Médiation et entreprises : La pratique de la médiation gagne du terrain dans la résolution des conflits par les entreprises


 negociations3

« La pratique de la médiation gagne du terrain dans la résolution des conflits par les entreprises. C’est ce qui ressort du nouvel Observatoire des Stratégies de Médiations 2017 de l’Institut d’étude Squaremetric en partenariat avec le CMAP et Baro Alto.

Selon l’Observatoire des Stratégies de Médiations 2017 de l’Institut d’étude Squaremetric en partenariat avec le CMAP et Baro Alto, près de 90% des entreprises ont été impliquées dans au moins une médiation ou davantage au cours de l’année passée. « C’est également une tendance de fond que nous observons. En suivant l’historique de nos données, nous remarquons un usage croissant de la médiation au sein des entreprises, notamment par le biais des avocats qui la proposent à leurs clients. » souligne Sophie Henry, Déléguée Générale du CMAP, qui indique être le seul centre français à publier ses statistiques complètes sur les traitements des médiations et leurs typologies sectorielles.

La majorité des acteurs impliqués dans les médiations se sont déclarés satisfaits des résultats obtenus au terme de leurs actions. 3 entreprises sur 4 déclarent que leurs procédures alternatives de règlements des différends ont été efficaces et très efficaces. Il en est de même pour leurs avocats qui se montrent satisfait des résultats obtenus.enquete mediation2017

 

Des résistances au changement pour la médiation

Selon l’étude, des résistances au changement subsistent : 36% des avocats estiment que leur rôle est moins bien valorisé s’ils proposent de la médiation à leurs clients.
Une perception en décalage avec les résultats des entreprises. 42% des organisations déclarent en effet que le rôle des avocats est plus important et mieux valorisé quand ils les assistent au cours d’une médiation. Et près d’une entreprise sur trois (36% selon l’étude) considère que la médiation n’affecte pas l’importance de la mission accordée à l’avocat.
« En médiation, le rôle de l’avocat est crucial. Les entreprises clientes, elles, ne s’y trompent pas et considèrent, à l’inverse des avocats interrogés, que les avocats sont davantage valorisés en médiation que dans le processus judiciaire… Elles n’attendent pas ‘d’effets de manche’ mais une assistance au plus près de leurs intérêts.” observe Caroline Joly, Associée Baro Alto.

Des perspectives de croissance

Les perspectives des entreprises et des avocats sont optimistes pour la médiation pour les années à venir : une organisation sur deux (49% exactement selon les résultats de l’étude) prévoit une augmentation du nombre de médiations dans leur domaine d’activité propre, même si elles ne sont que 13% à imaginer qu’il s’agira d’un développement important. (Extrait de lemondedudroit.fr du 3/03/2017)

En savoir plus sur http://www.lemondedudroit.fr/le-monde-du-droit-le-quotidien-des-juristes-daffaires/avocat/etudes-et-documents/194-documents/226063-mediation-la-croissance-se-confirme.html

Cour de Cassation : une clause contractuelle qui institue une procédure de médiation obligatoire et préalable à la saisine du juge n’est pas susceptible d’être régularisée par la mise en oeuvre de la clause en cours d’instance.(3e Civ. – 6 octobre 2016. CASSATION SANS RENVOI)


Légifrance, le service public de l'accès au droit - Accueil

Références

Cour de cassation
chambre civile 3
Audience publique du jeudi 6 octobre 2016
N° de pourvoi: 15-17989
Publié au bulletin Cassation sans renvoi

M. Chauvin (président), président
Me Blondel, SCP Richard, avocat

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, TROISIÈME CHAMBRE CIVILE, a rendu l’arrêt suivant :

Sur le premier moyen :

Vu l’article 1134 du code civil, dans sa rédaction antérieure à celle issue de l’ordonnance du 20 février 2016 ;

