Suisse : la médiation est encore méconnue des Genevois


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« Tous les conflits peuvent-ils être réglés par une médiation? Philippe Varhaege et Pierre-Alain Corajod, respectivement président et vice-président de la Fédération genevoise MédiationS (FGeM), aiment dire que oui. Pour sensibiliser les Genevois à ce mode de résolution alternatif, ils ont organisé au cinéma Les Scala une projection gratuite du film de Xavier Legrand «Jusqu’à la garde», suivie d’un débat. Une trentaine de personnes étaient présentes.

Pris en otage

Le film raconte l’histoire de Julien, 11 ans, pris en otage par ses parents en plein divorce. Alors que la mère accuse le père de violences et demande la garde exclusive, la juge tranche pour une garde partagée. S’ensuit une escalade de violences dans laquelle Julien fera tout pour éviter le pire. En vain. Le long-métrage se clôt sur un drame. Aurait-on pu l’éviter? «En tant que médiateur, on est frappé par l’incompréhension qui règne entre le père et la mère, répond Philippe Varhaege. Et l’incompréhension mène à la violence. Il faut absolument accompagner les parents dans le processus de divorce. La juge est très démunie pour prendre sa décision, c’est la parole de l’un contre celle de l’autre.»

Flexibilité

Selon la FGeM, seuls 2% des conflits sont aujourd’hui résolus par un médiateur. Son président assure pourtant que leur intervention offre de nombreux avantages. Le premier? Il s’agit d’une procédure «légère». «Il nous faut généralement entre un et quatre mois pour parvenir à un accord entre les deux parties, détaille Pierre-Alain Corajod. La justice peut, elle, prendre jusqu’à plusieurs années.» Mais le vice-président de la FGeM tient à préciser que la médiation n’a pas pour but de remplacer la justice.

«Elles sont complémentaires.»

Deuxième avantage avancé par les spécialistes: la flexibilité. «Nous faisons du sur-mesure, nous ne sommes pas là pour juger ou appliquer la même recette pour tout le monde, explique Pierre-Alain Corajod. Nous sommes des facilitateurs, la fée Clochette qui aide les gens à trouver des solutions.»

«Quand l’émotion est trop forte»

Comment procèdent-ils? «Nous aidons les gens à changer de regard face à une situation complexe et à ne pas camper sur leur posture d’attaque ou de défense», répond Philippe Varhaege. Souvent, les médiateurs commencent par laisser les gens s’exprimer, puis reformulent leurs propos. «En se réentendant, la personne se questionne et ajuste sa position», observent-ils. Dans certaines situations, les intervenants doivent en revanche être plus proactifs et aider les gens à chercher des solutions. «Quand l’émotion est très forte, beaucoup de personnes n’arrivent plus à réfléchir», constatent-ils. Le binôme relève enfin qu’une médiation sollicitée suffisamment tôt permet d’éviter qu’une situation ne dégénère. «Lors de conflits entre élèves, on a vu des jeunes décider de retirer leurs plaintes suite à une médiation», se souvient Pierre-Alain Corajod.  » -C. Garcin- (Extrait de tdg.ch du 8/04/2018)

En savoir plus sur https://www.tdg.ch/news/standard/La-mediation-est-encore-meconnue-des-Genevois/story/24413839

Sénégal : La médiation du khalife des tidianes dans la crise scolaire


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« Recevant les syndicats d’enseignants à Tivaouane-Le khalife veut la fin de la grève », titre Le Soleil.

Selon nos confrères, Serigne Mbaye Sy Mansour a échangé pendant trois heures avec les syndicalistes pour prendre connaissance de l’état d’avancement des négociations.

«Après, il a demandé la levée du mot d‘ordre pour lui permettre de discuter avec le gouvernement pour une issue heureuse », ajoute Le Soleil.

