DÉCRYPTAGE. « Remettre l’humain au cœur de la justice » : la médiation restaurative, « un espace de dialogue » entre coupables et victimes » par Cécile Mathy (france3-regions.francetvinfo.fr)


« Mis en lumière par le film « Je verrai toujours vos visages » de Jeanne Herry, le processus de justice restaurative se met en place dans les juridictions françaises. En Isère, treize médiations ont été lancées depuis un peu plus d’un an. Rencontre avec les artisans de ce dialogue entre auteur et victime d’une infraction.

Ils sont avocats, conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation, magistrats, membres d’associations d’aide aux victimes, ou ils travaillent au sein de la protection judiciaire de la jeunesse. Ils défendent ou accompagnent des victimes ou des auteurs d’actes criminels.

Ils suivent leur parcours avant, pendant et parfois après le procès. Ils sont des maillons essentiels de la justice, au sens global, dans notre pays. Depuis quelques mois, quelques années pour certains, ils mettent en œuvre la justice restaurative en Isère. Ils accompagnent des auteurs de faits et des victimes dans un échange direct ou indirect.

« On sait que le procès ou la procédure ne règlent pas tout. La justice restaurative peut être une façon de compléter la réparation en ouvrant un espace de dialogue », indique Cécile Gabion, avocate au barreau de Grenoble et animatrice de justice restaurative. » (Extrait de france3-regions.francetvinfo.fr du 28/01/2024)

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« L’injonction de rencontrer un médiateur : un instrument efficace de l’amiable à perfectionner » par Valérie Lasserre et Fabrice Vert (actu-juridique-fr.)


« Le 13 janvier 2023, Place Vendôme, le ministre de la justice a lancé sa politique nationale de l’amiable annonçant la création de deux nouveaux outils, la césure et l’audience de règlement amiable, en mettant en évidence le rôle essentiel du juge comme prescripteur de l’amiable.

Lors des tables rondes organisées à cette occasion, l’efficacité du système de l’injonction de rencontrer un médiateur, généralisée par la loi du 23 mars 2019, a été saluée, après un premier accueil timide lors de sa création.

Ce nouveau dispositif, désormais codifié dans l’article 127-1 du Code de procédure civile, prévoit qu’ « à défaut d’avoir recueilli l’accord des parties prévu à l’article 131-1, le juge peut leur enjoindre de rencontrer, dans un délai qu’il détermine, un médiateur chargé de les informer de l’objet et du déroulement d’une mesure de médiation. Cette décision est une mesure d’administration judiciaire ».

C’est souvent la méconnaissance de la médiation, de son intérêt et de ses enjeux qui explique les hésitations des parties à y recourir. D’où l’intérêt pratique de leur permettre de rencontrer un médiateur dans le cadre d’une réunion d’information, apte à les sensibiliser quant à l’existence de la médiation et quant aux avantages que pourrait avoir pour elles leur engagement dans un tel processus.

Ce dispositif fait suite à la mise en œuvre décevante de la modification apportée à l’article 56 du Code de procédure civile par le décret du 11 mars 2015 imposant dans l’assignation une mention sur les diligences amiables entreprises en vue de parvenir à une résolution amiable du litige. Aucune sanction n’ayant été attachée au défaut de cette mention dans l’assignation, l’échec de cette incitation à l’amiable avait été prédit avec une pointe d’humour par l’avocat Antoni Mazenq, dans un article publié le 28 mars 2015, au titre évocateur de « pétard mouillé ».

Dans notre société qui se définit davantage comme une société du conflit que du compromis, qui conçoit le prétoire comme un lieu d’affrontement et la proposition par une partie d’une voie amiable comme un aveu de faiblesse, il était prévisible que le recours volontaire à une voie amiable avant le procès ne rencontrerait que peu de succès. » (Extrait de actu-juridique-fr. du 30/01/2024)

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Québec :La médiation obligatoire et l’arbitrage en vigueur dès le 1er février aux petites créances dans le district de Richelieu (lelezard.com)


* »Le ministre de la Justice et procureur général du Québec, M. Simon Jolin-Barrette, et le député de Richelieu, M. Jean-Bernard Émond, annoncent le déploiement de la médiation obligatoire et de l’arbitrage pour les dossiers de 5 000 $ et moins à la Division des petites créances de la Cour du Québec dans le district judiciaire de Richelieu. Les nouveaux services seront en fonction à compter du 1er février prochain. À terme, ces nouvelles mesures viseront tous les districts judiciaires du Québec. Médiation obligatoire et arbitrage pour les dossiers de 5 000 $ et moins Les dossiers déposés et contestés à la Division des petites créances de la Cour du Québec dans le district judiciaire de Richelieu et pour lesquels la somme réclamée est de 5 000 $ et moins feront l’objet d’une médiation obligatoire entre les parties. Si aucune entente ne survient en médiation, le dossier sera transféré automatiquement en arbitrage. » (Extrait de lelezard.com du 30/01/2024)

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