« Polarisation de nos sociétés, tensions croissantes, développer une culture du dialogue devient un enjeu collectif majeur. Réfléchir ensemble, se former et agir concrètement pour créer des espaces de dialogue sécurisés, voici les objectifs du nouveau programme « Le médiateur dans la Cité ».
« Dans son ouvrage La Vie des hommes illustres, Plutarque, pour raconter la vie de Romulus, met en scène sa femme, Hersilie, une Sabine, et qui, jeune fille, a été enlevée par les Romains et marié de force à Romulus. Les Sabins, quelques années plus tard, désireux de se venger, viennent les combattre. Au cours de la bataille, raconte Plutarque, Hersilie se tient au milieu des soldats de chaque camp et leur déclare ceci : « Si c’est pour nous que vous vous faites la guerre, alors rendez nous nos pères et nos proches, sans nous priver de nos maris et de nos enfants ». A ces mots, dit Plutarque, Romains et Sabins cessent le combat, décident d’unir leurs deux peuples, et Rome, ville éternelle, est ainsi fondée.
L’histoire est belle ; mais nous sourions devant une telle candeur. Car deux croyances nous conduisent à voir le monde autrement qu’un conte de fées : un, il est impossible de marier l’eau et le feu, les Romains et les Sabins ; et deux, il n’est pas possible de satisfaire simultanément deux parties opposées ; il faut donc choisir, croit-on, et ne désigner qu’un seul gagnant.
La suggestion d’Hersilie dessine un autre chemin : celui de la conciliation des choses, de leur conjonction dans une même formule d’accord. Une telle solution existe-elle ? Oui, et Plutarque la décrit : c’est la coopération de deux peuples pour fonder Rome. Pourquoi ont-ils donc décidé de coopérer et de cesser de se combattre ? Ce sera ma première question. Une deuxième suivra : quelles sont les conditions à réunir, ou les méthodes à adopter, pour que cette conciliation soit possible, effective, durable ?
***
Un mot de définition, d’abord : la négociation est un processus de décision, cette décision étant prise par plusieurs personnes, et celles-ci ayant des opinions divergentes quant à cette décision à prendre.
Il y a négociation quand sont réunies quatre conditions : 1) une volonté commune de résoudre le différend par l’échange, et non par la violence ; 2) quand les parties sont en co-présence, à portée de voix et de corps ; 3) quand il y a alternance des tours de parole, échange d’arguments, et non monologues ; et 4) quand les deux parties acceptent de concéder, c’est-à-dire de se désister, partiellement ou totalement, de certaines de leurs prétentions. » (Extrait de thdz-negociationcollective.org du 28/11/2025)
« C’est un service encore trop méconnu, la médiation de voisinage. Et pourtant, c’est un moyen de régler les tensions entre voisins lors d’un différend.
La médiation de voisinage n’impose rien. Elle aide chacun à exprimer ses besoins et à co-construire une solution acceptable pour tous. Anne Robin et Noémie Maës sont médiatrices de voisinage pour le compte de l’association « Cité et Médiation« , à Rennes. « Depuis le covid, les seuils de tolérance sont plus bas qu’auparavant. Peut-être que de rester enfermé chez soi a fait que les gens ont perdu en sociabilité » s’interrogent-elles. « Le conflit de voisinage, c’est un peu comme le pissenlit, il faut le prendre quand il est petit ». (Extrait de radiofrance.fr du 24/11/2025)
« Le 25 novembre 2025, les tribunaux administratifs de la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin ont signé une convention de médiation avec le rectorat de l’académie de la Guadeloupe afin de privilégier le recours au médiateur académique.
M. Frank Ho Si Fat, président des tribunaux administratifs de la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin et M. Gabriele Fioni, le recteur, ont rappelé à cette occasion les avantages de la médiation. Ce mode de règlement amiable des litiges peut en effet s’avérer mieux adapté, plus rapide, plus souple et peut permettre de résoudre plus sereinement les conflits qu’un traitement juridictionnel de l’affaire. » (Extrait de guadeloupe.tribunal-administratif.fr du 26/11/2025)
« Lors de cette 33e Master Class, vous y découvrirez l’ouvrage L’Art d’accommoder la Médiation de Dominique Retourné.
