Médiation administrative : une convention inédite signée à Nancy par le CHRU, la CAA et le TA (ici-c-nancy.fr)


« Dans le cadre des réformes récentes de la justice administrative, la Cour administrative d’appel (CAA) de Nancy, le Tribunal administratif (TA) de Nancy et le Centre hospitalier régional et universitaire (CHRU) de Nancy ont posé un jalon important en signant mercredi 16 avril 2025 une convention commune. L’objectif, promouvoir la médiation comme mode de résolution prioritaire des litiges opposant l’administration aux usagers, entreprises ou agents publics. Avec à la clé, une alternative plus rapide et plus souple aux procédures contentieuses traditionnelles tout en renforçant la coopération entre magistrats et acteurs de santé.

Souvent formelle, coûteuse et longue, la procédure contentieuse, cède ainsi le pas à une médiation « précontentieuse » encouragée avant toute saisine du juge. Le CHRU de Nancy s’engage à proposer systématiquement cette voie amiable à ses interlocuteurs, qu’il s’agisse de différends relatifs aux soins, aux marchés publics ou aux contrats de travail. 

La convention introduit également la possibilité pour le magistrat administratif de suggérer une médiation à tout stade d’une procédure déjà engagée. Si les parties acceptent cette proposition, un médiateur impartial est désigné et dispose de trois mois, renouvelables une fois, pour conduire les discussions et faciliter un accord. Ce mécanisme vise à réinstaurer le dialogue et à privilégier une approche globale des conflits, tout en désengorgeant les tribunaux administratifs. » (Extrait de .ici-c-nancy.fr du 19/04/2025)

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LES GRANDS ENTRETIENS JUSTICE INFO : « La voie restaurative ou l’âme de la justice » par Clémentine Méténier, entretien avec Antoine Garapon, auteur de « Pour une autre justice – la voie restaurative » (justiceinfo.net)


JUSTICE INFO : Vous venez de signer un ouvrage intitulé « Pour une autre justice – la voie restaurative », pourquoi maintenant ?

ANTOINE GARAPON : J’ai mis des années à l’écrire car il récapitule un peu ma carrière. J’ai été juge des enfants pendant 12 ans, j’ai été très engagé dans la lutte contre les atrocités de masse, et aujourd’hui, j’ai retrouvé mes premières amours, si je puis dire, en étant proche des victimes dans le cadre de la Commission reconnaissance et réparation (CRR). J’ai appris à leur contact qu’elles se sentaient coupables. On rencontre des situations révoltantes de personnes agressées quand elles avaient 9, 10, 14 ans devenues des adultes en grande difficulté et qui s’estiment responsables de ce qui leur est arrivé ; ce sentiment est extrêmement répandu parmi les victimes de violences sexuelles. C’est pour cela que certaines s’appliquent à rater leur vie, comme si elles voulaient se punir. Le viol est le seul crime dont l’auteur se sent innocent et la victime coupable.

C’est ce qui fait la différence entre la victime et l’offensé. L’offensé, c’est quelqu’un à qui on a fait du mal, mais qui tient debout. La victime, c’est celle que le mal a complètement détruite. La justice restaurative, c’est donc penser la justice à partir de cette expérience éthique négative de la victime qui ne rentre pas dans les catégories de la loi. D’où le projet de ce livre, qui est de penser la justice au-delà de la loi et de la justice dite « ordinaire ». (Extrait de justiceinfo.net du 11/02/2025)

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« L’essor du coaching coparental au Québec : un tournant avec le Code de procédure civile de 2016 et la justice participative » par Sylsie Albertelli, Avocate(village-justice.com)


« Le coaching coparental a connu une ascension remarquable au Québec depuis l’entrée en vigueur du nouveau Code de procédure civile en 2016. Ce dispositif, qui s’inscrit dans une philosophie de justice participative, met l’accent sur la coopération entre les parents et favorise les modes alternatifs de résolution des conflits afin de protéger l’intérêt de l’enfant.

Un cadre juridique favorable au coaching coparental.

Le fondement légal du coaching coparental repose sur plusieurs textes majeurs du droit québécois. La Charte des droits et libertés de la personne du Québec, à son article 39, affirme que tout enfant a droit à la protection, à la sécurité et à l’attention de ses parents ou des personnes en charge de son bien-être. Cette disposition est reprise dans le Code civil du Québec à l’article 32.

L’article 33 du Code civil précise quant à lui que toute décision concernant un enfant doit être prise dans son intérêt supérieur en prenant en compte des éléments tels que son âge, sa santé, son milieu familial et la présence éventuelle de violences conjugales ou sexuelles. Ce cadre pose ainsi les bases d’une prise en charge adaptée aux besoins de l’enfant, directement en lien avec les objectifs du coaching coparental. » (Extrait de village-justice.com du 17/02/2025)

En savoir plus sur https://www.village-justice.com/articles/essor-coaching-coparental-quebec-tournant-avec-code-procedure-civile-2016,52441.html