Attendu, selon l’arrêt attaqué (Bordeaux, 10 mars 2015), que, le 27 mars 2008, la SCI Bordeaux-Bonnac a donné à bail à la société Casapizza France un local dépendant d’un centre commercial en cours de construction, le contrat devant prendre effet à la date de livraison au preneur, au minimum trois mois avant l’ouverture au public ; qu’en dépit de plusieurs mises en demeure, la société Casapizza France n’a pas pris possession des locaux ; que la SCI Bordeaux-Bonnac l’a assignée en paiement de l’indemnité d’immobilisation prévue au bail ;

Attendu que, pour déclarer recevable la demande de la société Bordeaux-Bonnac, l’arrêt retient que, s’il est acquis que la clause d’un contrat instituant une procédure de médiation obligatoire et préalable à la saisine du juge, dont la mise en oeuvre suspend jusqu’à son issue le cours de la prescription, constitue une fin de non-recevoir qui s’impose au juge si les parties l’invoquent, il demeure que la régularisation peut intervenir devant la cour d’appel avant qu’elle ne statue, même si la fin de non-recevoir a été retenue par le tribunal ;

Qu’en statuant ainsi, alors que la situation donnant lieu à la fin de non-recevoir tirée du défaut de mise en oeuvre d’une clause contractuelle qui institue une procédure de médiation obligatoire et préalable à la saisine du juge n’est pas susceptible d’être régularisée par la mise en oeuvre de la clause en cours d’instance, la cour d’appel a violé le texte susvisé ;

Et attendu qu’il y a lieu de faire application de l’article 627 du code de procédure civile, la cassation encourue n’impliquant pas qu’il soit à nouveau statué sur le fond ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l’arrêt rendu le 10 mars 2015, entre les parties, par la cour d’appel de Bordeaux ;

DIT n’y avoir lieu à renvoi ;

Déclare la demande de la société Bordeaux-Bonnac irrecevable ;

Condamne la société Bordeaux-Bonnac aux dépens d’appel et de cassation ;

Vu l’article 700 du code de procédure civile, rejette la demande de la société Bordeaux-Bonnac et la condamne à payer à la société Casapizza France la somme de 3 000 euros ;

Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l’arrêt cassé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, troisième chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du six octobre deux mille seize.

MOYENS ANNEXES au présent arrêt

Moyens produits par la SCP Richard, avocat aux Conseils, pour la société Casapizza France, Mme X…, ès qualités et la société FHB, ès qualités.

PREMIER MOYEN DE CASSATION

IL EST FAIT GRIEF à l’arrêt attaqué d’avoir déclaré recevable la demande de la SCI BORDEAUX-BONNAC tendant à voir fixer une créance d’un montant de 149.040 euros au passif de la Société CASAPIZZA FRANCE SAS ;

AUX MOTIFS QU’une clause de médiation étant insérée au bail, la SCI BORDEAUX BONNAC a par assignation directement saisi le Tribunal de grande instance de BORDEAUX sans mettre en oeuvre préalablement la médiation contractuellement prévue ; que son action a été en conséquence déclarée irrecevable par le premier juge ; qu’elle n’a mis en oeuvre la procédure de médiation que postérieurement au jugement déféré et après avoir relevé appel, soit le 25 avril 2012 ; que par ordonnance du 20 décembre 2012 le conseiller de la mise en état a ordonné un sursis à statuer jusqu’à l’issue de la procédure de médiation ; que cette médiation a échoué ; que la SCI BORDEAUX BONNAC fait valoir qu’ une fin de non recevoir issue d’un défaut de mise en oeuvre d’une conciliation préalable est susceptible de faire l’objet d’une régularisation au cours de l’instance, comme d’ailleurs toutes les fins de non-recevoir ce que contestent les intimés qui estiment que la régularisation doit intervenir avant que le juge statue ; que la clause de médiation est ainsi libellée :

« – principe

Hors les différends portant sur la mise en jeu de la clause résolutoire et notamment le recouvrement des loyers charges et accessoires du bail, lesquels resteront soumis dès le constat de l’infraction aux dispositions sus visées aux articles 26,1 et 26,2 les parties entendent recourir, préalablement à toute instance judiciaire, à la médiation pour toutes les contestations qui viendraient à se produire à propos de la validité, l’interprétation, l’exécution ou l’inexécution, l’interruption ou la résiliation du présent contrat de bail (…) ;

