Liste des médiateurs : Décret n° 2021-95 du 29 janvier 2021 portant modification des décrets n° 2017-1457 du 9 octobre 2017 relatif à la liste des médiateurs auprès de la cour d’appel et n° 2019-1089 du 25 octobre 2019 relatif à la certification des services en ligne de conciliation, de médiation et d’arbitrage


  • Article 1
    Le décret n° 2017-1457 du 9 octobre 2017 relatif à la liste des médiateurs auprès de la cour d’appel est ainsi modifié :
    1° L’article 1er est ainsi modifié :
    a) La deuxième phrase est complétée par les mots : « et une rubrique spéciale pour les services en ligne fournissant des prestations de médiation » ;
    b) Le troisième alinéa est complété par la phrase suivante : « La validité de l’ensemble des inscriptions, y compris celles auxquelles il a été procédé postérieurement à la publication de la liste, prend fin trois ans après cette publication. » ;
    c) Le quatrième alinéa est remplacé par les dispositions suivantes :
    « Elle est mise à la disposition du public sur le site internet de la cour d’appel ou, à défaut, du ministère de la justice. Les juridictions, les conseils départementaux de l’accès au droit ainsi que les services d’accueil unique du justiciable, situés dans le ressort de la cour d’appel, informent le public par tous moyens de l’existence de cette liste. » ;
    2° L’article 3 est ainsi modifié :
    a) Le 2° devient 3° ;
    b) Après le 1°, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
    « 2° Ses statuts prévoient qu’elle peut accomplir des missions de médiation ; » ;
    3° Après l’article 3, il est inséré un article 3-1 ainsi rédigé :
    « Art. 3-1.-Sans préjudice des conditions mentionnées aux articles 2 et 3, une personne physique ou morale qui propose un service en ligne de médiation ne peut être inscrite sur la liste des médiateurs de la cour d’appel que si elle fournit les pièces justifiant que les conditions mentionnées aux articles 4-1 et 4-3 de la loi du 18 novembre 2016 susvisée sont remplies. » ;
    4° A l’article 4, le premier alinéa est remplacé par les deux alinéas suivants :
    « Un arrêté du garde des sceaux, ministre de la justice, fixe la liste des pièces jointes à la demande d’inscription qui justifient le respect des obligations mentionnées aux articles 2 à 3-1.
    « Le premier président de la cour d’appel fixe les modalités de dépôt des demandes d’inscription, qui peuvent être envoyées par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou par courrier électronique à une adresse dédiée. » ;
    5° Le premier alinéa de l’article 5 est remplacé par les dispositions suivantes :
    « L’assemblée générale des magistrats du siège de la cour d’appel dresse la liste des médiateurs en matière civile, commerciale et sociale au cours du mois de novembre, en vue d’une publication au 1er janvier de l’année qui suit. » ;
    6° A la première phrase du premier alinéa de l’article 8, les mots : « et 3 » sont remplacés par les mots : « à 3-1 » ;
    7° L’article 10 est ainsi modifié :
    a) Au troisième alinéa, première phrase, après les mots : « représentant légal » sont insérés les mots : «, même si ce dernier est membre d’une profession judiciaire ou juridique réglementée » ;
    b) Le dernier alinéa est complété par les mots : « pour leur inscription en tant que personne physique ».
  • Article 2
    Le décret n° 2019-1089 du 25 octobre 2019 relatif à la certification des services en ligne de conciliation, de médiation et d’arbitrage est ainsi modifié :
    1° L’article 4 est complété par les mots : « ou à distance » ;
    2° L’article 5 est ainsi modifié :
    a) Au 1°, les mots : « Le périmètre des » sont remplacés par le mot : « Les » ;
    b) Après le 4° est inséré un alinéa ainsi rédigé :
    « 5° La localisation des sites où s’exercent les activités certifiées et les adresses des sites internet correspondants. » ;
    c) Le huitième alinéa devenu neuvième alinéa est remplacé par les dispositions suivantes :
    « Le service en ligne fait l’objet d’un audit de suivi par l’organisme certificateur. Cet audit est réalisé à distance entre le quatorzième et le vingt-deuxième mois suivant la date d’obtention de la certification. Par exception, il est réalisé sur pièces et sur place en cas de signalements effectués conformément aux règles de réclamations définies par l’organisme certificateur, ou à la suite d’une analyse de risque issue de l’audit précédent. » ;
    d) Après le dernier alinéa, il est ajouté l’alinéa suivant :
    « Lorsque le service en ligne souhaite obtenir la certification d’une nouvelle catégorie de services, il sollicite l’extension de sa certification auprès de l’organisme certificateur. Un audit est alors mis en œuvre dans le cadre de cette extension dans les mêmes conditions qu’un audit initial. » ;
    3° L’article 6 est ainsi modifié :
    a) Le premier alinéa est complété par les dispositions suivantes :
    « Pendant la période de suspension, il est interdit au service en ligne de faire référence à sa certification et d’apposer sur son site internet le logo en attestant. » ;
    b) Au dernier alinéa, le chiffre : « 8 » est remplacé par le chiffre : « 7 » ;
    4° Les articles 7 et 8 sont remplacés par les dispositions suivantes :
    « Art. 7.-Le représentant du service en ligne peut contester par écrit la décision de refus, de suspension ou de retrait de la certification auprès de l’organisme certificateur dans un délai d’un mois à compter de la notification de la décision.
