Publication de La lettre n°42, décembre 2021 de la Fenamef


Lettre à consulter sur http://fenamef.asso.fr/acces-prive/newsletters/derni%C3%A8re-newsletter

Publication de « Au fil de la médiation » Numéro 79 – 20 décembre 2021 de l’ANM


Lettre à consulter sur https://www.anm-mediation.com/site-showfile-internal.php?id=194069

Médiation familiale : PROJET DE LOI ADOPTÉ PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE relatif à la protection des enfants : Article 3 bis H Possibilité pour le juge de proposer une médiation familiale


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Article 3 bis H (nouveau)
Après l’article 375-4 du code civil, il est inséré un article 375-4-1 ainsi
rédigé :
« Art. 375-4-1. – Lorsque le juge des enfants ordonne une mesure
d’assistance éducative en application des articles 375-2 à 375-4, il peut
proposer aux parents une mesure de médiation familiale, sauf si des
violences sur l’autre parent ou sur l’enfant sont alléguées par l’un des parents
ou sauf emprise manifeste de l’un des parents sur l’autre parent, et, après
avoir recueilli leur accord, désigner un médiateur familial pour y procéder,
dans des conditions définies par décret en Conseil d’État. »

Emploi : Médiateur/trice à l’Organisation Internationale du Travail (OIT) à Genève (Suisse)


« Le Département des Ressources Humaines publie un appel à expression d’intérêt pour la position de Médiateur/trice.

Les personnes suivantes peuvent postuler :

– Les candidats/tes externes.

La sélection et la nomination du/de la médiateur/trice font l’objet d’un accord entre la direction du BIT et le Syndicat du personnel et ne relèvent donc pas des procédures de recrutement types du Bureau.

Les membres du personnel du Bureau et les personnes dont un membre de la famille immédiate fait partie du personnel du Bureau ne peuvent être candidats.

Le/La Médiateur/trice est nommée pour un mandat de cinq ans (dont deux ans de probation). Il n’est pas possible de travailler au BIT pendant cinq ans à l’issue du mandat du médiateur/trice.

Ce poste peut être occupé à temps plein ou à temps partiel (soit 100%, 80% ou 50% du temps de travail), en fonction de la disponibilité du/de la candidat/e sélectionné/e et des besoins du Bureau. Le temps de travail sera déterminé au moment de la nomination initiale et pourra être modifié par la suite.

Introduction

Le BIT dispose d’un poste permanent de Médiateur/trice établi par l’Accord collectif sur la prévention et le règlement des différends du 24 février 2004

(http://www.ilo.org/public/english/staffun/info/bargaining/download/prevention.pdf)


Le/La Médiateur/trice joue un rôle central au BIT dans le processus de règlement informel des conflits. Ses fonctions consistent essentiellement à assurer une médiation et faciliter la résolution des problèmes et conflits survenus sur le lieu de travail, avec l’assistance d’un nombre limité de conciliateurs, à surveiller les tendances en vue de détecter à un stade précoce des problèmes liés au lieu de travail et à favoriser l’action préventive et autres activités connexes.

Dans l’exercice de ces fonctions, le/la Médiateur/trice vise à faciliter la résolution de conflits à l’aide des processus de règlement informels : le/la Médiateur/trice ne possède aucun pouvoir décisionnel et ne mène pas d’enquêtes. Le/La Médiateur/trice aide les parties à trouver leur propre solution, c’est-à-dire une solution acceptable pour les deux parties. Le/La Médiateur/trice est indépendant/e et autonome tant de l’Administration que du Syndicat du personnel.

Dans le processus de règlement du conflit ou de médiation, le/la Médiateur/trice fournit une aide impartiale; il/elle est entièrement neutre, ou libre de tout préjugé à l’encontre des parties et ne se fait l’avocat/e ni de l’une ni de l’autre, ni d’une question ou un intérêt.

Le/La Médiateur/trice respecte la confidentialité pour tout ce qui concerne les personnes qui se présentent à son bureau, y compris pendant et après toute consultation et/ou session de médiation.

Le poste fait rapport au Comité de négociation paritaire et le titulaire publie chaque année un rapport sur les activités entreprises par le Bureau du Médiateur, sur l’évaluation du personnel concernant les mécanismes de médiation et de facilitation, sur les problèmes systémiques liés au travail et sur les dépenses du budget alloué au Bureau du Médiateur.

Fonctions et responsabilités

1. Assiste les membres du personnel à régler les désaccords à l’origine du conflit liés à une variété de questions relatives au personnel, et intervient le plus tôt possible en utilisant des techniques reconnues de médiation et de facilitation, afin d’explorer les possibilités de résolution qui conviennent à leurs intérêts;.

2. Soutient l’action préventive en fournissant une aide à des personnes, directifs, équipes et départements afin d’éviter les situations conflictuelles, sur demande et en informant toutes les personnes concernées.

3. Promu une meilleure compréhension des fonctions du Médiateur dans tout le Bureau et contribue à se rendre plus accessible au personnel.

