« Dates : 24, 25 avril et 13, 14, 19, 20, 21, 22, 23 mai 2025
Cette formation intensive de 9 jours comprendra 6 jours de formation et 3 jours de certification , pour apprendre à : ✔️ Comprendre les principes fondamentaux et le cadre juridique de la médiation ✔️ Maîtriser les techniques, outils et étapes clés du processus ✔️ Préparer, conduire et évaluer efficacement un entretien de médiation » (Extrait)
« A l’occasion de la Journée internationale des Femmes 2025, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) vous propose de partir à la rencontre de femmes engagées et inspirantes qui façonnent le monde francophone à travers une série de courts interviews et portraits. Trois questions à Johanna Hawari Bourjeily, fondatrice et directrice du Centre professionnel de médiation de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (Liban), partenaire de l’AUF, et membre de la Commission Médiation et Gestion des conflits de l’AUF.
Quelles circonstances vous ont conduite à épouser une carrière dans la médiation ?
Après l’obtention d’un diplôme d’études approfondies (DEA, ex-Master 2) en droit pénal et d’un diplôme de criminologie de l’Université Assas – Paris II (France), j’ai passé mon certificat d’aptitude à la profession d’avocat. C’est au cours de ma carrière d’avocate pénaliste à la Cour d’Appel de Paris que j’ai rencontré, par hasard, la médiation. En effet, je devais défendre une jeune femme de 21 ans accusée de coups et blessures et, le procureur, au regard de la nature de l’infraction, a proposé de soumettre au préalable ce cas à la médiation. Ce fut une révélation pour moi. Car, ce processus humaniste avait permis à la fois à la victime d’être entendue et reconnue dans sa souffrance et, à l’auteure du préjudice de prendre conscience des conséquences de son passage à l’acte et ainsi de se responsabiliser.
Pleinement acquise à cette cause, j’ai alors suivi une formation pour devenir médiatrice auprès de l’Institut de formation à la médiation et à la négociation de l’Institut catholique de Paris et du Centre de médiation et de formation à la médiation de Paris. Depuis ce jour, la médiation ne m’a plus quittée et a représenté à mes yeux, une voie à emprunter, celle de la non-violence.
En 2006, vous avez fondé le Centre professionnel de médiation à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Quel rôle lui avez-vous donné ?
Le Centre professionnel de médiation (CPM) a pour mission de promouvoir une culture de la non-violence et d’ancrer une éducation à la paix au Liban et au Moyen-Orient et ce, à travers la médiation comme outil de transformation sociale.
Le CPM a trois axes d’actions : il est à la fois un centre de formation, de médiation et un incubateur de projets, développés en collaboration avec des institutions nationales et internationales engagées telles que l’AUF, ONU Femmes, etc.
Il forme tant des professionnels provenant de divers secteurs de la société, que d’étudiants des universités libanaises et régionales, à travers le partenariat avec l’AUF, ou des élèves-médiateurs au sein des écoles publiques et privées au Liban.
Par ailleurs, des médiateurs professionnels diplômés du CPM sont mis à la disposition des citoyens pour les aider à prévenir et résoudre leurs tensions et conflits à l’amiable. Les médiateurs sont impartiaux et neutres et agissent dans un cadre éthique et déontologique.
Pouvez-vous partager une anecdote marquante où la médiation a vraiment changé le cours des choses ? Au lendemain de la guerre de juillet 2006, le CPM, en collaboration avec l’Association Médiateurs sans Frontières et le Mouvement Social libanais, a mis en place un projet regroupant 75 jeunes âgés de 14 à 20 ans de confessions et de régions différentes. Je me souviens en particulier de deux groupes de jeunes provenant de villages voisins dans le sud du Liban qui refusaient de se parler et de se rencontrer en raison de leurs divergences politiques et communautaires. Notre travail de médiateur a consisté à créer des espaces neutres et confidentiels de dialogue et d’écoute afin de les inciter à exprimer leurs ressentis, angoisses et appréhensions. Puis, nous les avons aidés à aller les uns vers les autres sans jugement ni a priori. À l’issue de ce projet, ces jeunes qui se diabolisaient sans même s’être rencontrés ont fini par nouer une belle amitié basée sur la compréhension mutuelle, le dialogue constructif et le respect de la différence. » (Extrait de auf.org du 28/03/2025)
« La médiation joue un rôle crucial dans la résolution des conflits, offrant un espace de dialogue et de compréhension qui favorise la paix et la réconciliation. Dans un monde où les tensions sociales et politiques sont omniprésentes, cet outil devient indispensable pour construire et restaurer du lien. C’est dans ce contexte que Johanna Hawari Bourjeily, fondatrice et directrice du Centre Professionnel de Médiation de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, partenaire de l’AUF de longue date, s’engage avec passion. Elle partage son expérience et sa vision de la médiation, et illustre comment la médiation peut transformer des vies et renforcer le tissu social dans un pays en quête de paix. Témoignage de Johanna Hawari Bourjeily qui est également présidente de « Médiateurs Sans Frontières Liban » et membre de la Commission Médiation de la Conférence régionale de recteurs de l’AUF Moyen-Orient.