Elle s’appuie sur son parcours varié pour nous présenter sa démarche médiatrice, nous invitant à explorer la dimension interculturelle de la gestion des conflits.
Sa méthode repose sur la rencontre authentique. Comment faire émerger un terrain d’entente entre deux protagonistes opposés, entre deux apprenants en médiation ? Comment cultiver en chacun cette disposition intérieure qui favorise la véritable rencontre ? » (Extrait ifomen)
Invitée
Dominique Retourné, Avocate et Médiatrice et après des études de coaching, elle devient aussi Superviseure et formatrice en médiation entre autres à l’Ifomene. Elle anime des groupes d’analyses de pratique. Dominique a une grande connaissance des pratiques de la médiation interculturelle et principalement africaine. Son livre L’Art d’accommoder la médiation a été publié chez Médias & Médiations.
Séance animée par Laurence Villeneuve et Antoine Rouher.
« Pour lutter contre l’augmentation des violences en milieu scolaire à Port-Gentil, l’ONG Médiation Pour Tous a mené, du 18 au 20 novembre, une campagne de sensibilisation auprès des encadreurs pédagogiques du CES du Parc. L’objectif : promouvoir la médiation comme outil privilégié de prévention et de résolution des conflits au sein des établissements.
Phénomène largement répandu au Gabon, les violences scolaires touchent une grande partie des jeunes et préoccupent autant les familles que les équipes éducatives. Créée il y a cinq ans par Me Régine Mensahida Mensah, Médiation Pour Tous poursuit ainsi son engagement en proposant des solutions adaptées aux réalités du terrain.
La campagne initiée au CES du Parc de la ville visait non seulement à identifier des réponses pour accompagner les élèves victimes, mais aussi à doter les enseignants et intervenants sociaux de techniques pratiques de gestion des conflits. » (Extrait de gabonactu.com du 20/11/2025)
« Un nouvel élan pour la médiation dans l’espace rural Le Réseau Médiation dans l’espace rural poursuit son développement et accueille deux médiateurs FSM supplémentaires à l’écoute des personnes concernées par des conflits dans le monde agricole. Face aux défis humains, économiques et générationnels que connaissent de nombreuses exploitations, la médiation offre un cadre neutre et confidentiel pour restaurer le dialogue et construire des solutions durables. Notre site www.conflit-rural.ch présente notre démarche ainsi que l’ensemble des médiatrices et médiateurs actifs en Suisse romande. Ensemble, nous donnons un nouvel élan à la médiation rurale, au service des personnes, des familles et des territoires. » (Extrait de linkedin.com du 20/11/2025)
« La médiation intègre la stratégie contentieuse en propriété intellectuelle (PI) et doit être anticipée, que ce soit devant les juridictions nationales, ou les offices de PI internationaux (OMPI, EUIPO pour les marques et dessins et modèles de l’UE). Le Centre de médiation et d’arbitrage en matière de brevets de la nouvelle Juridiction unifiée du brevet (JUB) est en cours d’élaboration, et devrait ouvrir ses portes début 2026. Le recours à la médiation qui permet une intervention renforcée des parties dans la résolution de leur litige, est encouragé par les récentes réformes de procédure en réponse à la demande des différentes parties prenantes.
La médiation en PI, résultat d’une volonté commune
Les modes alternatifs de règlement des litiges (MARL), en particulier la médiation, sont devenus un outil incontournable en PI, comme le révèle les chiffres partagés lors de la Conférence sur l’arbitrage et la médiation en propriété industrielle (tenue dans le cadre de la Paris Arbitration Week en avril 2025) : en première instance, environ 20 médiations étaient initiées en 2021, contre 150 en 2024, représentant environ 10% des affaires pendantes devant la 3ème chambre du Tribunal judiciaire de Paris2. Environ 30 médiations ont lieu chaque année en appel. » (Extrait de lemondedudroit.fr du 14/11/2025)