi les associations de riverains de Nantes Atlantique, qui ont produit des études sur les conséquences néfastes des nuisances aériennes en termes de santé publique, n’y sont-ils pas associés?» (Extrait de ouest-france.fr du 1/09/2017)

En savoir plus sur http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/aeroport-nddl-les-elus-ecrivent-au-premier-ministre-5216821

Aéroport Notre-Dame-des-Landes : qui sont les trois nouveaux médiateurs nommés par Macron ?


Notre-Dame-des-Landes : qui sont les trois nouveaux médiateurs nommés par Macron ?

« Il faut qu’il ait la sagesse de se retirer ». Le président Les Républicains de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau a déjà dans son viseur Gérard Feldzer, l’un des trois médiateurs nommés par le gouvernement dans le dossier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, enlisé depuis des années.

Le président du Syndicat mixte aéroportuaire (SMA) du Grand Ouest, qui regroupe les collectivités soutenant le projet de nouvel aéroport, a estimé vendredi que Gérard Feldzer, un proche du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, était « un opposant notoire à Notre-Dame-des-Landes.

« Les conditions [du succès de la médiation], c’est la neutralité, c’est l’indépendance. Sur ce plan-là aujourd’hui […] nous n’avons aucune garantie. »

La « mise en retrait » de Gérard Feldzer « est un préalable avant la prochaine étape », une « réunion de travail » qui « était prévue mardi prochain (6 juin) à Matignon avec les collectivités et le Premier Ministre, Edouard Philippe », écrit de son côté le SMA dans un communiqué.

La principale association pro-aéroport, Des ailes pour l’Ouest, a annoncé jeudi qu’elle ne participerait pas à la médiation, la qualifiant de « mascarade ». Elle a dénoncé la nomination de « deux opposants notoires comme médiateurs », en référence à Gérard Feldzer et Michel Badré, et renouvelé « sa demande d’entretien de toute urgence avec le Premier ministre ».

 Les anti-aéroport se sont eux montrés plus partagés sur le choix des médiateurs. « Il y a une préfète, je suis toujours méfiant sur les préfets qui sont aux ordres », a réagi jeudi Dominique Fresneau, membre de l’Acipa, principale association d’opposants. « Quant au contenu de la mission, on essaye de faire confiance à Nicolas Hulot qui connaît très bien le dossier. Si l’intérêt de cette mission est d’étudier toutes les alternatives possibles à Notre-Dame-des-Landes, bien sûr qu’on les étudiera comme on le fait déjà », a-t-il ajouté.

Un pilote de ligne, un ingénieur et une préfète

Spécialiste de l’aéronautique, Gérard Feldzer est un proche du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qu’il a rencontré dans les années 1990. En 1993, ils tentent tous deux de traverser l’Atlantique sur un dirigeable à pédales. L’aventure se termine au large du Cap-Vert.

Consultant TV sollicité sur les antennes après chaque catastrophe aérienne, cet ancien pilote d’Air France est aussi ingénieur aéronautique, inventeur, entrepreneur et aventurier écolo.

Agé de 73 ans, il a commencé sa carrière de pilote en Algérie. Il s’est exercé à piloter par tous les temps à la Postale entre 1974 et 1976. Il a ensuite vu sa carrière consacrée comme commandant de bord chez Air France entre 1976 et 2002.

Gérard Feldzer figurait parmi les signataires d’un appel lancé en 2011 par des écologistes pour soutenir la candidature de Nicolas Hulot à l’élection présidentielle de 2012.

L’ancien pilote a lui-même été conseiller régional d’Ile-de-France sur la liste Europe Ecologie de 2010 à 2015.

Préfète et ancienne représentante de l’Etat en Polynésie française, Anne Boquet, 65 ans, diplômée de l’ENA, est une haut fonctionnaire avec une carrière particulièrement riche allant du ministère de l’Agriculture à la direction générale des services à la métropole Nice Côte d’Azur.

Elle est nommée préfète de l’Indre en juin 2000 puis devient pendant trois ans Haut-commissaire de la République en Polynésie entre 2005 et 2008 alors que l’indépendantiste Oscar Temaru et le proche du président Jacques Chirac, Gaston Flosse se succèdent à la tête du territoire.