« Reçus par le khalife général des tidianes : Les enseignants maintiennent le suspense », rapporte L’As, précisant que les syndicalistes attendent de consulter ce mercredi leurs bases pour revenir rendre compte au khalife avant la fin de la semaine. » (Extrait de apanews.net du 9/04/2018)

En savoir plus sur https://apanews.net/index.php/news/la-mediation-du-khalife-des-tidianes-dans-la-crise-scolaire-et-la-politique-a-la-une-au-senegal#jdvorbiEpRBLT1el.99

 

Médiation dans le cadre du conflit opposant le directeur aux salariés de l’association tutélaire UDAF 80


Le directeur a répondu à François Ruffin qui venait de rencontrer les grévistes.

« Bien malin celui qui devine comment se terminera le conflit au sein de l’Union départementale des associations familiales (UDAF 80). La cinquantaine de grévistes de cette structure tutélaire qui emploie 120 personnes réussira-t-elle à obtenir le départ de son directeur : Sliman el Gana ? En tout cas, ces salariés mettent tout en œuvre pour y parvenir.

En grève depuis une semaine jour pour jour, ils ont frappé à toutes les portes : Celles des autorités (préfecture de la Somme et de région) et des financeurs (Direction régionale et départementale de la Cohésion sociale) la semaine dernière, du conseil d’administration ce samedi et celles des parlementaires ce lundi.

« Nous serons inflexibles sur le départ du directeur »

Scindés en deux groupes, ces grévistes sont ainsi partis à la rencontre de la députée Barbara Pompili mais aussi du sénateur Christian Manable « qui ont été à notre écoute », assure Bénédicte Balédent, représentante CFDT du personnel. Ils ont également rencontré le député François Ruffin devant la gare avant de l’accompagner devant les locaux de l’UDAF, dans le centre-ville d’Amiens.

« Là, le directeur (Sliman el Gana) est descendu . Il y a eu un dialogue dans la rue mais il a également reçu le député dans son bureau », raconte Bénédicte Balédent « Et je l’ai alors eu au téléphone », note le président du conseil d’administration Raymond Broszniowski. Pour autant, le président l’assure, « il n’y a pas eu d’évolution de mon côté. J’attends désormais la réunion de ce mardi ».

Une rencontre importante doit en effet avoir lieu ce mardi à 10 heures dans les locaux de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE). Elle réunira une délégation représentant la direction, une autre les salariés et un médiateur. « Nous avons d’ailleurs tenu une assemblée générale avec les salariés ce lundi pour définir ce que notre délégation doit porter comme message lors de cette rencontre, explique Bénédicte Balédent. Et les salariés grévistes l’ont réaffirmé : nous serons inflexibles sur le départ du directeur. » – J. Demilly – (Extrait de courrier-picard.fr du 9/04/2018)

En savoir plus sur http://www.courrier-picard.fr/102576/article/2018-04-09/toujours-plus-de-pression-sur-le-directeur-de-ludaf-80

Document audio : La médiation du président ghanéen dans la crise togolaise (DW.com)


 

Capture.PNG 65.PNG« L’opposition togolaise, qui proteste depuis environ sept mois contre le président Faure Gnassingbé, a appelé à de nouvelles manifestations de rue cette semaine. Alors même que le président ghanéen, qui est médiateur dans cette cris,e a proposé la suspension de toutes manifestations de rue pendant les négociations.

C’est dans cette ambiance que pouvoir et opposition se retrouvent à compter de ce lundi à Accra la capitale Ghanéenne pour un autre round de cette médiation. Quelle est la marge de manœuvre du président Nana Akufo-Addo ?

La réponse de Dany Ayida, expert international des questions politiques en Afrique, au micro de Julien Adayé.

« Je pense que, en décidant de reprendre les manifestations de rue, la coalition de l’opposition n’a plus véritablement confiance en ce processus de dialogue politique qui a commencé sous l’égide du président du Ghana, et cela se remarque aussi par le fait que l’opposition ait accepté à la demande du président Akufo-Addo de suspendre ses manifestations. Le processus électoral s’est poursuivi. Donc je trouve que c’est de bonne guerre que l’opposition redescende dans la rue mais le gouvernement ne semble pas l’entendre de cette oreille pour le moment. »

DW : Au regard de cette ambiance délétère ou encore de défiance, quelles sont les chances pour le président Akufo-Addo du Ghana de réussir cette médiation ?