    « Ce recours ne suspend pas l’exécution de la décision de l’organisme certificateur.
    « L’organisme certificateur accuse réception de ce recours qui est examiné par son ou ses instances internes compétentes dans un délai de quatre mois à compter de sa réception. La décision motivée est notifiée au service en ligne.
    « Art. 7-1.-Le transfert d’une certification est la reprise d’une certification existante et valide par un autre organisme certificateur.
    « Le service en ligne certifié qui souhaite changer d’organisme certificateur adresse sa demande de transfert à un autre organisme certificateur de son choix.
    « Une demande de transfert de certification ne peut être déposée concomitamment devant plusieurs organismes certificateurs.
    « Dès réception de la demande, l’organisme certificateur peut indiquer par écrit qu’il refuse de l’examiner pour un motif objectif lié à son organisation interne.
    « S’il accepte d’examiner la demande, il vérifie que les activités certifiées entrent dans le cadre de son accréditation et que le service en ligne possède une certification conforme à la réglementation en vigueur. Il s’assure, par tous moyens, que cette certification n’est pas suspendue ou retirée. En cas de suspension ou de retrait de la certification, la demande de transfert est rejetée
    « L’organisme certificateur émetteur transmet à l’organisme certificateur récepteur, dans un délai de vingt jours à compter de sa demande, une copie du certificat en cours de validité et, le cas échéant, les dernières conclusions d’audit, un dossier détaillant les non-conformités détectées depuis l’édiction du certificat, le plan d’action associé pour y remédier et les réclamations reçues. Si l’organisme certificateur émetteur refuse de transmettre ces pièces, l’organisme certificateur récepteur fait un signalement auprès de l’organisme d’accréditation.
    « Dans un délai de trente jours à compter de la réception complète de ces pièces, l’organisme certificateur récepteur décide :
    «-de reprendre la certification en émettant un nouveau certificat pour la durée restant à courir du certificat initial ;
    «-de refuser la reprise de la certification par une décision motivée notifiée au demandeur ;
    «-ou d’organiser une évaluation adaptée avant de se prononcer sur la reprise de la certification.
    « Le refus de reprendre une certification est sans incidence sur la validité de cette dernière.
    « Art. 8.-Seules les personnes mentionnées au troisième alinéa de l’article 4-7 de la loi du 18 novembre 2016 susvisée, qui proposent un service en ligne de conciliation ou de médiation soit seules, soit avec d’autres personnes mentionnées au même alinéa, bénéficient de la certification de plein droit de leur service.
    « Les personnes qui en bénéficient rendent accessible en ligne aux utilisateurs le document justifiant de leur qualité et, le cas échéant, de celle des personnes concourant à la fourniture du service, dans les conditions suivantes :
    « 1° Les conciliateurs de justice justifient de l’ordonnance de nomination du premier président de la cour d’appel prévue à l’article 3 du décret du 20 mars 1978 susvisé ;
    « 2° Les médiateurs de la consommation justifient de leur inscription sur la liste prévue à l’article L. 615-1 du code de la consommation ;
    « 3° Les médiateurs justifient de leur inscription sur la liste prévue à l’article 22-1 A de la loi du 8 février 1995 susvisée, dans la rubrique relative aux services en ligne fournissant des prestations de médiation.
    « Cette certification de plein droit ne vaut que pour l’activité au titre de laquelle les personnes qui en bénéficient sont, selon le cas, nommées au titre du 1° ou inscrites sur l’une des listes mentionnées aux 2° et 3° du présent article et pour la durée de leur nomination ou de leur inscription. » ;
    5° L’article 10 est remplacé par les dispositions suivantes :
    « Art. 10.-Les services en ligne dont le certificat est en cours de validité et les personnes qui bénéficient de la certification de plein droit de leur service, pour la période au titre de laquelle elles sont nommées au titre du 1° ou inscrites sur l’une des listes mentionnées aux 2° et 3° de l’article 8, peuvent apposer sur leur site internet le logo attestant de leur certification.
    « Les services en ligne faisant usage de ce logo peuvent demander au ministère de la justice leur inscription sur une liste publiée sur le site justice. fr. » ;
    6° A l’article 11, après les mots : « Terres australes et antarctiques françaises », sont ajoutés les mots : « dans leurs rédactions issues du décret n° 2021-95 du 29 janvier 2021 ».Liens relatifs
  • Article 3
    Par dérogation aux dispositions du troisième alinéa de l’article 1er du décret du 9 octobre 2017 susvisé, la validité de l’ensemble des listes des médiateurs prévues à l’article 22-1 A de la loi du 8 février 1995 susvisée et publiées avant le 1er mars 2021 prend fin le 31 décembre 2023, y compris en ce qui concerne les médiateurs inscrits postérieurement à la publication initiale de ces listes. Les nouvelles listes sont publiées le 1er janvier 2024.Liens relatifs
  • Article 4
    Le ministre des outre-mer et le garde des sceaux, ministre de la justice, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française. (Extrait de legifrance.gouv.fr )
  • En savoir plus sur https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043081212