– Conditions

la partie qui entendra faire application de la présente clause en avertira l’autre par LRAR en visant expressément le présent article et en proposant une liste de trois personnes maximum susceptibles d’être retenues comme médiateurs ; les parties choisiront alors un médiateur d’un commun accord soit sur la liste proposée soit en dehors de celle-ci étant expressément convenu que ce médiateur devra être un professionnel reconnu du sujet traiter ;

si au terme d’un délai de 8 jours ouvrables suivant l’envoi de la lettre susvisée les parties n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur le choix du médiateur la partie la plus diligente saisira le président du tribunal de grande instance statuant en référé et du lieu de situation de l’immeuble qui nommera le médiateur en référence au critère de professionnalisme ci dessus défini ;

dès la consignation de ses honoraires le médiateur réunira les parties en vue de rechercher un accord ; la mission du médiateur ne pourra excéder un délai de 2 mois suivant la consignation de ses honoraires ;

la proposition du médiateur ne sera ni obligatoire ni exécutoire (…) ;

en cas d’échec de la médiation chacune des parties reprendra ses droits quant à l’exécution de l’une quelconque des clauses du présent bail et la partie la plus diligente saisira la juridiction compétente qui statuera sur le litige qui lui est soumis suivant les règles applicables en la matière » ;

qu’il est certes acquis que la clause d’un contrat instituant une procédure de médiation obligatoire et préalable à la saisine du juge, dont la mise en oeuvre suspend jusqu’à son issue le cours de la prescription, constitue une fin de non-recevoir qui s’impose au juge si les parties l’invoquent mais à la condition d’une part que ses termes soient clairs et mettent en évidence la volonté des parties de faire sanctionner son inexécution par une fin de non recevoir, d’autre part qu’elle détermine les litiges qu’elle vise et enfin qu’elle soit assortie de conditions particulières de mise en oeuvre ; que tel est le cas en l’espèce ; que selon l’article 126 du Code de procédure civile dans le cas où la situation donnant lieu à fin de non recevoir est susceptible d’être régularisée l’irrecevabilité sera écartée si sa cause a disparu au moment où le juge statue ; que cet article ne faisant aucune distinction entre la procédure de première instance et celle d’appel, la régularisation peut valablement intervenir devant la Cour d’appel et ce même si la fin de non recevoir a été retenue par le Tribunal ; qu’en conséquence la procédure ayant été régularisée avant que la Cour ne statue, la SCI BORDEAUX BONNAC est recevable à agir ;

ALORS QUE la situation donnant lieu à la fin de non-recevoir tirée du défaut de mise en oeuvre d’une clause contractuelle qui institue une procédure, obligatoire et préalable à la saisine du juge, favorisant une solution du litige par le recours à un tiers, n’est pas susceptible d’être régularisée par la mise en oeuvre de la clause en cours d’instance ; qu’en décidant néanmoins que la SCI BORDEAUX-BONNAC ayant mis en oeuvre, en cause d’appel, la procédure de médiation obligatoire et préalable à la saisine du juge, prévue par le contrat de bail du 27 mars 2008, elle avait régularisé la situation, de sorte que la fin de non-recevoir tirée du défaut de mise en oeuvre de la procédure de conciliation ne pouvait lui être opposée, la Cour d’appel a violé l’article 1134 du Code civil.

DEUXIEME MOYEN DE CASSATION (subsidiaire)

IL EST FAIT GRIEF à l’arrêt attaqué d’avoir jugé que la Société CASAPIZZA FRANCE SAS ne démontrait pas que la SCI BORDEAUX-BONNAC s’était livrée à des réticences et manoeuvres dolosives à son encontre, de l’avoir, en conséquence, déboutée de sa demande en nullité du contrat de bail commercial du 27 mars 2008 et d’avoir fixé la créance de la SCI BORDEAUX-BONNAC au passif de la Société CASAPIZZA FRANCE SAS pour un montant de 149.040 euros ;

