« Qui, d’Antigone, la sœur rebelle, ou  d’Hersilie, la courageuse Sabine, nous indique le meilleur chemin à suivre ? » Intervention de Christina Thuderoz lors de la Rentrée économique du barreau de Montpellier, le 13/11/2025 (negociationcollective.org)


« Dans son ouvrage La Vie des hommes illustres, Plutarque, pour raconter la vie de Romulus, met en scène sa femme, Hersilie, une Sabine, et qui, jeune fille, a été enlevée par les Romains et marié de force à Romulus. Les Sabins, quelques années plus tard, désireux de se venger, viennent les combattre. Au cours de la bataille, raconte Plutarque, Hersilie se tient au milieu des soldats de chaque camp et leur déclare ceci : « Si c’est pour nous que vous vous faites la guerre, alors rendez nous nos pères et nos proches, sans nous priver de nos maris et de nos enfants ». A ces mots, dit Plutarque, Romains et Sabins cessent le combat, décident d’unir leurs deux peuples, et Rome, ville éternelle, est ainsi fondée.

L’histoire est belle ; mais nous sourions devant une telle candeur. Car deux croyances nous conduisent à voir le monde autrement qu’un conte de fées : un, il est impossible de marier l’eau et le feu, les Romains et les Sabins ; et deux, il n’est pas possible de satisfaire simultanément deux parties opposées ; il faut donc choisir, croit-on, et ne désigner qu’un seul gagnant.

La suggestion d’Hersilie dessine un autre chemin : celui de la conciliation des choses, de leur conjonction dans une même formule d’accord. Une telle solution existe-elle ?  Oui, et Plutarque la décrit : c’est la coopération de deux peuples pour fonder Rome. Pourquoi ont-ils donc décidé de coopérer et de cesser de se combattre ? Ce sera ma première question. Une deuxième suivra : quelles sont les conditions à réunir, ou les méthodes à adopter, pour que cette conciliation soit possible, effective, durable ?

***

Un mot de définition, d’abord : la négociation est un processus de décision, cette décision étant prise par plusieurs personnes, et celles-ci ayant des opinions divergentes quant à cette  décision à prendre.

Il y a négociation quand sont réunies quatre conditions : 1) une volonté commune de résoudre le différend par l’échange, et non par la violence ; 2) quand les parties sont en co-présence, à portée de voix et de corps ; 3) quand il y a alternance des tours de parole, échange d’arguments, et non monologues ; et 4) quand les deux parties acceptent de concéder, c’est-à-dire de se désister, partiellement ou totalement, de certaines de leurs prétentions. » (Extrait de thdz-negociationcollective.org du 28/11/2025)

En savoir plus sur https://thdz-negociationcollective.org/2025/11/28/qui-dantigone-la-soeur-rebelle-ou-dhersilie-la-courageuse-sabine-nous-indique-le-meilleur-chemin-a-suivre/

Un accord à l’arraché crée un « Etat de la Nouvelle-Calédonie » (lemonde.fr)


« Les négociations sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ont débouché à l’aube, samedi 12 juillet, après un dernier round de vingt-quatre heures ininterrompues à Bougival (Yvelines), dans un scénario digne du film de Sydney Pollack de 1969, On achève bien les chevaux, qui met en scène des danseurs concourant jusqu’à l’épuisement mortel pour tenter de sauver leur vie.

Travaillé depuis neuf jours, signé à l’arraché, « l’accord sur un Etat de la Nouvelle-Calédonie » énonce un « pari de la confiance ». Il marque l’engagement de l’Etat français, des indépendantistes et des non-indépendantistes, vers un nouveau statut du territoire, « une solution pérenne ». Un pacte de réformes économiques, incluant le secteur du nickel, est joint. » – Nathalie Guibert – (Extrait de lemonde.fr du 12/07/2025)

En savoir plus sur https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/07/12/un-accord-a-l-arrache-cree-un-etat-de-la-nouvelle-caledonie_6620844_823448.html

Article : « Conclave » des retraites : premières leçons d’une négociation interprofessionnelle inaboutie mais riche en promesses… »Blog francophone de Christian Thuderoz, 24/06/2025


« Le « conclave » sur les retraites n’est cependant pas parvenu hier soir à se conclure sur un ANI, accord national interprofessionnel – malgré une séance de la dernière chance. La faute à personne et donc à tout le monde. Il ne s’agit pas de désigner ici des coupables mais d’identifier les mécanismes qui ont conduit à cet échec collectif et tirer d’utiles enseignements de ce « conclave » de quatre mois.

