Médiation et aide juridictionnelle : art. 18 du Décret n° 2016-1876 du 27 décembre 2016 portant diverses dispositions relatives à l’aide juridique


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« Article 18

Il est inséré, après le chapitre IV, un chapitre IV bis ainsi rédigé :

« Chapitre IV bis
« De l’aide à la médiation

« Art. 118-9. – Dès lors qu’un avocat assiste un bénéficiaire de l’aide juridictionnelle partie à une médiation judiciaire, une majoration est appliquée à sa rétribution au titre de l’aide juridictionnelle. Cette majoration est déterminée en application du barème figurant à l’article 90.
« Dès lors qu’un avocat, ayant assisté un bénéficiaire de l’aide juridictionnelle, saisit une juridiction aux fins d’homologation d’un accord intervenu à l’issue d’une médiation conventionnelle, la rétribution qui lui est due au titre de l’aide juridictionnelle est déterminée en fonction du coefficient prévu à la ligne IV.4 du barème figurant à l’article 90.

« Art. 118-10. – Dès lors que l’une des parties à la médiation bénéficie de l’aide juridictionnelle, une rétribution est versée par l’Etat au médiateur, en cas de médiation ordonnée par le juge ou en cas de saisine du juge aux fins d’homologation d’un accord intervenu à l’issue d’une médiation conventionnelle.
« Cette rétribution est versée après transmission par le médiateur au juge d’un rapport de présentation exposant les termes de l’accord et permettant à ce dernier d’apprécier l’importance et le sérieux des diligences accomplies.

« Art. 118-11. – Lorsque toutes les parties bénéficient de l’aide juridictionnelle, la rétribution du médiateur relevant de l’aide juridictionnelle est fixée par le magistrat taxateur au maximum à :
« 1° Lorsque toutes les parties bénéficient de l’aide juridictionnelle : 512 € hors taxes ;
« 2° Lorsque toutes les parties ne bénéficient pas de l’aide juridictionnelle : 256 € hors taxes pour chaque partie bénéficiant de l’aide juridictionnelle, dans la limite de 512 € hors taxes pour l’ensemble des parties bénéficiant de l’aide juridictionnelle.

« Art. 118-12. – Lorsque les parties bénéficient de l’aide juridictionnelle et que la médiation est financée en partie par un tiers, la rétribution du médiateur relevant de l’aide juridictionnelle fixée par le magistrat taxateur ne peut être supérieure à la part restant à la charge des parties. » (Extrait de legifrance.gouv.fr )

En savoir plus sur https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033703200&categorieLien=cid

Publication de La Voix des PIMMS N° 102 – décembre 2016


 

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En savoir plus sur http://www.pimms.org/page.jsp?currentNodeId=8

Chateau-Gontier (53) : le coq de la discorde, une médiation judiciaire est ordonnée


Le coq de la discorde

“Qui a bon voisin, a bon matin” dit le dicton. Quand Jacques Passelande a construit son poulailler en mars 2016, il n’a pas pensé que son coq deviendrait sujet de débat devant un juge.

Quelques jours après l’installation de ses trois pensionnaires, des coucous de Rennes, ses voisins se sont plaints du chant du coq, dès le lever du jour.

En avril, un courrier de l’avocat a précisé que les voisins demandaient le déplacement du poulailler, installé trop près de leur propriété.

En novembre, le juge a décidé d’une mesure de médiation judiciaire aux frais partagés, ceci dans les trois mois. Désormais, demandeurs et défendeur sont dans l’attente de cette médiation. Depuis le début de cette mésentente, Jacques Passelande a pour sa part dépensé 1 440 €. » (Extrait de hautanjou.com du 24/12/2016)

En savoir plus sur http://www.hautanjou.com/actualite-9299-le-coq-la-discorde.html

