Sénat : dispositif « médiateur à l’école » Question de M. DAGBERT Michel (Pas-de-Calais – RDPI) publiée le 22/06/2023


« M. Michel Dagbert attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur le dispositif « médiateur à l’école ».

Celui-ci, mis en place en 2012, vise à développer la présence de médiateurs sociaux en milieu scolaire, pour écouter, dialoguer, prévenir et gérer les situations conflictuelles et accompagner des projets.

Les médiateurs sociaux, présents sur le terrain dans une démarche « d’aller vers » et de « faire avec », jouent un rôle majeur et ont obtenu de réels résultats en matière de prévention et gestion des violences et du harcèlement, lutte contre l’absentéisme et la création d’une culture du dialogue et de la tolérance.

Coordonné par France Médiation, le dispositif « médiateur à l’école » a connu un réel succès : l’objectif initial fixé de 55 projets développés a été largement dépassé, avec 117 projets au total. Ces projets se déploient sur des territoires cibles, au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), des réseaux d’éducation prioritaire REP et REP+, dans les cités éducatives ainsi que dans les départements et régions d’outre-mer (DROM).

Par ailleurs, deux évaluations (l’une par le laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques de Sciences Po Paris en 2014, la seconde par le cabinet TransFormation en 2023) ont confirmé l’intérêt de ce type d’approche et souligné ses résultats dans la lutte contre le harcèlement et les violences ainsi que sur le développement des compétences psychosociales des enfants.

Alors que l’engagement de l’État à financer le projet durant trois ans arrive à son terme, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement entend le prolonger et les mesures qu’il entend mettre en oeuvre afin que cette mission de médiation sociale à l’école perdure.

Publiée dans le JO Sénat du 22/06/2023 – page 3865

En attente de réponse du Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse. (Extrait de senat.fr du 24/06/2023)

En savoir plus sur https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ230607452.html

Québec : Les médiateurs familiaux se désengagent du système de médiation gratuite.


« L’auteure Claudine Cusson Présidente de l’Association des médiateurs familiaux du Québec (AMFQ), et trois autres signataires s’adresse au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. »

« Monsieur le Ministre de la Justice, la médiation familiale subventionnée se porte mal. Ce programme de médiation familiale permet aux couples en contexte de séparation de recevoir les services gratuits d’un médiateur accrédité pour un certain nombre d’heures.

Notre constat est accablant : les médiateurs familiaux se désintéressent de la pratique de la médiation familiale en général. Plus particulièrement, ils quittent le système de médiation gratuite.

Les causes de cette désaffection sont nombreuses. Si la médiation est gratuite pour les familles, les honoraires des médiateurs payés par le gouvernement n’ont pas été augmentés ni indexés depuis 2012. En même temps, le niveau de difficulté des cas de médiation a augmenté considérablement.

Actuellement, les revenus provenant de la médiation familiale ne permettent pas aux médiateurs familiaux d’assurer leur subsistance de base.

Les nouveaux médiateurs peuvent encore moins couvrir les frais de supervision, de formation et de spécialisation requis pour se développer adéquatement et durablement dans cette pratique.

Devant l’absence d’une volonté gouvernementale pour régulariser la situation, le Regroupement des animateurs des séances de parentalité après la rupture a décidé de suspendre les séances gratuites prévues jusqu’au 1er septembre 2023. Ce sont environ 1100 parents qui seront touchés par la suspension de ces séances.

L’Association des médiateurs familiaux du Québec (AMFQ) recommande d’ailleurs à ses membres de ne plus accepter la médiation sous le programme de gratuité, mais plutôt de facturer leurs propres honoraires et de ne pas quitter la pratique. C’est à contrecœur, et parce qu’il n’existe aucune autre option, que les médiateurs accrédités en viennent à cette solution de dernier recours, sachant que cela aura une conséquence sur les familles à faible revenu.

Monsieur le Ministre, nous sommes des professionnels spécialisés dans le dialogue et la recherche de solutions satisfaisantes pour les deux parties. Nous occupons une place essentielle dans une justice que l’on veut plus accessible et davantage orientée sur la médiation que sur le litige.

Malheureusement, les médiateurs n’ont plus les moyens économiques d’attendre. Il est urgent d’agir. »

* Cosignataires, du Regroupement des animateurs des séances de parentalité : Lorraine Filion, Shirley Kennedy, Marie-Hélène Lecompte (Extrait de lapresse.ca du 21/06/2023)

Lettre à consuler sur https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2023-06-21/mediation-gratuite/les-mediateurs-familiaux-se-desengagent-du-systeme.php

Belgique : médiation entre le TEC et le consortium privé chargé du chantier du tram à Liège


« La médiation entre le TEC et le consortium privé chargé du chantier débouche sur un accord coûteux pour la Région : 79 millions. C’est le prix à payer pour que les travaux débouchent un jour sur une mise en service effective.

De station en station, le dossier du tram de Liège s’apparente à un interminable chemin de croix. Initialement prévue pour octobre 2022, la mise en service s’est heurtée à une multitude d’obstacles techniques et/ou budgétaires. Les retards s’accumulent. Mais voici l’information du jour : l’accès au public est désormais fixé au 31 janvier 2025. Trois ans plus tard que prévu.

Aux dernières (et lointaines) nouvelles, l’échéance était prévue pour avril 2024. Mais quatre mois de médiation entre le groupe TEC et le consortium privé Tram’Ardent ont permis d’officialiser, ce vendredi à Liège, le nouveau terminus du chantier, définitif cette fois, espèrent les Liégeois : le mois d’août 2024 pour une « marche à blanc », avec la fin effective des travaux au centre-ville (de trottoir à trottoir sans les rails) dès novembre 2023, hors finitions. » – Eric Deffet – (Extrait de lesoir.be du 23/06/2023)

En savoir plus sur https://www.lesoir.be/521388/article/2023-06-23/pas-de-passagers-pour-le-tram-de-liege-avant-le-31-janvier-2025