(….)

L’utilité de la méthode adoptée. Bertrand Bissuel, journaliste au journal Le Monde, titrait ainsi son article du 23 juin : « “Conclave” sur les retraites : une méthode de dialogue inédite » (lire ici). Il y recensait, après interviews des négociateurs, plusieurs éléments novateurs dans ce type de négociation nationale interprofessionnelle. Dont ceux-ci :

Commençons, dans ce premier billet, par les enseignements du « conclave ». Un second billet de blog s’ensuivra ; il tentera d’expliciter les raisons de ce non-accord.

Le lieu des discussions / négociations. « Il a été installé au 20, avenue de Ségur à Paris, dans un bâtiment gouvernemental, et non pas au Medef, comme c’est, presque toujours, le cas pour des tractations destinées à conclure un accord national interprofessionnel ». On se doute que négocier dans les locaux du Medef ou avenue de Ségur, pour un syndicaliste, change un peu la donne. Imagine-t-on le président ukrainien Zelensky négocier sereinement à Moscou, dans le palais où règne Poutine ? Rappelons qu’une des premières mesures symboliques prises, au début des années 1980-1990, par les universitaires canadiens et états-uniens qui  animèrent les premières séances conjointes, employeurs et syndicalistes, de formation aux techniques de la principled negotiation, la négociation raisonnée, promue par le tout nouveau PON, Program On Negotiation, de Harvard, fut de déplacer des sièges sociaux d’entreprises en centre ville les négociations collectives et les faire se dérouler dans des lieux neutres (les universités, par exemple) ou dans des locaux d’usines, décentralisés. Ce changement de lieu signifiait un changement de méthode de négociation…

Dans le cas du « conclave », on peut supputer que cette décentralisation de la négociation en un lieu « gouvernemental » a privé le MEDEF d’une position de force et que sa délégation, renvoyée à une parmi d’autres, a dû s’adapter à la nouvelle donne et prendre de nouvelles marques.

L’animation des discussions / négociations, confiée à un tiers-sachant. L’article du journaliste du Monde écrit ceci : « Autre modification dans les usages : la réflexion collective a été animée par une personnalité qualifiée, Jean-Jacques Marette. Cet ancien directeur du régime complémentaire du privé Agirc-Arrco est une figure connue et respectée dans le gotha du paritarisme. Il était vu comme ayant le bon profil pour remplir la mission qui lui a été confiée. » Cette animation par un tiers a deux avantages : un, les deux « camps » se font face et dialoguent mais chaque chef.ffe de délégation doit demander la parole à l’animateur pour s’exprimer. En n’étant plus juge (qui distribue la parole) et partie (qui négocie pour son camp), le MEDEF redevient ainsi une partie prenante, à égalité de droits et de devoirs. Cette organisation patronale perdait alors une ressource de pouvoir importante : la maîtrise de l’ordre du jour, de la prise de parole et de la gestion des propositions des parties. On imagine que cela n’a pas favorisé la recherche assidue d’un accord avec les syndicats réformistes, surtout avec un Premier ministre volontariste (que traduit d’ailleurs sa rencontre de mardi matin, à sa demande, avec les partenaires sociaux pour tenter de « rattraper le coup »…) (Extrait)

Article à consulter sur https://thdz-negociationcollective.org/2025/06/24/conclave-des-retraites-premieres-lecons-dune-negociation-interprofessionnelle-inaboutie-mais-riche-en-promesses/

Livre : « De la modération en tout » par Christian Thuderoz, PUF, 2025, 388p.


« Contre l’outrance contemporaine, cet ouvrage promeut des notions en apparence surannées mais étonnamment modernes : la mesure, la retenue, l’équilibre, le raisonnable, la modération, le juste milieu, la pensée de midi et le sens de la nuance. Il n’est pas vain de tenter de rebâtir, par le bas et à portée de voix, le vivre-ensemble et la démocratie qui le garantit. Modération est un concept politique d’avenir. »

Trois notions y sont interrogées – donc trois études, nommées dans l’ouvrage : des parcours. Le premier est consacré à la nuance ; celle-ci est relative au raisonnement ; c’est-à-dire : notre capacité d’analyser le réel des individus, leurs actions et les situations où ils s’inscrivent. Le deuxième parcours est consacré au juste milieu ; il est relatif au choix décisionnel ; il s’incarne dans la volonté de choisir une option plutôt qu’une autre – parce qu’elle préserve l’avenir, parce qu’elle ne lèse personne ou qu’elle maximise les gains de tous. Le troisième parcours est consacré à l’agir mesuré et à la modération ; ces notions sont relatives à notre comportement, dans l’intimité comme dans nos communautés, ainsi qu’à la gouvernance de nos vies et des institutions dans lesquelles nous agissons.