4. Contribue à développer et à renforcer une culture au lieu du travail dans laquelle les membres du personnel apprécient et respectent les intérêts, les valeurs, la dignité, la diversité et les droits de chacun, et qui défend les valeurs de l’OIT, son intégrité éthique et fonctionnelle, le respect du personnel, conformément aux règles et règlements du Bureau et aux normes de conduite pour les fonctionnaires internationaux.

5. Observe les tendances en matière de différends afin de détecter les problèmes institutionnels susceptibles de provoquer des futurs différends, et faire des recommandations au Comité de négociation paritaire sur les mesures correctives et préventives appropriées.

6. Soumet un rapport annuel d’activités au Comité de négociation paritaire.

7. Coordonne et soutient le réseau de facilitateurs.

8. Maintient une compréhension active des développements professionnels dans le domaine du travail en continuant son adhésion professionnelle à des associations reconnues au niveau international et en participant aux réunions annuelles du réseau d’ombudsmans et de médiateurs du système des Nations Unies et des organisations internationales connexes (UNARIO).

9. Effectue toute autres tâches pertinente demandée par le Comité de négociation paritaire.

Qualifications requises

Formation

Diplôme universitaire en relations professionnelles, gestion des ressources humaines, sciences sociales, psychologie, droit, règlement alternatif des litiges (« ADR »), prévention et résolution des conflits ou autre domaine pertinent, ou une qualification professionnelle ou une expérience professionnelle équivalente. Être titulaire d’un certificat de médiateur délivré par une organisation de résolution des conflits reconnue au niveau national ou international.

Expérience

Plus de dix ans d’expérience professionnelle dans le domaine concerné, dont cinq dans les relations professionnelles.  Plus de cinq ans d’expérience professionnelle avérée en tant que médiateur/trice.
Aptitude avérée à régler les différends selon diverses modalités, notamment de façon informelle. L’expérience d’un milieu international ou multiculturel et/ou dans le service public national ou international constituerait un avantage.
Une expérience professionnelle dans des organisations qui appliquent des mécanismes de dialogue social et de négociation collective sera considérée comme un atout.

Langues

Excellente maîtrise à l’orale et à l’écrit de deux langues officielles (anglais, français, espagnol) de l’Organisation. La connaissance pratique de la troisième langue constituerait un avantage.

Compétences

En plus des compétences de base de l’OIT, ce poste requiert :
Une connaissance pratique des principes des relations profesionelles, notamment des ressources humaines, des règlements de la fonction publique internationale, des négociations collectives et des négociations. Aptitude à écouter activement et analyser les problèmes de manière critique, à proposer des solutions innovantes tout en restant impartial ; à encourager les parties à résoudre les différends avec patience, persévérance et persuasion ; et à appliquer ses connaissances à des structures de travail diverses et changeantes dans la fonction publique internationale. Aptitude démontrée à résoudre les problèmes et à négocier. Aptitude démontrée en matière de communication et à travailler en réseau. Sensibilité à la diversité culturelle et ethnique et aux principes de l’égalité sur le lieu de travail. Passé professionnel irréprochable sur le plan éthique. Objectivité, intégrité et neutralité démontrées. Maintien d’une stricte confidentialité et capacité à inspirer la confiance. Grande sensibilité à une approche globale des relations de travail et à l’impact des conflits dans le lieu de travail. Respect pour l’Organisation internationale du travail, sa mission et ses objectifs, y compris le rôle et les objectifs du Syndicat du personnel. Capacité d’écoute, compréhension et empathie. Bon jugement et un sens de la justice et de l’équité sont essentiels, de même que la volonté de résoudre et de désamorcer les conflits et de contribuer à de bonnes relations humaines et professionnelles au sein du Bureau. Aptitude à travailler dans un environnement multiculturel et à adopter un comportement non discriminatoire et sensible aux considérations de genre est également requise.


Conditions d’emploi

  • Tout engagement et/ou prolongation de contrat est soumise au Statut du personnel et autres règles internes en vigueur. Toute offre d’emploi du BIT est subordonnée à la certification par le/la Conseiller/ère médical(e) du BIT selon laquelle l’intéressé est médicalement apte à remplir les exigences inhérentes et spécifiques du poste offert. Afin de confirmer une offre du BIT, le/a candidat(e) retenu(e) devra subir un examen médical.
  • Le contrat initial sera émis pour une période de vingt-quatre mois.
  • Le/la candidat(e) externe retenu(e) sera en période probation pour les deux premières années de son affectation.
  • Toute extension de contrat au-delà de la période probatoire est sujet à une conduite et performance satisfaisantes.

Pour plus d’informations sur les conditions d’emploi, veuillez consulter: https://jobs.ilo.org/content/International-FR/?locale=fr_FR.

Processus de recrutement

Veuillez noter que tous les candidats doivent remplir un formulaire de demande en ligne. Pour se faire, veuillez vous rendre sur le site e-Recruitment du BIT, ILO Jobs, à l’adresse suivante https://jobs.ilo.org/?locale=fr_FR. Le système fournit les instructions nécessaires afin de faciliter la procédure de demande en ligne.