« Il faut avouer que ce dossier est très complexe. Le président ghanéen avait pris un peu de précautions en commençant sa médiation. On se rappelle que le gouvernement togolais, le parti au pouvoir ,et le président Faure Gnassingbé ne semblaient pas être favorables à l’implication de la communauté internationale dans cette crise qu’il considérait comme interne. La marge de manœuvre du président Akufo-Addo est assez étroite à mon avis. Mais s’il y a échec de ce dialogue, ce qui se profile à l’horizon d’ailleurs, ce ne sera pas parce que le président Ghanéen n’aura pas réussi sa médiation. Akufo-Addo reste l’un des plus fins diplomates de la sous-région ouest-africaine, il connait très bien les acteurs politiques togolais. Et l’approche qu’il avait mise en œuvre en essayant de rapprocher les différentes parties à mon avis était assez efficace. Mais la crise togolaise comporte plusieurs facettes que certains acteurs ne voient que rarmenent. S’il y a échec, c’est que les conditions étaient réunies pour ça. On ne s’attendait pas à ce que le président ghanéen réussisse d’un coup à renouer les cordes d’une conférence démocratique au Togo. »

DW : Pouvoir et opposition se retrouvent dès aujourd’hui à Accra, à votre avis, qu’est-ce que chacune des parties devraient pouvoir dire au médiateur ?

« La tension qui règne actuellement à Lomé avec l’incertitude d’une manifestation n’est pas faite pour rassurer les populations qui sont impatientes; qui veulent voir les choses se tenir au plus vite jusqu’ à ce que l’alternance revienne au Togo. » – J. Adayé-  (Extrait de dw.com du 9/04/2018)

Docuemnt audio à écouter sur http://www.dw.com/fr/la-m%C3%A9diation-du-pr%C3%A9sident-ghan%C3%A9en-dans-la-crise-togolaise/a-43314678

Médiation sociale : OPÉRATION « SENSIBILISATION » AUPRÈS DES FUMEURS EN DERNIÈRE VOITURE SUR LE RER A EN REGION PARISIENNE


« Afin de renforcer le dispositif de lutte contre les fumeurs dans la dernière voiture, des équipes de médiation vont à leur rencontre pour les inciter à éteindre leurs cigarettes et à respecter les autres voyageurs. Du 26 au 30 mars, nos équipes de médiation ont ainsi ciblé leur action en bout de train, aux heures de pointe. Je les ai accompagnés pendant l’une de leurs missions. Témoignages.

Dans mon dernier billet, je vous ai parlé de ce que vous pouviez faire pour nous signaler de la manière la plus précise possible, la présence de fumeurs dans le RER A. Il me semble absolument nécessaire de vous parler également de ce qui est fait concrètement pour endiguer ce phénomène.

Je vous l’ai dit, avec la mise en œuvre de la Loi Savary, nos équipes de sécurité disposent de moyens d’action supplémentaires pour lutter contre les incivilités. Sur les branches Cergy et Poissy, les effectifs ont d’ailleurs été renforcés du fait de l’ampleur de cette problématique.

DE LA SENSIBILISATION AUPRÈS DES FUMEURS… VRAIMENT ?

Pour compléter ce dispositif, des médiateurs sont également présents sur les branches Cergy et Poissy pour mener des actions de prévention et de sensibilisation auprès des personnes qui ne respectent pas les règles de civisme dans les transports.

A l’instar de Sertre78  dans l’un de ses commentaires récents, lorsque l’on m’a parlé de ces missions, il m’a semblé qu’une opération de « sensibilisation » dans la fameuse dernière voiture n’était pas forcément une solution très efficace…

J’ai donc voulu en savoir plus pour voir ce dont il s’agit exactement, sur le terrain. J’ai ainsi rencontré Konté, Jocelyne, Johanne, Diala et Lassen, une équipe de médiation chargée de résoudre une partie des incivilités par le dialogue.

Nous nous sommes retrouvés à Houilles en fin d’après-midi.