S’il s’appuie beaucoup sur les penseurs grecs, s’il mobilise des politistes, parfois des économistes, cet ouvrage est d’abord celui d’un sociologue. Sa discipline, comme le disait Émile Durkheim, ne vaut pas une seule heure de peine si celle-ci ne produit qu’une pensée spéculative. Elle est vaine si elle se contente d’un discours moral. Cet ouvrage tente de maintenir en tension deux démarches : l’analyse et le conseil. La première vise à comprendre un phénomène social (l’outrance contemporaine, la péjoration d’une action publique modérée, etc.) ; la seconde s’adresse à l’acteur social, pour qu’il soit attentif à ses raisonnements, à ses choix décisionnel, à ses comportements. L’idée est de lui proposer un horizon, pour raisonner, décider et agir dans le monde sans brutaliser autrui ni enfiévrer nos débats. » (Extrait de thdz-negociationcollective.org du 11/03/2025)

En savoir plus sur https://thdz-negociationcollective.org/2025/03/11/parution-de-mon-dernier-ouvrage-de-la-moderation-en-tout/

Négociation collective : (I) L’Art du compromis. (Un bel anniversaire !) par Christian Thudéroz (2020) le 6 décembre 2024


« (Je reproduis ci-dessous la retranscription de mon propos lors d’une table-ronde organisée dans le cadre de l’évènement-anniversaire des 80 ans de la confédération CFE-CGC, tenu à Paris jeudi 28 novembre 2024. Un grand merci aux organisateurs pour m’avoir permis de participer à une table-ronde sur un thème – l’art du compromis – jusqu’alors peu usité dans le mouvement syndical français. C’est pourtant, je pense, de sa capacité à nouer des compromis efficients et innovants (avec les patronats organisés, au niveau national et des branches ; avec les employeurs dans les entreprises, les hôpitaux et les administrations) que dépend une grande part de sa revitalisation… Christian Thuderoz).

Question : Quelles sont, pour vous, les vertus « philosophiques » du compromis ?

Commençons par définir le compromis. Je vous propose la définition suivante : la mise en compatibilité d’options rivales – ou plutôt présentées comme rivales. Un compromis possède trois caractéristiques : 1) Il est fondé sur des concessions réciproques (c’est-à-dire : sur des renoncements à des préférences, de type « Je voulais 100, je me contenterai de 75 ») ; 2) Il s’agit d’un engagement réciproque ; c’est donc, littéralement, un cum promissus, « avec promesses » : chacune des parties promet à l’autre de faire ce qu’elle a dit qu’elle fera. Enfin, 3) cet accord est tourné vers le futur, vers un avenir commun : on ne noue des compromis qu’avec des voisins, des pays frontaliers, des clients ou des fournisseurs, etc., bref, des personnes avec qui nous devons vivre ensemble… (Extrait

Article à lire sur https://thdz-negociationcollective.org/2024/12/06/i-lart-du-compromis-un-bel-anniversaire/

Quelles sont les différences fondamentales entre la médiation et la négociation ? par Alexandra Six, avocat (Villagejustice)


« Les termes médiation et négociation ont tendance à être confondus. En réalité s’il s’agit dans les deux cas d’une méthode de résolution amiable d’un différend, elles sont différentes à de nombreux égards.
Il existe des points de convergence : que ce soit en médiation ou en négociation, il faut que les protagonistes aient une volonté d’aboutir et de parvenir à un accord en faisant évoluer leur position.

Ainsi, dans les deux cas, les conditions suivantes doivent être réunies :

  • un objet ou un sujet entre les parties ;
  • des protagonistes identifiables (deux au minimum) ;
  • une divergence ou un écart entre les protagonistes, qui peut aller de la simple discussion à une divergence profonde qui amène au conflit.

D’importantes divergences peuvent être relevées entre la médiation et la négociation, elles se classent en deux catégories : les différences de principe (sur le fond du sujet) et celles qui concernent leurs modalités de mise en œuvre.