L’évaluation (qui peut inclure une ou plusieurs épreuves écrites et d’un entretien préalable basé sur les compétences) et les entretiens auront lieu, en principe, pendant les 3 à 4 mois suivant la date de clôture. Les candidat(e)s sont prié(e)s d’assurer leur disponibilité en cas de pré-sélection.

En fonction de la localisation et de la disponibilité des candidats, des assesseurs et des membres des jurys d’entretien, le BIT se réserve le droit d’utiliser des technologies de communication comme Skype, la vidéo ou la téléconférence, l’email, etc afin de procéder à l’évaluation des candidats au cours des différentes étapes du processus de recrutement, y compris le centre d’évaluation, les tests techniques ou les entretiens.

En savoir plus sur https://jobs.ilo.org/job/Gen%C3%A8ve-M%C3%A9diateurtrice-1200/750774601/

Décès de Jean-Marie Muller, écrivain, militant et philosophe de la non-violence


« Jean-Marie Muller est né à Vesoul en 1939. Dès 1967, date à laquelle il est encore professeur de philosophie en lycée, il se fait connaître en renvoyant son livret militaire au ministère des Armées qui lui refuse le statut d’objecteur de conscience. Traduit en justice à Orléans avec deux autres officiers de réserve également renvoyeurs de leur livret militaire, Jean-Marie Muller écope en 1969 de 3 mois de prison avec sursis. Ce procès a un écho retentissant dans la presse nationale. Il quitte l’enseignement pour se consacrer entièrement à la non-violence, dans le sillage de Gandhi et de Martin Luther King.

En 1973, Jean-Marie Muller participe au « Bataillon de la Paix » pour protester contre les essais nucléaires français dans le Pacifique, avec le général Jacques de Bollardière, le prêtre Jean Toulat et l’écologiste Brice Lalonde. En 1974, il est la cheville ouvrière de la création du Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN https://nonviolence.fr/) avec Jacques de Bollardière et d’autres amis. Il sera porte-parole du MAN pendant de nombreuses années. En 1984, il s’investit dans la création de l’Institut de Recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits (IRNC http://irnc.org/) où il sera directeur des études.

Avec d’autres chercheurs en non-violence, il participe en 1985 et pendant plusieurs années à un groupe d’étude sur la Défense civile non-violente dans le cadre du ministère de la Défense.

À la fois écrivain et militant, passionné par la philosophie de la non-violence, Jean-Marie Muller a enchainé, depuis les années 1970 et jusqu’à un passé récent, d’innombrables interventions (conférences, émissions radio et audiovisuelles) en France où il voyagera toujours en train, mais aussi en Europe, sur le continent américain et dans le monde arabe où plusieurs de ses ouvrages sont traduits.
Quand la Pologne cherche à se libérer du communisme sous l’impulsion du syndicat Solidarnosc initié par Lech Walesa en1980, le livre de Jean-Marie Muller, Stratégie de l’action non-violente, est traduit en polonais sans que l’auteur le sache, puis imprimé dans la clandestinité à plus de 15 000 exemplaires. C’est cet ouvrage qui a convaincu les militants de Solidarnosc d’employer les méthodes de l’action non-violente qui ont fini par entraîner la chute du régime communiste polonais en 1988.

En 2013, Jean-Marie Muller reçoit le Prix international de la fondation indienne Jamnalal Bajaj pour la promotion des valeurs gandhiennes. Cette juste reconnaissance manifeste combien l’œuvre de Jean-Marie Muller plonge ses racines dans la pensée morale et politique de Gandhi. Jean-Marie Muller a écrit 36 livres sur la non-violence, dont plusieurs ont été traduits à l’étranger. Cette œuvre monumentale fait de lui un auteur incontournable pour qui désire s’opposer aux violences de façon constructive. « La violence n’est jamais la solution, aimait-il dire, elle est le problème. »

Jean-Marie Muller a écrit dans de nombreux journaux (Le Monde, Libération, La Croix, etc.) comme dans plusieurs revues, dont Alternatives Non-Violentes (http://alternativesnon-violentes.org/), dès le n°1 publié en 1973 et régulièrement jusqu’à 2018. Son dernier article dans cette revue critique la doctrine de la guerre juste qui légitime la dissuasion nucléaire française. Le désarmement nucléaire a été dans la vie de Jean-Marie Muller une préoccupation majeure, sans qu’il puisse voir de son vivant l’abandon par la France de la dissuasion nucléaire qu’il jugeait à la fois immorale, inefficace et dangereuse.  » (Extrait de nonviolence.fr du 20/12/2021)

En savoir plus sur https://nonviolence.fr/Deces-de-Jean-Marie-Muller

A lire aussi : Médiation par les pairs et Non-Violence. Interview de Jean-Marie Muller par Brigitte LIATARD et Babeth DIAZ sur http://www.mediacteurs.com/uploads/2/6/6/2/26625792/non_violence_et_mediation_par_les_pairs.pdf

« La médiation permet aux jeunes de s’initier à la non-violence comme règle de vie. » (Jean-Marie Muller)