
Avant-propos
L’historiographie de la médiation à travers sa typologie et ses différentes étapes nous a donné
l’envie de travailler sur une thématique dont nous croyons qu’elle apportera
des éléments positifs à la gestion des conflits. La médiation est plus que jamais
nécessaire. Loin de posséder un bâton magique, elle contribue à éloigner les conflits en
proposant des solutions négociées et consensuelles aux parties en conflit. Dans le cas du
Tchad et comme partout ailleurs, l’efficacité de l’institution depend avant tout de son
adaptation aux valeurs socioculturelles du temps et de l’espace. Qu’il s’agisse des
conflits impliquant administration et administré(s), inter ou intracommunautaire, ce sont
après tout des conflits de sociétés.
Des réformes en réformes, des pays comme l’Espagne, le Portugal puis la France, ont adopté
une stratégie qui a consisté à fusionner plusieurs Autorités Admministratives
Institutionnelles (AAI) pour en faire une importante Autorité Administrative Indépendante
Spécialisée (AAIS) dont l’objet principal, justifient-ils, le renforcement de l’institution dans le
domaine de l’hybridité et de l’indépendance aux pouvoirs. Ce point reste d’ailleurs discutable.
Avec cette nouvelle vision, l’institution s’adapte au développement socioculturel de l’espace
européen pour se charger de la protection non juridictionnelle des droits fondamentaux de la
personne. Et c’est au moment où nous bouclons notre travail sur la gestion des conflits à
travers l’institution tchadienne que le destin a voulu que la médiature de la République
tchadienne soit supprimée par le Forum chargé des réformes institutionnelles qui a eu lieu à
N’Djamena (Tchad) du 19 au 27 mars 2018.
Thèse à consulter sur https://theses.hal.science/tel-02150333/file/2018LEMA3003.pdf