La négociation et la médiation sont deux méthodes de résolution de conflits mais elles diffèrent dans leur approche, leur modalité de mise en œuvre et le rôle des intervenants. » (Extrait de Villagejustice du 29/11/2074)

En savoir plus sur https://x.com/Villagejustice/status/1862453218640568553?t=2wy6iwuQrpNyKyk2A1uxXA&s=09

(IV) La négociation collective en 2022. Une analyse sociologique (« Les mots ») par Christian Thuderoz (thdz-negociationcollective.org)


« Ce qui se mesure s’améliore. Les ingénieurs ont raison : cela permet de corriger des fonctionnements techniques… ou des politiques publiques. Mais ce qui s’écrit peut pareillement être soumis à évaluation. On vérifie alors si le propos est explicite, pédagogique, etc. Les sociologues utilisent l’analyse de contenu pour étudier un discours, les formes énonciatives d’un texte, son vocabulaire, etc. On peut donc soumettre à une rapide analyse de contenu le Bilan 2022 de la négociation collective, publié début décembre 2023 par la DGT. L’objectif est… d’« objectiver » ce document en s’interrogeant sur « le comment c’est dit » et le « comment c’est mis en chiffres », pour se distancier de la seule lecture de ces derniers. On peut ainsi identifier des intentions, ou repérer des messages, ou encore : saisir des « visions du monde ».  

***

Le Bilan 2022 de la négociation collective est un document dont la structure ressemble aux précédentes éditions annuelles, y compris sa couverture, le sommaire, les avertissements, la mise en page, etc. La plupart des tableaux, graphiques, schémas, encadrés, etc., sont (généralement) identiques d’une année sur l’autre ; ce qui aide l’analyste, quand ce n’est pas déjà fait par les rédacteurs, à comparer les données sur plusieurs années.

Ces Bilans annuels sont de précieuses sources documentaires pour qui veut analyser les relations collectives de travail dans la France contemporaine. Ils sont produits par un ministère, lui-même inscrit dans une démarche gouvernementale ; ils peuvent donc être analysés comme des textes politiques. La façon dont les données sont collectées, présentées et analysées peut renseigner sur ces politiques publiques du travail ; c’est à ce travail qu’est consacré ce billet de blog. Je me contenterai de montrer, à travers quelques exemples, l’intérêt d’une analyse de contenu de ces Bilans annuels, sans l’effectuer vraiment.

Le document est volumineux (460 pages), dont 100 pages de description du contexte normatif et des politiques du travail, 70 pages de dossiers thématiques et 70 pages de commentaires des organisations syndicales et patronales. Le reste, plus de 200 pages, est consacré à une analyse quantitative des « textes » déposés en 2022 dans les Directions départementales du Travail. La dimension qualitative de l’étude n’est pas ignorée et nombre d’encadrés (ou les dossiers en fin de rapport) fournissent d’utiles informations sur les pratiques de négociation. » (Extrait de thdz-negociationcollective.org du 21/01/2024)

En savoir plus sur https://thdz-negociationcollective.org/2024/01/21/iv-la-negociation-collective-en-2022-une-analyse-sociologique-les-mots/

(III) La négociation collective en 2022. Une analyse sociologique (« Les chiffres ») par C. Thuderoz (thdz-negociationcollective.org)


« Les sociologues, pour reprendre une terminologie (oubliée) des années 1950, étudient les faits sociaux de groupement (qui s’associe, qui travaille et coopère avec qui ?) et les faits sociaux de comportement (qui est en conflit, qui négocie et rivalise avec qui ?). Les statistiques de la négociation collective, que celle-ci soit interprofessionnelle, professionnelle ou d’entreprise, et bien que ces statistiques soient focalisées sur le seul volet quantitatif des faits socio-économiques, permettent cependant une lecture qualitative. Trois dispositifs y contribuent : de comparaison sur durée longue, ce qui révèle des constantes, ou des ruptures ; de ré-agrégation des données, ouvrant sur de nouvelles typologies ; enfin d’analyse des contenus, en interrogeant la façon dont sont mises en tableaux ces données et le vocabulaire employé pour les présenter / les expliciter. Ce présent billet traite la question des données (« Les chiffres »), le suivant (noté III) traitera celle des contenus (« Les mots »).

Saluons l’effort de la DGT de fournir au lecteur/à la lectrice du Bilan annuel 2022 des données sur plusieurs années (par exemple de 2017 ou 2018 jusqu’en 2022, soit 5 ou 6 années) sur pas mal d’indicateurs, ce qui permet de vérifier les tendances

Les données qui suivent et leurs commentaires proviennent d’une comparaison des années 2010, 2014, 2018 et 2022. Pour des comparaisons d’années plus récentes, se référer directement au Bilan 2022 de la négociation collective (lire ici). Procédons par questions.