• Quel est le plus grand défi auquel vous faites face dans le domaine de la médiation aujourd’hui, et comment le Centre professionnel de médiation y répond-il ? Je souhaiterais en premier lieu définir la médiation, qui est un mode alternatif de résolution des conflits (MARC), qui s’effectue par l’entremise d’un médiateur, tiers neutre et impartial. Ce dernier a pour rôle d’acheminer les parties en désaccord dans la recherche d’une solution satisfaisante à leurs différends. En ce sens, ce processus rapide, confidentiel, informel et peu onéreux, se distingue de la procédure judiciaire et de l’arbitrage. La culture de médiation étant un véritable outil de pacification et de réconciliation, la promouvoir dans la mosaïque culturelle et communautaire que représente le Liban, comporte de nombreux défis, aggravés par les crises économiques, sociales et politiques et ce, dans un contexte de guerres régionales. Afin de faire face à ces défis qui se situent à plusieurs niveaux, le Centre Professionnel de Médiation (CPM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth adapte et réajuste, de manière régulière, ses interventions et actions au regard de la réalité du terrain. » (Extrait de auf.org du 28/01/2025)
« La présidente de Geopelie Michèle GUILLAUME-HOFNUNG est rentrée du Liban à l’issue d’un très bref séjour de deux jours.
Elle tenait à y être malgré les annulations de vols et les consignes car on ne visite pas ses frères et sœurs uniquement quand il y a du soleil dans leur jardin. Nous partageons ce communiqué avec celles et ceux impliqués dans la recherche de la Paix. Cet exemple de formation à la médiation suivie par des officiers d’un pays si éprouvé par les conflits donne de l’espoir.
Notre présidente se devait d’y aller car la cérémonie à laquelle elle a activement participé était un événement d’Etat, le général Aoun était représenté à haut niveau. Son discours mentionnait explicitement le partenariat inédit entre l’institut de médiation Guillaume-Hofnung ( IMGH), l’Armée libanaise et l’Université Libanaise pour former à la médiation 40 personnes dont 20 officiers. La vice- présidente de Geopelie la Professeure KARAM également présente en tant que directrice de la clinique juridique a reçu ainsi que la présidente un trophée pour leur action pédagogique au soutien de l’éducation à la Paix. » (Extrait de
« Dans un monde qui semble souvent échapper à notre contrôle, où les conflits semblent insurmontables et les divisions profondes, existe une révolution silencieuse à embrasser. Cette révolution se concrétise par la force transformatrice de la médiation.
Nous savons très bien que la médiation est une alternative de résolution des conflits, mais si nous imaginons cette dernière comme un catalyseur pour un changement de paradigme profond, que se passerait-il ?
A cet égard, imaginons un monde où au lieu de recourir à l’hostilité et à l’agression, les adversaires se réunissent dans un espace de dialogue et de compréhension. Cette allusion est la quintessence de la médiation qui transcende les notions traditionnelles de résolution de conflits, favorisant l’empathie, la communication et le respect mutuel.