Conflit à Chronopost (Martinique) : une médiation ordonnée par le tribunal


Chronopost : les négociations débutent ce matin
« Après 10 jours de grève, le site de Chronopost, à la Lézarde au Lamentin, a été libéré. Dès la veille au soir, quelques heures après la décision du tribunal des référés de faire cesser le blocage, les grévistes affiliés à la CGTM-PTT avaient annoncé leur intention de libérer le site, « considérant que les conditions étaient réunies pour que la négociation commence » . Hier matin, les équipes de nettoyage ont pu pénétrer à l’intérieur. L’objectif étant de permettre au plus vite aux clients de récupérer leurs colis restés en attente.
Jeudi soir, si les grévistes se sont dits satisfaits de la décision du tribunal, c’est surtout parce que le juge a accédé à leur demande d’ordonner une expertise sur la sécurité du site, les conditions de travail et la souffrance au travail ainsi qu’une médiation. Sur le dernier point, la direction ne s’était d’ailleurs pas opposée mais avait souhaité la faire avec l’association des médiateurs de la Martinique.
RENDEZ-VOUS À L’ARACT
Chose faite hier, un binôme de médiateurs a été mené pour rapprocher les salariés de leur employeur, autour d’une table. C’est ce matin, à 9 heures au siège de l’Association régionale pour l’amélioration des conditions de travail que les discussions devraient débuter. » (Extrait de martinique.franceantilles.fr du24/12/2016)

République démocratique du Congo : protocole d’accord proposé par les évêques pour sortir le pays de la crise.


« Dans la nuit de vendredi à samedi et jusqu’au petit matin, les différentes parties prenantes aux négociations étaient toujours en train d’examiner en plénière le protocole d’accord proposé par les évêques et destiné à organiser la vie politique du pays dans les prochains mois et sortir le pays de la crise. A 6h locales, on apprenait que la pléinière s’interrompait quelques heures, pour reprendre à 11h. Il reste toujours quelques divergences, comme celle portant sur le gouvernement de transition : le Rassemblement souhaiterait prendre la primature.

Les évêques devront trancher dans les prochaines heures. Dans le cas contraire, il y aurait un plan B, les évêques ne laisseront pas cette situation en suspens. L’optimiste reste toutefois de mise. » (Extrait de rfi.fr du 23/12/2016)

En savoir plus sur http://www.rfi.fr/afrique/20161223-dialogue-politique-rdc-protocole-accord-negociations-joseph-kabila-eveques

Consommation : Un médiateur nommé pour le secteur de la généalogie professionnelle


« C’était une exigence de l’Europe, un médiateur a été nommé pour traiter les réclamations post-contractuelles entre un héritier et une entreprise de généalogie ayant son siège en France. Il s’agit principalement d’aider à régler les conflits survenant entre les généalogistes successoraux et leurs clients, mais aussi, avec les généalogistes familiaux.

Un ancien magistrat, Gérard Gaucher, passionné de généalogie, a été désigné par la commission d’évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation. Cet ancien substitut du procureur de la République, puis juge d’instruction, a été notamment Président du TGI de Mâcon. Il était récemment Premier Vice-Président hors hiérarchie du Tribunal de Grande Instance de Lyon. Comme adhérent au Groupement européen des magistrats pour la médiation et à l’Association nationale des médiateurs, il s’est depuis longtemps intéressé aux questions de médiation et de conciliation.

A compter du 1er janvier, les clients mécontents des généalogistes professionnels pourront saisir Gérard Gaucher directement depuis le site de la Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation et de la consommation ou directement depuis le site Généalogistes de France. Il sera le médiateur de la généalogie, puisque les professionnels de ce secteur représentés par leur Union syndicale, Généalogistes de France, ont choisi un médiateur exerçant dans un seul secteur.