Résolution en ligne des litiges : obtenir la marque Certilis


« Qu’est-ce que la marque Certilis  ?

Certilis est la marque de garantie des services en ligne de conciliation, de médiation ou d’arbitrage. Elle garantit que le processus de résolution amiable des différends ou d’arbitrage fourni par le service en ligne respecte les obligations fixées par la loi.

Seuls les services en ligne certifiés sont autorisés à utiliser la marque Certilis.

Qui peut être certifié  ?

La certification concerne les personnes physiques ou morales qui fournissent un service en ligne de conciliation, de médiation ou d’arbitrage.

Quels sont les critères à respecter pour être certifié  ?

Les critères à respecter sont définis par les articles 4-1 à 4-3, 4-5 et 4-6 de la loi n°2016-1547 de modernisation de la justice du XXIème siècle. Il s’agit notamment des obligations suivantes :

  • Réaliser sa mission avec compétence, diligence, impartialité, indépendance et dans le respect de la confidentialité ;
  • Respecter les obligations relatives à la protection des données à caractère personnel  ;
  • Ne pas avoir pour seul fondement un traitement algorithmique ou automatisé de données à caractère personnel ;
  • Informer l’usager de façon compréhensible, détaillée et personnalisée sur les modalités selon lesquelles la résolution amiable est réalisée ou l’arbitrage est rendu.

Les critères sont détaillés dans le référentiel de certification du ministère de la justice, approuvé par arrêté du 23 décembre 2020.

Comment faire pour être certifié  et obtenir le droit d’utiliser la marque  ?

Si vous souhaitez utiliser la marque, vous devrez déposer une demande de certification auprès d’un organisme certificateur accrédité. La liste de ces organismes sera mise à disposition sur le site du COFRAC.

L’ouverture des candidatures à la certification est prévue pour la fin du 1er trimestre 2021.

Le processus de certification est détaillé dans le décret n° 2019-1089 du 25 octobre 2019 . Il repose sur un audit permettant de vérifier que les conditions déclinées dans le référentiel de certification des services en ligne de conciliation, de médiation et d’arbitrage approuvé par arrêté du garde des sceaux du 23 décembre 2020 sont remplies.

La certification est valable 3 ans.

Par exception, les conciliateurs de justice, les médiateurs inscrits sur la liste des médiateurs prévue à l’article 22-1 A de la loi n° 95-125 du 8 février 1995 et les médiateurs inscrits sur la liste prévue à l’article L. 615-1 du code de la consommation au titre de leur activité de médiation de consommation, bénéficient, lorsqu’ils fournissent leurs prestations en ligne, de la certification de plein droit. La marque est mise à leur disposition par leur autorité de tutelle, à savoir la cour d’appel s’agissant des conciliateurs de justice et des médiateurs inscrits sur les listes de la cour d’appel et la commission d’évaluation et de contrôle des médiateurs de la consommation s’agissant des médiateurs de la consommation.

Comment utiliser la marque Certilis  ?

Les services en ligne certifiés bénéficient du droit d’usage de la marque Certilis. Ils reçoivent un kit comprenant :

  • le règlement d’usage et la charte d’usage de la marque ;
  • le logo et la charte graphique.

Ils s’engagent à les respecter. (Extrait de justice.gouv.fr/le-ministere-de-la-justice du 20/01/2021)

En savoir plus sur http://www.justice.gouv.fr/le-ministere-de-la-justice-10017/direction-des-services-judiciaires-10022/resolution-en-ligne-des-litiges-obtenir-la-marque-certilis-33717.html

Médiation en ligne : Lancement de Certilis, marque de garantie des services en ligne de conciliation, de médiation et d’arbitrage du Ministère de la Justice


« Le ministère de la justice lance Certilis, marque de garantie des services en ligne de conciliation, de médiation et d’arbitrage. Cette certification a pour objectif de mieux encadrer le développement de ces prestations en ligne et d’éclairer le citoyen dans ses choix. Elle met en application les dispositions prévues à l’article 4 de la loi n°2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice. 

L’offre de résolution en ligne des différends se développe et se diversifie. Or, il n’est pas toujours simple pour le citoyen de se repérer sur ce marché.

La marque Certilis vise à garantir que le processus de résolution amiable fourni par le service en ligne est conforme au socle d’obligations imposé par la loi.

La certification s’adresse à toute personne physique ou morale qui fournit un service en ligne de conciliation, de médiation ou d’arbitrage.

Pour en bénéficier, le service en ligne qui le souhaite doit déposer une demande auprès d’un organisme certificateur accrédité par le comité français d’accréditation (COFRAC). Cet organisme réalise alors un audit sur pièces et sur place, afin de vérifier que le service en ligne respecte les critères du référentiel de certification. Si c’est le cas, un certificat est délivré pour une durée de 3 ans

Le titulaire de la certification bénéficie alors du droit d’usage de la marque Certilis et de son logo, qu’il peut apposer sur son site internet.  

L’usager pourra ainsi facilement identifier les services en ligne conformes aux exigences de la loi.

Par exception, la certification est attribuée de plein droit aux conciliateurs de justice, aux médiateurs inscrits sur la liste des médiateurs prévue à l’article 22-1 A de la loi n° 95-125 du 8 février 1995 et aux médiateurs inscrits sur la liste prévue à l’article L. 615-1 du code de la consommation au titre de leur activité de médiation de consommation, qui fournissent leur prestation en ligne. Ils peuvent ainsi faire usage de la marque Certilis.

