Téléchargement du numéro 4 des la Revue des Médiation sur : https://lettredesmediations.fr/2024/10/28/publication-revue-des-mediations-n-4-2024-evolution-contemporaine-de-la-mediation-formation-et-pratiques-professionnelles-1970-2023-2eme-partie-85p/
Archives du 21 novembre 2024
« Peut-on en finir avec la primauté du droit pour la régulation des différends » ? par Jean-Louis Lascoux (village-justice.com)

« L’intention de ce texte est de faire réfléchir les acteurs de la législation sur l’évolution du référentiel sociétal, notamment dans la régulation des difficultés relationnelles : contrairement aux idées reçues, ce n’est pas la médiation qui est une alternative, mais le système judiciaire. Tant que la médiation sera perçue comme une voie de secours d’un système considéré comme défaillant, elle ne sera pas pleinement positionnée et valorisée. Le système judiciaire capte la pensée des personnes en litige, qu’il place donc sous tutelle, en imposant une lecture externe des causes du conflit, privant ainsi les parties de leur libre décision. Le système judiciaire tranche. Il est une rupture méthodologique qui ne se justifie qu’en ultime recours. La médiation est une continuité, un espace où la discussion peut être restaurée et enrichie. Elle assiste et soutient. Elle ne saurait donc être confondue avec les autres « modes alternatifs de règlement des différends », car elle est la seule pratique qui prolonge la libre discussion.
Ainsi, il est pertinent de considérer le système judiciaire comme une alternative à la liberté de décision. De plus, pour positionner correctement la médiation, sous sa forme professionnelle, il convient de mettre en avant son intérêt majeur pour les personnes elles-mêmes, en lien avec les fondamentaux intimes et relationnels.
Aux origines de la médiation : des économies infrastructurelles.
Depuis que les gestionnaires des finances publiques ont décidé qu’il devenait nécessaire voire salutaire de faire des économies sur les structures d’État, l’idée est venue de faire appel à des systèmes privés et de combiner volontariat, bénévolat et subventions publiques. Entre les personnes de bonne volonté, les retraités et quelques ecclésiastiques disponibles, il a pu y avoir quelques espoirs de faire baisser les dépenses infrastructurelles. Ainsi en est-il allé pour les gestionnaires du système judiciaire. Cependant, la bienveillance a ses limites dans les exigences de la compétence. » (Extrait de village-justice.com du 20/11/2024)
En savoir plus sur https://www.village-justice.com/articles/peut-finir-avec-primaute-droit-pour-regulation-des-differends,51480.html
« La médiation en santé doit être reconnue parmi les métiers du sanitaire et de l’autonomie », entretien avec le Pr Olivier Bouchaud par Aurélie Dureuil (lequotidiendumedecin.fr)

« Pionnier de la médiation en santé, le Pr Olivier Bouchaud, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Avicenne (Bobigny), recevra le 27 novembre le prix d’honneur 2024 de la Fondation MNH* « pour ses engagements, tout au long de sa carrière, en faveur d’un meilleur accès à la santé pour tous ». Celui qui est également responsable de la formation dédiée au sujet à l’Université Sorbonne Paris Nord et président de l’association La Plage, détaille pour le « Quotidien » les enjeux du développement de la médiation en santé dans les parcours de soins.
LE QUOTIDIEN : Comment en êtes-vous arrivé à intégrer la médiation en santé dans votre exercice ?
Pr OLIVIER BOUCHAUD : Déjà en tant qu’interne puis jeune médecin, j’ai constaté un grand nombre d’échecs dans nos parcours de soins. Des patients ne se présentaient pas à une consultation prévue ou à une hospitalisation programmée. Même si rien n’exclut qu’ils réapparaissent dans un autre circuit, c’est parfois très tardivement, et pendant ce temps, leur état peut s’être dégradé. En tant que médecin, on oublie souvent que c’est un échec dans le parcours. Travaillant depuis longtemps avec des populations qui ont un accès aux soins parfois très compliqué, j’étais sensible aux vulnérabilités et fragilités des patients. Et elles sont multiples. Ça peut être le problème de la langue que l’on rencontre avec les migrants par exemple, du handicap aussi. On se rend compte que notre système de santé est assez mal équipé pour l’accompagnement des personnes ayant un handicap. Le grand âge est également un facteur de vulnérabilité dans le parcours de soins, notamment quand ces patients n’ont pas de famille pour les épauler par exemple pour les prises de rendez-vous maintenant que tout passe par le numérique » (Extrait de lequotidiendumedecin.fr du 20/11/2024)
En savoir plus sur https://www.lequotidiendumedecin.fr/actu-medicale/sante-publique/pr-olivier-bouchaud-la-mediation-en-sante-doit-etre-reconnue-parmi-les-metiers-du-sanitaire-et-de