MALI : « COMMUNIQUÉ DE LA MÉDIATION INTERNATIONALE » DU 5/01/2022


« Dans le cadre de son accompagnement du processus de mise en œuvre de l’Accord
pour la paix et la réconciliation au Mali, la Médiation internationale a tenu une
réunion virtuelle, le 5 janvier 2022. Celle-ci a eu lieu sous la présidence de
l’Ambassadeur Boudjemaa Delmi, représentant de l’Algérie, Chef de file de la
Médiation internationale.
Les membres de la Médiation internationale ont réitéré l’impératif que revêt
l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Ils
ont souligné que celle-ci est essentielle pour la stabilisation durable du Mali et
constitue une composante importante de l’entreprise d’ensemble de refondation de
l’Etat malien. Rappelant les dispositions pertinentes de l’Accord de paix et du Pacte
pour la paix, ils ont réaffirmé leur détermination à continuer à appuyer les parties
signataires, y compris, le cas échéant, en intensifiant leurs bons offices pour aider à
lever les points de blocage pouvant entraver une mise en œuvre diligente de
l’Accord.
Dans ce contexte, les membres de la Médiation internationale ont relevé les
conclusions des Assises nationales de la refondation relatives à: (i) la mise en place
d’un Sénat; (ii) l’opérationnalisation des transferts de compétences et de ressources
financières et humaines de l’Etat vers les collectivités territoriales; (iii) l’élaboration
d’une nouvelle constitution; et (iv) l’accélération du DDR. Ils ont souligné que ces
conclusions, qui convergent avec l’Accord de paix, ouvrent des perspectives
encourageantes quant à l’avancement du processus de paix.
Les membres de la Médiation internationale ont de nouveau félicité le
Gouvernement pour son offre concrète et précise sur le DDR global, telle
qu’annoncée par le Ministre en charge de la Réconciliation nationale, le Colonelmajor Ismael Wagué, lors de la 45éme session du Comité de suivi de l’Accord
(CSA). À cet égard, ils ont exhorté les parties signataires à hâter les préparatifs pour
la tenue de la réunion de niveau décisionnel devant discuter de l’ensemble des détails
de l’offre gouvernementale et finaliser les modalités du DDR global. Ils ont souligné
la nécessité pour les parties de s’investir dans ce processus sans conditions préalables
et dans un esprit constructif. Dans l’intervalle, ils ont souligné l’impératif du
parachèvement, sans autre délai, du DDR-accéléré, en ligne avec les prises de
position répétées du Conseil de sécurité des Nations unies sur cette question.
Eu égard à la nécessité d’imprimer une dynamique continue au processus de paix et
d’assurer un suivi régulier de l’application des engagements pris à ce titre, les
membres de la Médiation internationale ont appelé à la tenue, à intervalles réguliers,
des réunions du CSA.
Les membres de la Médiation internationale ont, enfin, pris note avec satisfaction de
la confirmation de la tenue à Bamako, les 18 et 19 janvier 2022, à l’initiative du
Gouvernement malien et de l’Observateur indépendant, d’un séminaire sur
l’appropriation, par les parties maliennes, des rapports et recommandations de
l’Observateur indépendant. Ils attendent avec intérêt les résultats de ce séminaire.
Fait à Bamako, le 05 janvier 2022″

Communiqué à consulter sur https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/Communiqu%C3%A9%20Final%20reunion%20de%20la%20Mediation%20Internationale%20du%2005%20janvier%202022.pdf

Médiation : un accord enfin trouvé pour indemniser les victimes de la rue de Trévise


Trois ans après l’explosion de gaz de la rue de Trévise (9e arrondissement), l’un des pires accidents de ce type jamais intervenus à Paris, les nombreuses victimes peuvent espérer être enfin indemnisées entièrement… et Anne Hidalgo peut espérer régler un dossier très symbolique qui risquait de peser sur sa campagne présidentielle déjà difficile.

Un accord-cadre en ce sens a été entériné par les différentes parties prenantes lors d’une ultime réunion de médiation lundi 10 janvier. La maire socialiste de Paris tenait à ce que l’accord soit conclu et officialisé avant la commémoration du troisième anniversaire de l’accident, mercredi matin.

L’objectif de l’accord, négocié depuis des mois ? Créer un fonds, financé notamment par la Ville, GRDF (Engie) et les assureurs. Il prendra en charge toutes les indemnisations, sans attendre le procès pénal qui doit établir les responsabilités de chacun dans l’explosion, peut-être en 2023 ou 2024. » – D. Cosnard -(Extrait de lemonde.fr du 11/01/2022)

En savoir plus sur https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/11/un-accord-enfin-trouve-pour-indemniser-les-victimes-de-la-rue-de-trevise_6108950_3224.html

91ème Café de la Médiation et de la Négociation (Paris) : Vive la médiation conventionnelle ! le 23/01/2022 de 18H00 à 19H30


logo-ICP

« La médiation conventionnelle, c’est donc la médiation première. Plusieurs Cafés 2022 lui seront dédiés ! Une médiation de régulation dont ont besoin toutes les composantes de notre vie sociale et économique. C’est d’abord vers elle que les médiateurs désireux d’être utiles gagnent et gagneront à se tourner.

Franchise signifie, étymologiquement, liberté.

Franchiseur, franchisés et consommateurs sont des alliés dans la recherche d’une réussite commune. Un premier domaine où la médiation conventionnelle se développe et vous fera réfléchir à ce que vous pouvez développer dans les domaines dont chacune et chacun de vous connaît les problématiques !

(Pour ce café de la médiation, 3/4 heure de présentations initiales et 3/4 heure d’échanges interactifs avec vous !)