Calendrier
Fin janvier 2021 –  Le logo est disponible pour les certifiés de plein droit  
Mars-avril 2021 – Début de l’accréditation des organismes certificateurs par le COFRAC et ouverture des candidatures à la certification ». (Extrait de presse.justice.gouv.fr du 21/01/2021)

En savoir plus sur http://www.presse.justice.gouv.fr/communiques-de-presse-10095/communiques-de-2021-12998/lancement-de-certilis-33719.html

« L’arbitrage et la médiation en ligne dorénavant encadrés » par Sophie Henry et Marjolaine Ratier du CMAP (LE MONDE DU DROIT)


LE MONDE DU DROIT : le magazine des professions juridiques

« Le Ministère de la Justice a créé en 2020 un groupe de travail en vue de définir un référentiel de certification des services en ligne de conciliation, médiation et d’arbitrage. 

Le CMAP a pu contribuer de manière active aux travaux, aux côtés d’Organismes certificateurs ainsi que de plusieurs Institutions telles qu’OPENLAW et le Conseil National des Barreaux.A l’issue de ces travaux, un décret a été publié le 23 décembre 2020, qui prévoit en son article 5 la publication d’un référentiel sous forme d’arrêté, daté également du 23 décembre.
L’annexe 1 de l’arrêté concerne les organismes de certification
L’annexe 2 de l’arrêté concerne les critères de certification auxquels seront soumis les services de conciliation, médiation et arbitrage.

Le contexte

La médiation tend à se démocratiser, au travers de différentes initiatives des pouvoirs publics, et notamment depuis le 1er janvier 2020, avec l’obligation d’y recourir pour les litiges inférieurs à 5 000€. 
Certains y ont vu une opportunité et de nouvelles plateformes de médiation en ligne se sont créées.
L’arbitrage en ligne se développe également et existe déjà depuis quelques années, au travers de différentes plateformes.

Les acteurs de ce marché en ligne sont multiples: Professions réglementées, Institutions, legaltech… Les procédés utilisés le sont également: mise en relation, procédure dématérialisée, ou encore résolution du litige par des algorithmes.

Face à cette demande grandissante et à la disparité des solutions disponibles, le Ministère de la Justice a souhaité réfléchir aux moyens de garantir un niveau de prestation juridique davantage sécurisée pour le justiciable. Aussi, l’idée d’une Certification des plateformes MARD (Modes Alternatifs de Règlement des Différends) a-t-elle fait son chemin.

L’existence de ces services en ligne a été consacrée par la loi du 23 mars 2019 de programmation de la réforme de la justice et un décret du 25 octobre 2019 a prévu que le référentiel de la certification serait fixé par arrêté du Garde des Sceaux au plus tard le 1 er janvier 2021.

Ce que le décret confirme

Plusieurs critères du référentiel relèvent d’une simple application de nos Lois mais constituent un rappel salutaire de l’encadrement des prestations juridiques:
– protection des données à caractère personnel,
– confidentialité,
– obligation d’information
– respect du périmètre du Droit,
– diligence,
– compétence
– indépendance et impartialité du Professionnel intervenant dans le processus.

Ce que le décret fait évoluer

La formation des Médiateurs et Arbitres

Pour les Médiateurs et les Conciliateurs, le référentiel fixe un critère de formation de 60 heures minimum ainsi que les modalités de la formation continue. Ce volume horaire correspond aux usages de nos voisins européens.

Les Arbitres devront justifier soit d’une formation initiale juridique et d’une formation à l’arbitrage d’au moins 30 heures, soit d’une expérience pratique d’au moins 3 années en tant qu’Arbitre.

Cette formalisation des critères de formation pour l’aptitude aux MARD est un signal fort puisqu’aucune règle n’existait jusqu’à ce jour en pratique.

La place de l’humain dans le processus

Un élément fondamental, qui avait d’ailleurs animé nos débats, est soulevé dans le référentiel. Il s’agit de la place de l’humain dans le processus de résolution du litige.

Le Ministère a tranché, et impose une « intervention humaine effective », « réelle et substantielle même si le processus est entièrement dématérialisé ».

De même, la question du recours aux algorithmes est particulièrement d’actualité.

Il existe à l’heure actuelle sous trois formes: la désignation du Médiateur ou de l’Arbitre, l’aide à la décision (justice prédictive par exemple), jusqu’à la résolution intégrale du litige. Les interrogations légitimes sont multiples: la plateforme sera-t-elle transparente en matière d’algorithme dans la sélection du Professionnel qui sera retenu ? Le Justiciable sera-t-il parfaitement informé de cette méthodologie ? Et plus globalement, est-il souhaitable de confier un processus contentieux entier à des algorithmes ? (Extrait de .lemondedudroit.fr du 22/01/2021)

En savoir plus sur https://www.lemondedudroit.fr/decryptages/73454-arbitrage-mediation-ligne-dorenavant-encadres.html

Visoconférence : Premier café médiation 2021 Lyon : la médiation en ligne – 7 janvier 2021, à 8h30


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Jeudi 7 janvier 2021, à 8h30, en visio-conférence (en attendant de se retrouver « en vrai ») pour continuer de débattre sur tous les sujets qui vous intéressent.
Inscription et lien :
gaelle@walker@orange.fr
Le programme 2021 des Cafés Médiation : https://lnkd.in/ea6RMkZ
#mediation #echange #debat #cafemediation

Médiation en ligne : Décret n° 2020-1682 du 23 décembre 2020 relatif à la procédure d’accréditation des organismes certificateurs délivrant la certification des services en ligne fournissant des prestations de conciliation, de médiation et d’arbitrage


Publics concernés : les personnes physiques et morales proposant un service en ligne de conciliation, de médiation ou d’arbitrage, le Comité français d’accréditation (COFRAC), les organismes certificateurs, les personnes physiques et morales utilisatrices desdits services en ligne.
Objet : modalités d’accréditation des organismes certificateurs.
Entrée en vigueur : le décret entre en vigueur le 1er janvier 2021 .
Notice : le décret précise les modalités de l’audit d’accréditation, de la suspension et du retrait de l’accréditation ainsi que les conséquences de la cessation d’activité de l’organisme certificateur.
Références : le décret est pris pour l’application de l’article 4 de la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, qui a créé les articles 4-1 à 4-7 de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle.