La mission du médiateur de la généalogie comporte un volet d’observation. Il sera chargé de rédiger un rapport d’activité annuel permettant d’observer les principaux motifs de litiges entre héritiers et généalogistes professionnels, et de tirer des enseignements applicables à l’ensemble de la profession. » (Extrait de rfgenealogie.com )

En savoir plus sur http://www.rfgenealogie.com/s-informer/infos/nouveautes/un-mediateur-nomme-pour-le-secteur-de-la-genealogie-professionnelle

Article : « Médiation et grands-parents : pour adoucir les relations » par Myriam Katz – Le Ligueur n°19-octobre 2016 (Belgique)


« Les forums débordent de témoignages de grands-parents, d’enfants et de beaux-enfants qui se plaignent amèrement des relations vécues en famille. Derrière les tensions se cachent souvent des règlements de compte qui remontent à l’enfance. Comment faire pour sortir du pugilat ? La médiation familiale est-elle une solution ? Réponse avec deux médiatrices, Donatienne Jans et Claire Escoyez. Et des témoignages de grands-mères. « (Extrait de laligue.be du 18/10/2016

Article à consulter sur http://123userdocs.s3-website-eu-west-1.amazonaws.com/d/00/e1/285697107524706560/15b0d7dd-0705-4ce1-b5f5-ec73509591bf/IMG_20161025_0001.pdf

Maroc : Le Médiateur du Royaume met à nu les défaillances de l’Administration


« Quelques mois après sa présentation au Souverain, le rapport annuel de l’institution du Médiateur a été rendu public hier à Rabat. Au-delà des statistiques relatives au nombre et à la nature des plaintes reçues, Abdelaziz Benzakour, le Médiateur du Royaume, a mis à nu les difficultés qui risquent de vider les attributions de cet organisme de leur sens. Il a pointé «la lenteur du rythme de mise en œuvre des recommandations adressées aux différents départements». Surtout que «l’efficience de la médiation institutionnelle est liée au niveau de réactivité par rapport à ses propositions», a-t-il indiqué. Plusieurs dysfonctionnements sont déplorés par Benzakour. Il a estimé qu’il y a urgence de changer les mentalités et les comportements au niveau de l’Administration, afin de garantir l’efficacité des services publics. Aujourd’hui, plusieurs maux sont décriés. C’est le cas notamment de «la lenteur ou l’absence de réponse, dans les délais, de la part des administrations aux plaintes transférées par le Médiateur». Plusieurs départements «ne communiquent pas à cet organisme les données et documents nécessaires à l’examen approfondi de certaines plaintes». Abdelaziz Benzakour a aussi déploré que «certains interlocuteurs permanents au niveau de l’Administration ne déposent pas du pouvoir de décision». Désormais, le Médiateur compte renforcer sa présence territoriale, notamment en étoffant son réseau au niveau local. Après les représentations régionales à Tanger, Fès, Casablanca et Laâyoune, cette institution lancera de nouveaux bureaux de contact, aujourd’hui à Agadir et vendredi à Marrakech.

Après un pic les premières années, les plaintes en baisse
Après le pic de 2012, avec 11.291 dossiers, le nombre de plaintes adressées au Médiateur s’est inscrit dans une tendance baissière, selon Abdelaziz Benzakour. Il a avancé que «les citoyens commencent à mieux assimiler le rôle de cet organisme». Il faut dire que sur les 5 années d’activité, 80% des plaintes reçues par les services du Médiateur n’entrent pas dans son domaine de compétence. Elles concernent notamment «des demandes d’emploi, des requêtes pour obtenir des avantages administratifs, ou portent sur des affaires soumises à la justice», a-t-il expliqué. En 2015, l’année couverte par ce rapport, le Médiateur a été saisi de 8.442 plaintes, en baisse de 14,2% par rapport à l’année précédente. Seuls 2.236 dossiers relèvent de sa compétence. Sur les dossiers traités, cet organisme a adressé 1.726 correspondances aux administrations concernées et a invité 388 plaignants à lui fournir des données complémentaires. Résultat: 42 dossiers ont été classés faute de raison suffisante justifiant son intervention directe. 41 autres dossiers ont été orientés aux CNDH, directement concerné par ces affaires. Benzakour a précisé que sur l’ensemble des plaintes reçues en 2015, 43,7% sont encore en cours d’examen. » (Extrait de leconomiste.com du 21/12/2016)

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En savoir plus sur http://www.leconomiste.com/article/1006231-le-mediateur-met-nu-les-defaillances-de-l-administration

Grand Café de la Médiation à Lyon : synthèse des ateliers sur la médiation judiciaire du 3/11/2016


Rencontre des acteurs de la médiation et des institutions judiciaires qui a eu lieu le  3 NOVEMBRE 2016 à l’Université Lyon 2 – Organisé par L’Université Lyon 2 et Médiation du Rhône et qui a réuni presque une centaine de professionnels du droit, médiateurs, et étudiants.