« En réaction aux retours des voyageurs, il a été décidé de modifier notre mission, souligne Jocelyne. D’habitude, chaque équipe monte dans les trains entre Houille et Cergy, pour aller à la rencontre des fumeurs, ou pour tout autre type d’incivilité d’ailleurs : des personnes qui consomment de l’alcool ou qui écoutent de la musique trop fort… Cette semaine, nous montons dans le train et restons dans la dernière voiture. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais en fait les fumeurs n’y sont pas habitués. Ça les dérange ! »

CIBLER LA DERNIÈRE VOITURE : ÇA DÉRANGE ET ÇA NOUS ARRANGE !

Premier test dans un train à partir de Houilles : la porte s’ouvre, la fumée sort… Nous montons. Deux personnes sont installées dans l’escalier. L’équipe va à leur rencontre.

Konté engage la conversation :

Il ne faut pas fumer !

Pourquoi ? C’est interdit ? Je n’ai pas vu de panneau, répond le premier, une fiole de vodka à la main.

Pourtant il est là, indique-t-il en montrant l’autocollant à côté du plan de ligne, juste au-dessus d’eux. Et l’alcool, c’est interdit aussi. »

Ils rangent leur cigarette et la bouteille dans leur sac. La conversation se poursuit sur les voyages. Les deux personnes viennent d’atterrir à Paris… Nous arrivons en gare de Sartrouville.

Vous ne descendez pas ? S’étonnent les deux comparses.

Ah non, on reste avec vous, répond Diala.

Jusqu’où ?

Jusqu’à Cergy.

-…

Malgré tout, ils n’ont pas fumé dans le train. Et l’expérience s’est confirmée par la suite dans les autres trains dans lesquels je les ai accompagnés. « Ça a bien fonctionné ce soir, précise Johanne. Ce n’est pas toujours comme cela, malheureusement. Il y en a qui commencent à rouler leur cigarette dans le train, quand ils nous voient, ils font comme s’ils ne nous entendaient pas …  Et s’ils sont alcoolisés c’est plus difficile encore. Heureusement, nous sommes formés pour ce type d’interventions ! C’est absolument indispensable. »

Tout le monde n’a pas la même expérience parmi les agents présents ce soir. Si Jocelyne a débuté en décembre, Konté, lui, a déjà 10 ans d’expérience dans le domaine. « Les effectifs des équipes de médiations ont été largement renforcées depuis 10 ans, tout simplement parce que ce sont des méthodes qui font leur preuve, malgré tout. On investit davantage les gares et les trains, c’est important pour les voyageurs, de nous voir, pour se sentir plus en sécurité. Nous sommes présents, sur le terrain, 7 jours sur 7, de 7h à 21h. » (Extrait de rera-leblog.fr du 30/03/2018)

En savoir plus sur https://rera-leblog.fr/operation-sensibilisation-aupres-des-fumeurs-en-derniere-voiture/

 

Médiation sociale : des médiateurs remplacés par des agents de sécurité dans les transports en commun de la métropole lilloise


62 % d’usagers évitant de voyager le soir au-delà d’une certaine heure dans le métro, selon le baromètre 2017 sécurité de Transpole.

« Cette nouvelle ère commence à partir de dimanche dans les transports en commun de la métropole lilloise. La MEL a décidé un virage sécuritaire dans la délégation de service public remportée par Keolis (Transpole).

La fin du « 100 % médiation »

C’est la principale innovation. Une première en dehors de la région parisienne. Le réseau Transpole sera désormais doté d’agents de sécurité. Il y en aura 120 (plus 20 pour la protection de sites). Vêtus de bleu marine, ils seront présents du début à la fin de service (5 h 30 à 1 h 30). Leurs prérogatives restent limitées. « Ils n’ont pas de pouvoir de police.  », précise Gilles Fargier, directeur de Keolis. Et ils ne seront pas armés. «  Ils seront en revanche équipés d’un sac à dos avec du matériel pour des premiers secours.  »

Les médiateurs seront 120, contre 350 aujourd’hui. Autre changement visible, ils seront habillés en vert, et non plus en orange. Ils seront déployés de 7 h à 19 h dans le métro, les bus et le tram.