Le Premier ministre,
Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice,
Vu la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle ;
Vu le décret n° 2008-1401 du 19 décembre 2008 relatif à l’accréditation et à l’évaluation de conformité pris en application de l’article 137 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie ;
Vu le décret n° 2019-1089 du 25 octobre 2019 relatif à la certification des services en ligne de conciliation, de médiation et d’arbitrage,
Décrète :

  • Article 1
    Les organismes certificateurs candidats à l’accréditation mentionnée à l’article 2 du décret du 25 octobre 2019 susvisé déposent un dossier de demande d’accréditation auprès de l’organisme d’accréditation mentionné à ce même article.
    A compter de la notification à l’organisme certificateur de la recevabilité de sa demande d’accréditation par l’organisme d’accréditation pour la certification des services en ligne de conciliation, de médiation ou d’arbitrage, l’organisme certificateur est autorisé à délivrer des certificats pendant douze mois.
    Si l’accréditation n’est pas obtenue dans ce délai, l’organisme certificateur en informe ses clients pour qu’ils prennent contact avec un autre organisme certificateur pour obtenir un nouveau certificat.
    Les certificats émis pendant la période durant laquelle l’organisme certificateur candidat est autorisé à délivrer des certificats sont réémis sous accréditation selon les modalités définies par l’organisme d’accréditation.
    L’organisme d’accréditation réalise des évaluations régulières du fonctionnement des organismes certificateurs accrédités. Les évaluations sont constituées d’une analyse sur pièces ainsi que de l’observation d’un audit de certification pour vérifier la qualité des procédures et la façon dont elles sont appliquées.Liens relatifs
  • Article 2
    L’accréditation peut être suspendue, à l’initiative de l’organisme d’accréditation et après que l’organisme certificateur a été mis en mesure de présenter ses observations dans un délai fixé par l’organisme d’accréditation.
    L’organisme d’accréditation notifie par lettre recommandée avec demande d’avis de réception la décision de suspension à l’organisme certificateur et adresse par voie électronique une copie du courrier de suspension au ministre de la justice.
    La décision de suspension est motivée et précise la portée de la suspension de l’accréditation, ainsi que les conditions dans lesquelles l’organisme d’accréditation pourra lever la suspension de l’accréditation de l’organisme certificateur.
    Dès la réception de la décision de suspension de son accréditation, l’organisme certificateur cesse de traiter de nouvelles candidatures à la certification et de prendre toute décision relative au certificat « services en ligne de conciliation, de médiation ou d’arbitrage ». Il peut néanmoins maintenir les certifications en cours de validité. Il informe ses clients de la suspension de son accréditation et cesse toute nouvelle référence à l’accréditation.
    Si l’organisme certificateur ne transmet pas les réponses demandées par l’organisme d’accréditation dans les délais impartis dans la décision de suspension, l’accréditation est retirée pour les activités de certification des services en ligne de conciliation, de médiation ou d’arbitrage.
    La décision de levée de suspension ne peut être prise par l’organisme d’accréditation qu’à la suite d’une évaluation de l’organisme certificateur sur site ou sur la base d’un rapport d’audit interne réalisé par l’organisme certificateur. Si le rapport ne fournit pas d’éléments suffisants pour démontrer la conformité aux exigences d’accréditation, l’organisme certificateur est informé par courrier que sa suspension ne pourra être levée qu’au vu des résultats d’une évaluation sur site.
    La décision de levée de suspension est notifiée par lettre recommandée avec demande d’avis de réception par l’organisme d’accréditation à l’organisme certificateur. Une nouvelle attestation d’accréditation mentionnant la date de prise d’effet de la levée de suspension est établie et l’annexe technique définissant les activités pour lesquelles l’accréditation a été accordée est mise à jour. La date de fin de validité de l’accréditation est inchangée par rapport à l’accréditation initiale.
  • Article 3
    L’accréditation peut être retirée, à l’initiative de l’organisme d’accréditation et après que l’organisme certificateur a été mis en mesure de présenter ses observations dans un délai fixé par l’organisme d’accréditation.
    L’organisme d’accréditation notifie par lettre recommandée avec demande d’avis de réception la décision de retrait à l’organisme certificateur et adresse par voie électronique une copie du courrier de retrait de l’accréditation au ministre de la justice.
    La décision de retrait de l’accréditation est motivée. Le retrait de l’accréditation prend effet à la date de notification de la décision par l’organisme d’accréditation.
    L’organisme certificateur dont l’accréditation a été retirée cesse toute activité liée à la certification des services en ligne de conciliation, de médiation ou d’arbitrage. Il en informe sans délai les clients dont il est chargé de suivre la certification, afin que ces derniers puissent formuler une demande de transfert du suivi de leur certification à un autre organisme certificateur accrédité à cet effet.
    L’organisme certificateur qui reçoit une demande de transfert mentionnée au précédent alinéa évalue si le cycle de certification peut être repris à l’étape de certification en cours à la date de la notification du retrait de l’accréditation de l’organisme certificateur initial. A défaut, la demande de certification est traitée comme une demande de certification initiale.
    L’organisme d’accréditation a la possibilité d’intervenir sur le site de l’organisme certificateur afin de s’assurer que les activités liées à la certification des services en ligne de conciliation, médiation ou arbitrage ont cessé et que les clients ont été informés.
  • Article 4
    L’organisme certificateur qui cesse son activité est tenu d’informer sans délai l’organisme d’accréditation, ainsi que les clients concernés afin que ces derniers puissent formuler une demande de transfert du suivi de leur certification à un autre organisme certificateur accrédité.
    L’organisme certificateur qui reçoit une demande de transfert mentionnée au précédent alinéa évalue si le cycle de certification peut être repris à l’étape de certification en cours à la date de cessation de l’activité de l’organisme certificateur initial. A défaut, la demande de certification est traitée comme une demande de certification initiale.
    L’organisme d’accréditation informe sans délai le ministre de la justice de toute cessation de d’activité de l’organisme certificateur.
  • Article 5
    L’accréditation des organismes certificateurs des services en ligne de conciliation, de médiation ou d’arbitrage est délivrée sur le fondement d’un référentiel publié par arrêté du garde des sceaux, ministre de la justice.
  • Article 6
    Le présent décret entre en vigueur le 1er janvier 2021.
  • Article 7
    Le garde des sceaux, ministre de la justice, est chargé de l’application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait le 23 décembre 2020.