PROPOS INTRODUCTIFS

L’événement du Grand Café de la Médiation a été l’occasion de réunir pour la première fois autour d’une même table, médiateurs de tous horizons, avocats, magistrats et greffiers. L’objectif était clairement affiché : faire avancer le développement de la médiation judiciaire, en construisant ensemble des règles et des outils pour en faciliter la mise en œuvre. En effet, une évolution est en cours : Les avocats se forment ou se sensibilisent à la médiation et la prescrivent fréquemment tandis que des obligations légales s’ajoutent dans les contrats et procédures autour de la nécessité d’informer ou d’avoir recours à la médiation. Les juges de leur côté ont la volonté de développer l’introduction de ce processus dans la procédure judiciaire. Cependant ils rencontrent, en amont, des difficultés dans le choix des personnes compétentes pour intervenir, ainsi que dans la manière de les faire intervenir. Les questions sont nombreuses quant aux critères de choix du médiateur, du coût, de la mise en pratique… Les médiateurs indépendants, qui réfléchissent à cette problématique, ont tenté de répondre ponctuellement à ces demandes mais il apparaît que c’est en structurant l’offre et en établissant des critères communs qu’elle deviendra une pratique adaptée et pérenne. Fort de ce constat, Médiation du Rhône, dont l’objectif est de faire la promotion de la médiation et de son éthique, a proposé, en partenariat avec l’Université Lyon 2, une rencontre de TOUS les acteurs de la médiation judiciaire, afin de créer un espace de réflexion autour de ces questions concrètes. Ce fût le Grand Café de la Médiation, le 3 novembre 2016. Cet évènement s’inscrit dans la lignée des « cafés de la médiation », rencontres informelles entre avocats et médiateurs, organisées par Médiation du Rhône le 1er jeudi de chaque mois. Plus de 80 personnes ont assisté au Grand Café. Acteurs du judiciaire et de la médiation ont ainsi échangé et collaboré autour de la problématique du développement de la médiation judiciaire en Région Auvergne RhôneAlpes Le rapport qui vous est présenté se divise en deux grandes parties : une synthèse des grandes idées mises en avant lors des ateliers et le rapport détaillé des débats (remis par les étudiants du Master 2 Médiation de Lyon 2). Cette synthèse a vu le jour sous la direction de Médiation du Rhône, organisateur de l’événement, et pris forme grâce à la participation active des différents membres d’ASI Médiation, que nous remercions vivement. Bonne lecture

Florence de Widerspach Présidente  et Gaëlle Walker Vice-Présidente de Médiation du Rhône (Extrait de mediation-a-lyon.fr)

Capture 2.PNGEn savoir plus sur http://mediation-a-lyon.fr/wp-content/uploads/2016/12/Synth%C3%A9se-grand-caf%C3%A9.pdf

Conférence du 16/11/2016 : « Arbitrage VS Médiation » par Bertrand Moreau, Avocat au Barreau de Paris, Président de l’AFA


[ A.F.A. - Association Fran�aise d'Arbitrage ]

Conférence du Centre de recherches juridiques

de l’Université de Franche-Comté à Besançon

MED ARB et ARB MED, de quoi s’agit-il ?

Les frontières étaient autrefois assez nettes entre arbitrage, médiation et autres modes alternatifs de résolution des litiges.

Le premier avait pour but de rechercher la justice, les seconds de mettre fin au litige.

Ce n’est plus vrai aujourd’hui, l’arbitrage cherche aussi à mettre un terme au litige et la preuve en est le nombre d’accords intervenus en cours de procédure arbitrale. De son côté la médiation voudrait apparaître plus efficace dans la recherche d’une solution.

