« À rebours de la peine carcérale et du « tout sécuritaire », la justice restaurative tente une reconstruction des victimes au travers d’une médiation entre elles et leurs agresseurs. Immersion poignante dans des expériences menées en Belgique et en Suisse.
Braquage, agression, abus sexuels ou encore accident de la route : autant d’infractions qui engendrent des blessures profondes, physiques et morales, chez les victimes, souvent privées de voix dans des procédures judiciaires axées sur la peine. Pour leur restituer une place, la justice restaurative organise des confrontations entre elles et les auteurs de ces actes, afin que s’instaure un dialogue cathartique entre les deux parties. Des médiations chargées émotionnellement, qui permettent cependant aux unes et aux autres de dépasser la violence subie et commise pour se reconstruire. Pionnière en matière de médiations pénales pour mineurs, la Belgique expérimente ces méthodes avec succès depuis des années. « C’est bien de se voir et de se parler, confie lors d’une séance un adolescent en larmes, sinon, on garderait tout cela en nous. » En Suisse, à Lausanne, une jeune mineure, victime d’abus sexuels, a osé affronter le regard de son agresseur : « J’ai pu en face à face lui donner le pardon, c’est-à-dire me pardonner à moi-même de n’avoir pas su lui échapper. » En incitant les auteurs à prendre conscience des souffrances infligées, la justice restaurative, qui ouvre sur des réductions de peine carcérale, peut aussi contribuer à prévenir la récidive. Mais son développement amorcé à travers le monde est aujourd’hui entravé par la dérive du tout sécuritaire.
Libérer les victimes En filmant, de la Belgique à la Suisse, ces rencontres d’une poignante intensité, dont celles d’un programme pilote mené en prison avec des auteurs et des victimes d’actes similaires, François Kohler explore ces pratiques qui exigent du temps, un accompagnement et la pleine adhésion des parties prenantes. En remettant les victimes au centre du processus judiciaire, la justice restaurative les libère paradoxalement de ce statut qui les enferme – « J’ai maintenant envie d’enlever cette étiquette de victime« , lance un jeune homme à son agresseur à l’écoute, presque déçu d’être amendé −, en même temps qu’elle autorise les auteurs d’agressions à se raconter et à s’expliquer sans faux-semblants. Au-delà des dommages et des ineffaçables cicatrices, une humanisation qui répare et favorise la réinsertion.
Réalisation : François Kohler (Extrait de arte.tv 29/01/2025)
« La médiation joue un rôle crucial dans la résolution des conflits, offrant un espace de dialogue et de compréhension qui favorise la paix et la réconciliation. Dans un monde où les tensions sociales et politiques sont omniprésentes, cet outil devient indispensable pour construire et restaurer du lien. C’est dans ce contexte que Johanna Hawari Bourjeily, fondatrice et directrice du Centre Professionnel de Médiation de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, partenaire de l’AUF de longue date, s’engage avec passion. Elle partage son expérience et sa vision de la médiation, et illustre comment la médiation peut transformer des vies et renforcer le tissu social dans un pays en quête de paix. Témoignage de Johanna Hawari Bourjeily qui est également présidente de « Médiateurs Sans Frontières Liban » et membre de la Commission Médiation de la Conférence régionale de recteurs de l’AUF Moyen-Orient.
• Quel est le plus grand défi auquel vous faites face dans le domaine de la médiation aujourd’hui, et comment le Centre professionnel de médiation y répond-il ? Je souhaiterais en premier lieu définir la médiation, qui est un mode alternatif de résolution des conflits (MARC), qui s’effectue par l’entremise d’un médiateur, tiers neutre et impartial. Ce dernier a pour rôle d’acheminer les parties en désaccord dans la recherche d’une solution satisfaisante à leurs différends. En ce sens, ce processus rapide, confidentiel, informel et peu onéreux, se distingue de la procédure judiciaire et de l’arbitrage. La culture de médiation étant un véritable outil de pacification et de réconciliation, la promouvoir dans la mosaïque culturelle et communautaire que représente le Liban, comporte de nombreux défis, aggravés par les crises économiques, sociales et politiques et ce, dans un contexte de guerres régionales. Afin de faire face à ces défis qui se situent à plusieurs niveaux, le Centre Professionnel de Médiation (CPM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth adapte et réajuste, de manière régulière, ses interventions et actions au regard de la réalité du terrain. » (Extrait de auf.org du 28/01/2025)
« Chaque chose en son temps, ne pas vouloir aller trop vite, s’adapter à la temporalité de chacun en médiation familiale …
Invité(s) : Baptiste Chaboteau, médiateur familial à la fondation Olga Spitzer en région parisienne et délégué régional Ile de France de L’ APMF (association pour la médiation familiale)
Présenté par Justine Lacombe et Lucia Vintila » (Extrait de cfmradio.fr du 23/05/2025)
« Et si le dialogue était incarné dans l’entreprise par une personne ressource?