Jean Castex
Par le Premier ministre :


Le garde des sceaux, ministre de la justice,
Éric Dupond-Moretti

« L’épanouissement latent de la médiation à distance » par James Claxton, Université Rikkyo, mediationblog.kluwer (traduction Google)


Kluwer Mediation Blog

« L’histoire et le sentiment pourraient décrire l’arc actuel de la médiation en ligne. Bien qu’il y ait longtemps eu des promoteurs et des poches limitées d’adoption, y compris des Ebay, la médiation à distance dans son ensemble est née avec la pandémie par nécessité. L’impossibilité de voyager et de se rencontrer en personne a obligé de nombreux médiateurs à mettre leurs pratiques en ligne. Cette tendance ne devrait pas être immunisée par un vaccin Covid-19.

Les médiateurs et les parties au différend en sont venus à apprécier les avantages de la réunion en ligne et sont plus à l’aise avec Équipes Microsoft Et ZoomCREK (en) Et Espaces Modron plates-formes spécifiquement ciblées sur les procédures de règlement des différends. Les collaborations inter-institutions, y compris le Protocole covid-19 conjoint JIMC-SIMC, prévoir la médiation en ligne par défaut. Ces développements font écho à un appétit croissant pour l’utilisation de la technologie dans la médiation plus généralement rapporté dans une étude de l’Académie internationale de règlement des différends de Singapour. À mesure que la médiation en ligne devient plus courante, il est instructif d’examiner diverses façons dont son utilisation pourrait améliorer la pratique de la médiation. Les possibilités ont des implications particulières pour les différends commerciaux internationaux.

Inconvénients comparatifs

Avant de spéculer sur ce qui pourrait être possible, il est utile de reconnaître les limites potentielles de la médiation en ligne. Les heures à regarder un écran peuvent être fatigantes, et trouver un moment pratique pour jouer le rôle de médiateur peut être difficile lorsque les participants se trouvent dans différents fuseaux horaires. L’établissement de relations entre le médiateur et les parties peut être plus difficile à l’écran qu’en personne, bien que de nombreux médiateurs ayant de l’expérience en ligne observent que cette préoccupation est exagérée. Il peut y avoir plus de distractions environnementales à mesure que les parties se joignent à la maison ou à leurs bureaux, et il peut y avoir moins de possibilités d’échanges spontanés pendant le déjeuner ou dans un couloir qui mènent à des percées à l’extérieur des quatre coins du processus prévu. L’acte d’assister physiquement à une médiation peut lui-même favoriser le règlement. L’investissement en temps et en ressources nécessaires pour être présent en personne peut donner lieu à un engagement plus significatif que lorsqu’une médiation peut se terminer par un clic de souris.

Avantages comparatifs

Malgré ces limitations potentielles, la médiation à distance a l’avantage d’être plus souple et plus économique et plus efficace que la médiation en personne pour des raisons évidentes. La médiation à distance, pour emprunter à Einstein, est libre de notions fixes d’espace et de temps. L’absence d’espace de médiation physique signifie que les chambres n’ont pas besoin d’être réservées et que les participants n’ont pas besoin de voyager, de loger et d’être approvisionnés en imprimantes et en sandwichs. Le temps est élastique en ce sens que les médiations peuvent être mises en place, ajournées et convoquées avec une relative facilité. Les gains de coûts et de temps inhérents à la médiation sont ainsi amplifiés dans les procédures à distance.

Une conséquence de la flexibilité comparative de la médiation en ligne est qu’il est plus possible de personnaliser les médiations. Une série de réunions plus courtes, par exemple, peut remplacer un seul événement de médiation. Des réunions peuvent être organisées avec les parties individuellement sans qu’il soit nécessaire que d’autres parties soient présentes en même temps. Les implications de ces variations et d’autres sur la pratique courante sont examinées ci-dessous. » (Extrait de mediationblog.kluwerarbitration.com du 16/12/2020)

En savoir plus sur http://mediationblog.kluwerarbitration.com/2020/12/16/the-latent-blossoming-of-remote-mediation/

Ouverture d’une nouvelle plateforme de résolution des litiges : Tele-mediation


logo Leaders League

« Tele-mediation est le dernier né en matière de résolution digitale et amiable des contentieux. La nouvelle plateforme est dédiée à la médiation conventionnelle.

