Colloque : « La médiation et les situations de vulnérabilité » organisé par l’IRMOC, IUT de Béziers, le 24 juin 2022


« Pourquoi faut-il bien clarifier le sens de la « médiation » ? » par Michèle GUILLAUME HOFNUNG (Partie 1/3) (managersante.com)


Le nouvel essor de la médiation passe par l’abandon de l’invocation performative qui répand le mot, mais altère l’efficacité de sa pratique.

Prétendre pratiquer la médiation sans définition rigoureuse revient en effet à ne pas savoir ce qu’on fait. Il en résulte qu’aucune démarche de qualité ne peut épauler son utilisation. Cet article a pour double ambition de prendre la médiation au mot, et de la prendre au sérieux. La médiation n’y est pas abordée sous l’angle d’une alternative d’autres pratiques bien définies, mais bien comme une discipline autonome avec son potentiel propre.[1]

La scène internationale a été à maintes reprises le laboratoire malheureux de pratiques approximatives, abusivement qualifiées de « médiations ». L’hétérogénéité criante des médiations mentionnées parmi les « voies multiples de la résolution des conflits» [2] conduit à penser que peu de médiations autoproclamées en méritent vraiment le nom.

Définir la médiation :

C’est l’identifier grâce à des caractéristiques spécifiques, des critères qui permettent de la reconnaître, et donc de la distinguer de termes proches. L’efficacité pratique de la médiation requiert une définition d’autant plus rigoureuse qu’il existe « […] sur le terrain, un continuum d’actions à moyens mixtes » [3]. Les utilisateurs du terme de médiation, qui ne la perçoivent que comme une variété de la négociation, gagneraient en cohérence et en précision en utilisant la locution « négociation » assortie d’un adjectif qualificatif traduisant l’équivalent de ce qu’ils entendent exprimer par l’usage – selon nous inapproprié – du mot « médiation ». Il en va de même à propos de la conciliation. La définition de la médiation doit traduire son identité et son originalité.

Garantir son identité :

L’identité de la médiation se perçoit à travers sa généalogie qui éclaire les raisons de sa réémergence, dans les années 1980. Sa raison d’être spécifique n’était pas uniquement la résolution amiable des conflits – sinon la conciliation, la négociation, ou même l’arbitrage auraient suffi.

Elle correspondait à une poussée accompagnant un choc en retour, en réponse aux empiètements de l’Etat providence sur les initiatives et la responsabilité de la société civile dans de nombreux domaines.

L’essence démocratique et éthique de la médiation se perçoit à travers le projet proclamé de ses pionniers.[4] (Extrait de managersante.com du 30/05/2022)

En savoir plus sur https://managersante.com/2022/05/30/pourquoi-faut-il-preciser-le-sens-de-la-mediation-au-mot-michele-guillaume-hofnung-nous-eclaire/

DU de Médiation à la Faculté de Droit et Science politique d’Université Côte d’Azur


« Avec le Diplôme d’Université de Médiation, la Faculté de Droit et Science politique d’Université Côte d’Azur entend se placer au centre de l’action de la formation des médiateurs, en proposant une formation de référence et d’excellence académique répondant aux attentes européennes, nationales et des secteurs professionnels pour s’adapter aux enjeux contemporains et à l’essor des missions de médiation.

La formation vise à permettre aux étudiants d’acquérir les outils nécessaires à la pratique de la médiation et de maîtriser le cadre juridique de ce mode de résolution des conflits nationaux et transfrontaliers, afin de l’inscrire au mieux dans leur pratique professionnelle actuelle ou à venir. Les étudiants pourront ainsi intégrer toute structure ayant pour objet de promouvoir et favoriser la médiation par tous moyens appropriés, et de proposer à toute personne physique ou morale, privée ou publique, des médiateurs dont elle reconnaît la compétence et l’indépendance. » (Extrait)

En savoir plus sur https://droit.univ-cotedazur.fr/diplome-duniversite-mediation-2

La conférence familiale, nouvel outil de médiation maori, arrive en Gironde


La méthode vient des antipodes. Elle est née en Nouvelle-Zélande au début des années 1980, inspirée des pratiques traditionnelles maories, et déboule en Europe début des années 2000. Longtemps attendue en France et réclamée par les sociologues, elle arrive en toute discrétion en France et trouve preneur jusqu’en Gironde en 2015.

Considérée comme « un nouveau paradigme » selon Martine Jardiné, vice-présidente au département de la Gironde chargée du développement social, prévention et parentalité de la petite enfance à la jeunesse, le principe de la conférence familiale défend la capacité des familles à mettre en place, via leur réseau, une solution à un problème interne.

(…)

Repenser le travail social

« Est-ce qu’une décision vous concernant peut-être prise sans vous ? » « Est-ce que les autres savent mieux que vous ce qui est bon pour vous ? » Et à inversement : « Pouvez-vous affirmer que vous n’avez jamais eu besoin des autres ? » Voilà les bases d’une réflexion de ce procédé. En Gironde, celui-ci s’inscrit dans la démarche « Repenser le travail social » menée depuis 2009 par le département en faveur de la participation et du développement du pouvoir d’agir des habitants.

Depuis 2017, après la formation d’une soixantaine de coordinateurs girondins en octobre 2016, un projet européen d’échanges sur la pratique piloté par la Gironde a été mis en place avec le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Bulgarie. La première expérimentation s’est tenue dans les territoires du bassin d’Arcachon à partir d’avril 2017 et a été généralisée à tout le département en 2019. » (Extrait de rue89bordeaux.com du 19/05/2022)

En savoir plus sur https://rue89bordeaux.com/2022/05/la-conference-familiale-nouvel-outil-de-mediation-maori-arrive-en-gironde/?s=09