
« À l’heure où les incitations au recours aux modes amiables sont de plus en plus fortes, avec encore récemment le décret du 18 juillet 2025, il nous a semblé d’autant plus important d’essayer d’apporter notre réflexion au questionnement suivant qui apparaît souvent, notamment en matière sociale.
Il est commun de parler de la “partie faible” comme de celle qui se sent en position de faiblesse dans un conflit.
La médiation est parfois perçue comme une forme de justice privée, qui serait susceptible de fragiliser la protection de la « partie faible » dans un conflit.
Le droit du travail a en effet été créé à l’origine dans un objectif de protection des salariés vis-à-vis de leurs employeurs, jugés tous puissants. En raison du lien de subordination inhérent au contrat de travail, le salarié tend à se considérer comme la partie vulnérable. C’est ce qui peut induire chez le salarié la perception d’être la partie faible.
Le juge prud’homal de son côté est perçu comme le garant du respect des règles protectrices.
C’est dans ce contexte qu’apparaît la crainte que la médiation puisse priver la partie supposée faible, de la protection judiciaire.
Il nous semble que c’est toutefois méconnaître le processus de médiation qui présente des garanties propres, susceptibles de renforcer l’autonomie du salarié. » (Extrait de village-justice.com du 20/10/2025)
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