La médiation conventionnelle est celle qui est initiée par les parties à un litige. Elle peut être prévue par un contrat commercial ou décidée d’un commun accord une fois le litige survenu et nécessite de désigner un médiateur. Le nouveau site Tele-mediation permet de digitaliser cette procédure de résolution des conflits, même si la liste des médiateurs n’est pas disponible sur la plateforme. Son fondateur, Bernard Cohen Solal (diplômé d’HEC et de Paris VI) est l’ancien directeur général adjoint de l’agence Lexposia. Il a précédemment évolué dans l’univers du software chez Dell et Asap avant de se lancer dans le coaching de dirigeants en prenant la tête de Saphir entre 2010 et 2018.

Tele-mediation présente deux offres : tout d’abord une étape de diagnostic juridique pour évaluer les chances de succès du procès et le montant de l’indemnisation, ensuite la réalisation de la médiation en ligne. Le diagnostic, optionnel, est au tarif de 195 euros hors taxes. La médiation coûtera un prix fixe de 495 euros hors taxes auquel s’ajoute une part variable en fonction du montant du litige. Chaque partie paie 50 % des frais. » -P. D’Amore-(Extrait de magazine-decideurs.com du 20/11/2020)

En savoir plus sur https://www.magazine-decideurs.com/news/ouverture-d-une-nouvelle-plateforme-de-resolution-des-litiges-tele-mediation?RelatedContentIds=Article-BB1bemG7,Video-BB1bh2Oj,Article-BB1bgMmE,Article-BB1b3xel,Article-BB1bg9zV,Article-BB1beBlb

COVID19 : À Lorient, l’association de médiation Ambo reste mobilisée mais à distance


Les médiateurs de l’association Ambo restent mobilisés en cette période de confinement. Leurs permanences au tribunal judiciaire de Lorient sont provisoirement suspendues mais leur activité continue à distance.

Comme cela avait déjà été le cas lors du premier confinement, l’Association des médiateurs de Bretagne ouest (Ambo) continue à se mobiliser pour aller dans le sens d’une voie alternative pour le règlement des conflits, afin d’éviter une judiciarisation de ceux-ci.

Depuis cette semaine, les permanences physiques au tribunal judiciaire de Lorient n’étant plus assurées, Ambo a remis en place des permanences téléphoniques. Pas question, en effet, pour le secrétaire de l’association, Thierry Noëllec, de laisser les gens sans réponse face à des difficultés auxquelles ils peuvent se trouver confrontés dans leur quotidien.

Le confinement peut attiser les conflits

« Avec le retour du confinement, les tensions peuvent se révéler génératrices de différends conflictuels, c’est pourquoi l’Association des médiateurs de Bretagne Ouest (Morbihan, Finistère) va proposer un entretien à distance, avec l’une ou l’un de ses médiateurs, de façon à aider quiconque le souhaite au sein des familles, entreprises ou associations », souligne Thierry Noëllec.

Ces rendez-vous d’écoute s’effectueront à raison d’une durée d’une heure, par téléphone ou en visioconférence. « L’objectif est de permettre de soulager les tensions et d’accompagner les personnes dans la clarification de leurs besoins et de leurs attentes », précise le secrétaire d’Ambo. L’association intervient aussi bien dans la sphère familiale, (modalités de garde d’enfants au sein du couple ou de maintien d’un lien avec les grands-parents…), que dans les conflits dans le monde du travail (difficultés avec l’employeur ou entre salariés…), différends de voisinage ou liés à la consommation, l’urbanisme, la santé… (Extrait de letelegramme.fr du 3/11/2020)

En savoir plus sur https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/a-lorient-l-association-de-mediation-ambo-reste-mobilisee-mais-a-distance-03-11-2020-12650771.php?RelatedContentIds=Video-BB1as1Qf,Article-BB1ar292,Article-BB1aqcZt,Article-BB1apOLx,Article-BB1andLm,Article-BB1alYn2,Article-BB1afPIB

Québec – « Régler des différends en ligne, qu’est-ce que ça change? » par Camille Laurin-Desjardins (droit-inc.com)


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« Avant même le début de la pandémie, Sèdjro Hountohotegbè, professeur adjoint à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, et son équipe avaient commencé à réfléchir à des modes de règlement des différends en ligne, pour des conflits internationaux, par exemple. Il va sans dire que cette avenue est devenue primordiale, avec la crise sanitaire.

Pourtant, très peu de plateformes de prévention et de règlement amiable des différends en ligne (PRADL) existent, actuellement.

Celui qui est aussi directeur des programmes en prévention et règlement de différends à l’UdeS vient d’obtenir cinq subventions pour étudier la question. Il se voit notamment décerner une chaire conjointe sur le sujet avec l’Université Lyon 2, en France, et créera la première Clinique de PRADL dans le monde francophone.

Droit-inc a discuté avec le professeur Hountohotegbè de cette avenue, rendue incontournable par la crise sanitaire.

Droit-inc : Quel est l’objectif de cette nouvelle chaire conjointe?

Sèdjro Hountohotegbè : C’est d’abord de repenser, compte tenu des différents contextes et de l’évolution de la société, des interventions en ligne.