Avec la participation de :

  • Maéva GUYOT, juriste internationale, Médiateure diplômée Ifomene et Center for Effective Dispute Resolution CEDR. Secrétaire de la Commission MFC (consommateurs) et secrétaire de la Chambre M2F (réseaux), les deux organes de médiation de la Fédération Française de la Franchise.
  • Olivia GAST, avocate associée – Arbitre certifiée – Médiatrice internationale certifiée. International Bar Association (IBA) Officer of the International Franchising Committee

Séance animée par :

  • Hirbod DEHGHANI-AZAR, avocat, AMCO Paris, Membre du CNB (Pdt de la commission MARD, médiateur, Ancien Pdt AME, formateur en négociation et droit public, responsable des formations Ifomene en Régions Outremer et à l’International.

Avec le concours de Stephen BENSIMON et Isabelle AOUSTIN-HERCE, Directeurs de l’IFOMENE » (Extrait de icp.fr)

En savoir plus sur https://www.icp.fr/a-propos-de-licp/agenda/cafe-de-la-mediation-vive-la-mediation-conventionnelle-lexemple-du-monde-de-la-franchise

Suisse : projet pilote pour préserver les enfants lors d’une séparation ou d’un divorce


VD.CH

« Afin d’améliorer la protection des enfants en cas de séparation conflictuelle, l’Ordre judiciaire vaudois et la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse ont décidé de lancer un projet pilote visant à favoriser le consensus parental. Inspiré du modèle dit de Cochem, ce projet prévoit notamment de mettre en place une coopération pluridisciplinaire entre tous les professionnels intervenant autour des familles. Le but est alors d’amener les parents qui se séparent à trouver des solutions à l’amiable, qui répondent aux besoins des enfants.

Sur un plan légal, le droit de la famille favorise le divorce à l’amiable depuis une vingtaine d’années, et le maintien de l’autorité parentale conjointe est en principe la règle depuis 2014. Ces principes de base concrétisent la volonté du législateur de préserver le droit de l’enfant d’avoir des relations personnelles avec chacun de ses parents, afin de garantir son développement affectif et personnel, ainsi que sa sécurité socio-économique. Et pourtant, lors d’un divorce (dans le cas d’un mariage sur deux en Suisse) ou d’une séparation d’un couple marié ou non marié, d’importants conflits se cristallisent souvent entre les parents, nécessitant le recours à de nombreuses ressources sociales et judiciaires.

Prise en compte de l’intérêt de l’enfant

Afin de protéger les enfants des effets délétères de ces séparations conjugales, l’Ordre judiciaire vaudois (OJV) et la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse (DGEJ) ont décidé de lancer, dans l’Est du canton, un projet pilote commun. Ce projet mise sur l’orientation des parents vers la coopération et le réaménagement non conflictuel de leur coparentalité, selon le modèle du consensus parental dit de Cochem.

Ce modèle vise en premier lieu à convaincre les parents en situation de séparation ou de divorce qu’ils ont une responsabilité commune vis-à-vis de leurs enfants. Dans cette perspective, obligation leur est faite de se rencontrer, de communiquer et de trouver un accord satisfaisant dans l’intérêt de l’enfant. L’objectif est ainsi d’éviter que la procédure judiciaire n’aggrave les tensions. En effet, le caractère écrit de cette dernière et sa durée accroissent le risque d’une surenchère émotionnelle, où les parents s’agressent mutuellement et montent en épingle le moindre incident.

Coopération pluridisciplinaire entre tous les intervenants

Le projet consiste à mettre en place, sous l’impulsion du juge, une coopération pluridisciplinaire de tous les intervenants professionnels autour des familles (magistrats, avocats, experts, médiateurs, intervenants sociaux), afin de véhiculer un message identique. Le but est d’amener les parents en conflit à trouver des solutions à l’amiable, qui répondent aux besoins des enfants et qui ne fassent pas de ces derniers un enjeu dans les tensions qui les opposent.

Concrètement, le modèle se fonde sur la mise en place d’une procédure judiciaire adaptée et rapide. Saisie par l’une des parties, l’autorité judiciaire fixe une première audience dévolue à la conciliation. Dans l’intervalle, elle procède à différentes mesures d’instruction préliminaires dont, en principe, l’audition des enfants mineurs. Sur cette base, lors de l’audience de conciliation, l’autorité judiciaire aide les parents à trouver une solution conforme à l’intérêt des enfants. Si aucune solution n’est trouvée, le tribunal oriente les parents vers une des mesures d’accompagnement prévues (médiation, travail de coparentalité ou psychothérapie), avant de fixer une nouvelle séance de conciliation. À terme, soit la situation des parties est réglée par un accord qui peut être ratifié par un juge, soit la procédure judiciaire se poursuit en vue de rendre un jugement.

Les expériences similaires menées dans d’autres cantons, notamment en Valais, ou à l’étranger sont très positives et montrent que, dans l’immense majorité des cas, des solutions solides sont trouvées.

Projet pilote dans l’Est vaudois en 2022

Le projet vaudois sera élaboré en collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés, dans l’objectif de déployer le pilote au cours du dernier trimestre de l’année 2022. Il sera mené au sein du Tribunal d’arrondissement de l’Est vaudois, des justices de paix des districts de la Riviera-Pays d’Enhaut, de Lavaux-Oron et d’Aigle, ainsi que de l’Office régional de protection des mineurs de l’Est et de l’Unité évaluation et missions spécifiques de la DGEJ. Si les résultats constatés à l’issue de cette première phase sont favorables, le modèle du consensus parental devrait être étendu à l’ensemble du canton de Vaud. » (Extrait de vd.ch du 12/01/2022)

En savoir plus sur https://www.vd.ch/toutes-les-actualites/communiques-de-presse/detail/communique/projet-pilote-pour-preserver-les-enfants-lors-dune-separation-ou-dun-divorce-1641973896/