Remise des diplômes universitaires « Laïcité et Médiation » (gard.gouv.fr)


« Ce mercredi 24 janvier 2024, Mathias Nieps, secrétaire général adjoint de la préfecture du Gard, a remis les diplômes universitaires « Laïcité et Médiation » à 9 lauréats de la promotion « Aristide Briand » en présence notamment du président de l’université de Nîmes et du président de l’Institut de Formation aux Métiers Éducatifs (IFME).

Ce diplôme entre dans le cadre des programmes académiques qui se concentrent sur l’étude de la laïcité et des techniques de médiation. Les principaux enseignements sont axés sur l’approfondissement de la loi 1905, les grands principes de la laïcité, en lien avec la séparation de l’Église et de l’État et visent à former les étudiants aux compétences de médiation pour résoudre des conflits dans des contextes divers. Ils seront amenés à dispenser de la formation sur la principe de la laïcité.

Cette formation inclut des enseignements théoriques couvrant les aspects juridiques, philosophiques et historiques, ainsi que des connaissances pratiques sur le fait religieux.

L’État contribue au financement de ce diplôme universitaire à hauteur de 10 000 euros par an. (Extrait de gard.gouv.fr du 24/01/2024)

En savoir plus sur https://www.gard.gouv.fr/Actualites/Remise-des-diplomes-universitaires-Laicite-et-Mediation2

Liban : « Renforcement des capacités en médiation » appel de l’AUF Moyen-Orient et du Centre professionnel de médiation (CPM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ)


« À travers cet appel, l’AUF Moyen-Orient s’associe au Centre professionnel de médiation (CPM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) pour offrir aux étudiants, enseignants ou cadres administratifs de ses universités membres au Moyen-Orient des activités de sensibilisation et de formation à la médiation, en présentiel ou en virtuel, selon la demande des établissements. La date limite pour l’envoi des candidatures est fixée au 15 mars prochain. Pour en savoir plus : https://www.auf.org/moyen-orient-2/nouvelles/appels-a-candidatures/appel-manifestation-dinteret-renforcement-des-capacites-en-mediation-2024/

(Extrait de https://www.lorientlejour.com/article/1365649/renforcement-des-capacites-en-mediation.html

Publication de la Lettre du SYME n°45 Janvier 2024


« Favoriser la relation entre médiateur et acteurs de la justice

Une interview de Béatrice Brenneur, médiatrice conventionnelle et judiciaire, formatrice, présidente d’honneur et fondatrice du Gemme (Groupement européen des magistrats pour la médiation) , présidente de Gemme-France et du CIM (Conseil international de la médiation).

Comment voyez vous le développement de la médiation aujourd’hui ?

Béatrice Brenneur : La médiation, et plus généralement les modes amiables, ne font pas qu’introduire de nouveaux acteurs. Ils bouleversent le rôle du juge et de l’institution judiciaire. Quel est en effet le rôle du juge ? C’est, avant tout, de contribuer à la paix sociale. Le droit n’est qu’un moyen, un outil mis à sa disposition. Ce n’est pas une fin en soi : le juge ne tranche les litiges et ne dit le droit que dans le seul but de garantir la paix sociale.

Aujourd’hui la médiation et les modes amiables représentent de nouveaux outils donnés aux juges, comme du reste aussi aux avocats, au service de la paix sociale. C’est une évolution majeure, avec des implications profondes dans tous les comportements.

Est-ce qu’une relation entre magistrat et médiateur est nécessaire et pourquoi ?

BBr : Pour moi, la relation de confiance entre le magistrat et les médiateurs est indispensable. A Grenoble j’ai ordonné plus de 1000 médiations et obtenu plus de 800 accords. Pourquoi ça marchait à Grenoble ? Parce que c’était à taille humaine et qu’on se connaissait bien. Au même moment, à Paris, ils avaient des difficultés pour lancer la médiation, les effectifs étant beaucoup plus importants et la relation de confiance plus difficile à installer. Je crois que beaucoup de choses passent par la confiance et il est extrêmement important que les juges connaissent les médiateurs.

A Grenoble, tout n’était pas facile pour autant, les juges avaient l’impression de se dépouiller de leur dossier… Et un collègue m’a dit un jour qu’avec ‘ma médiation’, j’enlevais le pouvoir des juges… Bien entendu, ce n’est pas leur dossier, c’est le dossier des justiciables, et ce qui compte, ce n’est pas le pouvoir des juges, mais une meilleure qualité du service public. Le juge se sent responsable du dossier qui lui est confié, et il veut trouver la meilleure solution possible. Ça passe évidemment par la qualité du médiateur, sa formation et puis sa personnalité, son profil, parfois son autorité naturelle. Il y a des dossiers qui demandent beaucoup de doigté et d’autres où il faut plus de fermeté… Les avocats le reconnaissent volontiers eux aussi. (Extrait)

Article à consulter sur https://www.syme.eu/articles/136463-favoriser-la-relation-entre-mediateur-et-acteurs-de-la-justice