Quand on parle de mode de règlement amiable de différends, la base, c’est qu’on est en présentiel, dans une même salle, et on a un intervenant, par exemple un médiateur.

Nous, avant même la pandémie, on a commencé à réfléchir à un penchant à des différends internationaux, extraterritoriaux. Ou encore un différend qui opposerait un consommateur ici et Amazon… On a commencé à réfléchir : aujourd’hui, le monde est pas mal dématérialisé. Donc les acteurs ne sont pas tous situés au même endroit. Si on veut régler un différend, négocier quelque chose, est-ce qu’il faut toujours penser à se réunir dans le même local, au même endroit?

On a vu qu’il y avait clairement, notamment dans le monde anglo-saxon, cette idée qui se développait : aux États-Unis, en Australie. Il se créait des plateformes qui utilisaient des technologies pour régler ce qu’ils appellent des conflit de masse.

Nous, on s’est dit : dans le monde francophone, il n’y a rien de tel.

Et la pandémie est venue accélérer vos démarches…?

Oui! La pandémie nous a mis le vent dans les voiles… ç’a rajouté l’urgence au projet. On espérait faire ce projet en trois ans, mais aujourd’hui, on est plutôt à un an. Parce que même dans le programme, l’essentiel de nos cours, aujourd’hui dans la maîtrise, est à distance.

Donc même notre clinique de médiation en présentiel a dû assez rapidement se retourner, parce que les interventions ne pouvaient plus se faire en présence, à cause des règles sanitaires.

La crise a ajouté une couche de pertinence et une couche d’accélération dans l’avancement des étapes.

Et finalement, on se rend compte que la question de l’intervention pour des médiateurs à distance n’est plus comme on le pensait au départ une sorte de compétence supplémentaire, mais peut même devenir une sorte de compétence principale. » (Extrait de droit-inc.com du 22/09/2020)

En savoir plus sur https://www.droit-inc.com/article27412-Regler-des-differends-en-ligne-qu-est-ce-que-ca-change

« LES PLATEFORMES DE RÉSOLUTION AMIABLE DES DIFFÉRENDS » par Nathalie Hantz (Village de la Justice.com)


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Nom de la plateforme de la plateforme Edité par MARD utilisés Public Payant Litiges spécifiques
Mediation.avocatparis.org Barreau de Paris Médiation Avocats Non Non
Mediation.avocats.paris/ Barreau de Paris Médiation Particuliers Non Non
Procédure participative.avocatparis.org Barreau de Paris procédure participative de mise en état (PPME) Avocats Non Non
Monconflit-quellessolutions.com Centre de Justice Amiable des Avocats (CJ2A) du Barreau de Lyon conciliation, médiation, processus collaboratif, procédure participative, arbitrage. Particuliers Non Non
Madecision.com Réseau d’ huissiers et avocats Eurojuris en collaboration avec E-just Médiation et arbitrage Particuliers Oui Non
Medicys-consommation.fr Chambre nationale des commissaires de justice Médiation Particuliers Non Litiges entre consommateur et professionnel
Medicys-conventionnel.fr Chambre nationale des commissaires de justice Médiation Particuliers Oui Litiges contentieux et du quotidien pour les particuliers comme pour les entreprises
Mcca-mediation.fr Fédération du Commerce Coopératif et Associé (FCA) Médiation Particuliers Non Litiges de la consommation avec les enseignes adhérentes
Tiers-conciliateurs.fr Cercle Montesquieu, AFJE [3], et Barreau de Paris (sous l’égide du tribunal de commerce de Paris) Conciliation Particuliers Oui (frais d’enregistrement) Situations commerciales liées à la crise sanitaire
Arbitrage-familial.fr l’Institut digital d’arbitrage et de médiation pour la résolution des différends en matière familiale Arbitrage Avocats et Particuliers Oui Litiges familiaux
Cessez le feu.com « V pour Verdict » Médiation collective Particuliers Service de dépôt de demande de médiation gratuit. Inscription et Participation à la médiation payantes en cas de succès. Litiges de la consommation
Conciliateurs.fr Fédération nationale des Conciliateurs de France Conciliation Particuliers Non Relations entre bailleurs et locataires, litige de la consommation, litiges entre personnes, litiges entre commerçants, problème de copropriété, litiges et troubles du voisinage
Fast-arbitre.com Institut digital d’arbitrage et de médiation (privé) Arbitrage Professionnels et créanciers Oui. Litiges professionnels
Justice.cool Europe Mediation SAS Médiation Particuliers Oui (forfait) « Petits litiges » et litiges liés à la crise sanitaire
Imel-mediation.fr Institut de la Médiation en Ligne (IMEL) Médiation Particuliers et professionnels (espace dédié) Oui Familiale, civile, au travail, commerciale, administrative et assurance.
Justicity.fr Legalcity S.A.S Médiation et arbitrage Particuliers Oui Généraliste
Marcel-mediation.com Société DSL Médiation Particuliers et entreprises Oui. Litiges de la consommation
Plumebycoda.frl Cabinet d’avocats Coda « Convention parentale collaborative » Particuliers Oui Litiges familiaux
Youstice.com Youstice SK « Aide à la résolution des litiges » Particuliers et commerçants Oui Litiges liés à la consommation

Extrait de village-justice.com du 16/06/2020

En savoir plus sur  https://www.village-justice.com/articles/plateformes-resolution-amiable-des-differends-ligne,35629.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter&utm_campaign=RSS