Webinaire du CEMA : « La dimension interculturelle dans les conflits et la médiation » avec Anne Messas et Estelle Osmanovic, animé par Bertrand Delcourt, le 3 avril 2025 de 18h30 à 20h00


« Des cadres de référence distincts conduisent à un écart de perception et de compréhension entre les individus, ce qui peut alimenter une incompréhension réciproque, des malentendus et, à terme, des conflits.
Il est utile pour le médiateur de disposer d’une grille de lecture pour décrypter comment le cadre culturel peut influencer des secteurs de la relation comme la communication, la prise de décisions, la manière d’aborder la confiance et le désaccord.
Pour autant, on ne saurait réduire l’individu à son inscription dans un cadre culturel ; l’ambition de toute médiation n’est-elle pas d’inviter chacun à ne pas essentialiser l’Autre et d’aider les médiés à s’affranchir de leurs biais respectifs, que ces biais résultent de leur culture ou de toute autre donnée contribuant à caractériser leur singularité ? » (Extrait linkedin.com)

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Livre : « De la modération en tout » par Christian Thuderoz, PUF, 2025, 388p.


« Contre l’outrance contemporaine, cet ouvrage promeut des notions en apparence surannées mais étonnamment modernes : la mesure, la retenue, l’équilibre, le raisonnable, la modération, le juste milieu, la pensée de midi et le sens de la nuance. Il n’est pas vain de tenter de rebâtir, par le bas et à portée de voix, le vivre-ensemble et la démocratie qui le garantit. Modération est un concept politique d’avenir. »

Trois notions y sont interrogées – donc trois études, nommées dans l’ouvrage : des parcours. Le premier est consacré à la nuance ; celle-ci est relative au raisonnement ; c’est-à-dire : notre capacité d’analyser le réel des individus, leurs actions et les situations où ils s’inscrivent. Le deuxième parcours est consacré au juste milieu ; il est relatif au choix décisionnel ; il s’incarne dans la volonté de choisir une option plutôt qu’une autre – parce qu’elle préserve l’avenir, parce qu’elle ne lèse personne ou qu’elle maximise les gains de tous. Le troisième parcours est consacré à l’agir mesuré et à la modération ; ces notions sont relatives à notre comportement, dans l’intimité comme dans nos communautés, ainsi qu’à la gouvernance de nos vies et des institutions dans lesquelles nous agissons.

S’il s’appuie beaucoup sur les penseurs grecs, s’il mobilise des politistes, parfois des économistes, cet ouvrage est d’abord celui d’un sociologue. Sa discipline, comme le disait Émile Durkheim, ne vaut pas une seule heure de peine si celle-ci ne produit qu’une pensée spéculative. Elle est vaine si elle se contente d’un discours moral. Cet ouvrage tente de maintenir en tension deux démarches : l’analyse et le conseil. La première vise à comprendre un phénomène social (l’outrance contemporaine, la péjoration d’une action publique modérée, etc.) ; la seconde s’adresse à l’acteur social, pour qu’il soit attentif à ses raisonnements, à ses choix décisionnel, à ses comportements. L’idée est de lui proposer un horizon, pour raisonner, décider et agir dans le monde sans brutaliser autrui ni enfiévrer nos débats. » (Extrait de thdz-negociationcollective.org du 11/03/2025)

En savoir plus sur https://thdz-negociationcollective.org/2025/03/11/parution-de-mon-dernier-ouvrage-de-la-moderation-en-tout/