AUX MOTIFS QUE la SCI BORDEAUX BONNAC demande la fixation au passif de la SAS CASAPIZZA FRANCE de la somme de 149040 € au titre de l’indemnité d’immobilisation telle que prévue à l’article 11 du bail, selon lequel « si le preneur refusait d’obtempérer aux injonctions du bailleur relativement à la prise de possession des lieux loués alors que toutes les conditions convenues ci dessus auraient été remplies par le bailleur le preneur devra lui verser au jour pressenti pour la prise d’effet du bail une indemnité d’immobilisation correspondant à la somme de 149040 € » ; que la Société CASAPIZZA invoque à titre principal la nullité du bail sur le fondement du dol et à titre subsidiaire sa résolution ; qu’elle fait tout d’abord valoir qu’elle a été trompée par les manoeuvres de la SCI BORDEAUX-BONNAC, qui a escamoté du bail ce qui avait été négocié entre elles à savoir la possibilité d’installer une enseigne extérieure ; que l’article 13 du bail intitulé esthétique enseigne dispose que toute installation d’enseignes lumineuses ou non de même que tout agencement en saillie sur la façade des lieux loués sont subordonnés à l’agrément exprès et préalable du bailleur, s’il y a lieu du syndicat des copropriétaires ou du président de l’ASL, outre le cas inhérent à l’obtention des autorisations administratives requises à cet effet ; qu’il en sera de même de toute modification ultérieure de ces agencements ou de leur remplacement ; que de même le preneur ne pourra installer à l’intérieur de ses vitrines tous procédés de signalisation lumineux, clignotants et/ou défilants ; que le bailleur autorise néanmoins l’apposition d’affiches, bannières ou banderoles derrière les vitrines du local sous réserve qu’elles :

– aient pour but de promouvoir les activités du preneur,

– ne soient pas directement collées sur les vitres mais présentées en retrait sur des supports prévus à cet effet,

– et que si la présentation qui en sera faite devait faire l’objet de réclamations relevant son inadéquation avec l’esthétique du centre, le preneur devra aussitôt y remédier en se conformant aux recommandations faites par la direction du centre… » ;

que les termes de ce bail, signé par la SAS CASAPIZZA, sont donc restrictifs et soumettent l’implantation d’enseignes sur la façade à l’agrément express et préalable du bailleur et de la copropriété ; que l’article 2,2,5 descriptif général énonce entre autres dispositions que toutes devantures ou enseignes posées ou installées sans l’agrément du bailleur pourront être déposées par ce dernier aux frais du preneur et que les enseignes ne pourront en aucun cas être placées sur les parties communes et sur la façade du bâtiment ; que ce descriptif n’a pas été signé par le preneur mais le bail s’y référant expressément il lui est opposable ; que par deux courriels des 21 janvier et 10 mars 2008 antérieurs à la signature du bail la SAS GAZA PIZZA FRANCE a certes insisté sur la nécessité de l’implantation d’enseignes et a fait parvenir à la SCI BONNAC sa charte enseignes pour accord et éviter tout souci d’implantation ; que postérieurement à la signature du bail elle a rappelé dans plusieurs correspondances le caractère primordial de l’implantation d’enseignes et a suspendu le dépôt de son projet d’aménagement jusqu’à la validation de celui-ci ; que des négociations se sont engagées et soldées par un échec ; qu’il ne peut certes être ignoré que la SAS CASAPIZZA, franchiseur qui exploite un concept de restauration sous la marque LA CASA PIZZA GRILL imposant divers standards et signes distinctifs, a signé le bail pour le compte d’un futur franchisé et qu’il importait que ces standards puissent être implantés dans le local pris à bail ; que le dol est une cause de nullité de la convention lorsque les manoeuvres pratiquées par l’une des parties sont telles qu’il est évident que sans celles-ci l’autre partie n’aurait pas contracté ; que néanmoins, outre que la SAS CASAPIZZA FRANCE, titulaire d’un réseau d’une trentaine de franchisés particulièrement rompue aux affaires, n’aurait pas manqué de faire inscrire au bail une clause lui apparaissant déterminante ou à défaut de ne pas signer ce bail, elle ne démontre pas si ce n’est par ses propres écrits que sa cocontractante ait usé de manoeuvres ou de réticence dolosive de nature à vicier son consentement ;