Rappelons qu’une brigade des transports de la police nationale existe depuis 2005. Elle se compose d’environ 120 fonctionnaires pour le réseau Transpole, les gares lilloises et les TER. – B. Duthoit-  » (Extrait de avdn.lavoixdunord.fr du 30/03/2018)

En savoir plus sur avdn.lavoixdunord.fr/348511/article/2018-03-31/les-gilets-orange-disparaissent-du-metro-ce-dimanche

15e café Médiation du Club Actumediation : Médiation et RPS (risques-psycho-sociaux) par Sabine Hamoumou, le 25/04/2018 à Clermont Ferrand


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En savoir plus sur http://www.actumediation.com/2018/03/15e-cafe-mediation-du-club-actumediation-association-de-mediateurs-independants-et-diplomes-a-clermont-fd-par-sabine-hamoumou.html

Suisse : des « médiateurs nocturnes » à Yverdon en vue d’améliorer le sentiment de sécurité


 

Les médiateurs fonctionnent en binôme et par tournus, selon leurs disponibilités. Ici Christian Stoll (de face) et Bernard Annen.

«Hey, vous servez à quoi?» interpelle un fêtard. Minuit un vendredi soir, les bars sont pleins et la rue du Lac commence à s’agiter. Chasuble bleu ciel sur le dos, inscription «médiation nocturne» en jaune fluo, Bernard Annen et Christian Stoll se trouvent à proximité du magasin Manor, où s’est rassemblé un petit groupe de potes qui peine à compter les bières déjà ingurgitées. Les deux médiateurs s’arrêtent et détaillent brièvement leur rôle, mélange de dialogue et d’écoute bienveillante. «Ça, c’est une bonne idée», remarque le jeune homme, sérieusement intéressé.

Cela fait deux ans que des médiateurs nocturnes parcourent en binôme le centre-ville d’Yverdon, tous les vendredis de 22 h à 2 h, et le samedi durant la belle saison. Cette démarche, mise en place par l’Observatoire de la sécurité de la Police Nord Vaudois, en partenariat avec le Service jeunesse et cohésion sociale (Jecos), porte ses fruits. «Cela entraîne une réduction du sentiment d’insécurité et, durant les heures de médiation, il y a une tendance à la baisse des interventions de police, relève l’adjudant Pierre-Gilbert Zanchi, responsable de l’Observatoire de la sécurité et auteur d’un rapport dressant le bilan du projet. Même si nous ne pouvons pas certifier une corrélation, les médiateurs nocturnes apportent dans tous les cas une plus-value.»

Actuellement, Yverdon compte dix-huit médiateurs. Sept femmes et onze hommes, de huit nationalités différentes, qui ne sont ni policiers ni éducateurs de rue. Mais des citoyens ayant décidé de s’engager pour apaiser les soirées. Soigneusement sélectionnés, ils sont rémunérés 100 francs par soir et ont tous suivi une formation initiale d’environ quarante heures, offerte par la Police Nord Vaudois. Un cursus de base, complété par des modules de formation continue. Entrée en lien, cadre légal ou encore jeux de rôle font partie des aspects abordés. «Avant ma première soirée j’avais les chocottes, surtout au vu des mises en situation que nous avions exercées. Mais cela s’est avéré moins difficile que ce que j’imaginais. Et cela a changé mon regard sur les nuits yverdonnoises. À part les fréquentes gesticulations devant le Seven, elles s’avèrent plutôt tranquilles», remarque Bernard Annen.

Peu de violence

Le retraité de 67 ans a rejoint le projet dès son lancement et il patrouille environ deux fois par mois. Des grosses bagarres, il en a vu une. «J’étais choqué, j’avais l’impression d’assister à une scène de film. Dans ces cas-là, on ne peut plus rien faire, à part contacter la police.» Car les médiateurs ne sont pas là pour suppléer les policiers et leur rôle n’est pas de jouer les justiciers. C’est pourquoi leur action s’arrête à 2 h. «Au-delà, on a affaire à un autre type de population. Et cela pourrait les mettre en difficulté», note Pascal Pittet, commandant de la Police Nord Vaudois. Jusqu’à aujourd’hui, aucun médiateur ne s’est fait agresser, ni violemment importuner. «Nous sommes là pour nouer le contact et parfois cela permet de calmer le jeu juste ce qu’il faut», note Christian Stoll. Ce garnisseur en carrosserie de 47 ans, également pasteur au sein de l’église évangélique, juge essentiel le dialogue avec les jeunes. «Les gens en ont peur et se montrent renfermés, alors qu’ils ont seulement envie de parler.»