L’imagination des juristes, qu’ils soient avocats ou conseils d’entreprise, n’a pas de limite et pour parvenir à concilier justice et efficacité ils ont eu recours à toutes sortes de processus qui émanent de cultures différentes et méritent d’abord d’être recensés avant que ne soient exposées les questions qui résultent du rapprochement entre l’arbitrage et la médiation.

Mais auparavant convient-il de rappeler que la volonté des parties constitue la clé de voûte de toute construction de ce domaine, sinon rien ne pourra se faire, mais aussi que cette volonté est par essence susceptible d’évolution.

I. En premier lieu un inventaire pour répondre à l’interrogation : de quoi s’agit-il ?

Nul besoin de définir préalablement la médiation et l’arbitrage, chacun les distingue bien mais sont moins connus les produits de leur aimantation :

Le Med Arb
C’est essentiellement un passage de la médiation, qui a échoué en tout ou partie, à l’arbitrage. Dès l’origine de la médiation, la pratique y avait pensé et ainsi le premier règlement de médiation du CMAP à la rédaction duquel j’ai eu le plaisir de participer avec Bruno OPPETIT, prévoyait cette possibilité mais n’en faisait pas une obligation.

Depuis le Med Arb a fait son chemin et revêt aujourd’hui deux formes principales : – Le Med Arb successif, dans lequel l’arbitrage ne succède à la médiation que si celle-ci a échoué, avec un automatisme de principe de passage de l’une à l’autre, transition organisée par le règlement adopté ou les règles mises au point entre les parties.

– Le Med Arb simultané, les deux procédures se déroulant depuis l’origine simultanément avec un médiateur est un arbitre en sorte que le déroulement de l’un influence celui de l’autre, qui sera par exemple mis en sommeil un moment. Le processus s’adapte, au gré des parties, au fur et à mesure des points forts et faibles mis en évidence, ou des ouvertures envisageables.

L’idée qui sous-tend cette construction réside dans la volonté des parties de rechercher une solution amiable mais de ne pas perdre de temps pour autant en s’assurant d’une solution en cas d’échec de la médiation. Autrement dit The best of both worlds.

L’Arb Med
C’est l’inverse, on commence par un arbitrage, généralement sur un cadre défini, pour poursuivre par une médiation, alors que l’arbitre a rendu une sentence placée dans une enveloppe scellée qui ne deviendra effective que si la médiation échoue. Inutile de dire que la pression est efficace.

Ce procédé est aussi utilisé lorsque les parties veulent faire trancher un point de droit ou une responsabilité avant de rechercher ensemble dans le cadre d’une médiation l’indemnisation éventuelle qui en résultera.

Mais il y a aussi :

– La non-binding Med Arb, sans sentence obligatoire in fine, mais simple avis du médiateur-arbitre,

– La shadow mediation, et qui est un arbitrage avec la présence d’un médiateur muet, fantôme, auquel les parties pourront avoir recours si elles le souhaitent pendant l’arbitrage,

– La co-Med Arb, et qui comporte un arbitre et un médiateur mais pour laquelle l’arbitre n’est pas présent pendant les Caucus ou apartés non contradictoires et n’a pas communication des documents confidentiels non échangés,

– La Medaloa (mediation and last offer arbitration) lorsque la médiation a échoué chaque partie soumet une dernière proposition chiffrée dont le tiers dira laquelle est adoptée sans pouvoir en changer les termes,

– le tout sans parler du Base Ball Arbitration, du Mini trial, de l’Evaluation Med Arb, car l’imagination n’a pas de limite et certaines institutions ont établi des règlements particuliers.

C’est surtout aux États-Unis, où est née la recherche de ces solutions alternatives ensuite de la prolifération, de la complexité, de la durée et des coûts des procédures judiciaires, et dans les pays asiatiques que ces procédures se sont organisées avec des raffinements propres à chaque culture.

II. Les avantages de cette combinaison

Comme déjà dit, le but recherché est de trouver une solution amiable avec l’assurance d’une issue du conflit à défaut de transaction.

