La médiation est-elle une forme de justice privée ne protégeant pas suffisamment les intérêts de la « partie faible » ? par Maïyadah Bashmilah, avocat et Rim Souissi, médiateure (village-justice.com)


« À l’heure où les incitations au recours aux modes amiables sont de plus en plus fortes, avec encore récemment le décret du 18 juillet 2025, il nous a semblé d’autant plus important d’essayer d’apporter notre réflexion au questionnement suivant qui apparaît souvent, notamment en matière sociale.

Il est commun de parler de la “partie faible” comme de celle qui se sent en position de faiblesse dans un conflit.

La médiation est parfois perçue comme une forme de justice privée, qui serait susceptible de fragiliser la protection de la « partie faible » dans un conflit.

Le droit du travail a en effet été créé à l’origine dans un objectif de protection des salariés vis-à-vis de leurs employeurs, jugés tous puissants. En raison du lien de subordination inhérent au contrat de travail, le salarié tend à se considérer comme la partie vulnérable. C’est ce qui peut induire chez le salarié la perception d’être la partie faible.

Le juge prud’homal de son côté est perçu comme le garant du respect des règles protectrices.

C’est dans ce contexte qu’apparaît la crainte que la médiation puisse priver la partie supposée faible, de la protection judiciaire.

Il nous semble que c’est toutefois méconnaître le processus de médiation qui présente des garanties propres, susceptibles de renforcer l’autonomie du salarié. » (Extrait de village-justice.com du 20/10/2025)

En savoir plus sur https://www.village-justice.com/articles/vous-vous-etes-peut-etre-deja-dit-que-mediation-etait-une-forme-justice-privee,54881.html

La Maison René-Cassin a fêté ses 30 ans : retour sur l’histoire d’une association venant en aide aux Biterrois depuis 1995 (midilibre.fr)


« Pour la fête d’anniversaire de ses trente ans, la Maison René-Cassin, point d’accès au droit et de médiation, a réuni le 16 octobre ses adhérents, bénévoles, partenaires et soutiens, pour une matinée spéciale à la Maison de quartier Albert-Camus.

Une cérémonie animée par la présidente, Brigitte Séguier, devant un public composé de représentants des pouvoirs publics et juridiques. Les membres fondateurs et les actuels dirigeants ont tour à tour pris le micro pour raconter ces trois décennies.

La Devèze comme racines

Le premier, Jean Pezon, a évoqué les origines : « La Maison René-Cassin a ouvert en juin 95. Elle s’est fondée autour du travail de quatre partenaires dont les trois fondateurs qui sont l’Association départementale d’information et d’aide aux victimes, le Comité biterrois d’accès au droit, et l’Association médiation dans la ville ».

Il a ensuite souligné le lien organique avec le quartier de La Devèze. « Au printemps 92, une crise provoquée par la petite délinquance a conduit à la formation d’un groupe d’expression des habitants du quartier. Ce groupe se saisira rapidement de l’idée que les citoyens ont une place dans la régulation des conflits, ce qui aboutira à la création de l’association Médiation dans la ville en août 93 ». (Extrait de midilibre.fr du 21/10/2025)

En savoir plus sur https://www.midilibre.fr/2025/10/21/la-maison-rene-cassin-a-fete-ses-30-ans-retour-sur-lhistoire-dune-association-venant-en-aide-aux-biterrois-depuis-1995-13006030.php