1°) ALORS QUE le principe selon lequel nul ne peut se constituer de preuve à soi-même n’est pas applicable à la preuve d’un fait juridique ; qu’en déboutant la Société CASAPIZZA FRANCE SAS de sa demande, motif pris qu’elle ne démontrait pas, si ce n’était pas ses propres écrits, que la SCI BORDEAUX-BONNAC avait usé de manoeuvres ou de réticence dolosive de nature à vicier son consentement, bien que le principe selon lequel nul ne peut se constituer de preuve à soi-même ait été inapplicable à la preuve de réticences et manoeuvres dolosives imputables au bailleur, faits juridiques pouvant être prouvés par tous moyens, la Cour d’appel a violé l’article 1315 du Code civil ;

2°) ALORS QUE qu’en déboutant la Société CASAPIZZA FRANCE SAS de sa demande, au motif que cette dernière, titulaire d’un réseau d’une trentaine de franchisés et particulièrement rompue aux affaires, n’aurait pas manqué de faire stipuler au bail une clause relative à la faculté d’apposer une enseigne extérieure si cette faculté avait été déterminante de son consentement, la Cour d’appel, qui s’est prononcée par des motifs impuissants à exclure les manoeuvres dolosives et le vice du consentement qui en était résulté, a privé sa décision de base légale au regard de l’article 1116 du Code civil.

TROISIEME MOYEN DE CASSATION (très subsidiaire)

IL EST FAIT GRIEF à l’arrêt attaqué d’avoir débouté la Société CASAPIZZA FRANCE SAS de sa demande tendant à voir prononcer la résolution du contrat de bail commercial du 27 mars 2008 aux torts de la SCI BORDEAUX-BONNAC et d’avoir fixé la créance de cette dernière au passif de la Société CASAPIZZA FRANCE SAS pour un montant de 149.040 euros ;

AUX MOTIFS QU’à titre subsidiaire, les intimées concluent à la résolution du bail faisant valoir qu’il existe une contradiction entre l’article 13 du bail et l’article 2,2,5 du descriptif général qui doit être interprété selon la commune intention des parties et dans le doute en sa faveur, et que le bailleur, en s’opposant à sa demande d’implanter une enseigne extérieure sans même l’étudier, a manqué à ses obligations visées à l’article 13, alors qu’il s’agissait pour le preneur d’une condition essentielle ; que d’une part, c’est en connaissance de cause que le preneur a signé le bail acceptant ainsi le descriptif ; que d’autre part, le bailleur a fait des efforts (lettre du 12/9/2008) pour obtenir de l’architecte et des diverses entités l’implantation d’enseignes extérieures et n’a fait qu’user de la faculté offerte par le contrat ; qu’il ne peut en conséquence lui être reproché de manquement au regard des termes du bail et du descriptif ; qu’en conséquence les intimées seront déboutées de leur demande de nullité et de résolution du bail en date du 27 mars 2008 ;

ALORS QU’aux termes de sa lettre du 12 septembre 2008, la SCI BORDEAUX-BONNAC se bornait à indiquer à la Société CASAPIZZA FRANCE SAS avoir accepté « de faire ses meilleurs efforts pour tenter d’obtenir pour le compte du Preneur, de la part de l’architecte ainsi que les différentes entités concernées (Mairie, AFUL, Eiffage Immobilier en particulier) l’autorisation d’apposer une enseigne drapeau qualitative (du type de celle de la résidence Adagio) sur la façade sud, le long de la rue Bonnafe » et qu’« une autre enseigne pourra être envisage le cas échéant sur la façade est, le long de la rue Saint Sernin sous forme de drapeau amovible faisant partie du mobilier de la terrasse du preneur », ce dont il résultait que la SCI BORDEAUX-BONNAC avait uniquement affirmé s’engager à favoriser l’autorisation sollicitée, sans pour autant qu’il en soit résulté qu’elle avait effectivement agi en ce sens ; qu’en affirmant néanmoins qu’il résultait de cette lettre que le bailleur avait effectivement fait des efforts pour obtenir de l’architecte et des diverses entités l’implantation d’enseignes extérieures, la Cour d’appel en a dénaturé les termes clairs et précis, en violation de l’article 1134 du Code civil. (Extait de legifrance.gouv.fr