Ce vendredi-là, en battant le pavé, il salue d’ailleurs plusieurs ados, rencontrés lorsqu’il travaillait pour le programme Quartier Libre, proposant des animations dans les quartiers. Certains en profitent pour poser leurs revendications. «On nous laisse tomber, les plus jeunes s’ennuient, alors ils font des conneries», remarque un ado. Les deux médiateurs prêtent une oreille attentive. Au fil des heures, noyées dans les effluves éthyliques, les discussions se feront plus stériles, mais cela n’entame pas la bonne humeur de Christian et Bernard. Pour eux, l’alcool est proscrit, et cela durant les six heures avant leur entrée en fonctions. Ils peuvent par contre s’arrêter pour boire un jus, offert par les tenanciers des bars et restaurants de la ville. Une manière de créer des liens avec les établissements. Après une halte, le parcours se poursuit rue du Four. «Selon une étude, le sentiment d’insécurité est particulièrement exacerbé à cet endroit, sans doute car cette rue est souvent déserte», relève Pierre-Gilbert Zanchi.

Par contre, étonnamment, les deux médiateurs ne foulent ni le secteur du Jardin japonais ni celui de la gare. En début de soirée, alors qu’ils traversent la zone des manèges installés pour les Brandons, affichant la triste mine d’une foire déserte, il y a pourtant foule aux abords des quais.

«Nous n’avons pas l’autorisation d’y aller.» La raison? «Encore une fois, nous ne voulons pas mettre en difficulté les médiateurs, souligne Pascal Pittet. Mais nous réfléchissons à agrandir le périmètre, à commencer par le Jardin japonais. Ensuite, nous élargirons peut-être à la gare.» Le deal dans le secteur posant problème. La tournée touche à sa fin. Encore une fois, le rapport mentionnera une nuit peu tumultueuse.  » (Extrait de 24heures.ch du 4/04/2018)

En savoir plus sur https://www.24heures.ch/vaud-regions/nord-vaudois-broye/cur-nuits-yverdonnoises-s-engagent-pacifier/story/31247915

Côte d’Ivoire : Adama Toungara nommé Médiateur de la République


« L’ancien ministre du Pétrole et de l’Energie, Adama Toungara a été nommé mercredi Médiateur de la République de Côte d’Ivoire par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara à l’issue du Conseil des ministres. Remplacé lors du remaniement ministériel  de janvier 2017 par Thierry Tanoh, Adama Toungara occupait les fonctions de ministre conseiller auprès de la Présidence de la République. Depuis la nomination de N’Golo Fatogoma Coulibaly en juillet 2017 à la Haute autorité de la bonne gouvernance (HABG), l’institution attendait la nomination de son nouveau responsable. (AIP) bsp/kam » (Extrait de aip.ci/cote-divoire du 4/04/2018)

En savoir plus sur http://aip.ci/cote-divoire-adama-toungara-nomme-mediateur-de-la-republique/

Médiation scolaire : séance d’information et de sensibilisation à la médiation par les pairs à Lyon -2/05/2018)


 

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« L’Aroéven, association complémentaire de l’Enseignement Public, intervient depuis de nombreuses années dans les établissements scolaire afin de mettre en place un dispositif de « Médiation par les pairs ». Véritable outil de régulation et de prévention des conflits en milieu scolaire, ce dispositif agréé par le ministère de l’Éducation Nationale s’inscrit dans la politique de la lutte contre le harcèlement et la violence à l’école.