Question 1 : Comment mesurer l’essor de la négociation collective depuis 2010 ? Une première manière consiste à comparer le nombre d’accords négociés et signés par des délégués syndicaux (ou des salariés mandatés) :

L’évolution est constante et significative : + 85 % d’accords signés par des DS en 13 ans ! Une deuxième manière de mesurer cet essor est d’examiner la répartition par thématiques de négociation. Hypothèse : plus s’élargit cette liste, ou plus de thèmes sont en progression, et plus cette  négociation collective gagne en intensité (puisque s’ouvrant à de nouvelles thématiques). » (Extrait de thdz-negociationcollective.org du 8/01/2024)

En savoir plus sur https://thdz-negociationcollective.org/2024/01/08/iii-la-negociation-collective-en-2022-une-analyse-sociologique-les-chiffres/

Négociation : « Se former à la négociation collective via des diplômes universitaires ? (II) Les diplômes proposés à Nancy, Montpellier et Paris-Assas » par le Blog francophone de Christian Thuderoz


Le premier billet de ce mini-dossier Se former à la négociation collective via des diplômes universitaires ? était consacré aux DU de Rouen, Orléans et Toulouse. Ce deuxième billet présente les diplômes proposés à Nancy (master), Montpellier (DU) et Paris-Assas (DU).

Université de Nancy, master 2 Parcours Dialogue Social

En savoir plus sur https://thdz-negociationcollective.org/blog-3/

Livre : « L’art de pacifier nos conflits. De la négociation à la médiation « , Imen Benharda (dir.) Etienne Le Roy (préface), Erès – Trajet, 360p. (A paraître le 27/10/2022)


RÉSUMÉ

L’originalité de cet ouvrage est de réunir et de mettre en valeur les liens conceptuels du triptyque conflit-négociation-médiation, souvent complexes et multiformes :

– les conflits, de leur naissance à leur développement ;

– la négociation, qui peut offrir des opportunités de sortie ;

– la médiation, pouvant constituer une voie utile, si échec de la négociation.

Les auteurs, universitaires avant-gardistes à l’origine en 1995 du du Gestion et résolution de conflits :  négociation & médiation, de l’université Paris Descartes, montrent les applications possibles dans différents domaines : dans les familles, le travail, l’environnement, l’interculturel et à l’international. (Extrait)

Sommaire à consulter sur https://www.editions-eres.com/uploads/documents/sommairepdf/202209214459tdm-benharda-l-art-de-pacifier-nos-conflits.pdf

Livre à commander sur https://www.editions-eres.com/ouvrage/4987/lart-de-pacifier-nos-conflits

GRESY Jean-Edouard, LE DELEY Eric, « 7 négociations qui ont fait l’histoire de France », Fil Rouge Editions, 2021


« 52 av. J.-C. (Alésia), 732 (Poitiers), 1066 (Hastings), 1415 (Azincourt), 1515 (Marignan), 1792 (Valmy), 1805 (Austerlitz), 1815 (Waterloo)… les dates les plus connues de l’Histoire de France sont des guerres ! Moins connus sont les traités de paix, les ententes et surtout les modalités qui ont permis de les conclure. Savez-vous comment il fut mis fin à la guerre de Cent Ans en 1475, comment furent conciliées huit guerres de religion avant d’aboutir à l’édit de Nantes en 1598, comment le traité des Pyrénées fut conclu en 1659 pour offrir enfin une paix durable avec le royaume d’Espagne, comment en 1815, la France fut sauvée des puissances européennes qui voulaient se partager son territoire, comment la France retrouva malgré tout un statut de grande puissance à Yalta en 1945, comment le projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse fut voté en 1974 alors que les Français se déchiraient sur cette question, comment en 1988, fut imaginé la mission du dialogue pour restaurer la paix en Nouvelle-Calédonie ? À quelques exceptions près, les protagonistes de ces histoires qui ont fait l’Histoire de France restent aujourd’hui affublés de sobriquets animaliers peu avenants : Louis XI, l’araignée ; Catherine de Médicis, la serpente ; Jules Mazarin, le vautour ; Charles-Maurice de Talleyrand, le chat ; Winston Churchill, le lion ; Simone Veil, la poussinette ; Michel Rocard, le hamster… Rendons leurs lettres de noblesse à ces négociateurs hors du commun, pour qui, comme le disait Pierre Corneille dans l’illusion comique, « nos destins sont des livres ouverts »! Postface de Éliane Viennot » (Extrait)

En savoir plus sur https://alternego.com/librairie/