Télécharger le document sur https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000033208720&fastReqId=874167628&fastPos=1


CHENNEVIÈRES ET CHAMPIGNY-SUR-MARNE (94) : 5 acteurs HLM lancent un dispositif de médiation sociale


« 6 bailleurs sociaux, Paris Habitat, Immobilière 3F, IDF Habitat, Coopération et Famille, Valophis Habitat et Toit et Joie se réunissent le 28 février pour le lancement officiel de la mission de médiation sociale au sein des quartiers des Mordacs et de Bois l’Abbé à Champigny-sur-Marne et Chennevières. Ce dispositif, dont l’objectif est d’améliorer le quotidien des locataires, s’inscrit dans les orientations du Préfet du Val-de-Marne et a été initié en partenariat avec les deux villes. Le groupement des bailleurs est coordonné par Paris Habitat.

Pour faire face et prévenir certaines situations (incivilités, dégradations, troubles de voisinage…), un groupement de 6 bailleurs a décidé de mettre en place un dispositif de médiation sociale. Cette initiative s’articule autour de deux fonctions majeures : contribuer à la tranquillité résidentielle par une présence humaine rassurante et participer à la cohésion sociale, à la création et au développement du lien social qui se délite. Les médiateurs assureront une mission de veille technique, qui consiste dans le relevé des dégradations et des dysfonctionnements techniques, une mission de gestion des situations de tensions et de conflits, une mission de prévention des situations à risque et une mission d’interface dans la dynamique partenariale pour contribuer à restaurer le lien social sur le territoire. Cette dernière, au cœur du dispositif, a pour l’objectif d’aller vers un mieuxvivre ensemble en proposant des actions collectives intergénérationnelles / interculturelles et en orientant les locataires auprès des acteurs compétents de leur ville » (Extrait de infolocs.files )

En savoir plus sur https://infolocs.files.wordpress.com/2017/02/cp_mediationsociale.pdf

Audio – Suisse : Projet pilote de médiation au Tribunal de Boudry


Le Tribunal régional de Boudry.

« La médiation, une alternative que le Tribunal régional à Boudry souhaite développer. Il lance début avril le projet pilote « Concilier d’abord, juger ensuite ». Le but est de développer cette manière de régler les conflits à l’amiable, une option qui est actuellement peu utilisée.

Pour en parler, Jan Haesler s’est entretenu avec Isabelle Bieri, juge au Tribunal régional à Boudry et présidente de l’autorité de protection de l’enfant et de l’adulte sur le site de Boudry . (Extrait de rtn.ch du 12/03/2017)

document audio à consulter sur https://www.rtn.ch/rtn/Actualite/Region/20170312-Projet-pilote-de-mediation-au-Tribunal-de-Boudry.html

Sahara occidental : le médiateur de l’ONU, Christopher Ross, stoppe sa mission avant la fin de son mandat


Résultat de recherche d'images pour "photo Christopher Ross"

« L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross a présenté sa démission, après l’échec de sa médiation dans le conflit territorial opposant le Maroc et le Front Polisario financé et soutenu par l’Algérie.

Durant les huit ans de son mandat, le diplomate onusien Christopher Ross « n’a pas pu ramener les parties autour de la table des négociations », a confié à des journalistes à New-York, le responsable des Affaires politiques de l’ONU, Jeffrey Feltman. Ross, a-t-il ajouté, a remis « sa démission au secrétaire général pour qu’il en décide quand cela lui conviendra ».

Pour le responsable des affaires politiques de l’ONU, Christopher Ross « a travaillé pendant huit ans pour tenter de présenter un cadre qui permettrait aux parties, le Maroc et le Front Polisario », mouvement indépendantiste sahraoui, « de renouveler les négociations ».