Au cœur de ce processus de médiation, il ne s’agit plus seulement d’atteindre un compromis, mais de modifier fondamentalement notre manière de percevoir et d’aborder le conflit. En effet plutôt que de voir les adversaires comme des ennemis à abattre, la médiation nous encourage à les considérer comme des partenaires dans un voyage commun vers la résolution, vers le changement. » (Extrait de intermedies-mediation.com du1/03/2024)
« Dans le cadre des efforts déployés par le PNUD au Liban pour promouvoir la médiation en tant que méthode alternative de règlement des différends, une séance de sensibilisation à la médiation a été organisée au Bellevue Medical Center. La session a été animée par la médiatrice et formatrice experte, Me Zeina Kesrouani, qui a fourni des informations précieuses sur la médiation et ses avantages. L’événement a réuni des gestionnaires, du personnel médical et hospitalier. » (Extrait linkedin.com)
(J’ai eu la chance de connaître Walid Slaïby et Ogarit Younan lors d’un séjour au Liban, à leur invitation, pour donner une formation à la médiation dans le cadre de leur Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (Aunohr). J’ai eu l’occasion d‘échanger avec lui sur la situation au Liban et c’était un fervent défenseur de la médiation, de la non-violence pour régler les conflits, non seulement dans son pays, mais aussi dans le monde. Walid Slaïby est parti trop tôt, mais il nous laisse un immense héritage et je suis certain que sa compagne Ogarit Younan saura le développer en continuant son action en faveur de la médiation et de la non-violence au sein d’Aunhor. – Jean-Pierre Bonafé-Schmitt –La Lettre des Médiations)
« Avec sa compagne de vie et de militantisme, la sociologue Ogarit Younan, le disparu aura initié une avancée palpable pour le Liban : le moratoire sur la peine de mort qui aura bientôt 20 ans.
Il était de ces adeptes de la non-violence qui ont rendu meilleure la société libanaise et le monde arabe. Une pensée qu’il a développée durant la guerre civile, au même titre que la laïcité, en réaction aux conséquences destructrices du conflit intercommunautaire libanais sur le tissu social. Walid Slaïby n’est plus. Il s’est éteint mercredi dernier à l’âge de 68 ans, vaincu par un cancer qui le rongeait depuis plus de 20 ans. Son nom, indissociable de celui de sa compagne de vie et de lutte, la sociologue Ogarit Younan, restera à jamais lié au militantisme pour le droit à la vie dans le cadre de la lutte pour l’abolition de la peine de mort. Les droits civils seront aussi au cœur de son combat pour une loi libanaise sur le statut personnel. Au même titre que les droits des travailleurs et la justice sociale, dès le début des années quatre-vingt, alors que la livre libanaise amorçait un premier effondrement.
Un immense héritage De son engagement au service du Liban, il laissera un immense héritage. Une multitude de livres, de publications, de traductions, de propositions de loi, d’associations, de progrès tangibles sur le terrain, toujours avec Ogarit Younan. Avec en couronnement l’édification en 2015 de l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (Aunohr), une institution éducative dédiée à la non-violence qui continue de former des générations d’étudiants, de militants, de syndicalistes prêts à prendre la relève. Ce parcours verra le duo plusieurs fois récompensé, notamment par le Prix des droits de l’homme de la République française 2005, le Prix de la Fondation Chirac en 2019 et le prix Gandhi pour la paix décerné en 2022 par la fondation indienne Jamnalal Bajaj, du nom du disciple du Mahatma Gandhi. » – Anne-Marie El-HAGE -(Extrait lorientlejour.com du 8/05/2023)
Je connais depuis de nombreuses années Ougarit Younane et Walid Slaiby et j’ai eu l’occasion de pouvoir les rencontrer et d’avoir des échanges avec eux au cours de mon séjour à Beyrouth pour donner des cours à AUNHOR. Je suis heureux pour eux de l’obtention de ce prix Gandhi qui est une juste reconnaissance de leur action en faveur de la médiation au Liban et plus largement au Moyen-Orient – JP Bonafé-Schmitt
« Deux militants de longue date pour la philosophie de non-violence, Ougarit Younane et Walid Slaibi, sont les lauréats 2022 du prix Gandhi pour la paix, décerné par la Fondation Jamnalal Bajaj du nom d’un proche du Mahatma Gandhi. Ougarit Younane, sociologue, écrivaine et formatrice, a fait le voyage jusqu’à Mumbai en Inde (Walid Slaibi, écrivain et penseur, n’a pas pu s’y rendre pour des raisons de santé), afin de recevoir, le 8 décembre, ce prix dans le bâtiment historique de l’Opéra de la ville. Les deux militants, dont le parcours exceptionnel en une région troublée comme le Moyen-Orient s’étend sur quarante ans, ont fondé ensemble l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (AUNHOR), une institution éducative unique consacrée à la non-violence.