➡️Cela peut être le médiateur interne à l’entreprise
📍Cette semaine je vous propose de retrouver l’épisode n°7 de mon podcast Antidot qui donne la parole à catherine garreta , alors médiatrice interne au sein de l’Agence Française de Développement (AFD)
➡️ »Travailler sur la culture du conflit » implique de normaliser le recours à des tiers ressources plutôt que de préférer, et c’est la tendance majoritaire, l’évitement.
En attendant de retrouver de nouveaux épisodes de mon podcast Antidot, je vous recommande d’écouter cet épisode éclairant sur une fonction ressource, encore trop rare dans les entreprises » (Extrait de linkedin.com du 28/01/2025)
« Notre réseau s’est formé au cours de l’année 2012 autour d’un petit groupe de médiatrices et médiateurs intéressés, inspiré par notre partenaire et précurseur en Autriche – www.hofkonflikt.at. Le 28 janvier 2013, nous nous sommes constitués en association. Nos objectifs sont : -de faire connaître la médiation comme méthode constructive de gestion et de résolution de conflits -de développer un réseau actif de spécialistes et de personnes intéressées -de promouvoir une meilleure connaissance de méthodes alternatives de résolution de conflits dans l‘espace rural -de renforcer et d’encourager la coopération avec d’autres services engagés dans l’espace rural, en Suisse et dans les régions avoisinantes et -d’organiser, au sein du secrétariat, un point de contact et d’information actif.
Depuis avril 2014, notre association est reconnue d’utilité publique par l’administration fiscale du canton de Berne. Notre Réseau a à sa tête un Comité, élu par l’assemblée générale. » (Extrait de linkedin.com du 28/01/2025) )
« En 2024, 1288 dossiers ont été éligibles à la médiation du crédit, un niveau confirmant la normalisation des saisines amorcée en 2022 avec un retour à des volumes comparables à ceux observés avant la crise sanitaire. Parmi ces demandes, 392 ont porté sur des restructurations de Prêts Garantis par l’État (PGE) prévues dans le cadre de l’Accord de place spécifique (signé début 2022 et prolongé jusqu’à fin 2026), soit un recul de 22% par rapport à l’année précédente. »
« La FGeM a été créée le 12 octobre 2015 lors de l’assemblée générale de l’association MédiationS. Les activités de la FGeM s’inscrivent dans le prolongement de celles de l’Association MédiationS, active dans le canton depuis les années 90.
L’association MédiationS poursuivait les mêmes buts que la FGeM aujourd’hui : fédérer les médiateurs et les associations de médiateurs qui travaillent dans les différents champs de la médiation. Toutefois, son nom ne permettait pas de l’identifier comme organisation faîtière et pouvait prêter à une certaine confusion. On la confondait souvent avec des associations qui pratiquaient la médiation. La recherche menée par la juge Sylvie Wegelin dans le cadre de sa formation en médiation en 2015 avait mis en évidence ce manque de clarté. Les interlocuteurs des médiateurs à Genève, notamment les tribunaux, ainsi que le Service de protection des mineurs, demandaient à avoir une organisation représentant tous les médiateurs.
Nos objectifs principaux : -fédérer les acteurs et les structures de médiation sur le canton de Genève promouvoir la médiation -contribuer à la qualité de la pratique de la médiation -représenter nos membres auprès des institutions publiques et privées »
« L’histoire de la médiation algérienne dans les libérations d’otages, mais aussi la résolution des conflits, illustre une approche diplomatique unique et efficace.
Depuis les Accords d’Alger en 1981 et la libération des otages américains détenus en Iran jusqu’à des interventions plus récentes, comme celles concernant le sud-africain Gerco van Deventer, en mars 2023, et, tout récemment, celle de l’espagnol Joaquín Navarro Cañada, l’Algérie s,est affirmée comme un acteur clé capable d’intervenir dans des situations complexes, pour favoriser le dialogue et résoudre les crises. L’un des moments les plus marquants de la diplomatie algérienne est sans conteste la médiation lors de la crise des otages américains en Iran. En novembre 1979, l’ambassade américaine à Téhéran est envahie par des étudiants iraniens, entraînant la prise en otages de 52 diplomates et employés. Cette crise a duré 444 jours et a créé une impasse diplomatique majeure. L’Algérie, par sa position neutre et son approche pacifique, a été sollicitée pour faciliter les négociations entre les États-Unis et l’Iran. Le 19 janvier 1981, les Accords d’Alger sont signés, permettant la libération des otages. Cet accord a non seulement mis fin à une crise aiguë, mais a également établi l’Algérie comme un médiateur respecté sur la scène internationale. Les diplomates algériens ont été salués pour leur professionnalisme et leur capacité à instaurer un climat de confiance entre les parties adverses. » –Yazid Yahiaoui-(Extrait de elmoudjahid.dz du 24/01/2025)