Christopher Ross, dont le mandat s’achève fin mars, a présenté sa démission la semaine dernière au nouveau Secrétaire général de l’ONU, le portugais Antonio Guterres. Cette démission traduits aussi l’échec de l’Organisation des Nations unies conduite par le sud-coréen, Ban Ki-Moon, à trouver une solution consensuelle à ce conflit qui persiste depuis la création par les régimes algérien et libyen dans les années 70, de la soi-disant république sahraouie «RASD» qui n’a jamais été reconnue par l’ONU.

Après avoir succédé au début de cette année à Ban Ki-Moon, le nouveau S.G de l’ONU, Antonio Guterres envisage incessamment, la nomination de ses nouveaux émissaires dans le monde, dont celui qui prendra en charge le dossier du Sahara.

Les relations entre le médiateur démissionnaire Christopher Ross et les autorités marocaines ont été souvent houleuses. Ancien ambassadeur américain à Alger et à Damas, Ross a été durement critiqué par le Maroc qui l’accusait d’être partial en faveur du Front Polisario et de son parrain algérien.

Rabat a fait les mêmes reproches à l’ex-patron de l’ONU, Ban Ki-Moon lorsqu’il avait parlé « d’occupation » du Sahara occidental, allusion faite à la présence marocaine, lors de son voyage dans les camps de Tindouf et dans la zone tampon de Bir Lehlou. En représailles, Rabat avait expulsé la majeure partie des membres civils de la mission de l’ONU au Sahara «Minurso», avant d’accepter le retour d’une partie de ces 75 experts. » (Extrait de legriot.info du 7/03/2017)

En savoir plus sur http://www.legriot.info/21352-onu-sahara-occidental-le-mediateur-christopher-ross-jette-leponge-avant-la-fin-de-son-mandat.html

Formation Belgique : Médiation en institution de soins, les 25 mars et 22 avril 2017 à Ganshoren


mediations asbl

« Une formation professionnelle de « médiation en institution de soins » dans le cadre de la loi « droits du patient »

2 jours sur la médiation en hôpital général et 2 jours sur la médiation spécifique

• Les samedis 25 mars-22 avril et les 6 et 20 mai 2017
• De 9h30 à 16 h 30 avec Marie-Françoise Meurisse, médecin, médiateure et Sophie Hustinx,juriste, médiateure HIS

Lieux : Hôpital d’Ixelles 3 jours et Hôpital Molière le 22 avril.

• Publics concernés : Les médiateurs hospitaliers et les autres médiateurs agréés ou non, les prescripteurs de médiation à savoir ; les médecins, les infirmiers, les Directeurs des services, les personnes travaillent en maison de soins et de repos, les psychologues, les ergothérapeutes, les kinés, etc.…( Extrait de pro.guidesocial.be )

En savoir plus sur http://pro.guidesocial.be/formations/mediation-institution-soins,19661.html

Conférence-débat : La Médiation de la consommation, le 29 mars 2017 à l’Université Lumière Lyon 2


La Faculté de Droit et Science Politique et le laboratoire Droit, Contrats, Territoires de l’Université Lumière Lyon 2 vous invitent à la conférence / débat :

La Médiation de la consommation

Mercredi 29 mars 2017

Amphi Aubrac – Bâtiment Déméter

Depuis le 1er janvier 2016, un consommateur qui a vainement tenté de résoudre un différend avec un professionnel peut saisir le médiateur de la consommation que ce professionnel lui aura indiqué. Ce dispositif s’inscrit dans le sillage de la directive européenne 2013/11 sur le règlement extrajudiciaire des litiges de consommation, qui prévoit la généralisation des mécanismes de résolution amiable des litiges entre professionnels et consommateurs dans tous les secteurs d’activité. Il s’applique à tout litige entre un consommateur et un professionnel (commerçant, artisan, bailleur,…) dans le cadre de l’exécution d’un contrat de vente ou de fourniture de services.