Le prix Gandhi pour la paix est décerné depuis de nombreuses années à des penseurs et des pionniers dans leur domaine, par cette fondation qui porte le nom d’un proche du grand homme politique indien, Jamnalal Bajaj. Celui-ci a été l’un des principaux soutiens de Gandhi, consacrant des propriétés à sa cause, menant des activités sociales et pédagogiques à l’intention des plus démunis, protégeant les manifestants contre la force coloniale de l’époque… Il a lui-même été emprisonné plusieurs fois, et il est mort à 53 ans, quatre ans seulement avant l’indépendance de l’Inde. Sa famille perpétue cette tradition après lui. La fondation décerne quatre prix chaque année, dont trois à des Indiens, et un prix international au nom de Gandhi réservé à ceux qui propagent les valeurs gandhiennes à l’extérieur de l’Inde. » (Extrait de lorientlejour.com du 5/01/20203)
« Lors du congrès international des médiations qui s’est tenu du 5 au 7 octobre à Angers, une table ronde était consacrée à la médiation scolaire. Si la médiation touche tous les domaines de la vie, la médiation scolaire est, à notre sens, un enjeu de société. Elle contribue à l’avenir de notre humanité en ce qu’elle permet aux plus jeunes d’en comprendre les mécanismes dès leur scolarité et de les appliquer dans leur vie d’adulte.
Si cette table ronde sur ce sujet fut riche, il y eut un moment où l’émotion fut particulièrement poignante ; un moment en dehors du temps, à la lecture d’une lettre écrite par Fayrouz ABOU KHALIL, enseignante-médiatrice exerçant au Liban, responsable du projet pédagogique « médiation éducative ». Ce témoignage exposa en quoi la médiation éducative a transformé la vie professionnelle de cette enseignante et celle de ses élèves.
« Bonjour à tous. Je suis Fayrouz ABOU KHALIL. Je n’ai malheureusement pas pu être présente avec vous aujourd’hui. Malgré tout, je souhaitais vous partager la transformation que la médiation éducative a opérée sur moi en tant qu’enseignante. En 2019, je me suis inscrite au diplôme universitaire de médiation éducative, organisé par l’Université Sainte Famille (USF), avec le Centre d’enseignement des modes amiables (CEMA). En deux ans, j’ai suivi 360 heures de formation. Et je dois dire qu’il y a un avant et un après. Cette formation à la médiation éducative m’a transformée comme je ne l’aurai jamais imaginé. Avant, comme toute enseignante, je cherchais toujours à donner le meilleur de moi-même à mes élèves, être à l’image de la bougie ; la bougie qui éclaire le chemin des autres. Mais est-ce que le meilleur pour moi est nécessairement le meilleur pour mes élèves ? » (Extrait de hermes-mediation.fr/du 6/11/2022)
« Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Dialogue interculturel au Moyen-Orient », l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) au Moyen-Orient considère les actions de sensibilisation et de formation à la médiation comme pertinentes pour restaurer le dialogue et créer une dynamique de renforcement de capacités dans ce domaine au sein des établissements universitaires.
Dans cette perspective, l’AUF Moyen-Orient s’associe au Centre professionnel de Médiation (CPM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), premier centre universitaire de médiation au Liban, pour offrir aux étudiants, enseignants ou cadres administratifs de ses universités membres des activités de sensibilisation à la médiation, en mode virtuel en raison de la crise sanitaire mondiale.
L’objectif principal de cette action d’initiation à la médiation est de développer chez le public universitaire une écoute active et une capacité à mieux communiquer, mais aussi de diffuser une culture de paix et de dialogue dans les universités.
L’AUF Moyen-Orient publie cet appel à candidatures, qui a pour finalité d’identifier les établissements intéressés à co-organiser ce type d’atelier en ligne au profit de leur public estudiantin et académique.
Les demandes d’appui doivent être présentées dans le cadre d’un dossier rempli conformément au calendrier de l’appel à manifestations d’intérêt, téléchargeable depuis le site internet de l’AUF Moyen-Orient (www.auf.org/moyen-orient).
Calendrier
20 janvier 2021 : Lancement, mise en ligne et diffusion de l’appel à candidatures par l’AUF
25 février 2021 : Clôture de l’appel à candidatures
mi-mars 2021 : Sélection des demandes, publication des résultats
À partir de fin mars 2021 : Mise en œuvre des ateliers de formation jusqu’à fin 2021 (Extrait de auf.org/nouvelles du 20/01/2021)
Signature d’un protocole d’accord entre le Centre professionnel de médiation #CPM_USJ et la Banque BEMO. L’objectif est de promouvoir le recours à la #médiation comme processus amiable de résolution des #conflits bancaires et de financer des #bourses pour les étudiants.