Elle devient ensuite préfète des Yvelines, puis préfète de la région Bourgogne et de la Côte-d’or. Elle occupe entre 2011 et 2014 le poste de directrice générale de la première métropole créée en France, celle de Nice, avec sous sa responsabilité 11.000 agents.

Mais que va faire Nicolas Hulot de Notre-Dame-des-Landes ?

Michel Badré a quant à lui consacré sa carrière à la question de la protection de l’environnement, en particulier à l’Office national des forêts (ONF) : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, ce polytechnicien de 69 ans est membre depuis 2015 du Conseil économique social et environnemental (Cese) comme représentant des associations de défense de la nature. Il y a été désigné par l’association Humanité et Biodiversité où il occupe les fonctions d’administrateur bénévole.

Il a également dirigé l’Institut pour le développement forestier de 1998 à 1999 et a été membre de l’Inspection générale de l’Environnement de 2003 à 2008.

L’ONG France Nature Environnement s’est félicitée de la désignation de la mission de médiation et de « la complémentarité des profils des trois personnes désignées », en demandant à « être reçue rapidement » par les médiateurs. – M.G. (avec AFP) (Extrait de nouvelobs.com du 2/06/2017)

En savoir plus sur http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170602.OBS0239/notre-dame-des-landes-qui-sont-les-trois-nouveaux-mediateurs-nommes-par-macron.html

Aéroport Notre-Dame-des-Landes : le nouveau Premier ministre nomme un médiateur


« Le nouveau Premier ministre Edouard Philippe a confirmé ce jeudi 18 mai au micro de France Inter la nomination d’un médiateur dans le dossier du projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Au micro de France Inter, le Premier ministre Edouard Philippe a ainsi annoncé qu’un médiateur devrait être nommé dans le dossier du projet controversé de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, afin que le gouvernement puisse prendre une décision. Selon lui, la nomination d’un médiateur devrait permettre d’étudier l’ensemble des options afin que le gouvernement puisse prendre une décision « claire et assumée ».

Cette annonce intervient au lendemain de l’arrivée de Nicolas Hulot au gouvernement, fervent opposant au projet, elle reprend en outre l’engagement du candidat Macron durant sa campagne lors d’un entretien avec le WWF. » (Extrait de actu-economie.com du 21/05/2017)

En savoir plus sur http://www.actu-economie.com/2017/05/21/dame-landes-gouvernement-nomme-mediateur/

Rapport : « Mission de médiation entre l’association « Bretagne Vivante » et le Parc naturel marin d’Iroise Pour un partenariat constructif et ambitieux au service de la préservation des espaces. »Jean-Marie BERTHET et Thierry BOISSEAUX (coordonnateur), . Conseil général de l’environnement et du développement durable, 2017, 26