Un peu plus d’un an après son démarrage en France, cette conférence/débat propose d’une part d’aborder ce nouveau domaine de la médiation à travers sa mise en œuvre future en Espagne où la transposition est encore en gestation, d’autre part de revenir sur ses applications pratiques en France et les questions qu’elles posent, tant pour les professionnels que les consommateurs.

17 h 30

Conférence

Le futur de la  médiation de la consommation en Espagne :

réflexions autour de la transposition de la directive

Immaculada Barral Viñals, Professeur de droit à l’Université de Barcelone

18 h 30

Débat

La médiation dans le domaine de la consommation en France :

sa mise en œuvre contemporaine et son futur

en présence de :

– Immaculada Barral Viñals – Université de Barcelone

– un médiateur de la consommation (sous réserve)

– un représentant de la CPME du Rhône (sous réserve)

– Me Alain Grimand, huissier de justice

– M. Jean-Pierre Rochette, UFC – Que choisir ?

– M. Vincent Pérouze – Direction Départementale de Protection des Populations (DGCCRF)

modérateurs : Philippe Charrier / Stéfan Gaget

Inscription (gratuite) : nathalie.bourg@univ-lyon2.fr ; philippe.charrier@univ-lyon2.fr

N’hésitez pas à diffuser largement l’information.

Philippe Charrier
Responsable pédagogique du Master Justice, Procès, Procédures – Médiation – 2ème année
Responsable pédagogique du DU médiation
Chercheur au Centre Max Weber – CNRS – UMR 5283
Chercheur au Laboratoire Droit, Contrats, Territoires – EA4573 – Université Lyon 2
Coordonnateur de l’Étude de la prescription de la médiation judiciaire dans trois Cour d’Appel – Lyon, Paris, Pau – Mission Droit et Justice
+33 (0)4 72 72 64 13
+33 (0)7 81 84 98 26

Côte d’Ivoire : Le premier centre multi-ethnique de médiation et d’arbitrage inauguré à Boguédia (Issia)


Côte d’Ivoire : Le premier centre multi-ethnique de médiation et d’arbitrage inauguré à Boguédia (Issia)

« Le premier centre multiethnique du canton Balo a été inauguré par la ministre de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité, le Pr Mariétou Koné, à Boguédia, dans le département d’Issia, rapporte l’AIP.

Ce centre, constitué d’une salle de médiation et d’arbitrage, d’un logement de juges coutumiers, d’un réfectoire et d’une administration, est un cadre devant servir à régler les conflits entre les différentes communautés vivant dans le canton Balo et à favoriser la réconciliation.

Lors de son inauguration, lundi, la ministre Mariatou Koné a souligné que ce centre va permettre aux ivoiriens d’apprendre à revivre ensemble après la période de post-crise électorale.

Le porte- parole des  populations, pour sa part, s’est réjoui de ce cadre qui va permettre à tous les chefs du canton Balo de se retrouver pour régler les litiges et réconcilier les populations. » (Extrait de ladiplomatiquedabidjan.com du 7/03/2017)

En savoir plus sur http://www.ladiplomatiquedabidjan.com/index.php/societe/item/3174-cote-d-ivoire-le-premier-centre-multiethnique-de-mediation-et-d-arbitrage-inaugure-a-boguedia-issia

Colloque : La résolution des conflits par le dialogue – La médiation, Toulon, 17/3/2017


L’image contient peut-être : texte

Colloque sur la médiation oragnisé par ATGC-Association-Toulonnaise-du-Génie-Contractuel

vendredi 17 mars à 9:00 – 13:00

BRET Jean-Marc, Guide de l’Avocat en Médiation-10 Clefs pour proposer et accompagner, Alagy Bret & Associés, 2017, 30 p.


Capture4.PNGDocument à télécharger sur https://www.observatoiredesmediations.org/Documentation/Bibliographie?ID=43

Publication de MEDIA-LYON La newsletter de la médiation à Lyon Mars 2017 – N°8


Publication à télécharger sur http://mediation.alagybret.com/details-mediation+les+faits+marquants+a+lyon-2183.htmlCapture3.PNG