Médiateur scolaire : des ados parlent aux ados dans les collèges de Stiring Wendel, de Petite-Roselle (57)


Océane, Zaharia, Grégory, Sylvina, des collèges de Stiring-Wendel, Petite-Rosselle ou Reims… médiateurs et heureux   de cette expérience qui leur permet d’être actifs au sein même de leur collège tout en se connaissant mieux eux-mêmes.  Photo Pascal BROCARD

« Les médiateurs scolaires, ce sont des élèves formés pour régler pacifiquement et par la parole des conflits. « La médiation, les gens y recourent généralement contraints », est bien obligée d’admettre Nicole Hoerner, formatrice à Génération médiateurs. « Ça n’est pas vraiment dans notre culture. »

Chaque collège adhérant à la formule a sa façon de gérer ses petits médiateurs. Certains font passer par la case formation tous leurs 6e. Pas bête lorsque l’on sait que les nouveaux arrivants sont plutôt chauds. Sans doute en relation avec une histoire de marquage de territoire.

D’autres établissements forment en 5e avec des médiateurs actifs dès la 4e. Mais dans tous les cas, les élèves sont volontaires. Avec le souhait d’être actifs. Comme Océane à Stiring-Wendel : « Je me suis dit qu’il y avait trop de violence dans ce monde. J’avais envie de faire quelque chose. » Et ce quelque chose se dirigeait du côté des sixièmes, justement. « Ils sont trop dans le conflit », estime Océane qui porte son brassard de médiateur en récréation. « En cas de bagarre, je peux demander que ça s’arrête et proposer une médiation si les deux n’arrivent pas à s’entendre. » L’élève aurait déjà fait stopper une bagarre aussi simplement, « c’est mieux quand c’est un élève », observe-t-elle. Elle a conduit une médiation l’an dernier. Car les séances de mise à plat des problèmes ne sont pas si nombreuses. « On ne fait pas que régler des conflits », intervient Sylvina d’un collège rémois. « Si certains ont des problèmes, ils préfèrent s’adresser au médiateur ». D’ailleurs Sylvina sait aussi recueillir les confidences. Cette grande demoiselle au franc-parler étonne lorsqu’elle admet être « un élément difficilement gérable ». La médiation lui a remis les idées en place. « J’ai entendu des choses que je n’avais pas forcément envie d’entendre mais qui m’ont fait réfléchir. C’est difficile d’admettre la vérité. » Sylvina n’est pas sage comme une image, « j’ai toujours mon caractère mais je sais le gérer. Dans le sport, notamment. J’en ai conscience et je peux évoluer avec ce que je suis » (Extrait du republicain-lorrain.fr du 23/10/2015)

Pour en savoir plus http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2015/10/23/mediateur-scolaire-des-ados-parlent-aux-ados


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