Article : « La prise en considération des émotions en médiation : une intervention essentielle et délicate » par Pierre-Claude Lafond, Les Cahiers de droit, Volume 61, numéro 4, décembre 2020


Résumé de l’article
Tout conflit étant émotif, l’expression des émotions dans le contexte d’une
médiation constitue une étape cruciale dans ce mode amiable de règlement des
conflits. Les émotions peuvent, en effet, favoriser le processus de règlement en
procurant un meilleur éclairage à la nature du conflit, autant qu’elles peuvent
le freiner en empêchant le dialogue entre les parties. Dans son intervention, le
médiateur est appelé à les prendre en considération, à en favoriser
l’expression constructive et à les gérer. À cet égard, il doit faire preuve d’une
grande intelligence émotionnelle et préserver la neutralité de son rôle
complexe. Cette forme d’intelligence mérite d’être développée dès les études de
droit où les émotions sont étonnamment évacuées des programmes
universitaires et de l’école professionnelle. Pareille approche implique rien de
moins qu’une redéfinition du rôle de l’avocat, intervenant sensible aux
émotions, à l’écoute de l’autre et recentré sur la relation d’aide dans une
perspective non adversative. (Extrait)

Article à consulter sur https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/2020-v61-n4-cd05752/1073841ar/

Québec : La médiation, une solution miracle aux chicanes entre voisins (journaldemontreal.com)


« Les gens aux prises avec des conflits avec leurs voisins devraient opter pour la médiation afin de s’attaquer au cœur du problème et ainsi trouver des solutions qui ne sont pas nécessairement financières, affirment des experts. 

«La médiation permet d’aller bien au-delà du conflit juridique. Elle permet de régler aussi le conflit relationnel», indique Me Sylvianne Fréchette, vulgarisatrice juridique chez Éducaloi. 

Actuellement, une séance de médiation gratuite de trois heures est offerte à tous ceux qui ouvrent un dossier à la Division des petites créances de la Cour du Québec. Comme il s’agit d’une présence volontaire, les deux partis doivent être en accord pour y participer.  

(…)

Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a fait adopter un projet de loi au printemps dernier ayant comme but de la rendre obligatoire pour tous les dossiers dont la réclamation est de 5000$ ou moins. Cette nouvelle mesure entrera en vigueur à une date ultérieure. » – C. Payant -(Extrait de journaldemontreal.com du 4/09/2023)

En savoir plus sur https://www.journaldemontreal.com/2023/10/01/la-mediation-une-solution-miracle-aux-chicanes-entre-voisins