L’entreprise est ainsi satisfaite de privilégier une solution amiable sans perte de temps et, à défaut dans un délai fixé d’avance, d’obtenir une solution effective, ce qui n’est pas sans influence sur l’issue de la médiation puisque l’autre partie sait qu’à défaut de se mettre d’accord il y aura une sanction. C’est donc une pression pour un comportement de bonne foi dans la recherche d’un accord.
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Sont ainsi réalisées, si un accord est trouvé, des économies de coûts, de temps et d’efforts.

Il a été une époque où le simple fait d’accepter une médiation était considéré comme un aveu de faiblesse ; ce n’est plus le cas aujourd’hui, même si le fait de participer à un processus de médiation constitue une acceptation de principe d’une renonciation à l’intégralité de ses prétentions. L’avocat sait bien que pour mieux négocier il faut auparavant montrer sa force, la médiation modifie cet état d’esprit mais la crainte d’une sentence arbitrale à défaut d’accord ne pourra qu’avoir des effets positifs. » (Extrait de afa-arbitrage.com )

En savoir plus sur http://www.afa-arbitrage.com/conference-arbitrage-vs-mediation/

Algérie : La médiation judiciaire peine à se développer


Capture.PNG« Huit ans après l’instauration de la médiation judiciaire – une nouvelle forme de règlement des litiges en Algérie, instituée par la loi du 25 février 2008 portant code de procédure civile et administrative – l’objectif assigné à ce nouveau concept ne semble pas encore atteint. C’est le constat fait par les organisateurs du séminaire national sur la médiation judiciaire, tenu le 17 décembre 2016 dernier, au Centre culturel islamique (CCI) Mouloud-Kacem-Naït-Belkacem de Béjaïa.
“La pratique de ce mode de règlement des conflits n’a pas rencontré le succès escompté dans les tribunaux et sa mise en œuvre s’est très peu développée”, lit-on dans le document de synthèse ayant sanctionné les travaux de cette rencontre nationale des médiateurs judiciaires, placée sous le thème générique “la médiation judiciaire en Algérie : un défi à relever”.  En effet, selon M. Mohamed Khimoum, chef de bureau des médiateurs judiciaires à la cour de Béjaïa et néanmoins membre de la Conférence internationale de médiation pour la justice, “nos compatriotes ont de plus en plus recours à la justice pour le règlement des problèmes qu’ils rencontrent dans leur vie de tous les jours. La demande judiciaire est en telle augmentation que les tribunaux sont aujourd’hui surchargés et les magistrats débordés”.  La réalité c’est que la justice est complètement asphyxiée par le volume important de dossiers qui ne cessent d’augmenter au fil des années, expliquera encore notre interlocuteur, avant de rappeler que “jadis, nos concitoyens réglaient eux-mêmes les conflits à travers les assemblées de sages, notamment chez nous en Kabylie et au M’zab (tajemaât). Aujourd’hui, le législateur algérien a décidé le retour à une prise en charge plus responsable des conflits, par les individus eux-mêmes, à travers l’initiation de la médiation judiciaire instaurée par la loi. Celle-ci apparaît ainsi comme un lieu inattendu de son application mais encore peu répandue et méconnue du public, malgré les quelques années de pratique”. À noter que les participants à ce séminaire de Béjaïa ont tenu à émettre une série de recommandations incitant à développer davantage cette pratique de médiation à travers les différentes juridictions du pays. Parmi ces recommandations, on peut citer “la multiplication des sessions de formation pour les courtiers judiciaires et la valorisation du travail de ce forum”, “le renforcement de la médiation judiciaire en tous moyens nécessaires, matériels et moraux”, “l’unification des documents de travail pour les courtiers magistrats au niveau national”, “donner la priorité à la médiation amicale judiciaire pour résoudre les différends avant qu’ils ne soient soumis aux tribunaux judiciaires”, “obligation de se soumettre à la médiation judiciaire pour le règlement de tout différend avant le recours à la justice”…KAMAL OUHNIA » (Extrait de iberte-algerie.com du 20/12/2016

En savoir plus sur http://www.liberte-algerie.com/actualite/la-mediation-judiciaire-peine-a-se-developper-en-algerie-260797

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