Nous vous proposons d’en apprendre plus sur cette formation lors d’une réunion d’information le mercredi 2 mai, de 10h à 11h30, au Lycée Louise Labé, 65 Boulevard Yves Farge, 69007 Lyon. » (Extrait de

Inscription sur https://www.eventbrite.fr/e/billets-sensibilisation-a-la-mediation-par-les-pairs-44327915990?utm-medium=discovery&utm-campaign=social&utm-content=attendeeshare&utm-source=strongmail&utm-term=listing

Une formation à la médiation validée par le CNB (Conseil national des barreaux) refusée par le FIFPL (Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux)


LexTimes

« Le FIFPL (Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux) refuse de prendre en charge une formation dispensée par le CMFM (Centre de médiation et de formation à la médiation) et validée par le CNB (Conseil national des barreaux) dans le cadre de la formation continue d’un avocat au motif qu’il n’y a pas « d’intervenants avocats »assurant cette formation, selon les échanges de courriers et de mails dont LexTimes a pu prendre connaissance.

En l’espèce, suite au lancement de la plateforme cnma.avocat.fr (Centre national de médiation des avocats) et plusieurs mails reçus l’incitant à suivre une formation de médiateur, un avocat parisien a interrogé mi-décembre dernier le CNB quant aux formations par lui validées et recommandées et parmi les quatre organismes dont la formation est validée par le CNB figure le CMFM sur lequel notre avocat a jeté son dévolu pour sa seule réactivité pendant les vacances de Noël.

S’étant inscrit à cette formation à la médiation de 200 heures, un dossier a parallèlement été déposé auprès du FIFPL pour en assurer le financement à concurrence d’un montant total de 3 300 euros et ce n’est qu’après suivi 32 des 200 heures de formation que la décision du FIFPL est parvenue à l’avocat. « Après examen par la Commission de votre projet de formation intitulé « Formation à la pratique de la médiation » […] Nous avons le regret de vous informer de notre refus à financer cette formation pour la raison suivante : Refus pas d’intervenant Avocat. Les formations portant sur la gestion du cabinet, la médiation et les formations de formateurs n’ayant pas d’intervenants avocats ne peuvent faire l’objet d’une prise en charge et ce, conformément aux critères de la profession », écrit la responsable du dossier Yasmina Calabre à l’avocat dans un courrier daté du 26 février 2018 et parvenu le 8 mars.

« Fort surprenant », estime l’avocat, que le CNB ignore les critères sur la base desquelles la profession accepte ou non de financer une formation, il se met en tête d’exiger des explications quant à leur « ignorance » des critères de financement des formations et il est vainement fait état, outre l’envoi d’une copie du refus du FIFPL, de plusieurs appels téléphoniques et courriels.

Trois semaines plus tard, le 29 mars, un message arrive. « Je fais suite au message que vous avez laissé au standard, écrit une juriste du CNB Emilie Pistorio qui avait dirigé notre avocat vers le CMFM, j’ai pris contact avec le CMFM pour obtenir la liste des intervenants et leur qualité. En l’absence de réponse de leur part, je les ai relancé et espère une réponse rapide afin d’avancer sur votre situation ».

À ce stade, on croit comprendre que le CNB sait parfaitement qu’il faut au moins un intervenant avocat pour que cette formation à la pratique de la médiation soit agréée par le FIFPL mais qu’il ignore les nom et qualité des intervenants au sein du CMFM et il va ainsi être précisé « à l’institution en charge du programme de la formation initiale et continue des quelque 66 000 avocats de France »qu’aucune des formatrices du CMFM, Colette Morichard, Jacqueline Morineau, Laure Galvez et Morelba Pachéco, n’est avocate et que la double question reste entière.

Comment se fait-il que le CNB ne connaisse pas les conditions pour qu’une formation puisse être financée par le FIFPL et s’il les connaît, comment se fait-il qu’il dirige des avocats vers une formation dont le financement n’est pas assuré. Une double question à laquelle le CNB n’a pas répondu à l’avocat qui, perfidement, se demande, dans un ultime mail envoyé le 30 mars 2018, s’il sera « nécessaire d’avoir recours à un médiateur pour parvenir à une solution rapide ».

Sollicité par LexTimes avant publication, le CNB n’a pas davantage fourni la moindre explication de nature à éclairer la situation. » (Extrait de lextimes.fr du 3/04/2018)

En savoir plus sur https://www.lextimes.fr/actualites/mediation/une-formation-validee-par-le-cnb-refusee-par-le-fifpl