Résumé

« La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer et la secrétaire d’État chargée de la biodiversité ont confié au conseil général de l’environnement et du développement durable une mission de médiation entre l’association Bretagne Vivante et le Parc naturel marin d’Iroise au sujet de la gestion de la réserve naturelle nationale d’Iroise. Depuis 1992, l’État a confié une mission de service public, la gestion de la réserve naturelle d’Iroise, à « Bretagne Vivante » (BV). En 2007, l’État a créé le Parc naturel marin d’Iroise (PNMI), vaste territoire marin qui entoure la réserve et dont l’équipe de gestion est partie intégrante de l’établissement public « Agence des aires marines protégées » mis en place en 2006. Les relations entre ces deux acteurs se sont rapidement tendues. La mission considère que ces tensions résultent principalement de deux facteurs fondamentaux : • la cohabitation entre deux entités qui se sont senties chacune porteuses d’une légitimité forte et peut-être un peu trop exclusive : d’une part un acteur associatif, historique, investi, actif et soutenu de longue date par l’État ; d’autre part un établissement public de l’État porté par une dynamique liée à la nouvelle politique publique de préservation des mers ; • un ensemble d’incompréhensions d’ordre territorial (milieu marin vs milieu terrestre), conceptuel (protection vs développement), culturel (association vs administration) et technique (données et indicateurs de gestion). En 2010, l’État a incité à la mise en place d’une cogestion de la réserve, mais celle-ci, qui n’a été opérationnelle qu’entre 2012 et 2014, n’a pas donné satisfaction. Pour sortir de cette situation, le préfet du Finistère a décidé, en juillet 2016, de confier la responsabilité de la gestion de la réserve naturelle au PNMI tout en souhaitant qu’un partenariat s’instaure avec BV. La présente mission de médiation s’est donc attachée à aider les deux acteurs à construire les bases de ce partenariat qu’elles avaient du mal à concrétiser. Elle l’a fait autour de quatre principes simples : • prendre acte du changement de gestionnaire de la réserve, dans le respect des prérogatives de chacun et des instances (comité consultatif et conseil scientifique) spécifiques de la réserve naturelle ; • privilégier l’émergence d’un partenariat décidé localement et conjointement par les deux acteurs eux-mêmes, les solutions trouvées en Iroise n’ayant pour autant pas vocation à s’appliquer automatiquement à d’autres contextes ; • tirer parti de la complémentarité des compétences et savoir-faire respectifs pour bâtir un partenariat ambitieux au-delà du seul périmètre de la réserve naturelle ; • assurer un pilotage fin de cette relation nouvelle (comité de pilotage) et renforcer les interactions entre le Parc naturel marin et Bretagne Vivante (via deux commissions thématiques du conseil de gestion du parc naturel marin) pour prévenir toute dégradation des relations futures entre partenaires. Sur la base d’une vision partagée qu’elles ont réussi à construire avec l’aide de la mission, le conseil de gestion du PNMI et le Bureau de BV ont validé respectivement les 17 et 18 novembre 2016 le texte de la convention cadre correspondante, permettant ainsi l’ouverture d’un nouveau chapitre, apaisé, de leurs relations.  » (Extrait de ladocumentationfrancaise.fr )

Rapport a télécharger sur http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/174000117-mission-de-mediation-entre-l-association-bretagne-vivante-et-le-parc-naturel-marin

Parc naturel du Mont Ventoux : premières rencontres en Vaucluse pour le médiateur de la région


Le sommet du Mont Ventoux en Vaucluse, juin 2014

 

« Michel Sappin, le médiateur de la région Provence Alpes Côte d’Azur est en Vaucluse ce mercredi matin.

Le président LR Christian Estrosi lui a confié la mission de démêler le nœud qui s’est formé sur le projet de Parc Naturel Régional du Ventoux.

« C’est un peu navrant de voir qu’il y a un vrai clivage ! » – Michel Sappin, médiateur

La consultation menée au printemps par le conseil régional dans les 44 communes et intercommunalités concernées avait donné une majorité jugée trop relative : 25 pour et 19 contre. Du coup c’est un consensus plus large qui est attendu, mais il sera difficile à atteindre. (Extrait de francebleu.fr du 11/01/23017)

En savoir plus sur https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/parc-naturel-du-mont-ventoux-premieres-rencontres-en-vaucluse-pour-le-mediateur-de-la-region-1484122638

Québec : formation à la médiation environnementale par le Centre québécois du droit de l’environnement à la Faculté de droit de McGill


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Carrière et Formation

« Le 19 août prochain à la Faculté de droit de McGill, le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) dispense une formation en médiation environnementale présidée par l’Honorable Louise Otis, médiatrice et arbitre en matière civile et commerciale, ainsi que Me Catherine Rousseau-Saine, avocate, médiatrice et directrice d’Ecofuel, un programme d’accélération pour des startups en technologies propres.

La formation explore les voies pacifiques de résolution des conflits et des litiges que sont la négociation et la médiation à l’heure où le Nouveau Code de procédure civile favorise lui-même les modes alternatifs de résolution de conflit. » (Extrait de droit-inc.com du 28/06/2016)

En savoir plus sur http://www.droit-inc.com/article18105-Quid-de-la-mediation-environnementale